Comme un enfant qui a besoin de réassurance avant de s’éloigner de sa mère mais là, on l’emporte avec soi, on reste même dedans. On ne grandit jamais.
La publicité veut nous convaincre que le monde est hostile, en dehors du corps de notre mère, tout est danger. Nous devons nous protéger par des produits industriels.
La peur et l’angoisse augmentent notre stress et notre agressivité que nous allons pouvoir décharger avec cette carapace métallique en détruisant l’environnement. Et bien plus encore : la voiture comme impérialisme économique et culturel va nous permettre d’imposer notre modèle au reste du monde.
Vitres blindées et air climatisé, placenta technologique, filtrent le monde pour nous en livrer une version édulcorée, vide de sens conforme à ce que le publicitaire cherche à nous vendre.
Sans surprise et comme toujours, le slogan “L’aventure version originale” utilise la forme de style préférée des publicitaires : l’oxymore. Ici ce n’est pas de la poésie mais de la destabilisation du client. Confusion entre le vrai et le faux entre l’artificiel et le naturel. La voiture, objet totalement industriel et polluant, devient naturelle. La conformité devient aventure. “Originale” dans le sens des origines et non pas dans le sens d’inhabituel car il faut quand même être assez con pour passer ses vacances dans une voiture.
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