Un article récent de Carfree France s’inquiétait de la croissance phénoménale du taux de motorisation chinois et de la consommation de pétrole en Chine, qui a fait un bond de 14% pour la seule année 2004. Comme l’avait prévu Alain Peyreffite, la Chine s’est éveillée… et pollue!
Dans le cadre du programme de l’Agence spatiale européenne surnommé Dragon, les chercheurs européens et chinois ont publié jeudi dernier dans la revue britannique Nature, les résultats des mesures des satellites européens de surveillance de la qualité de l’air. Les résultats qui concernent la période 1996-2002 montrent les changements spectaculaires au-dessus de la Chine : les émissions de NO2 issues de Pékin et sa région sont désormais les plus importantes au monde !
En effet, la carte réalisée grâce au satellite Envisat de l’ESA (Agence spatiale européenne) montre qu’un gros nuage de pollution au dioxyde d’azote apparaît au-dessus de Pékin et du nord-est de la Chine.
Appellation courante du gaz de formule chimique NO2, le dioxyde d’azote se forme dans l’atmosphère à partir du monoxyde d’azote (NO) qui se dégage essentiellement lors de la combustion de combustibles fossiles, dans la circulation routière, par exemple. Le dioxyde d’azote se transforme dans l’atmosphère en acide nitrique, qui retombe au sol et sur la végétation. Cet acide contribue, en association avec d’autres polluants, à l’acidification des milieux naturels et des pluies. Les concentrations de NO et de NO2 augmentent en règle générale dans les villes aux heures de pointe. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le NO2 a des effets néfastes sur la santé : une exposition à long terme peut altérer la fonction pulmonaire et augmenter les risques de troubles respiratoires. Le dioxyde d’azote pénètre dans les voies respiratoires profondes, où il fragilise la muqueuse pulmonaire face aux agressions infectieuses, notamment chez les enfants.(…)
Source: http://www.actu-environnement.com/ae/news/1224.php4