Mardi 5 octobre 2010, à 22 heures 15, l’émission « Face aux Français… conversations inédites » était diffusée sur France2. Luc Ferry, le très médiatique « philosophe », préfacier de la Critique de la raison pure de Kant, ancien ministre de l’Éducation nationale… dévoilait sa passion pour les voitures de course…
Au cours de l’émission, le grand penseur Luc Ferry a pu aussi nous donner une belle leçon d’histoire et d’économie :
« Historiquement et économiquement, ce qui nous sépare de la misère que décrivent Victor Hugo et Dickens, c’est le capitalisme. »
« Le capitalisme a démocratisé les sociétés européennes. »
« Le capitalisme n’est pas ce qui produit la misère, c’est ce qui nous en sépare. »
Luc Ferry : « Le capitalisme n’est pas ce qui produit la misère, c’est ce qui nous en sépare. »
Sans déconner ?
Petite vision médiocre des choses de la vie et de la géographie le Ferry non? ah oui il ne parle que des sociétés Européennes, ok !
Est-ce à dire que le capitalisme, pour les pays du Sud que le capitalisme doit piller pour augementer/alimenter le capital des pays européens, n’a pas apporté la démocratie et éradiquer la misère ?
Il est malin le Ferry avec sa petite, toute petite…. vision manipulatrice et égoïste.
Ce Jean-Luc a tout compris, comme quoi tout n’est pas perdu…
Raghnarok, Luc tu veux dire je suppose.. Jean-Luc, c’est Lahaye non? ahaha
« il y a plus d’intelligence et de beauté dans une voiture comme celle là que dans la plupart des livres que j’ai lu » (toute dernière phrase de la deuxième vidéo).
De la part d’un ex ministre de l’éducation, ça laisse songeur..
oups : « que j’ai lus »
Moa, je ne sais pas si tu plaisantais ou pas. Dans le doute je précise que Raghnarok parlait bien de Jean-Luc (Mélenchon), président du Parti de gauche, très « ouvert » aux thèses de la décroissance > voir l’entretien avec le magazine La décroissance ; et lucide sur la situation écologique (« nous vivons un moment tragique de l’histoire »). J’ai aussi mis un extrait d’un discours (version écrite apparemment) du 29 nov. 2008 ici dans un commentaire (le 15ème) de l’article de Marcel Robert, Le Grenelle du pétrole. Sa prise de position sur le capitalisme vert est claire. Mélenchon avait fait l’erreur de se frotter à Cohn-Bendit (une stratégie d’alliance plus que naïve), maintenant il s’en mord les doigts. Ce n’est que mon avis, mais je le crois authentique et je pense qu’il est le seul espoir pour 2012.
Merci pour ton intervention Minou.
Je pensais pour ma part que Raghnarok faisait de l’humour mais qu’il avait fourché sur le prénom.
Maintenant que je vois les vignettes des vidéos (à défaut de les avoir vues pour le moment), je comprends mieux….
Pour l’anecdote, en écrivant Lahaye, je me disais tiens Mélenchon a le même prénom… comme quoi.
Pour le gars Mélenchon, il est vrai que ses propos et prises de position me font suivre ses interventions chaque fois que j’en ai l’occasion.
La rigolade incrédule du public/animateur/invités quand Mélenchon dit qu’il n’a jamais eu de voiture en dit long…
Ferry : no comment. Disons que ce qu’il dit ne fait pas tache dans ce qui ressemble à une belle bouse télévisuelle.
Quant à savoir si Mélenchon a pu faire passer un message en allant se fourvoyer dans une émission (pseudo)spectacle, c’est l’éternel débat.
« La rigolade incrédule du public/animateur/invités quand Mélenchon dit qu’il n’a jamais eu de voiture en dit long… »
Eh oui, c’est une véritable maladie ! C’est pour ça qu’ailleurs j’ai relancé le débat en expliquant que pour soigner un malade, il faut d’abord lui faire un diagnostic, qui nécessite de rechercher les causes profondes de sa maladie. À quelqu’un qui s’est rompu le bras, une pommade ne sera pas suffisante…
« Quant à savoir si Mélenchon a pu faire passer un message en allant se fourvoyer dans une émission (pseudo)spectacle, c’est l’éternel débat. »
Il savait qu’il prenait un risque, mais il faut bien qu’il se fasse connaître : son ambition est de faire passer le Front de gauche devant le PS en 1 an et demi ! Je pense qu’il est obligé de faire un peu de « people », de jouer le jeu. Malheureusement c’est presque impossible de faire parler d’un parti naissant sans passer par là.
Voilà la réaction de Mélenchon après son passage chez Drucker :
« La cible de l’émission ce n’est pas Drucker mais ceux qui regardent la télévision et cette émission. Ensuite l’objet n’est pas d’y réciter des tracts mais de faire vivre une idée par l’illustration. C’est un mode particulier d’expression et il est inutile de s’y dérober. Il s’agit d’être contagieux davantage que d’être convaincant. Il s’agit de sortir notre culture de gauche de la marge. De rendre sa façon d’être visible. Voila comment j’ai compris ce que j’avais à faire. Et vous verrez que personne ne m’a obligé à dire le nom de mon chat ni la race de mes serins en contrepartie du message politique que j’ai voulu faire passer. Un message non pour mes amis et partisans mais pour les autres, ceux qui hésitent, ne savent plus, ne veulent plus. Et mon idée ce n’est pas seulement de m’aider moi dans mon combat que d’aider des idées, des façons de voir, à exister, à être vues. Vous me direz si j’y suis arrivé. Je vous le répète : je préfère mille fois une émission comme celle là à ces innombrables pugilats où on me coupe la parole toutes les quarante secondes sur des sujets qui sont rarement ceux sur lesquels on a travaillé avant. »
C’est vrai que j’ai été impressionné par la réaction du public… Comment peut-on être aussi stupide, manipulés, dénué de toute réflexion…
Comment ? Simplement grâce aux formes modernes de servitude, pires, parce que plus perverses, selon Marx, que l’esclavage chez les Grecs et chez les Romains. Il parait que les esclaves grecs, eux, pouvaient avoir des loisirs nobles : ils allaient au spectacle de tragédie.
« […] je savais que je serais toujours moins subtil qu’un matelot d’Égine, moins sage qu’une marchande d’herbe de l’Agora. »
C’est ainsi que Marguerite Yourcenar faisait parler l’admiration d’Hadrien pour la belle totalité de la totalité du peuple grec, malgré tout ce que l’esclavage comportait de cruauté.
Les critiques du capitalisme me font toujours rigoler: quel pays au monde n’a-t-il-pas adopté ce régime? Aucun ! Ah oui! j’oublie! la Corée du Nord quel beau modèle pour les anti-capitalistes! Avant, ils avaient l’Union Soviétique: au-revoir 8-). Il doit rester quelques cas en Amérique du sud et puis Cuba…On a du recule depuis Victor Hugo !
Une fois de plus, je le répète ici, sur Carfree, ce n’est pas le mécanisme ou la structure de l’appareil économique qu’on doit critiquer, ce sont ses dérives: les « réglages » de la machine économique. A mes yeux, une des dérives les plus graves du capitalisme c’est l’importance prise par l’automobile individuelle dans la vie sociale. C’est pourquoi je lutte -avec vous, je l’espère- contre les mastodontes démesurés que sont devenus les constructeurs automobiles à cause de l’excès de marchandisation.
Comme Luc Ferry, je peux admirer la beauté d’un moteur de moto ou de voiture, sa performance technique comme j’admire l’appareil capitaliste ou comme j’admirerais la performance technique d’une fusée: ça n’est pas l’objet technique automobile en soi que je critique, c’est l’envahissement et la stérilisation de l’espace public qu’il entraîne et tous ses ravages et pollutions. Pareil pour le capitalisme: ça n’est pas la machine économique que je critique mais ses dérives.
Soyons sérieux, à part quelques populistes ultra-minoritaires comme Mélenchon, Besancenot ou la peau de chagrin du communisme, personne, en France, ne remet en cause l’économie de marché. J’allais citer José Bové, mais, même lui appartient à un parti de non-subversif: Europe-Ecologie 😎
« Les critiques du capitalisme me font toujours rigoler: quel pays au monde n’a-t-il-pas adopté ce régime? Aucun ! Ah oui! j’oublie! la Corée du Nord quel beau modèle pour les anti-capitalistes! »
En effet, la Corée du Nord n’est pas un modèle. Bon, et alors ? Parce que la Corée du Nord n’est pas un modèle, nous devrions nous accommoder avec le capitalisme ? Très logique !
« Avant, ils avaient l’Union Soviétique: au-revoir 8-). »
Et hop, un petit smiley bien condescendant pour conclure une phrase, ça donne toujours un air sage.
« Une fois de plus, je le répète ici, sur Carfree, ce n’est pas le mécanisme ou la structure de l’appareil économique qu’on doit critiquer, ce sont ses dérives: les « réglages » de la machine économique. »
Dois-je en conclure que Lécolobidule = Carfree ?
Les dérives de l’appareil économique ? Mais il n’y a pas de « dérives », pas d’ « anomalies ». Ces « dérives, comme tu les appelles, sont des éléments constitutifs du capitalisme global. Ces « dérives » sont ce qui assure son fonctionnement normal.
« […] Pareil pour le capitalisme: ça n’est pas la machine économique que je critique mais ses dérives. »
Wow.
« Soyons sérieux, à part quelques populistes ultra-minoritaires comme Mélanchon […] »
Tiens, exactement le même discours que les grands médias sarkozystes. C’est marrant. La même insulte lancée contre Eva Joly par Calvi, puis reprise par la ministre nazie Nadine Morano :
[youtube 7Id3MWNrHyk]
Oh my god, Eva Joly, la vilaine POPULISTE, my god, elle a osé comparer les banquiers avec des trafiquants de drogue ! Oh ! Populiste ! OOOOooouuuh ! Populiste ! Populiste ! Populiste ! OOOOooouh Eva Joly ! Populiste ! OOOooouuh
Alors, Lécolobidule, ça te fait quoi de tenir le même discours que les sarkozystes et les médias collabos ? Tu te sens comment ? Pas trop gêné ? Tu ne transpires pas ?
« […] personne, en France, ne remet en cause l’économie de marché. »
Ben voyons… il n’y a que toi qui le fait, c’est ça ?
Ton discours est IGNOBLE. Tu te crois pronfond, tu es IGNOBLE. Il n’y a pas d’autre mot.
« J’allais citer José Bové, mais, même lui appartient à un parti de non-subversif: Europe-Ecologie 😎 »
Eh hop, encore un petit smiley condescendant.
@lecolomobile :
Ce n’est pas parce que la majorité des pays ont une économie capitaliste, de force ou de gré que c’est le bon modèle à défendre. Loin de moi l’idée de soutenir ce bon vieux bloc Coco, mais depuis son effondrement, le capitalisme croit avoir « gagné », et s’est transformé en un capitalisme déraisonné (« hypercapitalisme »). Bref, pour une fois, vois grand! un simple « réglage » d’une machine économique destructrice lancée à 300 à l’heure (non pas un train! je parle du capitalisme là) ne suffira pas! Le mastodonte capitalisme est devenu indomptable, changeons le, revenons à des choses simples. (Le communisme n’est pas non plus la solution au cas où tu croiras que c’est ce que je sous entends)
Quant à Mélenchon, je ne le pense pas si minoritaire. C’est un personnage qui gagne à être connu, et qui pourrait apporter du sang neuf en politique., et qui a surtout l’air ouvert d’esprit …
Au fait, lécolobidule, pourrais-tu nous donner une définition du populisme ? Peut-être as-tu la même définition que Pujadas, qui ridiculise ceux qui osent défendre l’immense majorité des faibles contre la petite minorité des forts qui les exploitent, ou, je le cite, « les pays pauvres contre les pays riches » : pour lui, tout ceci équivaut à faire du sentimentalisme, de la guimauve.
[youtube fAIq3EekRa8]
Pujadas…. ou le fascisme décomplexé…
Minou et Pim: Je vais un peu abonder dans votre sens en disant qu’on vit mieux à Cuba qu’à Haïti et puis, c’est vrai que c’est drôle de voir le succès de ce mot « populisme » depuis environ 6 mois en France et qui remplace un concept identique: le Poujadisme.
Ce qualificatif de populisme est un concept qui a du succès en ce moment et il est de plus en plus souvent employé parce que le concept qu’il recouvre est de plus en plus fondamental dans notre société: la scientifisation de la société. A la traditionnelle lutte des classes entre pauvres et nantis se substitue celle entre l' »homme de la rue » et le scientifique. L’amplitude entre le savoir et le non-savoir s’étend de plus en plus, aussi, la critique consistant à dire « vous flattez l’ignorance de l’ignorant au lieu de l’éduquer » devient-elle de plus en plus fréquente.
Populiste, démagogue, poujadistes ! ces invectives ont encore de beaux jours devant elles.
Seules l’éducation et la vulgarisation scientifique réduiront le fossé qui s’agrandit entre décideurs, l’élite de la connaissance et l’homme de la rue. D’où l’importance des médias de la communication tel que Carfree dont je maintiens qu’il constitue en lui-même un média vulgarisateur (comme tous les médias d’ailleurs).
Ah bon maintenant tu « abondes dans notre sens » ? Ah maintenant tu trouves drôle le succès du mot populisme ?
Tu te fous vraiment de la gueule du monde.
« Les critiques du capitalisme me font toujours rigoler…et bla bla bla …etc » en clair, faut surtout pas critiquer le système de merde hein? (T’as vu nous les occidentaux comme on est forts ?)
Les communistes se sont plantés, et alors ? au moins ils auront essayé autre chose. Comme si le seul modèle viable c’est le système anglo-saxon, c’est à dire l’adoration du dieu pognon, faire du fric, toujours du profit, écraser les autres, exploiter, rentabiliser, investir, que de verbes à la con, comme la plupart des mots en « isme »
Ces divagations écolomorbides me font profondément caguer.
(Au fait merci au Pim et au Minou de remettre à leur place les chieurs dans la colle et les pénétrateurs de mouches quand ils le méritent…)
Et pour Tommili, un Luc Ferry est un gros cafard…
Un gros cafard dans une jaguar…
Ce qui est rigolo (mieux vaut en rire) avec lécolobidule, ce n’est pas seulement qu’il admire le capitalisme (« Comme Luc Ferry, je peux admirer la beauté d’un moteur de moto ou de voiture, sa performance technique comme j’admire l’appareil capitaliste […]») et les gadgets, c’est qu’il prétende en plus se faire le porte-parole de Carfree. Je le cite à nouveau parce que ce type est taré :
« Une fois de plus, je le répète ici, sur Carfree, ce n’est pas le mécanisme ou la structure de l’appareil économique qu’on doit critiquer, ce sont ses dérives […] »
Je vais te faire un dessin, lécolobidule, parce que je sais, dans les livres il n’y a pas toujours des images et des trucs à colorier, alors pour toi c’est dur.
Les dérives, donc. Les dérives du capitalisme et de la technique moderne, donc.
Je te fais un dessin figuré. Bon, imagines dans ta tête une centrale nucléaire. Bon. C’est bon tu l’imagines là ? La centrale les technocrates ils avouent qu’elle a habituellement un fonctionnement normal. Or qui dit fonctionnement normal dit aussi dysfonctionnement, défaillance, « dérives ». JE LE RÉPÈTE POUR LA CENTIÈME FOIS : les dérives sont constitutives de la « normalité ». Pareil pour le capitalisme : le problème c’est le capitalisme, pas les « dérives ». « Dérives du capitalisme » est une contradiction dans les termes, tu comprends ça ? Pas besoin d’être bien intelligent pour comprendre ça bordel. Et tu as le droit de refuser de le comprendre, mais ne te fais pas le porte-parole de Carfree. C’est puant.
Tu es un lâche, lécolobidule. Un LÂCHE qui ne répond jamais aux questions qu’on te pose, qui les fuit, toujours. Tu es un fuyard et tu viens nous polluer avec tes gadgets et tes discours sur la science du niveau d’un élève de CE2.
Je te copie-colle donc les arguments que tu as lâchement ignorés lors d’une discussion ailleurs :
« Ce fonctionnement désormais machinique de tout système sociotechnique […] entraîne la dissolution de toute notion de responsabilité. Puisqu’il n’y a plus de vue d’ensemble du projet, plus de contrôle global, les décisions ne sont plus que ponctuelles (politiques ou économiques ou techniques, séparément) et deviennent automatiquement irréversibles : chacun peut s’abriter derrière un ordre ou une incitation venus de plus haut, ou d’à côté. Les ouvriers obéissent aux ingénieurs, les ingénieurs appliquent les décisions administratives, les politiciens s’en réfèrent aux experts, les experts arguent les nécessités techniques, et il devient impossible de rompre cet enchaînement, de s’opposer à l’inertie d’un système dont l’existence est le seul argument pour sa perpétuation et sa croissance. Dès lors, les accidents inévitables n’ont jamais de responsables, tout au plus des coupables. Quand le barrage de Malpasset se rompt, on peut déceler une faute professionnelle chez l’architecte, ou quand la vanne d’Ekofisk déverse son pétrole dans la mer du Nord, impliquer un technicien maladroit. Mais la disproportion entre l’effet et sa cause présumée rend l’imputation proche de la conjuration magique : le bouc émissaire est toujours là pour prendre en charge et concentrer la culpabilité diffuse et confuse du corps social. [exemple aujourd’hui : boycott de BP mais on continue de remplir son réservoir avec Bidule ou Total] Autant vaudrait accuser et traîner devant les tribunaux la paille dans l’acier, ou la faille dans le béton. Comment exiger d’une machine humaine un fonctionnement sans défaillance, qu’on espère d’aucun engin mécanique ? Et voici que l’on est conduit au fatalisme, plus inacceptable encore que l’exorcisme. C’est pourtant bien cette absence de réaction qui est désormais la nôtre, par exemple devant les dizaines de milliers de victimes annuelles de l’automobile : « Personne n’y peut rien. » C’est vrai. Et n’est-ce pas une raison largement suffisante pour refuser toute extension du réseau sociotechnique qui nous enserre ? Chaque innovation technique que nous acceptons, nous la paierons sans savoir quand, ni comment. Mais ce coût inévitable, nous avons désormais au moins la certitude de son existence. […] Car les défaillances du système, fautes des hommes ou défauts des machines, si elles provoquent, de temps à autre, la catastrophe, sont aussi et d’abord ce qui en assure le fonctionnement normal. »1
[…]
Les « bons » ou « mauvais usages de la science », tiens, parlons-en, lécolomachin, parce que décidément cette non-pensée est une calamité. Ou plutôt, laissons parler un scientifique lui-même, celui que j’ai cité au-dessus :
« La science est souvent considérée comme neutre à l’égard de ses conséquences. Ses découvertes pourraient être utilisées indifféremment à des fins bonnes ou mauvaises : l’énergie nucléaire, dit-on, peut servir à produire de l’énergie dans les centrales, comme à détruire gens et biens avec les bombes. Le contenu de la connaissance scientifique serait étranger à toute considération morale ou sociale, et les scientifiques innocents des applications faites de leurs travaux. La responsabilité en incomberait uniquement au pouvoir politique qui déciderait seul de ces applications, ou à la société dans son ensemble, qui les laisserait mettre en oeuvre.
Mais…
a) Les scientifiques, si prompts à refuser la responsabilité des conséquences néfastes de leurs travaux – ils parlent alors de « détournements », à des fins militaires par exemple -, ne refusent pas les éloges et la reconnaissance dont on les gratifie pour les applications bénéfiques. C’est pourtant les mêmes sciences qui sont impliquées dans la construction des bombes comme des centrales, dans la création des armes bactériologiques comme des vaccins, dans la diffusion de la pollution chimique comme des engrais.
b) Pour que la science puisse être neutre, il faudrait qu’elle soit source de connaissances pures, origine absolue, vierge de toute influence extérieure. Tel n’est pas son cas : le contexte social détermine la production scientifique de façon essentielle, surtout à notre époque où l’ampleur des travaux de recherches nécessite des investissements financiers et humains considérables. [je t’épargne l’évocation des implications militaires]
c) De même que la science n’échappe pas à l’influence directe des conditions sociales, les scientifiques ne sont pas isolés du reste de la société, et ne constituent pas une collectivité idéale mue par le seul souci du progrès de la connaissance. […]
d) Enfin, l’idée même d’une « neutralité » de la science n’aurait de sens que si la balance était égale entre les risques d’applications néfastes et les espoirs de conséquences bénéfiques. Or, étant donné les structures sociales actuelles, l’on peut être sûr à tout coup qu’une découverte susceptible d’une utilisation militaire ou d’une exploitation financière sera mise en oeuvre, alors qu’une application bénéfique n’apportant ni puissance ni profit pourra rester ignorée. […] »2
1.Extrait du chapitre « Complexité et perplexités », dans L’esprit de sel, Science, Culture, Politique.
2.Extrait de « La science est neutre », dans le chapitre « Idées reçues » du livre de J-M Lévy-Leblond : L’esprit de sel, Science, Culture, Politique
Et parce que l’auteur a pensé à la diversité de la connerie et de la CROYANCE en la science, il a aussi réglé son compte à « La science est objective », « La science est méthodique », « La science, c’est le progrès technique et industriel », « La science, c’est le progrès social et humain » et « La science, c’est le progrès intellectuel et moral ».
Voilà, avec un peu de curiosité, tu pourras arrêter de raconter des conneries et de donner ton avis de mouche sur la science, et ainsi t’épargner d’être ridicule en traitant le sujet comme le ferait un mauvais élève de terminale S devant un problème de philosophie. J’espère que tu m’excuseras si tu es bel et bien un élève de terminale S.
« je peux admirer la beauté d’un moteur de moto ou de voiture » (…) 🙁
il a dit l’esthète…
Snif, gulp et grmlph.
Je dois être vraiment imperméable à la beauté et à l’esthétique moderne moi, car j’ai vraiment du mal à déceler çà dans un assemblage de tuyaus, de fils et de métal, tu peux toujours l’astiquer avec amour tous les dimanches, monsieur Duconmobile.
Et quand le conducteur d’une de ces admirables machines provoque un carambolage par exemple, est-ce que les tôles tordues et fumantes,enchevêtrées avec les morceaux humains sanglants, c’est aussi ta conception de la beauté, ou c’est juste une malheureuse « dérive » ?
Explique-moi, vraiment, je peux essayer de comprendre avec mon petit pois chiche de cerveau, mais il te faut des arguments solides.
Et en plus il admire « l’appareil capitaliste ». L’appareil, voilà, çà fait bien çà « l’appareil ». Cette plaie, ce fléau, cette Malédiction, lui il dit « l’appareil ».
Nous voilà donc ennemis, par conséquent.
Car tu es pire qu’un troll beauf de base avec vingt fautes d’orthographe par phrase, toi tu es le troll qui a été aux écoles, çà se voit et çà se sent.
Va chier, donc, toi et tes babioles technologiques merdiques,modernes, passées et à venir, et aussi ton « appareil ».(Toi tu n’as pas ton pareil pour dire des conneries, de ton air pédant et supérieur.)
Que le petit Minou (bénédiction à sa dent et sa griffe) te croque donc tout son content.
Je confirme que les voitures peuvent effectivement constituer des oeuvres d’art:
http://carfree.fr/index.php/2009/04/03/art-contemporain/
Merci Carfree, le site brésilien http://www.apocalipsemotorizado.net c’est excellent !
« Pour un oeuf de mouche, Luc Ferry est une couveuse »
D’accord avec toi minou au sujet des interventions de l’écolomobile au sujet du capitalisme: il finit toujours par feindre le consensus quand il ne se défile pas plus sommairement plutôt que de tenter de soutenir l’argumentation.
J’aime beaucoup ta citation et vais tenter de ne pas oublier de dégotter ce « L’esprit de sel, Science, Culture, Politique ».
Fort à parier que Cohnbenditmobile ne répondra pas.
Venant de finir un « zapping » sur le thème du populisme, et me souvenant de l’injure de Lécolobidule lancée ici à Mélenchon – sans aucun argument, juste pour le plaisir de faire le perroquet – je te mets ici la réponse que tous les populistes te font, à toi et à tous ceux qui emploient ce mot dans le but d’injurier le peuple et de lui dénier le droit de se mêler de ses affaires : http://www.dailymotion.com/video/xjr5nf_zapping-melenchon-populisme_news
J’espère que ça te remettra les idées en place.
Ouah beau déterrage quand même.
Pas moins de 8 mois et 17 jours.
Il ne faut pas dire de mal sur Melenchon, sinon Minou il est pas content et ne lache pas l’affaire.
MDR
Si ce n’est pas de l’amour pour son maître ça…
Mon maître, mon gourou, mon chef. J’ai des statues et des posters de lui chez moi.
Moi même je dis du « mal » de mon gourou mon maître mon chef. Tu n’as jamais remarqué ?
Alors c’est quoi ton problème ? Dégage.
Au fait Bahn, à part critiquer tu sais faire autre chose ? Je crois que je n’ai jamais lu une seule ligne de toi qui soit positive et constructive.
« Au fait Bahn, à part critiquer tu sais faire autre chose ? Je crois que je n’ai jamais lu une seule ligne de toi qui soit positive et constructive. »
Heu je parle aux C**s, c’est pourquoi je te parle 🙂
Le blabla c’est bon que pour les gens comme toi, mais faire réellement quelque chose, c’est mieux…
Mais ce n’est pas ton truc, par rapport à d’autre…
Et qu’est-ce que tu en sais, poubelle ?
Il suffit de te lire, une grande gueule ce n’est que du vent.
Et avec pas besoin de ventilo ou d’ouvrir les fenêtres pour avec de l’air.
Gaz manque « toi » à la deuxième phrase donc :
« Et avec toi pas besoin… »
Oui, après tout tu as raison. Je ne fais que blablater, je ne fais réellement rien, contrairement à d’autres. Voilà.
Tu vois quand tu veux 🙂
😉
P.S. : -¨:–)-:;-))(‘ »-)0′ »%-) ::-)
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