Des chercheurs américains ont établi un lien direct entre l’asthme chez l’enfant et la pollution atmosphérique par les hydrocarbures aromatiques polycycliques, ou HAP, libérés notamment par les gaz d’échappement des automobiles.
La pollution automobile exercerait son effet de manière particulièrement insidieuse ! Tout se passerait avant la naissance, dans le ventre de la future mère. « Un environnement pollué perturbe le bon déroulement de la gestation avec à la clé, une modification génétique qui peut déclencher un asthme après la naissance » explique Shuk-mei Ho, directeur du Center for Environmental Genetics (Université de Cincinatti, Etat de l’Ohio) et principal auteur de cette étude.
Un effet génétique
Les chercheurs ont étudié le sang du cordon ombilical de 56 petits nés à New York, une ville à la densité automobile emblématique et dans laquelle 25% des enfants souffrent d’asthme, le plus fort taux des Etats-Unis. Les niveaux d’exposition maternelle aux hydrocarbures aromatiques polycycliques avaient été préalablement mesurés durant la grossesse.
« Nous avons constaté une relation de cause à effet entre une forte exposition aux polluants automobiles et la modification du gène ACSL3, liée à l’augmentation du risque d’asthme chez l’enfant ». Publiée dans la revue scientifique PLoS One, cette découverte confirme une nouvelle fois le danger de la pollution automobile.
Source: www.futura-sciences.com