Il ne faut pas croire que la Préhistoire précède simplement l’Histoire et il est encore plus faux de penser que l’Histoire se contente de suivre innocemment la Préhistoire. Les deux s’interpénètrent violemment ou plus exactement l’Histoire mène une guerre génocidaire sur la Préhistoire.
La linéarisation de l’histoire selon l’axe du temps est le travail spécifique de la caste sacerdotale des historiens, ils cicatrisent à leur manière la voix des armes. Créant la notion de « civilisation » et de « barbarie », de progrès ou de développement ils racontent une belle histoire pour les rois et les tyrans et encore aujourd’hui, écrite par des « enseignants chercheurs », elle n’est qu’une propagande à l’usage du pouvoir et du projet politique de la classe dominante. Les histoires sont toujours belles puisque le progrès triomphe toujours sur la « barbarie », il suffit d’y croire…
Écrire une « Contre Histoire » implique de penser les faits anciens et récents dans un référentiel de plus de quatre dimensions. A quoi bon une telle entreprise intellectuelle puisque pour la mise en exploitation de la terre et des hommes, de la marchandisation du monde, il suffit de toujours être en paix avec sa conscience et de raconter des histoires plausibles pour une marche volontaire vers « le meilleur des mondes ».
Récemment à Detroit (USA), dans les friches de la société industrielle, après deux siècles de victoires incontestables, une fenêtre sur la Préhistoire s’est entrouverte ; peut-être l’occasion d’initier l’écriture d’une « Contre Histoire ».
« Éradiquer la misère »…
Telle est la promesse de la nouvelle maîtresse récemment mise à la tête de l’état major Brésilien. « Améliorer la santé », telle est celle affichée par le « maître du monde » logé à la « Maison Blanche ».
« Il est temps de retrousser ses manches et de se mettre au travail pour offrir un avenir à nos enfants et un futur aux générations futures ». Tel est le discours unanime de tout homme politique briguant sérieusement un mandat exécutif…
Ils n’ont pas peur de se répéter et ont définitivement cessé de se soucier de leur crédibilité. Tous ces projets sans cesse réitérés sont justement l’expression des échecs permanents du « développement économique ». Et depuis longtemps, Ivan Illich a décrypté l’envers de ces discours, « l’enfer » ou encore le projet totalitaire réel qui se cache derrière ces « bonnes intentions », embrigadement vers une marche forcée vers « le meilleur des mondes ».
« Énergie et Équité », « Némésis médical », « Une Société sans École », tout a déjà été écrit presque dans le détail il y a maintenant cinquante ans.
Il est donc intéressant de constater, à quel point et avec quelle persévérance ou inconséquence, comment la caste dominante réussit encore dans ces discours à externaliser constamment du développement économique ses conséquences désastreuses directes et ses manifestations les plus dévastatrices.
Le réquisitoire de Christophe Colomb contre l’Histoire
Témoin à charge, un héros unanime et incontesté de l’Histoire, la déposition de Christophe Colomb à la barre est accablante. Lorsqu’il quitte son gouvernail et qu’il pose le pied sur une des îles des Antilles pour l’exploration systématique de ces terres nouvelles, partout où se portent ses yeux, c’est l’émerveillement devant la luxuriance du monde vivant.
Partout il évalue de manière très positive la fertilité des terres qu’il visite.
Partout il en est réduit à une admiration naïve devant la biodiversité exubérante.
Partout l’inlassable émerveillement face à une diversité « innombrable » des espèces.
Partout l’illustre argonaute, représentant l’avant-garde scientifique de son époque, regrette d’être dans l’incapacité de dénombrer et de décrire ce qui se présente à lui.
Partout sur la terre et dans les eaux une multiplicité de formes, de couleurs, de dessins, de compositions, de la flore à la faune, des arbres aux plantes herbacées, des poissons aux oiseaux, mille fois mille manières d’être au monde et de se manifester.
Et surtout, partout où il va, des hommes nus en grand nombre viennent à lui, heureux, naïfs, libres et joyeux, ils sont comme au Paradis…
Mais pour leur plus grand malheur, il leur manque seulement « une âme respectable » de « bons chrétiens ». Ils ne le savent pas. Mais Christophe Colomb l’a bien remarqué, ils ne sont pas des « mahométans », ni des « hérétiques », ce ne sont pas des ennemis directs de la chrétienté. Mais de toute évidence ils ne sont pas des « humbles serviteurs du Seigneur tout puissant ».
« … Il y a des bosquets merveilleux. Tant en ce lieu que dans le reste de l’île, les arbres sont touffus et frais et l’herbe est comme en avril en Andalousie et le chant des oiseaux est si doux que l’homme ne voudrait jamais s’éloigner d’ici. Les perroquets sont si nombreux qu’en s’envolant en groupe, ils obscurcissent le soleil et les espèces d’oiseaux grands et petits sont très nombreuses et très différentes des nôtres. Les arbres aussi sont de mille espèces, donnent des fruits et exhalent des parfums. Et je suis au regret de ne pas les connaître et je suis certain que tous ont un grand prix… » (Journal de Bord de Christophe Colomb 1492-1493.)
Sur cet état heureux et joyeux des hommes de la préhistoire ou du « pré-développement », le témoignage de Christophe Colomb peut être considéré comme digne de foi. Car ce qui intéresse avant tout l’illustre argonaute, maintenant Vice-Roi mais toujours serviteur de la « Couronne d’Espagne », ce n’est pas de s’émerveiller devant la beauté des paysages et l’inimaginable biodiversité, mais l’Or. A ce moment de l’Histoire de l’Europe Occidentale cette substance est essentielle à « La Richesse des Nations » et au « développement économique ». A ce moment précis de l’histoire, la Guerre à la Préhistoire commence dans le « Nouveau Monde ».
« Age de Pierre » « Age d’Abondance »
Malgré cinq bon siècles d’une guerre génocidaire sur les hommes de « l’Age de Pierre », la préhistoire a subsisté en beaucoup d’endroits jusqu’au 20e siècle. Et encore aujourd’hui malgré le paroxysme énergétique de l’ère pétrolière avec la furie des déforestations massives et la guerre systématique à la biodiversité, des hommes de la préhistoire survivent encore sur des lambeaux de territoires.
Au cours du 20e siècle des chercheurs de diverses formations ont travaillé sur ces résidus de préhistoire. Ils se sont intéressés à eux, ces peuples indigènes « marginaux » du « développement » qui n’ont pas découvert la métallurgie.
Certains chercheurs ont évalué leurs performances économiques en les soumettant, sans a priori idéologique, à une grille d’analyse quantitative comme s’ils étaient de bons et honnêtes travailleurs d’usine. De nombreux travaux sur de nombreux peuples et tribus vivant dans des lambeaux d’espace naturel encore conservés, mais de toute part menacés. Un savoir de chercheurs curieux et sans contraintes s’est accumulé et est resté longtemps oublié dans les archives des bibliothèques universitaires. La compilation, l’analyse puis la synthèse de toutes ces études éparses a fait l’objet d’un livre accessible pour le grand public ou plus exactement pour le public restreint mais soucieux, préoccupé par justement la problématique historico-écologique (1).
Une fenêtre était ouverte sur d’autres « modes de vie » et la lumière qui était faite sur ce monde ne correspondait pas du tout avec les clichés habituellement diffusés, propagés et martelés sur les ondes et les médias de masse.
La pauvreté est la condition du bonheur et de la liberté, si l’on accepte ce paradigme spécifique de « l’Age de Pierre », la préhistoire est bel et bien un « âge de l’abondance ». Mais les données des études vont encore plus loin et prennent toute leur importance aujourd’hui.
A un moment du développement du capitalisme où « les travaux forcés à perpétuité» viennent frapper aussi les « peuple des pays développés », avec l’abolition programmée des « acquis sociaux » et de « l’âge de la retraite », le sort des hommes de l’Age de Pierre va paraître des plus enviables.
On apprend que ces hommes de l’Age de Pierre ne consacrent qu’une faible partie du jour pour satisfaire leurs besoins vitaux, le reste est consacré au jeu, au repos et au sommeil. Et de plus, l’activité de chasse et de cueillette d’un seul membre de la tribu suffit pour trois à quatre personnes. La charge de « travail productif » (de biens et de nourriture) est très variable par unité de temps. Leur performance productive est évaluée aussi et en plus, supérieure à celle des cultivateurs du néolithique.
Les recherches avancées des chercheurs érudits d’aujourd’hui confirment bien les observations directes et de première main de Christophe Colomb l’illustre argonaute du « développement ».
Mais pour son époque, en homme bien avisé et omniscient, dans ses observations techniques, il avait en plus remarqué que le morceau de bois qui servait de sagaie pour la chasse, la pêche ou la guerre ne comportait pas de « pointe en fer », tout au plus une dent de requin. Une observation véritablement de première main, fondamentale pour la suite de l’Histoire…
Detroit, From Big Three to Big Trees.
La route s’arrête et le chemin commence, la distance à parcourir dans l’espace temps n’est pas seulement immense, elle reste encore parsemée d’embuches, car partout dans ce pays, la puissance de feu des engins de chantier peut à tout moment réquisitionner l’espace et relancer la machine infernale du développement…
Détroit, le Temple historique de l’automobile est tombé, la ville se vide de sa population. Les « Big Three » historiques de l’industrie automobile sont en coma dépassé, le pronostic de sa « mort clinique » prononcé est définitif, en cet endroit elles ne pourront plus jamais redémarrer (2).
De plus de deux millions d’habitants au temps de sa gloire automobile, la ville de Detroit est passée sous la barre du million d’habitants et l’hémorragie humaine continue.
Ici le « rêve » est fini… Ceux qui peuvent fuir pour rêver encore fuient la ville.
Ici le « rêve » est réellement fini, pour continuer à rêver il faut quitter la ville… Paradoxalement cette fuite de ceux qui peuvent fuir est salvatrice et porteuse d’espoir pour ceux qui n’ont plus la force matérielle de fuir pour encore « rêver ».
Ceux qui restent sont les plus pauvres parmi les pauvres. Ils sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent plus servir de proie au capital financier. Ils ne peuvent définitivement plus servir de victime pour une énième arnaque des « subprimes ». En cet endroit, à ce moment de l’histoire du développement, la fuite massive de la ville de ceux qui veulent encore y croire annihile toute tentative de spéculation immobilière sur les terrains. Mais en plus, ceux qui restent par leur extrême pauvreté, découvrent aussi la condition première du bonheur et de la liberté à l’Age de Pierre : la pauvreté. Le capitalisme n’a plus de prise sur eux.
Alors dans cet espace-temps libéré momentanément des contraintes économiques du développement, les plus pauvres des pauvres de l’Amérique amorcent dans les ruines de « L’Empire Automobile » un retour heureux vers la Préhistoire. Dans les friches industrielles ils redécouvrent la terre nourricière présente sous leurs pieds. Ils redécouvrent les gestes élémentaires de leurs ancêtres et pas seulement de leurs arrières grands parents petits cultivateurs émancipés de l’esclavage, pas seulement de leurs plus vieux ancêtres en Terre d’Afrique. Sans forcément le savoir ils s’en vont vers les savoirs-faire du néolithique. Ils redécouvrent tout simplement le travail de la terre avec le respect des outils les plus rudimentaires. Dans ce bref et étroit espace-temps de liberté initié par l’arrêt de l’automobile, ils démarrent un retour heureux vers la préhistoire. Ironie de l’histoire, cela se passe dans la ville de Detroit.
La flore et la faune sauvages réinvestissent la ville. Les grands arbres auront peut-être suffisamment de temps pour repousser et assurer un retour complet vers la Préhistoire.
Dans cet état du Michigan un siècle seulement serait largement suffisant, car la préhistoire et l’Age de Pierre n’ont pris fin qu’au 19e siècle au cours de la Guerre des Indiens.
Mais de toute part rode encore la logique économique à l’origine du désastre écologique. Toujours intacte, elle est enseignée dès les premières années de la scolarité, la marque est durable. Elle se creuse dans les esprits avec l’envie d’adhérer au « rêve » et pour les niveaux d’étude universitaire, elle devient quasi héréditaire comme l’a très bien remarqué Ivan Illich dans une « Société sans École ».
Ce retour heureux et inconscient vers la Préhistoire est aussi et très précisément renforcé par le fait même que l’enseignement du travail de la terre ou le partage des savoirs peut totalement s’émanciper de l’institution scolaire. La Thèse d’Ivan Illich dans « Une société sans École »… Avec ce retour à la « transmission orale » du savoir, le « rêve américain » fondé sur l’individualisme, la compétition et « la lutte de tous contre tous » perd encore du terrain.
Cependant il ne faut pas se faire d’illusions. Dans le processus général du développement capitaliste, ou encore dans la « Mondialisation du STO par l’Auto » (3), Détroit a atteint sa date de péremption. Il n’y a plus d’indiens à déplumer ou de pauvres à plumer, alors l’industrie automobile fonce vers de nouveaux horizons. La Chine a repris le flambeau.
Dans la Guerre de l’Histoire à la Préhistoire le champ de bataille s’est recentré sur l’Asie et de la même façon que la Chine, l’état major national de l’Inde est aujourd’hui en guerre ouverte contre sa paysannerie néolithique pour accueillir aussi sur son territoire un morceau le plus gros possible de la « Mondialisation du STO par l’auto ».
Pour le capitalisme mondial l’effondrement de l’industrie automobile à Detroit ne correspond aucunement à un signe de déclin et encore moins à un échec. Les États-Unis d’Amérique sont simplement passés à la vitesse supérieure ; ils ont pris de la hauteur et véhiculent plus efficacement la mort aux quatre coins du monde par leurs drones. La guerre à la Préhistoire s’est cette fois-ci parée de nouveaux oripeaux épurés. « Axe du Bien » contre « Axe du Mal », la comptabilité des cadavres se renouvelle sous cette bannière et se généralise ainsi à l’ensemble du monde vivant…
Mais indéniablement, une éphémère fenêtre sur la Préhistoire s’est bien ouverte à Détroit ; sous les friches de la société industrielle, la Terre.
Tours, Novembre 2010
JMS
(1) « Age de Pierre Age d’Abondance » L’économie des sociétés primitives Marshall Sahlins Ed. Gallimard 1976
(2) « Detroit passe au vert »
(3) « La mondialisation du STO par l’Auto »
Quand on connait l’histoire des Incas, Azteques, Mayas on peut difficilement souhaiter un retour à cette époque.
Guerres incessantes entres capitales, sacrifices humain, l’équipe perdante des jeux était sacrifiée, famines régulières entraînant l’abandon des villes …
Yefka, vous avez le droit de juger la cruauté de cette époque. Mais vous êtes en train de sous-entendre « ouf, heureusement que nous avons dépassé tout ça : le Progrès, même s’il détruit toute vie, est préférable à cette époque ». N’y a-t-il pas un problème de logique ?
Vous parlez de guerres incessantes, de sacrifices humains, de famines.
MAIS AUJOURD’HUI ? MAIS AUJOURD’HUI ?
Bordel de merde, aujourd’hui ? Vous avez quoi à la place, putain. Vous avez le droit de juger le passé. Mais pas pour dire qu’aujourd’hui c’est mieux. Par pour peser « le pour et contre » avec votre balance d’épicier.
– Bonjour Monsieur, vous me mettrez 100 grammes de farine et un peu de machinisme pour épargner l’esclavage.
– Bien Monsieur, et avec ça ? Un peu de taylorisme ? Un peu d’esclavage sous une autre forme ? Un peu de destruction de la terre ?
– Non, je voudrais seulement le machinisme.
ALERTE ROUGE, ALERTE ROUGE !!! EN 2010 DES GENS CROIENT ENCORE AU PROGRÈS ! ALERTE ROUGE !!!
yekka : « Vous parlez de guerres incessantes, de sacrifices humains, de famines. »
Minou : « MAIS AUJOURD’HUI ? MAIS AUJOURD’HUI ? »
voilà.
Hors sujet.. (pas si hors-sujet que ça) :
Au fait, yefka, la sacoche pour transporter votre brioche et vos croquettes, vous l’avez trouvé ? ou bien c’était juste une manière sournoise et pas très fine d’essayer de décrédibiliser l’efficacité du vélo.
Un peu comme votre intervention ici. Sournoise et pas très fine.
J’ai hâte de lire votre réponse à Minou ou bien, comme d’habitude, vous allez préférer vous défiler et ne pas aller jusqu’au bout de votre raisonnement?
erratum : la première phrase de mon commentaire précédent reprenait bien les propose de yefka mais elle a été rédigée par Minou.
@YEFKA
« Guerres incessantes entres capitales, sacrifices humain, l’équipe perdante des jeux était sacrifiée, famines régulières entraînant l’abandon des villes … »
Aujourd’hui c’est mieux???
Vous vivez dans quel monde?
l’espèce humaine (homo sapiens) a, excusez du peu Yefka, 40 000 ans… Il est curieux, puisque seul le progrès serait, au dire de certains (enfin, beaucoup plus rarement ici, et, en tous cas, jamais sans rencontrer de vives réactions), symbole de la survie humaine, que les 32 000 premières années de papa sapiens se passent totalement du « progrès », de l’invention, de la technique et même de la science sans que l’espèce ne disparaisse pour autant !!! Incroyable, non ?
Pire, alors que les premiers « progrès » datent de 8000 ans (l’agriculture et la sédentarisation en sont les moteurs), il est assez flaggrant que ces « progrès » sont directement responsables de l’accroissement de la violence chez papa sapiens, tout comme ils sont responsables de l’esclavagisme et autres exploitations… Les Incas pratiquaient le sacrifice humain ? Oui, effectivement, mais n’est ce pas les USA qui ont inventé et surtout laché la bombe atomique ??? N’est ce pas les USA qui balançaient du napalm sur les pays du triangle d’or ??? Puisque vous prenez votre balance, dites nous, pour vous, si les vies que prennent les dignes représentants du « progrès » ont moins d’importance, puisque prises au nom de la sacro-sainte technique…
Je connais déjà la réponse : « oui mais, soins, espérance de vie, patati, patata, confort et ouature »… Alors à ça, je répond déjà : pendant ces 32000 ans pendant lesquels papa sapiens ne connaissait pas, le pauvre, le progrès, il ne passait qu’une part infime à subvenir à ses besoins (c’est marqué plus haut)… Alors, c’est sûr, il ne connaissait pas la joie de courir toute la journée pour perdre sa vie à la gagner, il ne connaissait pas la joie des maisons de retraites ou, seul, on peut longuement profiter de son alzheimer, il ne connaissait pas les joies de la pointeuse qui nous coupe de ceux qu’on aime, il ne connaissait pas la joie de devoir trimer sous le fouet pour avoir le droit de simplement boire…
On me donne à choisir, 40 ans de farniente ou 80 d’esclavage, perso, je choisis le premier !!! (enfin, maintenant, c’est trop tard pour le premier, mais bon…)
Ce progrès, non seulement il n’est pas partagé (loin de là) par tous, mais pire, il est clairement le symbole d’une privation de toute liberté ! Et pour quoi ? Parce que ce serait « scientifique » ? Il y a de quoi rire ! La science n’est, malheureusement, consacrée qu’à tenter de réparer les problèmes créés par la technique, mais jamais à l’origine de cette technique ! Et quand on parle technique, il est évident que le pire découle systématiquement de toute innovation technique ! L’homme invente la poudre et on a Hiroshima ! L’homme invente la roue et Torquemada s’en sert pour torturer, et les armées pour transporter des machines toujours plus violentes ! L’homme invente la voiture et la transforme en tanks, ainsi qu’en moyen de prendre encore plus de temps à l’homme ! L’homme invente le taylorisme et on y rajoute une bonne couche d’individualisme permettant un contrôle plus étroit encore des ouvriers, séparés, depreciés dans leur tâches quotidiennes ! Etc, etc…
« Pire, alors que les premiers « progrès » datent de 8000 ans (l’agriculture et la sédentarisation en sont les moteurs) »
D’accord sur tout le reste, mais le « progrès » ne date pas de 8000 ans….
Il y a eu l’âge de pierre (polie, taillée, etc.), de bronze, du fer, etc.
Le progrès date du début de l’histoire de l’homme, au moins à partir du moment où quelques primates ont commencé à se dresser sur leurs pattes…
la pierre taillée date d’avant l’homo sapiens, les néanderthaliens connaissaient même le propulseur, les hampes et autres lances avant lui… Papa sapiens n’a fait qu’utiliser un outil déjà existant ! La pierre polie, elle, correspond à la sédentarisation de l’homo sapiens (entre -9000 et -7000 av jc), quand aux ages « métaliques », ils viennent bien après. Pour le bronze, son apparition date de -4000 av jc (et encore, en certains endroits de l’Europe, on ne le trouve qu’à partir de – 1700 av jc)… alors si, on est quand même bien dans cette fourchette de 8000 ans… du moins, comme je l’ai indiqué, pour papa sapiens…
« n’a fait qu’utiliser un outil déjà existant ! »
Je ne pense pas que ça marche comme ça. L’évolution a été très lente, mais l’homo sapiens a progressivement développé ses outils. A chaque étape ses progrès, qui ne sont pas brutaux mais linéaires.
En outre, au-delà des outils, l’art préhistorique qui constitue indeniablement un progrès débute au paleolithique supérieur il y a plus de 35.000 ans… Et c’est un progrès du au genre sapiens…
@Cycliste alcoolique : « Aujourd’hui c’est mieux???
Vous vivez dans quel monde? »
Oui aujourd’hui c’est mieux.
Je vis en France, comme probablement nombreux d’entre vous, et je ne souhaite en aucun cas revenir 500 ans, 1000 ans, 35000 ans ni même 100 ans en arrière. Pas plus sans doute que de nombreux terriens.
Effectivement tout n’est pas parfait loin de là, mais je reste optimiste quand à la capacité de l’homme à améliorer les choses. Nous vivons une époque de transition où effectivement les choses peuvent s’empirer mais peut-être pour quelque chose de meilleur.
Pourquoi vouloir se contenter du « c’était mieux avant » ?
@Moa : je ne vois pas le rapport avec la brioche. En matière de sournoiserie pas très fine vous êtes champion.
@Joshuadu34 : Personnellement je ne me sens pas le moindre du monde esclave. Mon travail me passionne, tout comme mes autres centres d’intérêts : lecture, cuisine, cinéma …
Ha ben oui vous vivez en France.
Et vos lectures ne vous racontent pas que 4/5ième de la planète est en train de crever à cause de notre mode de vie? Notre mode de vie qui consiste à faire construire des bidules aussi perfectionnés qu’inutiles et débiles, à l’autre bout de la planète par des mains d’enfants, juste pour remplir nos vies de rien et d’éviter ainsi le malaise vagale., qui consiste à affamer une partie de la planète pour remplir nos corbillards d’agro-carburants, une autre partie pour qu’on ait les petits plats préparés pas trop chers, car pas le temps de cuisiner il faut travailler, et qui dit travail dit le gros char et là on finit par polluer l’eau, les terres de ceux qui ont jusque là réussi à tenir debout, et enfin l’air. Pour les invincibles petits Gaulois, on créé une petite crise, pour que le FMI vienne mettre un peu d’ordre dans ces territoires inféodés. Enfin si c’est nécessaire, on réserve des petites croisades préventives envers les duchés et comtés qui ne veulent pas s’aligner, pour certains au nom de la démocratie, pour d’autres, au nom de notre sécurité, au final toute la France finit pas s’en foutre, tant que le prix à la pompe reste acceptable et qu’on peut regarder pénard le JT.
Je ne souhaite pas forcément revenir à une certaine époque, mais un changement de cap.
Lecture, cinéma, cuisine…rajoutez judo et on obtient la dernière ligne de la majorité des CVs. Triste à crever.
Moi aussi j’aime mon travail mais j’en abuse pas.
tu met le doigt, Carfree, sur un point qu’effectivement j’aurais du développer dans mon argumentaire, ce qui touche l’art. Effectivement, cette période de « nonchalence » ne l’est pas totalement puisque alors que les évolutions sont lentes durant ces 32000 premières années, concernant la technologie, on assiste, en parallèle, à un développement artistique important, tant pictural qu’en ce qui concerne l’objet, de parement où la représentation artistique pure d’un statuaire qui n’apparait qu’avec papa sapiens. Mais nous sommes là dans une représentation non pas technologique dans le sens ou nous l’entendons actuellement, non, plutôt dans une possibilité de réflexion, de pensée, qui permet, de par le temps non utilisé (gaché) par la nécessité de subvenir aux besoins, d’utiliser les capacités créatrices de l’homme à autre chose qu’à cette recherche constante de subsistance, et de consacrer beaucoup de son temps à la création et à la projection de l’idée qu’il se fait du monde qui l’entoure et de sa place dans ce monde.
En fait, cette capacité créatrice est, aussi, à l’origine de la technicisation de notre monde. Et il est interessant de constater qu’en fait les évolutions technologiques majeures jusqu’à très récement ne sont, en fait, qu’une réponse reflective à une situation incontrolée. Ainsi le développement de l’agriculture, la sédentarisation et son cortège d’outils (les âges de fer et autres) ne surgissent que parce que l’environnement de papa sapiens change. Papa sapiens n’a d’autre choix que de s’adapter à ces changements sur lesquels il n’a aucune emprise ou mourir (ce qui, pour beaucoup de chercheurs, est la cause de l’extinction du cousin néanderthal, moins à même de s’adapter que papa sapiens).
Il ne s’agit nullement de critiquer et de souhaiter un retour en arrière, mais il est quand même hallucinant de constater que le monde dans lequel nous vivons actuellement, et dont l’évolution technologique n’est pourtant pas si ancienne, puisque la mécanisation de l’outil de travail ne date que de quelques petites centaines d’années, alors qu’il pourrait permettre à chacun d’être quasiment débarassé du besoin de rechercher à combler ses besoins les plus élémentaires, la production représentant, excusez du peu Yefka, 1,5 fois le nécessaire permettant de combler TOUS les besoins de TOUS les êtres humains, que ce soit en nourriture, en habillement, et même en loisirs, laisse pourtant sciemment une grande majorité de la population dénuée de tout, nourriture comprise !
Pire, la technicisation, loin d’être scientifique, ne fait, en réalité, que créer artificiellement de nouveaux « besoins » totalement inutiles afin de confiner l’homme dans une recherche de satisfaction permanente l’obligeant, alors que rien, dans l’absolut, ne le justifie, à travailler toujours plus. Ainsi, il est abérrant de constater que jamais, dans l’histoire humaine, l’homme n’aura autant passé de temps à chercher à couvrir ses besoins que ces 100 dernières années, ce temps passé étant même devenu la principale occupation de l’homme !
C’est une grande première, dans l’histoire de l’humanité…
Aujourd’hui, alors qu’il est incontestable que les changements qui nous foncent dessus sont, justement, dus à cette technologisation, et qu’ils ne sont plus incontrolables comme ce fut le cas de ceux qui ont nécessité l’évolution précédente, cette technologisation du monde ne sert plus qu’à une chose : perdurer, continuer dans cette impasse vers laquelle elle nous mène tout droit (même Claude Allègre a bien été obligé de le reconnaitre, ça) ! Et cette technique qui devrait « sauver le monde » selon les chantres du tout technique consacre son énergie non pas à sauver l’homme, mais à se sauver elle-même, mécanisant l’homme « utile » et rejettant les « rebus » inutiles à ses frontières, ignorant volontairement, créant même artificiellement les conditions de non vie de ces « rebus » qu’on pourrait largement assumer ! Et alors qu’elle nous mène dans le mur, elle nous explique que grâce à elle, et en accelerant encore un peu plus, peut-être que nous pourrons traverser le mur sans dégats… C’est du plus haut ridicule !
On nous chante continuellement que la technique serait l’expression de la science… Dans les faits, on ne peux que constater que cette affirmation est mensongere ! La technique n’est que l’expression de la technique, et la science ne vient pas, comme c’est pourtant prétendu, en amont mais bel et bien en aval, et se consacre presque exclusivement à corriger les effets néfastes de la technique ! Ainsi, sur 2500 éléments chimiques utilisés quotidiennement dans notre environement par la technicisation, seuls les effets réels de 35 d’entre eux sont connus ! Les autres ont des effets secondaires qui échappent encore à notre compréhension ! On nous parle de « prudence » alors qu’on découvre constamment que tel ou tel élément, pourtant présent de par son utilisation nécessaire à la technique, est dangereux pour l’homme… Bel exemple de science, s’il en est (nous pourrons, par exemple, prendre comme symbole de cela le fameux bisphénol, toujours utilisé dans notre quotidien malgré la preuve de son extrème dangerosité) ! Mieux, alors que la science a bel et bien compris que combiner deux éléments ne donne pas, en terme de danger pour l’homme, la somme des deux désagréments connus mais peut déboucher sur un troisième danger totalement incontrolable, nous continuons à combiner au meppris de ce danger pourtant réel !
Et tout ça pour quoi ? Pour que vous puissiez continuer à « gagner du temps » pour l’offrir à votre travail, et non pas à ce que vous pourriez faire librement si les contraintes de production ne pesaient pas sur vous ! Les plaisirs de l’homme, vos aspirations soit disant « naturelles » ne consistent plus qu’en trois termes « travail-voiture-télé »… Voilà ce que seraient les besoins de l’homme…
Alors vous refusez le terme d’esclavage… Sûr, le fouet n’est plus de mise, puisque vous acceptez volontairement les chaines qu’on vous met, vous les réclamez même ! Mais quel autre terme utiliser quand votre vie entière n’est plus tournée vers la satisfaction de vos besoins, vers la satisfactions de vos envies, mais que votre temps ne sert qu’à la satisfaction d’une toute petite poignée d’humains, un pourcentage infime, pour n’obtenir que les miettes que votre travail permet ? Peut-être, effectivement, devrions nous trouver un autre terme que le terme esclave… mais ce terme ne ferait que mettre en évidence l’imbécilité consistant à accepter que l’ensemble de votre travail vous soit pris non pas pour permettre à l’humanité de sortir de la situation intenable dans laquelle elle est, mais pour que ceux qui vous font croire que votre écran plat est le summum du plaisir afin de vous maintenir sous leur joug puissent continuer à vous exploiter, jusqu’au moment ou vous serez, vous aussi, un rebus rejetté et abandonné sans rien !
yefka, ah enfin des propos qui réflètent bien votre façon de voir les choses.
On se sent libéré? vous allez pouvoir arretez de faire le sournois dans vos commentaires. Ca fait du bien hein?
Vos propos puent l’égoïsme. Vous en avez rien à cirer des « autres ». Seul votre petit nombril vous intéresse. Vos propos sont ceux d’un ignorant qui se complait dans son ignorance nauséabonde de peur de perdre son soi-disant petit confort minable.
On est loin des 4/5ème de la planète qui crève de faim, même si nous sommes bien d’accord, c’est une plaie.
Croyez vous vraiment que si nous redevenions tous agriculteurs, en abandonnant la santé, l’éducation, ils vivraient mieux ?
Comment expliquer alors qu’il y a un peu plus de 300 ans, 6.5% de la population française est morte de faim ?
L’origine du problème ne serait pas justement parce que 80% de la planète vit exactement comme il y a 100 ans ?
Lisez mieux, personne n’a dit que 4/5 de la planète crève la dalle.
Arrétez votre mauvaise foi (après la sournoiserie), personne n’a dit qu’on devait tous être agriculteurs.
Arrétez de simplifier bêtement, personne n’a dit qu’on devait abondonner santé et éducation.
Vos propos sont dignes d’un garçonnet ou d’une fillette de 5 ans.
Informez-vous et lisez mieux…
Mais vous en avez rien à cirer.. trop dangereux pour votre petit confort, je me trompe?
Au fait d’après l’OMS, 1 000 000 000 de personnes souffrent de la fin.
Une personne meurt de faim dans le monde toutes les quatre secondes … 24.000 personnes meurent de faim chaque jour dans le monde
C’est pas suffisant? il vous en faut plus? Vous voulez continuez à prendre votre petite balance d’épicier?
Et je parle même pas de « tous les autres » qui ne crèvent pas la dalle mais qui souffrent pour des problèmes qui vous dépassent certainement.
Continuez à nous éclairez de vos pensées/réflexions….
Pour ma part, je me suis trompé en fait, un enfant de 5 ans ferait lui au moins preuve d’un minimum de compassion, de curiosité et d’incompréhension face à ces injustices..
yefka : »Comment expliquer alors qu’il y a un peu plus de 300 ans, 6.5% de la population française est morte de faim ? »
La population française… vision égoïste. Encore.
Et combien sont morts ailleurs, dites moi? pour quo’n puisse comparer vraiment.
10 000 enfants crèvent de malnutrition tous les jours. Mais pas en france, ailleurs, loin de chez vous !
yefka : « L’origine du problème ne serait pas justement parce que 80% de la planète vit exactement comme il y a 100 ans ? »
L’origine du problème ne viendrait pas du fait que 20% de la population sur-consomme de tout (alimentaire, objets inutiles, énergie) et que cette sur-consommation entraine des pillages de ressources là où elles sont (Afrique par exemple) empechant aux populations d’exploiter leurs propres ressources pour pouvoir vivre?
L’origine du problème ne viendrait pas du fait que la sur-consommation de 20% de la population planétaire entraine des désastres écologiques (région des grands lacs par exemple) empechant les populations autochtones de vivre décemment?
Vous avez entendu parler de l’appropriation, par les pays riches, des terres arables des pays pauvres ?
Vous avez entendu parler de l’endettement des agriculteurs vis à vis des industries agro chimiques? (ogm, pesticides,…?).
Et tant d’autres choses…
Un de vos loisirs est la lecture…. vous comprenez ce que vous lisez au moins?
Vous proposez que 80% de la population vivent comme nous pour régler le problèmes, c’est ca?
Sur quelle planète vous les envoyez pour qu’ils puissent piller les ressources? Vous comprenez cette dernière remarque?
yefka, ne vous défilez pas ! Eclairez nous de vos pensées et réfléxions.
Au fait, vous avez trouvé la sacoche -que vous recherchiez désespérement- pour pouvoir transporter votre bricohe et vos croquettes?
La critique du premier commentaire de « Yefka » n’a pas besoin de la comparaison entre les atrocités guerrières et sacerdotales et les comptabilités des diverses procédures de production de cadavres.
Il suffit de rappeler que Inca, Maya, Aztèque, et autres, n’appartiennent plus et depuis longtemps à la Préhistoire. Ce sont déjà des sociétés « civilisées » fortement hiérarchisées et militarisées, comme l’Europe et l’Amérique pour ne citer que deux exemples. On est donc déjà très loin de « l’Age de Pierre ».
D’une manière générale il faut cesser la « linéarisation de l’histoire ».
La « Préhistoire » c’est maintenue en Europe jusqu’au 20e siècle.
Chasse (« braconnage » puisque la chasse était le privilège des propriétaires terriens) et cueillette, ces modes préhistoriques de « production » alimentaire avec des moyens très rudimentaires ont été les conditions de survie régulière des paysans pauvres dans tout « Le Monde Civilisé d’Europe Occidentale »
La tuerie industrielle de 14-18 suivie de cette de 39-45 avec le triomphe de l’industrie agroalimentaire ont mis fin à cette « économie » occulte et marginale.
Avoir des escargots, des cèpes et des chanterelles et encore d’autres bonnes choses dans son assiette est bien souvent aujourd’hui sinon exclusivement, un privilège d’homme « raffiné » ou « fortuné ».
La lecture du livre « Age de Pierre Age d’Abondance » est vivement conseillée…
« L’origine du problème ne serait pas justement parce que 80% de la planète vit exactement comme il y a 100 ans ? »
Comme y’a 100 ans exactement? De quoi parlez-vous Yefka?
100 ans ou? En France encore?
« Vous proposez que 80% de la population vivent comme nous pour régler le problèmes, c’est ca?
Sur quelle planète vous les envoyez pour qu’ils puissent piller les ressources? Vous comprenez cette dernière remarque? »
Moi, je peux répondre…
Avec Wal-Mart, Carrefour, Auchan, Leclerc, Casino, mais aussi les cafétérias Casino, McDo, Quick, mais encore Audi, BMW, Renault, Ford, pis aussi Orange, Koodo, Bouygues Telecom, SFR, sans oublier bien sûr Suez Eau et Veolia Eau et leurs amis de chez Coca-Cola, en passant par la nécessaire TF1 et les nécessaires papiers Closer, Entrevue et Choc… Et si on rajoutait aussi dans nos amis Total, Shell, Exxon, BP,… Bref, grâce à tous ces amis-là, bientôt tout le monde pourra vivre comme NOUS (puisque la pub le montre, ça doit être vrai). Connecting people ????
« Peut-être, effectivement, devrions nous trouver un autre terme que le terme esclave… mais ce terme ne ferait que mettre en évidence l’imbécilité consistant à accepter que l’ensemble de votre travail vous soit pris non pas pour permettre à l’humanité de sortir de la situation intenable dans laquelle elle est, mais pour que ceux qui vous font croire que votre écran plat est le summum du plaisir afin de vous maintenir sous leur joug puissent continuer à vous exploiter, jusqu’au moment ou vous serez, vous aussi, un rebus rejetté et abandonné sans rien ! »
Tout à fait d’accord, Joshua ; moi, je créerais bien l’accolement oxymorique « inconditionnel conditionnel » ; un homme qui adhère sans condition aucune au système qui fait de l’homme une condition, un produit jetable. Un homme qui, sous la férule d’autres, tremble tellement qu’il ne reconnaît plus un frère qui se fait fouetter à côté ou à des milliers de kilomètres. On en vient un peu à la question posée par Primo Levi : « Si c’est un homme… »
Sinon, voici enfin ma participation au débat, juste en évoquant une question qui fut très sérieusement posée : la controverse de Valladolid.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_de_Valladolid
Cette controverse montre bien les lourdes difficultés des hommes de tous temps à savoir s’ils sont plus intelligent que ceux d’à côté, et donc plus moralement responsables… Bref, l’humanité, dans certains vilains spasmes, n’est plus très belle depuis bien longtemps ; juste, ce qui m’étonne, c’est qu’une population relativement instruite (Yefka, vous savez un tant soit peu écrire) se le cache intellectuellement ou moralement encore hyper facilement !
Yefka, il n’est pas si dur de reconnaître que notre civilisation est bel et bien une civilisation à l’intelligence très intermittente et que vous en êtes un spécimen. J’en suis moi-même un spécimen. Nous en sommes tous, ici. C’est vrai que ça demande une bonne dose d’humilité (mais je pense que l’humilité n’est pas une faiblesse, au contraire elle sauvera l’homme s’il est encore temps). L’humilité que se devraient d’avoir les 20% privilégiés autour du globe ne veut pas forcément dire que l’on rejette tout dans notre monde, mais au moins qu’on refuse que des « oubliés » paient pour nos « privilèges » (du coup, ça devrait en effet avoir quelques conséquences sur nos modes de vie et quelque peu changer nos habitudes de gaspillage…)
@Yefka
Si vous vouliez dire que ceux qui crevent c’est par ce qu’ils sont en retard de 100 ans sur nous:
En Europe, on a besoin d’une dizaine de calorie pour produire 1 calorie de nourriture. Imaginez vous si ils vivaient comme nous. Ou croyez-vous qu’on prend ces calories? Au detriment de quel Pays, quel Peuple?
Combien de planetes faudrait t’il si tout le monde vivait comme un Francais.
Alors vous me faites chier du haut de trone Francais avec vos arguments si ils crevent c’est qu’ils sont en retard. Les pauvres bougres, ils n’ont que ce qu’ils meritent n’est-ce pas? Alors eclairez-nous un peu, que devraient ils faire?
moi je ne crois pas a la préhistoire car je ne crois pas a l’évolution les singe qui ont évoluer en homme sa tien pas la route et l’ornitorinque c’et koi