Le 17 Novembre, bloquons la connerie!

L’homme contemporain est prompt à s’indigner contre les taxes sur l’essence, les péages urbains, le prix de l’autoroute, la limitation des vitesses à 80 à l’heure, la multiplication des radars, la réduction des parkings et le prix de son heure, l’étroitesse et le mauvais état de la chaussée, ses virages prononcés et son encombrement par les piétons et les cyclistes, les tracteurs et les camions poubelles.

Il suffit d’une tôle froissée sur son véhicule, d’un retrait de point sur son permis, d’un piéton surgissant sans crier gare sur sa route, d’un feu trop rouge et d’une trop verte réprimande de la part du cycliste auquel il vient de causer la frayeur de sa vie pour qu’il crie au scandale d’état.

Et le voilà bientôt vomissant sa colère sur l’internette avec tous les fachos de France, menaçant de bloquer le pays, brandissant sa liberté de circuler en voiture comme le plus fondamental des droits, avant même celui de vivre dans un environnement sain, justement délivré de son vice de circulation motorisée qui fait de la vie quotidienne un enfer permanent, de l’aménagement du territoire une catastrophe sanitaire, sociale et géographique épouvantable et de ses fournisseurs de carburant, de bagnoles, de réseaux routiers et d’assurance des milliardaires fort contents qu’il s’en prenne au législateur plutôt qu’à eux-même.

L’homme contemporain est assurément affligé d’une grande bêtise – ou bien alors d’un masochisme à toute épreuve de ne pas voir ce qui se passe: qu’il sorte un peu de sa boîte à roulettes, qu’il reste un peu chez lui au lieu de participer à la mobilité sacrée. C’est à cause de lui que les services publics se concentrent et désertent les campagnes, à cause de sa passion pour la bagnole, de sa collaboration éhontée au système automobile que les industries polluent la terre entière et se moquent éperdument des marches pour le climat auquel il participe une heure par an quand il découvre l’usage de ses jambes.

Lire aussi :  Quelle est la pire entreprise de l'année ?

Vraiment, cet homme contemporain, majoritairement automobiliste ne vaut pas la peine qu’on le plaigne de ses déboires de collabo.

36 commentaires sur “Le 17 Novembre, bloquons la connerie!

  1. mobilusrl

    Ah enfin, les critiques populaires se développaient et je ne voyais rien venir de la part de Carfree. Je m’en étonnais.

    Aller cramer du carburant juste pour protester contre les atteintes au droit de cramer du carburant, ça méritait à lui seul un article supplémentaire, et un après le 17 pour faire le bilan. Mais les arguments évoqués contre ces mesures du pouvoir parisien en mériterait un paquet! Petit florilège : atteinte à la ruralité, atteinte au droit à bosser, atteinte à la mobilité (?!)… Comme toujours, je conseille d’aller lire Le Point et les articles de J.Chevalier – c’est encore plus drole que 40MA

    J’ai même lu récemment la réaction d’un internaute (pas sur Carfree évidemment) qui évoquaient le droit à conduire garanti par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen…

  2. pedibus

    il y a comme un bruit de bottes qui monte dans cette époque de merde…

    les fascismes montent un peu partout, chaque Etat qui tombe dans l’escarcelle de l’infâme sonne comme un domino renversé par la brutalité butorde…

    on sent bien que les fronts qui vont s’affronter vont s’organiser autour des modes de vie, avec d’un côté les habitudes d’usage des énergies fossiles et de la bagnole, grosse consommatrice, grand obstacle à la bonne gestion des espaces de vie, et de l’autre ces pratiques de vie concentrées parmi ses semblables, existantes ou en voie de se mettre en place, en ville dense ou à mixité socio-fonctionnelle, ou avec cet objectif, désormais à atteindre à court terme…

    la résistance aux changements nécessaires prend les formes les plus perverses… voyez le nom qu’ils se donnent :

    « Quarante millions d’automobilistes »… quand on est un tant soit peu légèrement historien on ne peut s’empêcher de trembler, en pensant aux « Quarante millions de pétainistes » de la sombre période d’occupation des années 1940…

     

    aujourd’hui derrière la mèche se cache à peine la plus grossière manipulation démoniaque :

    une vendeuse de produits bio utilisant une motorisation diesel pour ses besoins professionnels… :

    ah… ! la réalité n’est jamais assez simple pour tirer à boulets rouges sur la cible idéale désignée…! :

    http://www.leparisien.fr/economie/consommation/sa-petition-contre-la-hausse-du-prix-des-carburants-a-deja-recueilli-136-000-signatures-24-10-2018-7927359.php

     

    viser une jeune femme… viser une personne de couleur… viser la précarité sociale : une « auto-entrepreneuse » comme une automitrailleuse… viser une initiative personnelle pouvant déjà amorcer l’inflexion des modes de vie, en quittant les cosmétiques de merde bourrés d’additifs pétroliers perturbateurs endocriniens… bref la cible n’est pas idéale, et la manoeuvre nous rappelle étrangement le procédé des frérots prenant sur les champs de bataille plus que des symboles-otages…

     

    tout le contraire de la Vieille par exemple, avec sur la patate, pour beaucoup d’entre nous,  sa bien mauvaise gestion des « bonnets rouges », qui nous fait jouir d’avance avec tous les quolibets salaces qu’on pourrait lui fourguer à travers le viseur de notre impuissant clavardage, même avec ses touches de bois vert, tellement elle nous semble irrécupérablement salope :

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2018/10/22/25002-20181022ARTFIG00088-segolene-royal-denonce-la-hausse-de-la-fiscalite-sur-les-carburants.php

     

    la pensée politique française est verrouillée comme un blocage routier néo-pinochiste…

     

     

  3. alain

    Y’a de quoi rire car la jeune créatrice de la pétition a donné une interview il y a quelques temps à un site internet. Elle a crée sa boutique bio parce que les produits naturels, c’est bien et qu’elle avait des problèmes de peau du (entre autres…) à la…..POLLUTION!

    Elle demande aux ministres où sont les solution alternatives. Elle parle alors de voitures à hydrogène. La pauvre, elle ne semble pas connaitre le train, le vélo, et les bus…

    « Ayant la peau noire et vivant dans un milieu où ma peau est sans cesse attaquée par le froid, la pollution et le manque de soleil, »

    Remarquez qu’elle est dans l’air du temps, puisque si les boutiques bio défendent la bagnole comme elle (et une boutique bio dans ma ville qui se plaint des problèmes de stationnement), les français font pas mieux: car le bio explose et on l’achète en Drive:

    En septembre, le poids du bio sur l’alimentaire a progressé et le drive est de loin le circuit le plus représentatif du bio.

  4. pierre grimaud

    Les ringards d’automobilistes ont du mal à imaginer une autre façon de se déplacer et de mieux prendre en compte leur environnement. C’est leurs nombrils qui les intéressent. Ils sont enfermés dans leurs boites de conserve sur 4 roues dans leur égoïsme. Ce qui se passe autour d’eux ils s’en moquent dans un repli sur soi hors du commun.

    Comment faire évoluer les politiques pour qu’ils soient courageux par rapport à leurs décisions et communiquent mieux sans aller chercher des alibis écologiques qui ne tiennent pas par rapport à l’absence de taxation du kérosène par exemple.

    Il faut donner envie à chacun et collectivement d’une autre mobilité, de mobiliser les politiques qui doivent cesser de renvoyer des signes contradictoires. Chacun de nous est prêt à changer si nous y avons un intérêt et si nous sommes motivés (mobilisés). L’homme est ainsi fait.

    Bonne route pour bloquer la connerie qui elle est bien réelle

  5. Prolo

    Bien sûr qu’il y aurait d’autres raisons éthiquement plus satisfaisantes de gronder contre ce gouvernement de merde.

    Ceci dit, faisant partie des classes laborieuses, prises en étau entre des revenus pas mirobolants et un coût de la vie qui augmente (pas seulement le carburant, mais tout, partout), je me sens proche de ce mouvement.

    Il n’y a pas si longtemps le « ministre de l’environnement » nous agitait 7 bagnoles sous le nez.

    Je trouve dommage qu’on se déchire entre les gens qui ont 1 bagnole et ceux qui en ont 0, pendant qu’on se fait tous chier sur la gueule par ceux qui en ont 7.

    Il y en a qui croient que les taxes que Macron et ses amis vont se mettre dans le coffre en Suisse auraient pour but, destination, ou effet, de diminuer la pollution atmosphérique et l’épuisement des ressources naturelles ?

    On en est arrivés à un point où l’argent extrait de la poche des travailleurs ne sert plus à aider les pauvres à survivre, ou à rendre l’économie moins polluante. Mais juste à faire des cadeaux aux déjà plus riches. Les automobilistes ne forment pas une classe sociale homogène, mais une hiérarchie entre la voiture pourrie qui ne passe pas le contrôle, et à l’autre bout la supercar pour milliardaire.

    Et comme par hasard, chaque nouvelle mesure relative à l’automobile tend à renforcer cette hiérarchie : entre celui qui a un régulateur de vitesse et celui qui n’en a pas, entre celui qui n’a plus le droit d’aller en centre ville et celui qui a le droit, entre celui qui met 5% de son salaire dans le carburant, et celui qui y met 0.5% parce qu’il gagne 10 fois plus..

    Et bizarrement, sur Carfree j’en trouve encore pour applaudir à chaque fois qu’on resserre l’étau sur les mêmes. Bizarrement on n’interdit pas les voitures qui dépassent 150 chevaux ou 150km/h, ou qui boivent plus de 15 litres au cent. Bizarrement on sanctionne les écarts de conduite dont le respect peut être automatisé (vitesse), dont le respect est une question d’argent (état du véhicule), mais on ne sanctionne pas ceux qui relèvent du m’en-foutisme (absence de clignotant, irrespect des distances de sécurité..). L’autre jour je voyais les flics à un rond-point qui arrêtaient tout ce qui ressemble à « une vieille voiture un peu crade ». Des dizaines de gens passaient devant, avec les clignotants absents ou mis n’importe comment : personne n’a été arrêté pour ça.

    Le flic au bord de la route est chaque jour, de façon de plus en plus visible et évidente, là pour renforcer la hiérarchie financière entre automobilistes. N’importe qui ayant eu l’occasion de conduire le constate. Le but n’est pas et n’a peut-être jamais été de faire respecter le code de la route et diminuer les accidents, mais d’organiser un système de contraintes et de sanctions qui précarise les moins aisés. Les radars ne sont pas devant les écoles, ils sont en bas des pentes sur l’autoroute.

    Devant l’école, on met un dos d’âne, qui finit d »achever les vieilles guimbardes aux suspensions fatiguées, et qui se franchit bien plus agréablement avec un SUV. Pourtant, s’il y a bien une circonstance où il est facile de ne pas dépasser 30km/h, c’est celle-ci. Il suffit de se mettre en 2ième au ralenti à l’entrée de la zone 30, et de la traverser ainsi sans toucher à rien.

    Mais non, l’infrastructure incite à rouler à 50, freiner devant l’obstacle, le franchir avec un confort très variable selon son véhicule, puis raccélérer.

    En bas de la pente, on met un radar. Tant mieux pour celui qui a un régulateur. Tant pis pour celui dont le compteur est imprécis, ou qui s’inquiète davantage des voies libres et des distances entre véhicules, que de la mesure précise de la vitesse.

     

    Les gens qui roulent en bagnole et paient de leur poche s’organisent pour protester contre ceux qui volent en avion et paient de la poche des autres, vous êtes certains que dans une telle circonstance il faut « bloquer la connerie » des automobilistes ?

    Parlant de « blocage » : Étrange de lire cet article ce matin neigeux du 30 octobre 2018. Je n’ai croisé aucun cycliste, même équipé de pneu neige ou avec une transmission intégrale.

    J’ai vu plus de solidarité que je n’espérais en attendre de la part de gens décrits plus hauts comme « nombrilistes » : des voitures à la peinture neuve qui serrent à droite contre la neige sale incrustée de gravier, des gens bien lancés dans leur élan qui s’arrêtent pour laisser monter quelqu’un qui patine sur la neige.

    J’aurais pu rester chez moi avec mon nombril, mais il y a des impôts à payer (l’impôt étant l’expression de la solidarité nationale envers les gens démunis comme Alexandre Benalla), et l’entreprise a besoin de moi pour rendre un service.

     

    Ceci dit, les gens qui sont allés au boulot en vélo ce matin, respect total.

  6. Carfree

    Prolo, ta réaction me fait penser à la première phrase du texte d’André Gorz intitulé L’idéologie sociale de la bagnole

    « Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villa sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple.« 

    La suite: http://carfree.fr/index.php/2008/02/02/lideologie-sociale-de-la-bagnole-1973/

    Ce matin, ça caillait bien à vélo…

  7. alain

    A prolo:

    Tu n’as pas vu de cycliste ce matin? Tiens, bizarre, moi j’en ai vu plein.

    On dirait que tu as le même discours sur ce sujet que le maire de Montpellier qui ne voit que 2 vélos alors que y’a selon l’INSEE plus de 6000 vélotaffeurs dans cette ville.

    Tu dis « Les gens qui roulent en bagnole et paient de leur poche s’organisent pour protester contre ceux qui volent en avion et paient de la poche des autres, vous êtes certains que dans une telle circonstance il faut « bloquer la connerie » des automobilistes ? »

    Les gens dont tu parles ne veulent certainement pas s’en prendre à ceux qui volent en avion, les gens, ils veulent juste du pétrole moins cher pour leur bagnole, les trajets de 6,1 kms en moyenne (parcours moyen d’une voiture: donnée INSEE) dont la moitié fait même moins de 3 kms (donnée INSEE) et une bagnole à l’arrêt pendant 95% du temps.

    Les gens veulent leur dose. Ils ne veulent pas se débarrasser de ceux qui volent en avion. La preuve: c’est que ces gens ne se battent pas pour la SNCF, pour le développement du vélo, contre les lois scélérates de ce gouvernement, la fin de la sécu, la privatisation des services de base, les CRS qui tapent à Bure, à Marseille et à Strasbourg. Les gens veulent leur dose. C’est tout. Ne cherche pas d’autres excuses, il n’y en a pas.

  8. Prolo

    Sympa le visuel NON ! « Je ne participerai pas au mouvement de blocage du 17 novembre contre la hausse du carburant récupéré par l’extrême-droite ».

    C’est une création de propagande de LREM. Autrement dit, c’est tout juste à peine mieux que l’extrême-droite.

    LREM c’est l’extrême-droite pour ce qui est concret (réduction des droits sociaux, police violente impunie, politique aux frontières et migratoire xénophobe..), plus un peu de symbolique pour se différencier : europe, euro, et pour enrichir les riches on taxe des trucs (là où l’extrême-droite préfère couper des subventions pour arriver au même résultat).

    J’ose espérer que c’est une boulette momentanée, et que carfree n’est pas un sous-marin macroniste dont le credo serait : les ouvriers à vélo, les patrons en voiture, les ministres en avion.

    @Carfree:

    « Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villa sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. »

    S’il faut en déduire que c’est une aberration d’avoir rendu la voiture populaire, ce ne serait pas non plus mieux de recommencer à la réserver aux riches.

    Il y a un clivage dans ce pays, un clivage qui n’est pas spécifiquement gauche/droite, mais dont les perdants se font, effectivement, récupérer par l’extrême-droite, à force d’être dédaignés par la gauche.

    Un clivage entre citadins et ruraux, entre métiers physiques et métiers intellectuels, entre travailleurs à plein temps et les autres.

    Et les discours intellectuels de gauche sont surtout produits par des gens citadins, des gens qui travaillent dans un bureau, des gens qui ont du temps libre pour réfléchir et produire une pensée politique.

    Ce n’est pas évident de se sentir « partie prenante » d’un mouvement d’amélioration du monde quand on vient de passer 8H à construire et maintenir avec ses bras le monde actuel (aussi pourri soit-il) et qu’il faut débattre « à égalité » avec quelqu’un qui a pu disposer de plusieurs heures pour élaborer et argumenter sa pensée, dans un confort (sauf preuve du contraire) entièrement basé sur ce même monde pourri (et ses réseaux d’eau potable et ses immeubles et son électricité et son gaz..).

    Le monde que j’ai la chance de fréquenter n’est pas un monde qui lit carfree, d’ailleurs c’est un monde qui ne lit pas beaucoup. Qui ne se reconnait pas vraiment dans les discours marxistes ou écologistes écrits par des étudiants ou des universitaires, parce qu’on a du mal à se reconnaître dans un discours qu’on n’aurait pas produit (pas sous cette forme, pas avec ces mots).

    Et c’est pourtant un monde auquel on n’aura ici pas grand chose à apprendre pour ce qui est de connaître la valeur et le maniement de l’énergie, qu’elle vienne des muscles ou du pétrole.

    En ce qui me concerne, et pour une fois que j’entends parler d’un mouvement social via le boulot et pas seulement via Internet, j’en suis.

    Et si quelqu’un veut m’enlever ma voiture, je vous propose un pacte : on va d’abord se serrer les coudes et arrêter d’être cons, on va piquer les voitures de Macron et ses potes, on va virer cette bande de guignols cravatés, et quand je n’aurai plus besoin de bosser 8H par jour pour enrichir ces crevures, c’est avec joie que je marcherai 2H pour aller au boulot, faire les 4H nécessaires juste pour m’enrichir moi, et rentrer chez moi pendant les 2H restantes. Promis. J’aime bien cette route quel que soit le véhicule, j’aime bien ce boulot, je n’aime pas avoir l’impression qu’on prétend « changer le monde » en ne modifiant QUE les conditions d’existence de ceux qui le font tourner.

  9. Emmanuel

    Alain, je ne sais pas d’ou vous vous sortez vos chiffres mais ils sont surprenants … ou alors c’est l’ensemble des kilomètres parcourus divisés des véhicules existants, sans tenir compte de leur utilisation réelle

    J’habite en péri-urbain, mais vraiment proche d’une ville de 15 000 habitants, puisqu’il me faut environ deux heures à pieds pour passer du centre ville à chez moi, pourtant,bien que travaillant à domicile j’effectue environ 300 km par semaine pour conduire les enfants à l’école, pour leurs activités, pour aller de temps en temps boire un verre en terrasse, aller au ciné, et puis faire quelques achats de nourriture sur le marché ou chez différents producteurs locaux.

    Vous me direz il y a bien les transports en communs ? et bien non, les transports scolaires, ou non, sont désastreux, les horaires farfelus et le point de rendez vous le plus proche oblige à suivre quasi 1000 m de route sans accotement, sans éclairage le long d’un bois avec au final un rond point et un passage sous pont dangereux pour les piétons !!

    Pour le vélo, et bien, c’est compliqué : aucune piste cyclable juste des routes pour les automobiles., donc dangereux pour des enfants devant se rendre en primaire ou au collège, même accompagnés par des adultes.

    Alors oui, sans être équipé de vieux diesel qui pue (enfin si j’en ai un, mais c’est un outil professionnel et il ne parcoure qu’un petit millier de km annuel ) je comprends que certaines personnes considèrent que payer plus de 1,5€ le litre de carburant dont au moins 1€ de taxe ça lasse un peu, surtout que pendant ce temps le carburant pour les avions est détaxé, que les images montrent des ministres monter dans des berlines dont les moteurs ont tourné  pendant l’inauguration d’une station de vélo pour parcourir 800 m jusqu’à leur lieu de repas, que l’acheteur d’un véhicule essence de 100 000€ n’a pas de taxe parce qu’il est hybride, alors que leur pauvre Dacia Dokker a 15000 supporte 300€ de taxe alors qu’il est critair 1 …

    Pour moi ces manifestions sont plus dues à un sentiment de raz le bol qu’autre chose … mais un raz le bol présent dans une bonne partie de la population, jeunes comme plus agés, et même chez certains retraités sur lequel, effectivement le marronnasse essaie de surfer 🙁

    cdlt

     

  10. Carfree

    Re Prolo

    Je crois que tu t’es trompé de site, ici c’est carfree et on est plutôt du genre favorable à toutes les taxes concernant l’automobile. Si tu as un peu de temps tu pourras te référer à la théorie de l’emmerdement maximal en cherchant sur le moteur de recherche.

    Pour l’image en question pas de boulette, elle fait partie d’autres images trouvées sur les réseaux sociaux et publiées ici même. J’avais bien vu qu’elle venait de la REM et alors? Ce n’est pas nous qui nous alignons sur leurs positions, ce sont eux qui font ce que nous demandons depuis longtemps, à savoir taxer le carburant. Ici on est plutôt du genre opposés en général à Macron, tu trouveras plein d’articles qui critiquent sa politique en particulier en ce qui concerne le ferroviaire. Après,  si une mesure va dans le bon sens tant mieux, pourquoi se priver?

    Au passage tu nous sors le couplet anti-macron c’est bien, mais ils étaient ou tous les automobilistes pas contents des taxes sur l’essence pendant la réforme ferroviaire ? C’est bizarre mais je ne les ai pas vu manifester en bloquant les routes pour sauver la sncf….

    Il faut arrêter de se raconter des histoires , les manifs de bagnolards pour continuer à rouler en diesel qui pue à pas cher, cela sent les microparticules et le poujadisme à plein nez. D’ailleurs ce n’est pas un hasard si on voit ressortir du placard un dupont gnangnan pour prendre la tête de la jaquerie ….

  11. Vince

    Eh oh les gars, ok il faut aller bosser, il faut emmener les gamins à l’école (les transports scolaires sont fermés ?), mais qu’est-ce qui justifie le faire dans des tanks ?

    Sans parler de vélo on pourrait avoir des véhicules plus sobres, des transports en commun, évidemment aujourd’hui plus personne ne veut croiser des tanks (SUV) dangereux de 2 tonnes sur la route assis sur son solex (1 litre au 100), mais quand même, la raison a dérapée.

    Le salarié d’aujourd’hui doit il se battre pour garder son tank polluant dangereux bruyant obésifiant qui lui coûte la peau des fesses ou pour a avoir lui aussi le temps de vivre et pouvoir se déplacer en vélo.

     

  12. Lévi

    Les appels au blocage le 17 novembre ont c’est vrai des relents de poujadisme. Je crois cependant que les cyclistes convaincus – dont je suis – auraient tort de s’opposer frontalement à ce mouvement. Les gens qui vont manifester le 17 sont comme des junkies qu’on menace d’un sevrage rapide et non désiré. Toute les politiques économiques et d’aménagement du territoire de la seconde moitié du 20ème siècle ont consisté à concentrer toujours plus les populations et l’activité dans les grands centres urbains en laissant les campagnes et les petites villes à l’abandon. On a cru compenser ce déséquilibre en fournissant du carburant pas cher pour donner aux gens l’impression qu’ils pourraient continuer à vivre où ils le désirent. Aujourd’hui le réveil est douloureux: on augmente le prix du carburant sans penser à ces populations qu’on a rendu dépendantes à la bagnole. Si je devais manifester le 17, ce ne serait pas contre les automobilistes, mais pour exiger un autre aménagement du territoire – décentralisation poussée, renforcement des services publics dans tous les départements, maillage resserré pour les transports publics – et des changements radicaux dans les politiques économiques – re-proximisation des productions et répartition sur tout le territoire de l’activité. Ne tombons pas dans le piège de l’affrontement entre pro- et anti-bagnoles: Jupiter n’attend que ça. La bagnole est l’outil du capitalisme, c’est celui-ci qu’il faut combattre.

  13. Le cycliste intraitable

    Je ne sais pas quoi penser de cette mobilisation. D’un côté j’approuve que le diesel soit taxé autant sinon davantage que l’essence, c’est justifié par la chimie qui vous prouve que la combustion complète d’un litre de diesel émet, quoi qu’on veuille bien en penser, plus de dioxyde de carbone que la combustion d’un litre d’essence.

    J’approuve également que le gouvernement claironne de reporter la fiscalité du travail sur l’énergie (même si ça reste anecdotique), ça fait depuis plus de 10 ans que des spécialistes comme Jancovici le recommandent.

    Mais derrière ce vernis qui enchante n’importe quel urbain sensibilisé à l' »écologie » (les « bobos » tant décriés par les démagogues), il y a une profonde iniquité à faire porter le fardeau à des gens qui n’ont ni les moyens financiers ni les moyens cognitifs de changer leur mobilité et leur mode de vie. Le piège de la vie périurbaine n’a pas fini de se refermer sur ceux qui l’ont choisie et les conséquences ne seront pas agréables, ni pour eux qui s’enfoncent de plus en plus dans la précarité et la pauvreté, ni pour les autres – ruraux et urbains – qui d’une manière ou d’une autre pâtiront de ce déclassement de tout un pan de la société.

    En ce sens, il y a une légitimité à cette colère populaire qu’il ne faut pas occulter derrière la récupération politique par les démagogues de tout poil, et ignorer les ressorts profonds de cette colère ouvrira les portes du pouvoir à ces démagogues, avec les conséquences que je vous laisse imaginer.

  14. mobilusrl

    @Prolo : votre discours ne tourne qu’autour de la voiture, et finalement, va dans le sens de carfree et fait la démonstration du discours du site : la voiture est un outil discriminant notamment en ce qu’il pèse lourds dans les budgets de certains. Et c’est une des raisons pour lesquelles ce site et ses auteurs, comme d’autres associations pro-développement vélo, pro développement TC disent qu’il faut en finir avec le tout voiture.

    Le problème, c’est que face à ce constat budgétaire, la seule réponse que vous évoquez et que propose des associations type LDC ou 40MA, c’est « on diminue les taxes ». A aucun moment ces gens ne se disent qu’il faut remettre en cause notre modèle de développement ou d’aménagement du territoire.

    J’en ai l’exemple avec une ville moyenne de province : une avenue 2×2 voie a été créée (il y a longtemps) uniquement pour absorber le trafic pendulaire des gens qui travaillent dans la ville et ont les moyens d’acheter ou de faire construire dans les villages alentours. Résultat, les habitations qui bordent l’avenue sont en décrépitude et seuls des locataires à faible revenus « acceptent » d’y loger. Et ce n’est certainement pas en diminuant les taxes sur le carburants que ça va changer.

    Quant à vos arguments sur les sanctions de toutes les infractions, cela rejoint également le discours de carfree : non seulement il faut sanctionner les infractions au code de la route, mais aller plus loin en comprenant que le code la route a été inventé pour les voitures et que notre aménagement est avant tout fait pour laisser un maximum de place à la voiture. Idem sur les ventes de voitures.

    Je veux bien que certains compteurs soient imprécis, delà à aller au delà de la tolérance des radars, c’est peu fort.

    Dommage que votre argumentaire tombe dans des bassesses du style compte en Suisse.

  15. vince

    Ce mouvement a pour but de faire reculer le gouvernement sur la taxation des carburants, rien d’autre, il ne s’agit nullement d’améliorer les conditions du salarié péri-urbain.

    Sinon nous aurions aussi des revendications pour des transports communs gratuits et plus nombreux, la défense du train, covoiturage, infrastructures cyclables, etc  enfin tout ce qu’on trouve sur Carfree depuis 15 ans.

    Sinon il faut quel niveau cognitif pour comprendre que l’intérêt d’un constructeur automobile est de te vendre la voiture la plus grosse et la plus sophistiquée possible mais que ce n’est pas forcément le tien.

  16. pedibus

    De toute façon on ne peut s’empêcher de penser aux émeutes bagnolardes récentes, qui ont eu lieu dans bon nombre de pays à « système démocratique faiblard », où l’on a vu les tyranneaux du moment vaciller un peu… Idem dans l’outre-mer français. Et l’on ne peut non plus se retenir de faire un parallèle historique avec les émeutes frumentaires (1) qui ont contribué à la maturation de la société française pour « faire » la Révolution. Encore en 2008, année de toutes les crises, cours du pétrole au niveau record symbolique de plus de 150$ le baril et crise bancaire financière systémique, on a parlé des « émeutes de la faim » dans beaucoup d’Etats, dont ceux qui ont connu par la suite les mouvements de protestation du ventre automobiliste…

    Quel point commun pourrait concerner ces faits sociaux sinon une situation captive… ? La pauvreté absolue, la soumission à la situation de relégation territoriale, la détention dans un système de pensée qui asservit : en un mot peut-être, qui pourrait paraître incongru de prononcer à notre époque, bien que remis à l’actualité à l’occasion des trafics dont on été victimes les migrants désireux rejoindre l’Europe, on pourrait résumer la condition victimaire de tous ces révoltés à de l’esclavagisme. Notre porteuse de pétition, évoquée à l’occasion de mon commentaire précédent, ne peut donc pas être critiquée à l’occasion de la mise en scène en préparation, comme pouvant être une « erreur de casting »…

    Qui seraient donc les oppresseurs, les tenanciers et tenants du système… ? Au-delà de la pauvreté dans les Etats cités plus haut, de la barbarie dont peut être victime le candidat à l’émigration ou encore du despotisme éclairé à la torchère de pétrole dans les pays pétrolifères… il y a un autre acteur chez nous : le foncier ! Cet ennemi n’a pas de face grimaçante, de postérieur généreux  – comme celui de la Vieille? – à viser avec son croquenot, ou de groupe de pression bien identifié. C’est pourtant lui qui nous éloigne des villes, de leur centre, qu’il rend « inabordables » à beaucoup. On peut évidemment parler de « marché foncier », de « marché immobilier », de loi de la jungle ou encore de spéculation… Rien de bien concret et pourtant terriblement agissant. Au point de devoir souvent « voter avec ses pieds », avec ses roues de bagnole devrait-on dire.

    Du reste en géo ce phénomène porte un nom : la rente foncière, qui expliquerait l’organisation urbaine. Il existe bien des instruments fonciers, à la portée des édiles, dont les fameux établissements publics fonciers, mais la volonté politique peut ne pas être bien consistante. Tout ça mériterait quelques développements… Et il est l’heure d’aller à la soupe…

     

     

     

    (1) https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1972_num_27_3_422534

     

  17. Prolo

    @Carfree :

    « Si tu as un peu de temps tu pourras te référer à la théorie de l’emmerdement maximal en cherchant sur le moteur de recherche. »

    Je connais la théorie de l’emmerdement maximal.

    Lundi soir on a eu ici un bel exemple d’emmerdement maximal. Les routes étaient bloquées par la neige. Les camions des routiers étrangers et des routiers français étaient dans le fossé, ou interdits par la police. Les SUV et les 4L étaient coincés dans les embouteillages. Les voitures neuves et les vieilles brelles se plantaient dans la neige à chaque virage.

    Mme Cukierman, sénatrice, est restée bloquée dans sa voiture, tout comme le premier venu.

    Je le redis, car c’est ce qui fait la Grande différence entre l’emmerdement maximal anti-voitures (je suis pour), et les magouilles macronistes (je suis contre) :

    MME CUKIERMAN, SÉNATRICE, EST RESTÉE BLOQUÉE DANS SA VOITURE, TOUT COMME LE PREMIER VENU.

    Un emmerdement maximal aveugle, efficace et équitable. La planète qui s’est mis un grand pansement blanc par dessus la pollution humaine, et démerdez-vous. S’il en était tombé autant 3 jours de suite, on se serait tous retrouvés à pieds. J’ai bien dit « tous ».

    Quand l’activité politique des mange-merde atteindra le même degré d’équité que la météo aveugle, quand le gouvernement prendra des décisions aussi réfléchies que les aléas de l’atmosphère, quand on arrivera à un niveau d’intelligence au moins égal à zéro, on pourra commencer à qualifier une politique publique d’emmerdement maximal.

    Favoriser la concurrence des camions qui viennent de loin, prendre 1% du salaire de l’un et 0.01% du salaire de l’autre, taxer la pollution locale de la vieille voiture et offrir un bonus à la pollution mondiale du neuf catalysé, ce n’est ni de l’emmerdement maximal, ni une transition écologique : c’est l’état qui chie sur les pauvres comme d’habitude.

    @mobiluslr :

    « bassesses du style compte en Suisse. »

    La bassesse, ce n’est pas de rappeler ces vérités concernant nos dirigeants. La bassesse, c’est Alexis Corbière et Marine le Pen qui tapent dans la caisse. Faisant partie des bons cons qui nourrissent ces morfales, je n’ai aucune leçon de bassesse à recevoir, merci.

  18. Carfree

    C’est étrange cette inversion des valeurs, maintenant les « pauvres » sont en voiture et les « riches », sous-entendu les bobos, sont à vélo?

    La réalité, c’est que quand on possède et utilise régulièrement une voiture, c’est qu’on a déjà les moyens de le faire (vu les prix des voitures, carburants, taxes, péages, assurance, frais de réparation, stationnement, etc.), ce qui est loin d’être le cas de nombreux « pauvres » qui ne connaissent des voitures que la pollution, le bruit et l’insécurité devant leur fenêtre…

  19. Emmanuel

    et pour connaitre quelques personnes qui croyaient beaucoup à la manif du 17, avec l’arrivée des z »homs politiques il ont décidé de ne pas y aller …

    ils vont organiser un atelier de remise en route de leur équipement de filtration d’huile de friture afin de rouler pour pas cher …

    Je bosse chez un marchand de bois, je vais bosser en vélo, mais je passe des heures avec une tronçonneuse thermique dans les mains : conso 1L de SP98 à l’heure, donc 3L/jour et la fendeuse est sur un tracteur utilisé, en statique, environ 3 h jour qui fonctionne au GNR (gazoil agricole) : 80 à 100L semaine !

    La livraison du bois s’effectue avec un 4×4 diesel qui tracte une remorque chargée de 2 ou 3 T de bois, selon les clients … remorque et 4×4 parce que ça consomme moins et c’est plus maniable qu’un camion porteur 5T, mais 4×4 avec gros pneus et treuil … et oui, parfois c’est par une pâture qu’il faut passer pour atteindre le stock de bois à sécher.

    Je suis aussi un peu paysan en cours d’installation, et bien la préparation de terrain s’effectue avec une machine qui possède un moteur à essence : 1 l de SP98/heure de fonctionnement. en principe ensuite je n’ai plus à préparer le terrain (technique sol couvert), mais, à mon avis, les livraisons risquent de toujours s’effectuer en voiture / utilitaire.

    Ça c’est la vraie vie …

    pour les enfants, désolé mais je ne les conduirai pas à l’école en vélo alors qu’il faut emprunter 5 ronds points et quelques bouts de départementale sans accotements, quasi sans marquage, avec des voitures, des camions, et surtout des tracteurs …  et les TC j’ai expliqué mon point de vue, je ne suis pas d’accord de les lâcher, à 11 et 13 ans à pieds sur une route sans accotements avec passage sous un pont sans trottoirs (on marche sur la route, les véhicules doivent se déporter pour vous éviter).Donc nous covoitururons avec d’autres enfants du hameau.

    Pour le développement du vélo il faut une vraie volonté des politiques, et comme ils n’y connaissent rien « le vélo c’est bien pour la balade le dimanche » ai je entendu lors d’une réunion sur l’évolution du PLUI par l’élu responsable du projet, il faut s’impliquer dans ces instances afin de leur faire comprendre qu’il peut être financièrement économique de prévoir une piste cyclable lorsqu’une rénovation de route est prévu, et 50 personnes se déplaçant en vélo sera plus économique qu’une ligne de bus quasi vide parce que les horaires ne correspondent pas aux besoins.

    un exemple de leur incurie : un nouveau rond point a été construit, il y a 2 morceaux de piste cyclable,  ça ne fait même pas le tour …

    Les transports en communs ne sont pas la solution unique, surtout en habitat diffus comme ici (Bretagne), il faut une complémentarité entre différentes possibilités, le deux roues en fait partie, mais l’automobile aussi, et dans cet habitat diffus j’ai bien du mal à mettre les TC tels qu’ils existent avec des bus de 50 places.

    Je suis assez d’accord avec certaines idées de Prolo, le carburant augmente pas grave il suffit d’acheter un VE à 40 000, ou 100 000, avec en plus une aide de l’état de quelques milliers d’euros et c’est bon, plus de pb de budget élevé de carburant …

    Quand je vois certains mecs qui se vendent de ne pas avoir de voiture, mais juste un vélo, parfois payé cher, voir très cher (4000, 5000 … 6000 certains vélos « design » qu’on voit régulièrement en ville )je comprends ce qu’il dit …

    Cdlt

     

     

  20. Emmanuel

    Carfree : La réalité, c’est que quand on possède et utilise régulièrement une voiture, c’est qu’on a déjà les moyens de le faire (vu les prix des voitures, carburants, taxes, péages, assurance, frais de réparation, stationnement, etc.), ce qui est loin d’être le cas de nombreux « pauvres » qui ne connaissent des voitures que la pollution, le bruit et l’insécurité devant leur fenêtre…

    Il est possible d’acheter une voiture « utilisable » pour quelques centaines d’euros, en ajoutant quelques centaines supplémentaires la voiture roulera pendant quelques temps, avec un peu d’entretien elle peu durer plusieurs années. Donc une voiture n’est pas forcément chère, mais ce sera toujours bruyant et polluant. Mais parfois très utile pour aller travailler, à des entretiens d’embauche, en cours … il est même possible en cherchant un peu d’en trouver des moins polluantes, un ex : une twingo GNV (gaz  naturel / biogaz) de 1999, achetée en 2012 450€ + 500€ de frais, elle roule toujours, mécaniquement il n’y a pas de problème, elle fonctionne … et pourrait utiliser un carburant issu de déchets s’il y avait une pompe biogaz à proximité, mais comme l’état a touours préféré le gazoil aux autres carburants …

    Je ne sais pas ou vous habitez, mais sans doute dans une grande ville bien desservie en TC et pistes cyclables, mais ce n’est pas le cas de tout le monde, certaines personnes ne sont pas des urbains, mais des péri-urbains,  et même parfois des campagnards … et ce n’est pas toujours voulu !

     

  21. Prolo

    La réalité que je vois ici, dans une zone rurale, c’est que même les plus pauvres ont une voiture (parfois, une voiture avec des pneus lisses, qui ne passe pas le contrôle, qui ne voit pas d’autoroute, qui est stationnée gratuitement au boulot et stationnée gratuitement devant la maison, mais ne stationnera jamais contre de l’argent dans une ville), parce qu’ils n’ont pas le choix. J’ai tenu un mois en colocation à la campagne sans voiture, emmené matin et soir par un collègue de travail. C’est un merdier sans nom et ce n’est pas tenable à long terme, point. Il y a des bus quand on commence son poste à 9H, pas quand on commence à 7H30.

    Et je n’ai pas parlé des intérimaires qui font une mission d’une semaine ici, puis deux semaines là-bas, puis de nouveau une semaine ici. Des gens à temps partiel qui font des petites missions de quelques heures à 10 ou 20 km de leur domicile. Des paysans contraints de demander le RSA pour survivre, et qui utilisent leur voiture pour trimbaler des piquets de clôture. Des mères célibataires qu’un réseau de contraintes horaires, logistiques et financières amène à trouver par tous les moyens une machine à déplacer rapidement les enfants. D’autant plus qu’elles sont d’une classe sociale où, faute de voiture, si leur gosse socialise peu avec les enfants de son âge, ou s’il est écrasé par une voiture alors qu’il était à pied ou à vélo, on leur pardonnera beaucoup moins ce choix « hors norme » qu’à des gens qui ont les moyens de leur excentricité. De l’ubérisation croissante du tertiaire, où le franchisé non salarié se démerde pour financer le véhicule qui lui apporte ses revenus. Bref de tous les gens dont on réduit la marge de manoeuvre à zéro, qui ne peuvent pas dire « merde » à Pole Emploi quand le boulot proposé commence à 4H du matin dans une zone industrielle à 25km de leur domicile. Parce qu’on peut de moins en moins dire « merde » à Pole Emploi sans se voir condamné à la misère.

    Et, ici, à la campagne où les pauvres maintiennent par tous les moyens une voiture pour ne pas devenir plus pauvres, les gens qui font du vélo sont le plus souvent des riches. Pas toujours, mais le plus souvent. Ils pratiquent le vélo-loisir, parfois après avoir fait une partie du trajet en voiture grâce à leur porte-vélo. Ils sont très faciles à différencier des pauvres qui font du vélo faute de voiture. Quand j’ai fait du vélo faute de voiture, ben, je me déplaçais à vélo. C’était moi, tel quel, en pull, jean élimé et tennis, enfourchant un vélo, avec un sac à dos en guise de coffre et une veste en guise de toit. Le même individu que je suis chez moi ou dans une voiture, mais cette fois sur un vélo.

    Et c’est une allure, un rythme sur la route, et un modèle de vélo qui n’a rien à voir avec le cycliste qui vient profiter du beau temps mais qu’on ne verra pas s’il pleut, qui se déplace surtout les week-ends et pendant le tour de France, qui s’habille en fluo (il a bien raison, hein, vu ce qui traîne comme assassins derrière les volants et les fusils), et qu’on identifie tout de suite comme 1) quelqu’un qui ne s’est pas assez fatigué pendant la semaine, puisqu’il brûle des calories pour revenir au point de départ, 2) quelqu’un qui a les moyens d’entretenir un véhicule, certes très peu onéreux, mais à fonds perdus, c’est à dire un véhicule dont l’absence ne lui causerait pas de problèmes logistiques et financiers.

    Donc oui, je vis dans un monde où les voitures contiennent des pauvres et des riches, mais où les vélos portent plus souvent des riches que des pauvres.

    Après, je m’en fous, qu’il profite de son vélo hein. Un riche à vélo c’est le degré zéro de nuisance à la campagne,amplement préférable au riche en moto ou en fusil. Mais qu’il vienne pas me chier dans les bottes en décrétant que je devrais payer plus cher, toutes choses étant égales par ailleurs. Pardon : toutes choses étant PIRES par ailleurs. En Macronie, l’étau se resserre. L’augmentation du prix du carburant vient prendre totalement à rebours les gens qui avaient « pris leur parti » de l’ultralibéralisme ambiant. Après avoir claironné à tout un pays qu’on va relancer l’économie, qu’il va pleuvoir du fric sur tous ceux qui se retroussent les manches, qu’il faut s’auto-entreprendre dans la réussite, les mêmes trouvent normal de leur chier dessus. Macron a essayé à tout prix d’attirer la confiance et l’intérêt du gars qui « fume des clopes et roule en Diesel ». Il a fait miroiter un carnet de commande plein aux petits artisans, aux petits commerçants, il a promis des emplois aux chômeurs à condition qu’ils fassent un « petit » effort de flexibilité (on reparle des boulot à 4H du matin à 25 km ?), il nous a seriné l’auto-entreprenariat pour pousser chaque galériens à se trouver un petit boulot avec sa petite auto en ayant l’air même s’il a pas l’air du tout 😉

    Et tout à coup on nous sort un discours qui se veut écologique, progressiste, presque décroissant : le carburant coûte cher à la santé et à la planète, c’est normal qu’il coûte cher ! Passez à l’électrique faute de mieux, et sinon roulez moins ! Hulot est devenu ministre (bon, pas longtemps) et veut carrément interdire tous les moteurs qui puent dans un futur lointain mais pas trop ! À croire qu’on a élu Eva Joly !

    Bizarrement, c’est le carburant de presque tout le monde qui pollue. Celui des navires va très bien (mets en dans ta bagnole, tu vas voir qu’à côté le gasoil ordinaire c’est propre. Si c’est une HDI/dCI/TDI, elle ne démarrera même pas tellement c’est crade). Bizarrement, alors que l’Europe se mêle de normaliser jusqu’à la couleur de la merde, on peut mettre en concurrence les entreprises de transport de toute l’Europe pour venir transporter des trucs en France. Il y a des camions sur lesquels on monte des réservoirs plus gros (tellement gros qu’ils arrivent à toucher par terre et se percer. Je n’invente rien, j’ai nettoyé le résultat.). C’est pour faire le plein au pays d’origine, venir transporter en France, et retourner à la base sans avoir payé notre gasoil bien plus cher que le gasoil du pays d’origine. Là l’Europe elle ne normalise plus rien. Si j’essaie de transporter autant de gasoil en passant la frontière, la frontière va devenir soudainement très très tangible. Bizarrement, il va falloir produire en France avec de l’énergie chère, et essayer de vendre sur un marché saturé par des produits étrangers produits moins cher et transportés pour pas cher, parfois dans des navires qui méritent une vignette Crit’air « – 10 000 ».

    Ah, mais sur la mer, il n’y a pas de vignette Crit’air. Elle ne devient obligatoire que dans des zones où le prix du mètre carré de foncier devient supérieur au prix de la voiture. Et j’en reviens à ce point : le vernis, les apparences, le discours pseudo-écologique sont totalement indécents et à hurler de rage, de la part d’un gouvernement qui jusqu’ici a tout fait pour pousser une idéologie productiviste, et entend aujourd’hui réserver les bénéfices de cette sur-production à un sous-ensemble de plus en plus réduit de la société, sous des prétextes écologiques dont l’aspect fallacieux est immédiatement visible à qui s’intéresse aux habitudes et train de vie de l’ami des chasseurs et de son entourage social. Le retour de bâton qu’il se prend dans la gueule est mérité.

    Même sans une culture politique approfondie, même sans analyse économique, le premier venu sent que quelque chose ne tourne vraiment pas rond, dans cette ritournelle de l’ Europe qui normalise (quand un flicaillon vient emmerder le paysan parce qu’il vend « à la livre » et pas « au kilo ») mais ne normalise plus (quand le gasoil étranger s’offre un tour gratuit sur nos routes), mais si vous n’aimez pas l’Europe vous êtes d’extrême-droite (si on le répète dix mille fois, on arrivera effectivement à faire un fasciste de chaque personne qui déteste cette Europe-là. Cessons donc de le répéter.), et il faudrait se bouger le cul pour gagner plus, et dans ta gueule le prix du carburant pour avoir accepté un boulot un peu loin. On ne déplace pas la marge de manoeuvre des gens vers un mode de vie décroissant : on diminue leur marge de manoeuvre en leur faisant payer des « choix » qui sont des réactions à d’autres contraintes.

  22. Carfree

    Emmanuel et Prolo, vous décrivez une certaine misère rurale et péri urbaine que je ne remets pas en question. Je pense juste que le 17 novembre sera un pas de plus vers leur asservissement le plus complet. D’ailleurs je vous trouve un peu contradictoire, vous décrivez ce que vous appelez « la vraie vie », en fait la dépendance à l’automobile  Comme un vrai cauchemar et vous proposez quoi, manifester le 17 novembre? Pour obtenir une baisse de 10 ou 30 centimes sur le prix de l’essence? Afin de continuer ce mode de vie que vous même vous presentez comme invivable?

    Si on est d’accord sur le constat, sur l’exploitation de plus en plus grande de larges couches du lumpen-prolétariat, sur la confiscation des richesses par une poignée de « premiers de cordée », etc. On ne pourra pas s’entendre sur un tel mouvement qui vise justement à maintenir cette domination : « baissez le prix de l’essence pour qu’on puisse continuer à avoir cette vie de merde pendant que vous vous gavez!  »

    Quand les esclaves manifestent pour qu’on leur offre des chaînes neuves, on sait qu’on est dans la merde.

    Je n’ai pas la solution à tout et cela dépasserait sans doute la portée de ce site, mais le véritable acte révolutionnaire aujourd’hui est peut être de ne plus avoir de voiture. Sans voitures le système capitaliste actuel de domination et d’exploitation s’effondre.

    Manifester pour faire baisser le prix de l’essence c’est maintenir la domination et l’exploitation.

    Quant aux modes de vie décroissants que vous critiquez ou que vous estimez non réalistes, ils vont s’imposer in fine dans la douleur.

  23. Emmanuel

    Non, le 17 je n’irai pas manifester, je vais faire un tour sur des petites routes et des chemins avec un véhicule thermique de 1956 doté de 4 roues motrices, et dépassant difficilement le 80 km/h 🙂

    Son propriétaire adorerait avoir le même avec un moteur électrique et quelques batteries … c’est possible en UK, en Hollande, en Roumanie … mais pas en France, et plus fort encore : une transformation hollandaise, avec certification Européenne sera reconnue par l’Allemagne, mais pas par la France … si tu veux rouler électrique tu dois acheter du neuf !!! pas transformer de l’ancien ! et si l’ancien n’a plus de moteur alors hop, à la casse …

    Sans voiture, en péri urbain de petites villes, c’est impossible sur le long terme, sauf à réussir à être totalement autonome … mais le jour ou vous vous coupez un tendon d’un coup de sécateur, vous êtes bien content d’avoir un voisin avec un véhicule à 4 roues et un moteur pour vous déposer aux urgences !

    idem pour les médecins, maintenant ils sont regroupées dans des maisons, situées dans les zones industrielles/artisanales, donc TC à 9H et à 17h … et pour un RDV à 14 H ? … et bien un taxi … ou un vélo, mais il n’y a aucun équipement pour ranger le vélo, aucun poteau permettant d’y fixer un anti vol …

    et pour les cyclistes, pareil que Prolo, je croise des régulièrement des mecs qui arrivent en monospaces et autres SUV diesels, avec vélo / vtt carbone machin truc, la tenue fluo, qui se garent sur le parking covoiturage et c’est parti pour une heure de macadam / chemins de terre …

    oui, ok, ils circulent à vélo ? non ils font du vélo !  sacré nuance

    Je retourne bosser, la pause est finie

    @+

     

  24. Emmanuel

    J’ai oublié,  allant bosser en vélo, je croisais certains matins. une personne âgée sur un vieux vélo poussif, avec un cageot contenant son pain.

    Je ne la croiserai plus elle c’est faite percutée par un tracteur il  a 2 ou 3 semaines, d’après sa voisine croisée mardi à la boulangerie (le dernier commerce du village le plus proche) elle est sortie de l’hopital, mais maintenant vélo interdit. Pour info le tracteur ne c’est pas arrété, il n’avait rien vu, c’est le conducteur de second tracteur qui a prévenu le premier. Lieu de l’accident : mon fameux pont routier sans accotements …

    Ça c’était quelqu’un qui se déplaçais en vélo, maintenant il ne lui restera que le taxi, ou les voisins … la station de bus obligeant a passer sous ce fameux pont !!!

  25. alain

    J’ai du mal à suivre Prolo qui nous dit que la voiture est indispensable et qui nous dit : « Quand j’ai fait du vélo faute de voiture, ben, je me déplaçais à vélo. »

    Ca veut donc dire quoi? Sans voiture, il vivait (mal ou bien?) mais que la voiture c’est obligatoire pour vivre (mal ou bien?).

    Mon dieu, mais que fera donc ce monde quand le pétrole deviendra rare? Mais comment faisait donc pendant des siècles et siècles, toute cette humanité sans pétrole pour vivre et nous pondre autant de chef d’oeuvre (musique/peinture/architecture/littérature) pendant que notre siècle ne produit que de la merde.

    Le vélo, c’est les riches, et la voiture c’est les pauvres? Dans la campagne, on voit des maisons neuves avec un gazon tout vert, des vérandas orientés sud, pas un arbre pour les protéger des canicules à venir, 3 voire 4 bagnoles dans la cour. Des pauvres? Dans les rues des villes secondaires, y’a parfois même plus de trottoirs tellement que y’a de bagnoles garées dessus devant les pavillons. 2 ou 3 bagnoles par famille. Des pauvres?

    La mode actuelles de la voiture, c’est des gros SUV et des pick-up dont les ventes explosent. C’est des pauvres?

    Pour maintenir autant de bagnoles par famille et tout çà pour faire quelques kms (la moitié des trajets font moins de 3 kms), ils dépensent des sommes folles (achat/assurance/essence/entretien) et puis, bien sûr, il leur faut aussi un écran plat pour regarder de la merde à la télé, et puis autant de téléphones portables et les forfaits qui vont avec que de personnes dans le foyer. Et ensuite, ils viennent nous dire qu’ils sont pauvres?

    Plutôt que de nous sortir un discours sur la pauvreté, peut-être serait-il temps de se poser des questions sur le mode de vie général.
    Tous ces gens là n’en ont eu rien à foutre des transports en commun qui disparaissaient, des trains qu’on bousillait. Ils étaient même complices du désastre parce qu’ils ne voyaient le monde qu’à travers leur auto et  maintenant, ils pleurent parce y’a pas d’alternative?

     

  26. emmp

    J’en ai un peu marre d’entendre dire que « quand on habite à la campagne, on ne peut pas se passer de voiture ». Cette phrase est beaucoup trop rigide. D’une part, la campagne et ses habitants existaient bien avant la généralisation de la voiture à essence. D’autre part, même dans la période contemporaine, il reste possible de vivre à la campagne en France sans voiture ; c’est mon cas. Je ne dis pas que tout le monde peut le faire, ni que je suis le seul exemple à suivre, mais c’est faisable. Pour en discuter, et par honnêteté intellectuelle, il faut admettre que cela suppose d’avoir des habitudes un peu différentes. Le débat avec les défenseurs de la voiture ne mène à rien si ceux-ci définissent la vie « normale » par des habitudes urbaines. Non, je ne peux pas aller au cinéma sur un coup de tête, c’est évident : la salle la plus proche est à 20 km. Si on raisonne de cette façon, les possibilités sont effectivement réduites.
    Voyons les choses autrement : quand je me rends en ville, j’y pense la veille. Le jour J, j’installe les sacoches vides sur mon vélo pliant, je vais à l’arrêt de car (à 3 km) et, une fois en ville (à 30 km), j’enchaîne les activités : bibliothèque, achats de ce que je ne trouve ni au village ni au marché, cinéma et visites en tous genres, y compris médicales. Je l’admets, celui qui voudra souligner les contraintes de cette méthode n’aura pas de mal à en faire une longue liste : horaires réduits, destinations plus rares, distances moins étendues, etc. Pour ma part, je préfère en souligner les avantages : coût ridicule, pas de stress, pas de bouchons en ville grâce aux voies de bus, pas de problème de stationnement… Le vélo pliant élargit le choix des lignes de car pour le retour : je rentre parfois dans une autre commune que celle du départ. Je m’en sors très bien comme ça, et quand il faut aller encore plus loin, je combine avec le train. La seule habitude qui est supprimée par rapport à la voiture individuelle, c’est de partir sur un coup de tête.

     

  27. Emmanuel

    En 2016 il c’est vendu 5,6 millions de voitures d’occasions, dont 930 000 voitures de plus de 16 ans …  et seulement 2,1 Millions de voitures neuves, dont 1,1 étaient destinées à des entreprises.

    Les pickups c’est 20 000 véhicules en 2017, dont un peu plus d’un tiers à des professionnels …

    Il ne faut pas oublier que certains professionnels ont besoin de ce type de véhicule (l’armée : 5 000 par exemple) mais aussi des agriculteurs, des sociétés de travaux publics, des forestiers …

    La destruction de la SNCF a commencé il y a longtemps, mon beau père, 70 ans, a fait toute sa carrière professionnelle à la SNCF à partir de 14 ans, il a commencé dans une gare de triage, le premier jour son chef lui a dit, « tu verras, un jour il n’y aura plus de fret, ce sera des camions » … c’était il y a plus de 50 ans …

    Pour avoir habité en centre ville, zone très urbanisée, et maintenant en péri urbain, je suis comme Prolo, je n’imagine plus quitter cette zone, même si elle correspond à une obligation de véhicule motorisé. Mais ce n’est pas parce que j’ai une voiture thermique que je ne me déplace pas aussi à pieds ou en vélo, et même en VAE dès que je lui aurai remis une batterie neuve, et pourquoi pas un VE dès que les finances le permettront 🙂

    Multitudes de déplacements, multitudes de moyens de transport …

     

  28. vince

    Je doute que les énormes bouchons aux abords des villes aux heures de pointes soient constitués uniquement de gens qui vont couper leur bois et de petits vieux qui vont chez le médecin. Pareil pour les bouchons aux abords des centres commerciaux le weekend.

    Emmanuel, 1 millions de voitures neuves par an achetées par des particuliers cela fait une voiture neuve  par an pour 60 habitants, 10 voitures neuves chaque année pour un petit village de 600 habitants (enfants inclus) : on est bien loin de la misère.

    Et les petits commerces qui permettaient de se passer de voiture dans les villages ont fermé en raison de désaffection des habitants qui préfèrent…..aller en voiture au centre commercial.

     

    Ici il y a 10 ans le Département a aménagé une splendide voie verte le long du fleuve, ce qui est l’idéal pour les déplacements à vélo : trajet plat, calme, pas de voitures et quasi pas de piétons la semaine. Hormis l’été j’y suis absolument seul pour vélotaffer, pourtant on ne pourra jamais faire mieux comme aménagement.

    Et l’économie réalisée est vraiment substantielle.

  29. Céline

    Dans un monde qui se déglingue, cet appel à manifester contre les taxes sur l’essence ressemble plus à l’appel au secours d’un homme qui se noie.

    Les motorisés mécontents ne semblent pas conscients que le but du jeu est effectivement de supprimer les voitures et se tourner vers le vélo (une évidence dans ce monde de plus en plus contraint). De nous préparer à cette transition qui ne fait que débuter, tenter de la traverser en ayant le moins mal possible.  Autant commencer à se préparer dès maintenant, puisque nous en avons encore les moyens. Les gens dépendants de la voiture devront changer de mode de vie ou… changer de mode de vie.

    C’est injuste, c’est cruel mais qui a dit que le monde post industriel serait juste et joyeux ?

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