Supprimons la voiture, tout simplement

Après une ultime péripétie, il semblerait bien que le péage urbain puisse voir le jour en France. En effet, dans un premier temps retenu par le Sénat dans le cadre du projet de loi Grenelle 2, le péage urbain avait ensuite été retoqué par l’Assemblée Nationale. Une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat vient, provisoirement, de le réintroduire in extremis sous la forme d’une « expérimentation du péage urbain pour les villes –volontaires– de plus de 300.000 habitants ».

Le péage urbain tel qu’il se dessine actuellement serait assorti de trois conditions: il ne concernerait que les grandes agglomérations (plus de 300.000 habitants) qui se porteront volontaires, il « ne pourra être instauré qu’après enquête publique à charge et à décharge » et qu’à la condition qu’existe déjà « un minimum d’infrastructures de transports en commun ».

On ne va pas refaire ici le débat sur l’opportunité du péage urbain dont on a déjà beaucoup parlé sur ce site, ici-même.

Simplement, un sondage de septembre 2009 réalisé par le JDD avait donné un résultat pour le moins surprenant. A la question « Un péage urbain à Paris… », 57% des réponses apparaissent favorables à l’instauration d’un péage… A contrario, seulement 35% des réponses apparaissent comme fortement hostiles au péage urbain parisien.

Plus surprenant encore, 24% des votants, soit quand même près de 400 réponses, proposent carrément de supprimer la voiture, « tout simplement »…

Et si c’était ça la véritable bonne idée? Au lieu de faire payer les automobilistes, ce qui génère forcément des inégalités entre propriétaires de « 4×4 ou grosses berlines qui puent » et propriétaires de « petits voitures pourries pour aller bosser », ne serait-il pas plutôt souhaitable d’interdire « tout simplement » la voiture?

Lire aussi :  Le vélo est le meilleur vaccin contre la grippe automobile

La suppression de la voiture, souhaitée par un quart des votants, serait à la fois souhaitable écologiquement et socialement équitable. Et si en plus, cela crée des emplois (non délocalisables) dans les transports publics, on atteint même le « nirvana » des trois piliers du développement durable (environnement, social et économique) tout en respectant les engagements internationaux de la France en matière d »émissions de CO2.

Supprimons la voiture, tout simplement…

10 commentaires sur “Supprimons la voiture, tout simplement

  1. Tommilidjeuns

    Supprimons le travail, tout simplement…Arrêtons de fabriquer des trucs inutiles et de gaspiller des matières premières, contentons-nous du nécéssaire et arrêtons de surconsommer jusqu’à la nausée…

    Gardons quelques miettes pour demain.

  2. URB

    « Supprimons le travail, tout simplement…Arrêtons de fabriquer des trucs inutiles et de gaspiller des matières premières, contentons-nous du nécéssaire et arrêtons de surconsommer jusqu’à la nausée… »

    Le nécessaire c’est quoi ?
    Nourriture, vêtements, logement ?
    Et comment on se paye même le nécessaire si on ne travaille pas ?
    On produit nous même ce que l’on a besoin ?
    On est tous propriétaire d’un logement + terrain ?
    etc…

    C’est bon pour une petite partie mais pas pour tous, surtout avec les structures actuelles.

  3. Alain

    Franchement, Urb, tu nous gonfles. Nous, on essaie de penser et de mettre en place un nouveau monde avec nos expériences qui marchent et les expériences glanées ailleurs qui marchent et toi, t’es tout le temps en train de nous dire que dans le monde actuel, c’est pas possible.

    Tu peux pas aller ailleurs qu’on est la paix car tu n’as vraiment, mais vraiment aucun argument constructif et ça devient pénible de te voir la ramener à tout bout de champ pour finalement n’amener aucun élément qui éliminent les problèmes actuels.

    On sait, tu ne sais pas te passer de ta voiture et de ta moto, ben, va expliquer çà à des gens qui vont de dire « t’es le meilleur ». Nous, on sait s’en passer et on a aussi des boulots qui ne sont pas à la porte à côté, des courses à faire, des loisirs…
    La nourriture, le logement, et les vêtements sont effectivement le nécessaire mais on n’est pas obligé de bosser comme des cons pour les avoir. On peut travailler moins. On peut travailler autrement. Quand on pense à tout l’argent gaché dans les subventions aux supermarchés ( A Tours: IKEA), dans les périphériques (à Tours) dans les aéroports (à Tours: subvention cachée à RyanAir: des millions d’euros sur plusieurs années). Tout ce pognon, on le mettrait ailleurs dans les alternatives, on aurait un monde différent. Mais comme les politiques sont des navets, ils pensent comme des légumes. Et ta soupe, va la faire ailleurs.

  4. Alain Colbert

    Avez-vous remarqué que les très riches, s’ils activent leurs réseaux d’influence dans les médias pour ne pas payer d’impôts directs proportionnés à leurs revenus sont parfaitement indifférents aux taxes indirectes ? Pourquoi ? C’est qu’avec des revenus dix, cinquante, mille fois supérieurs au salaire moyen, ils paient exactement la même TVA que le consommateur des classes populaires sur le même produit. Ce qui pour ce rentier est « peanuts ».
    Qui est dissuadé d’utiliser sa voiture dans le centre de Londres ? Le banlieusard qui vient y gagner sa vie, pas les RollsRoyce avec chauffeur !
    Les grosses voitures apprécient au contraire d’avoir moins de concurrents pour le stationnement ! L’idéal de ce groupe parasite serait même une augmentation du péage qui « laisseraient “les gens du monde” entre soi, loin de la “populace” ».

  5. Raghnarok

    Le péage urbain devrait même pas être évoqué en 2010. Une telle discrimination sociale ne peut pas exister à l’heure actuelle, c’est impensable que les villes y viennent…

  6. Vincent

    Je connais une personne, qu’il pleuve, neige, que ce soit la canicule etc… qui ne se déplace qu’à vélo et est capable, pour aller bosser, de se taper 40km aller retour par jour. Elle est pas surhumaine, et sa condition lui convient parfaitement. Elle paies pas de voiture pour s’encombrer d’un truc énervant.
    De plus, en ville, chose amusante, la majorité des cyclistes sont des vieux, pendant que les jeunes sont collé au siège de leur poubelle tunée.
    Enfin, 80% des déplacements urbain font moins de 3km (c’est impossible à faire à pied ça ?!). Et pour habiter en ville, je peut même vous dire que passé 20h, quand il pleut, il y a 80% de bagnoles en moins dans ma rue, preuve que 80% d’automobiliste, en plus d’être fainéant, n’ont rien d’autres à foutre le soir que de rouler on ne sait où.

    Je vais peut-être passer pour je sais pas quoi aux yeux des humains génétiquement modifié (le gêne automobile est greffé à leur gros cul), mais je m’en fou, car après tant d’années, je suis bien obligé de me rendre compte que la voiture est une saloperie qui rend fainéant, qui désorganise la géographie de la société, qui pue, fait un bruit insupportable, bref, un fléau.

    Et comme tout fléau, tous les moyens sont bon pour s’en débarrasser. Alors je suis fier de crier haut et fort : vive les péages urbains, vive l’augmentation des prix autoroutier, vive l’augmentation des prix de l’essence, des assurances pour voitures, vive les radars, les parc-mètres, les dos d’ânes, les routes pourries qui tapent le cul etc…

  7. mokodo

    je pense qu’effectivement le péage n’est pas juste selon le revenu de chacun aussi je pense que c’est en temps que l’on devrait faire payer. Pour cela il faudrait généraliser les zones 30 avec seul les transport en commun autorisés à dépasser la limitation de vitesse. A priori personne ne veut perdre du temps aussi dans les villes chacun adopterait le moyen le plus rapide pour se rendre au travail.

  8. Minou

    « vive les péages urbains, vive l’augmentation des prix autoroutier, vive l’augmentation des prix de l’essence, des assurances pour voitures, vive les radars, les parc-mètres, les dos d’ânes, les routes pourries qui tapent le cul etc… »

    …et vive…

    — le vieux ronron moisi, la merde et les épluchures sur les pare-brises
    — le rayage de carrosserie
    — le crevage de pneus
    — le pétage de rétroviseurs
    — le marchage sur la route en prenant son temps pour bien faire chier ces ordures
    — le déplaçage de barrières et de poubelles sur la route pour faire chier les sarkozystes qui se lèvent tôt pour aller lécher le Q de leur patron…et pour payer plusieurs centaines d’euros de réparations pour une rayure, ahahah !

    Ce dimanche, j’ai expérimenté pour la première fois :

    — le marchage (pas sur la route, ça j’ai l’habitude) sur une bagnole (ou plus si pas de barbares dans les parages) ! Je n’ai rien inventé, le car-walking existe depuis des années…voir ici un article de Marcel Robert sur le grand Michael Hartmann :

    http://carfree.fr/index.php/2009/04/06/autoschreck-un-documentaire-sur-la-violence-automobile/

    …Peut-être n’a-t-il pas écrit de poésie mais son action est poétique. J’étais dans une rue commerçante, bondée de consommateurs, il n’y avait plus de place sur le trottoir, et hop, réflexe ou élan vital ou nausée, je grimpe sur une voiture, et je double les consommateurs, l’air de rien. Par contre, eux, ils étaient choqués…je crois bien que pour eux c’était un évènement. Un évènement. C’est dire si ce crime qu’est l’automobilisme passe pour ce qu’il y a de plus normal, de plus respectable…voire de plus sacré…

    http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/3374138/Le-briseur-des-22-retroviseurs-n-en-a-rien-a-foutre.html

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