Les fraudeurs de la pensée

Que dire à part le dégoût? Il est déjà écrit qu’on ne touchera jamais le fond. Toutes les forces dominantes à l’œuvre n’ont d’autre but que de nous plonger dans le marasme. Exemple avec le « plan exemplaire » de la SNCF pour « éradiquer la fraude ».

Cela se présente comme une évidence, « la fraude va tuer le train ». Mais, comme toujours, les choses sont peut-être un peu plus complexes que les évidences pré-mâchées que l’on sert matin, midi et soir aux citoyens-consommateurs. Depuis des décennies, l’Etat abandonne le train à coup de fermetures de lignes tandis que les financements publics au système routier sont de plus en plus massifs, mais « la fraude va tuer le train »…

Bien sûr, ce n’est ni l’Etat ni le système automobile qui tuent le train, « ce sont les fraudeurs »… Bref, un bouc-émissaire bien facile: quand ce ne sont pas les immigrés qui sont la cause de tous les problèmes, ce sont les fraudeurs, à moins que ce soient les mêmes?

Et pour lutter contre la fraude, la SNCF va « bien entendu » lancer une nouvelle « campagne de communication » (pour quelle somme?) et surtout multiplier les tourniquets et autres systèmes de filtrage, y compris sur les quais! Sans même parler du changement d’un grand nombre de dispositifs anti-fraude déjà existants, mais qui semblent ne pas donner satisfaction (sauf pour les entreprises qui les ont vendus).

Tout part en fait d’une déclaration télévisuelle de Maud Bailly, la directrice des trains de la SNCF, qui récite un laïus qu’on sent mal digéré après sur-consommation « d’éléments de langage »: « La SNCF est une entreprise publique. Ce n’est pas une entreprise gratuite. » Cela se présente là encore comme une « évidence », une phrase qui claque pour mieux marquer les esprits. Vous comprenez, le service public, c’est payant! En fait, pour que vous compreniez mieux, c’est un peu comme le service privé… Sauf que c’est… public.

Au moment même où la directrice des trains fait cette déclaration gravée dans son cerveau, on sent comme un brin d’indignation dans sa voix. Indignée qu’elle est la dame des trains que des gens puissent penser qu’une entreprise publique pourrait être éventuellement gratuite… Mais, ce qui est extraordinaire, c’est en fait ce qui arrive juste après. Normalement, cette phrase se suffit à elle-même (du moins pour la SNCF). Or, cette dame enchaîne sans aucun temps mort, comme s’il fallait s’empresser de justifier la première phrase, par une autre déclaration prenant à partie les gens sous l’angle: « les gens honnêtes sont excédés » (sous-entendu, de payer, eux).

Je ne sais pas si je décris suffisamment bien la scène, mais on sent que la directrice des trains se rend elle-même compte que sa première phrase (son message essentiel) est tellement hallucinante qu’il faut assurer immédiatement et sans aucun temps mort une sorte de service après-vente consistant à sommer les gens de réagir sous l’angle: « vous aussi, cher client payant, dites-le que vous êtes excédés! »

Lire aussi :  Pour en finir avec Autolib’

Bon, madame la directrice des trains, il se trouve que je suis un client payant et même régulier de la SNCF, et je ne suis pas du tout excédé par les fraudeurs. J’ai les moyens de payer et je trouve donc normal de payer à partir du moment où vous avez décrété qu’une entreprise publique devait être payante. Je ne partage pas ce point de vue, mais j’essaye de vivre un minimum en conformité avec les lois.

Par contre, je pense que vous faites gravement fausse route. Non, les fraudeurs ne tuent pas le train et la fraude, que vous estimez à 300 millions d’euros par an, ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan des subventions publiques au transport ferroviaire et routier. Car, enlevez à ce coût de la fraude le prix des campagnes de communication anti-fraude, le prix de l’installation et de l’entretien de tous les systèmes automatiques anti-fraude ainsi que le salaire de tous les contrôleurs, combien coûte alors réellement la fraude?

Les « multifraudeurs », ceux qui ne payent jamais, vous les estimez à 22.000 environ. Cela représente quoi au total? Et surtout, comment comptez-vous les faire payer? S’ils sont « multifraudeurs », c’est qu’ils ne payent même pas les amendes. Comment font-ils? En n’ayant jamais de papiers sur eux, ni justificatif de domicile. Vous comptez appeler la police à chaque fois? Et elle en fera quoi la police à chaque fois?

Par ailleurs, si une bonne partie des fraudeurs fraudent, c’est peut-être qu’il y a une raison. Fraudent-ils pour le fun, pour s’amuser à se faire peur, pour braver la loi? Peut-être fraudent-ils tout simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer vos tickets de train de plus en plus chers, qu’ils n’ont pas de voiture et pas d’autre moyen pour se déplacer?

Dans votre logique, si on n’a pas les moyens, on ne prend pas le train. Et comme on n’a pas de voiture non plus, on reste chez soi, même si tous les boulots pourris sont à des dizaines de kilomètres. Comme cela, on devient un véritable « assisté », voire même un nouvel élu de la trilogie immigré-fraudeur-assisté…

Vous disiez que votre entreprise est « publique »?

livre-gratuitéMarcel Robert, auteur du livre « Transports publics urbains: Textes sur la gratuité« , 158 pages, 10 euros.

22 commentaires sur “Les fraudeurs de la pensée

  1. Vincent

    La question est plutôt : pourquoi l’État n’offre-t-il pas de carte de transport permettant aux fraudeurs économiques (qui sont, probablement, les plus nombreux) de prendre le train pour moins cher, au moins dans les TER de leur région, d’autant que ça coûterait peut-être moins cher que tout ce système anti-fraude?

    Mais pour ça, il faudrait des gens intelligents aux manettes.

  2. jean-marc argirakis

    Ne vous inquiétez pas, la voiture est souveraine et  tout sera fait pour privilégier ce moyen de transport ( cf Autocratie ). Il y a comme le dit si bien ce texte au début, une volonté morbide  de nous plonger dans le marasme…  ce n’est pas la fraude, mais la voiture au sens large ( avec toutes les coûteuses infrastructures qui vont avec ) et son corollaire l’individualisme qui va tuer le train ! Le prix du billet est inversement proportionnel au nombre de voyageurs …

  3. John B

    Vincent > Ce genre d’initiative existe déjà, notamment en Rhône-Alpes où une carte (gratuite) est disponible pour les demandeurs d’emploi, apprentis et stagiaires leur permettant de bénéficier de 75% de réduction sur tous les trains tous les jours. Sa validité est de 6 mois et est renouvellable facilement en fournissant les justificatifs.

  4. jean

    Bonjour Marcel,
    Je partage votre constat quant à l’abandon du train par l’Etat au profit du tout-automobile et du fraudeur bouc-émissaire.
    Toutefois, sur la notion de gratuité que vous utilisez régulièrement dans vos articles et dans le présent article: « Indignée qu’elle est la dame des trains que des gens puissent penser qu’une entreprise publique pourrait être éventuellement gratuite… », « vous avez décrété qu’une entreprise publique devait être payante. Je ne partage pas ce point de vue », je pense qu’il faut expliciter ce que vous entendez par « gratuité ».
    Pour dire les choses clairement : la gratuité n’existe pas. AUCUN service public (police, justice, défense, éducation, santé, transport…) n’est gratuit.
    A l’heure actuelle, les transports publics sont financés par les usagers via l’achat de titres de transport et les contribuables via l’impôt (ex : la contribution locale « versement transport » payée par les employeurs privés ou publics sur un territoire donné, dotations de l’Etat…). L’usager et le contribuable étant souvent la même personne…
    Plutôt que d’exiger la « gratuité » des transports publics, je pense qu’il faut clairement demander le financement public des transports publics à hauteur de 100%. Il est de l’intérêt général, y compris des non-usagers des transports publics, de réduire le transport automobile et ses conséquences mortifères (pollution, mortalité routière, surpoids…).
    Cordialement,
    jean

  5. alfred

    Je trouve que la directrice des trains a un petit air de famille – physiquement et intellectuellement- avec Marine Le Pen ! Ca doit être dans l’air du temps…Le flux diffusif permanent d’extrême droite dédiabolisée…atteint même les dirigeants.

    300 millions d’euros ! Et les 80 milliards de fraude fiscale ? Pourquoi n’investit-on pas dans des portiques efficaces pour coincer nos chères élites fraudeurs qui nous suggèrent -courroucées- qu’ils en ont mare de la FRAUDE ?

    Cela représente 8 000 ter ! Avec ça plus besoin de prendre la bagnole !

  6. Laurent

    C’est toujours énervant d’entendre des institutionnels de la SNCF parler de clients. Il me semble que nous sommes « usagers » d’un service public et  « clients » d’entreprises privées. Les mots ont un sens et la sémantique est une vue structurante de l’esprit.

    Mais comme l’ambition de la SNCF est de concurrencer l’avion, elle n’a effectivement que des « clients » (CSP + de préférence). La harpie qui représente la SNCF et qui éructe dans ce sujet, illustre à merveille ce qu’est devenue cette entreprise « publique ».

  7. Jean-Marc

    Jean :

    rien n est gratuit.. ou tout y est, c est comme vous voulez :

     

    Prenons une tonne de cuivre (ou de pétrole, ou de terre pleine de lanthane ou plein de minérais de fer).

    son coût,à la bourse de new york est X $ la tonne, N est PAS le coût de la fabrication du cuivre, qui ne coûte RIEN :

    c est uniquement le prix de son extraction, de sa purification, et de son transport, ainsi qu’une partie de son coût de rareté : plus il est coûteux+rare à extraire, MAIS plus « certains » sont prêt à payer cher pour en avoir, plus son prix est élevé = des zones non exploitables, car trop profondes/trop peu denses en minerais, le deviennent.

    Comme tout physicien nucléaire te le dira : il te suffit de temps et d’hydrogène, et tu peux (théoriquement) tout fabriquer, comme cela se fait dans les soleils.

    L’hydrogène est abondant et gratuit (assemblé sous forme d eau, tombant du ciel, ou dans les océans), mais (sauf à titre expérimental, ou pour des isotopes particulièrement rares pas en grande quantités sur des isotopes courant) personne ne s amuse à créer des accélérateurs de particules ou des centrales nucléaires pour fabriquer du plomb ou de l or : on ne prend que ce qui est gratuit, du pétrole, au cuivre, en passant par le rayonnement solaire capté par les plantes (photosynthèse) et transformés en sucres et protéines.

    On ne paye ni les algues, ni le zooplancton, ni les lichens, ni les brindilles, ni les arbres pour la photosynthèse qu’ils font… et qui est vitale (contrairement à un trajet, en train ou autre mode de transport), sans parler de l apport nutritionnel, tout aussi vital pour nos organismes, qu’ils nous apportent.

    L air pur est gratuit, mais il n a pas de prix : les chinois, qui en ont de moins en moins, au point que c est en train de devenir leur principale préoccupation, commencent à s en rendre compte, c.f. le web-documentaire chinois « sous le dôme »

    http://www.goodplanet.info/actualite/2015/03/02/chine-triomphe-dun-documentaire-web-sur-la-pollution/

    En fait, qq chose de payant, est souvent une preuve que cela a moins de valeur que qq chose de gratuit :

     

    l air pur est gratuit, l eau potable bue au robinet est quasi gratuite : elle est plus de 1 000 fois moins chère que l eau en bouteille, elle même moins chère que de la boisson industrielle artificielle pourtant, c est cette dernière, la plus chère des 3, qui a l’intérêt vital le plus faible, au contraire, elle présente de nombreux défauts pour la santé de ses utilisateurs (colorants, arômes, conservateurs et édulcorants de synthèse créant des problèmes de santé, en particulier l aspartame, qui dérègle le système de la glycolyse, vital aux animaux, aux mammifères, dont à l homme; créant, par ses molécules synthèses non vitales, des pbs de sur-activité, de naissances précoces, d obésité, de diabète, et qq autres joyeusetés).

     

    Pour transporter autant de personne ou de marchandises, un train pollue moins que 1 000 camions et 10 000 voitures.

    Comme l air pur est une denrée sans prix,

    SI on suppose que ces transports de gens + marchandises sont indispensables,

    ALORS il faudrait taxer très cher ceux qui utilisent les modes de transports les plus coûteux environnementalement, et PAYÉS ceux qui perdent du temps dans des gares, ou dont les employés perdent du temps dans des gares de triages :

    la gratuité, pour la préservation d’une des très rare ressource vitale de l homme (l air.. mais aussi l eau et la terre/les aliments sains : les agro-carburants des camiosn + voitures polluent la terre + l eau + les aliments, par leurs phyto-sanitaires) mérite d être favorisées, et récompenser, par rapport aux actes fortement polluant.

    C est d ailleurs ce que disait Albert Jacquard :

    http://carfree.fr/index.php/2014/02/26/albert-jacquard/

     

    « Pourquoi est-ce que dans les rues de Paris je peux circuler ? Parce qu’il y a un certain nombre de centaines de milliers de braves gens qui sont sous terre dans le métro. Ils me rendent service en étant là, s’ils n’étaient pas dans le métro, ils seraient dans les rues et je ne pourrai plus bouger, ce serait complètement engorgé. Par conséquent, le métro rend service aux gens qu’il transporte mais il rend encore plus service aux gens qu’il ne transporte pas. Par conséquent, ce service, il faudrait le payer. Par conséquent, c’est parce que je ne prends pas le métro mais ma voiture que je dois payer le métro. Et à la limite on peut dire que le prix du billet de métro devrait-être négatif puisque les braves gens qui descendent sous terre rendent service aux autres en leur permettant de circuler à peu près tranquillement. »

     

    Mais en fait,

    ces déplacements sont-ils véritablement indispensables ?

    faire 20km en train de banlieu ou 30km en TER, ou 5 en RER est-il indispensable ?

    SI on crée une ville à taille huaine, avecde nombreuses rues piétonnes, alors la densité d’une telle ville serait telle, qu’il ne serait plus nécessaire de faire 5, 10 ou 20Km pour aller travailler, faire ses courses ou autre : en ville dense, tout serait à portée de pieds ou de vélo dans les 4km.

     

    4km, distance insufisante ?

    Rappel : Paris, c est juste 10km de diamètre…

    la plus grande ville de france, se traverse, à vélo, sans passer par le périph (interdit aux vélos, de façon incompréhensible) en 40minutes, et se traverserait encore plus vite si le périph était autorisé aux vélos… et rien qu’à eux (et rollers, trottineurs, et…)

    Hors ce n est pas une ville majoritairement piétonne = elle serait bien plus dense si une majorité de ses rues n accueillait pas une circulation automobile dévoreuse d espace : moins de 15% des trajets dans Paris sont fait en voiture… mais ils bouffent quasi tout l espace dévolu au transport…

    En fait, si on adapte la ville aux piétons, la question du coût des TEC n aura plus d’importance, car ces déplacements seront bien moindre.

    MAIS, en attendant, ceux qui les utilisent n utilisent pas, au même moment, de transports plus polluant = il convient donc de leur faire payer moins cher.

    Hors, actuellement, c est l inverse qui est fait :

    prendre sa voiture + 3 co-voitureurs pour faire 500km, revient moins cher que de prendre 4 billets.. voire, souvent, que de prendre 1 billet (si les co-voitureurs sont pris juste pour payer une partie du trajet).

    Ainsi, on favorise le transport le plus polluant, celui qui nous ferait ressembler à la chine d après 2010, avec un brouillard de pollution permanent, si nous cherchions à le développer encore plus…

     

    Au passage, la SNCF incite à la fraude :

    un même vagon (bon.. une même voiture ferrovière…)

    6 passagers, faisant le même trajet de plus de 100km : AUCUN n a payé le même tarif, et n a acheté au même endroit/sur le même site :

    on comprend bien qu’on est des pigeons, quand on voit que le tarif est aléatoire : qu’on peut payer 12 ou 120€ pour le même trajet, dans les même conditions de confort (même classe) :

    la SNCF prouve que ses tarfis ne veulent rien dire..

    avant, quand le tarif etait régulé par la période de la semaine/de l année, avec 3 zones (bleues, blanches et rouges), tout le monde savait qu’il payait « tant », pareil que son voisin.. sauf si ce bvoisin était invalide ou issu d’une famille (ou autre) nombreuses, si bien qu’il avait droit à un tarif préférenciel :

    le prix avait un sens, les réductions aussi.

    là, c est l employé de bureau, qui a le temps de passer au moins 30 minutes par jour sur son ordi, sur son lieu de travail, à chercher des trajets pas chers pour ses vacances, qui bénéficie du trajet le moins cher; et tant pis pour le pauvre qui n a pas d accès internet, ou qui ne peut pas passer 30 minutes par jour, payés, au boulot, à faire ce qu’il veut dessus…

    la réduction, les prix bas n ont plus aucune justification de justice sociale : c est ceux qui savent se débrouiller, en se moquant totalement des difficultés des invalides ou des problèmes financiers des familles nombreuses, qui auront droit aux meilleurs tarifs…

    ne politique tarifaire sordide et injustifiable… qui ne peut que favoriser la fraude, par ceux qui n’ont pas la possibilité d accéder aux tarifs les plus bas, et qui se sentent ainsi doublement rejeté par la société.

  8. pédibus

    Oui l’homme au béret, le Jean-Marc Hugo Chavez d’habitude sa conférence de presse ça fait six heures : là on a échappé au pire…

    sinon il a largement raison, Seneukeufeu avec son yeald management à la mort moi le noeud et ses « chefs de bords » – sous-offs de pacotille –  se la joue sérieux en singeant, pardons en benchmarkant la compagnie aérienne :

    minable sur toute la ligne, complètement autocentré, et désolé si je tiens les mêmes propos depuis deux ans, mais dans cinquante ans, si on pneu, si je radote encore là-dessus, je vous autorise à me traiter de confit d’andouille, parce qu’il n’y a aucune raison que ça change dans cette boîte de daube…

  9. Jan

    J’ai du mal à croire ce que je lis ici (article et commentaires)

    Oui, un transfert des crédits publics alloués au réseau routier vers les transports ferroviaires serait souhaitable. Non, effectivement, la fraude n’est pas la cause unique des difficultés financières de la SNCF, mais elle y contribue. De plus, contrairement à ce que vous postulez naïvement , l’immense majorité des fraudeurs sont « volontaires », ce qui veut dire qu’ils pourraient parfaitement payer ou se passer de ce service. La fraude est donc injustifiable.

  10. Marcel Robert Auteur

    Bonjour Jean,

    si je comprends bien, on est en fait d’accord, car réclamer la « gratuité des transports publics » ou un  » financement public des transports publics à hauteur de 100%, c’est en fait la même chose. La seule différence est d’ordre sémantique…

    Par contre, je pense que si, la gratuité existe… C’est au contraire le discours ambiant néo-libéral qui voudrait nous faire croire que « rien n’est gratuit ». Mais, on joue sur les mots: bien sûr que tout service a un « coût », la question est de savoir qui le paye. Quand on parle de « gratuité », on parle ici du point de vue de l’usager du service en question. L’école publique est gratuite car les parents n’ont pas à payer l’usage qu’ils font de l’école pour leurs enfants.

    La gratuité existe donc pour l’usager d’un service dans certains cas. Et c’est la solidarité nationale qui paye le coût du service en question. Pour l’école, ce sont donc les contribuables (y compris ceux qui n’ont pas d’enfants). Pour les transports publics urbains, du moins ceux qui sont gratuits dans une vingtaine de villes de France, ce sont aussi les contribuables dans une certaine mesure, mais surtout les entreprises par le biais du Versement Transport).

  11. Jean-Marc

    150 ? lis chaque sous-partie un jour différent :

    A- la relativité de l argent et la force de la gratuité et/ou du service public, qui enrichit tout le monde, même les riches qui pourraient s en passer.

    3 exemples de services publics, avant la généralisation :

    L’éduc nationale, ou la sécu sociale, ou le SMIC, ont permis d avoi, respectivement :

    • un niveau moyen de culture général et d’éducation, qui permettent de meilleurs salaires, plus de découvertes, de savoir, de technologies, et qui enrichissent le pays, et le niveau de vie moyen de tous
    • la sécu sociale, la vaccination gratuite et généralisée, faisant qu’on ne croise pas des tuberculeux, lépreux, diphtériques et autres malades infectieux, pouvant faire mourir NOS enfants de riches de nombreuses maladies infectieuses enfantines, permettent aussi aux riches, à leurs enfants, et à leurs parents avec une santé fragile, de mieux vivre

    • une étude sur le smic en europe vient d être faite : c est un choix politique, et pas du tout un choix économique : l espagne, malgré un smic bcp plus bas que le notre, est plus pauvre et à plus de chômage => aucune corrélation entre l existence et le niveau du Smic d’un coté, et le chômage de l autre : le Smic élevé permet juste aux plus pauvres, aux travailleurs les plus pauvres, de ne pas être des « travailleurs pauvres » comme aux USA ou en angleterre = des travailleurs incapables de s en sortir, et qui s endettent années après années, voyant leur pouvoir d achat réduire.

    Économiquement, rien n empêche donc de relever son niveau.

    Généralisation : Un service public, ou la gratuité, enrichit tout le monde : tlm y a accès (en sachant que c est les classe moyennes et CSP+, qui en bénéficient en général le plus)

    A l inverse,

    Un service privé, ou payant, permet aux riches, à ceux pouvant en bénéficier, de l avoir, et donc il aggrave les inégalités = ils créent des distorsions, des dissensions… qui peuvent se payer très cher (sécurité plus basse, risque d émeutes plus élevées,… c.f. le brésil, le mexique ou les USA, avec leurs favelas, d’un coté; la suède, la france ou la japon, de l autre : moins d inégalités, plus de service publics = moins d insécurité et moins de coûts nouveaux (payer les études secondaires de ses enfants + des gardes + des armes + une assurance santé +…)

    Voir une serveuse de 80 ans, en mauvaise santé (sans couverture santé…), continuer à travailler pour vivre, aux USA, c est normal; avoir un fusil/pistolet sous son siège, quand on traverse certains quartiers aux USA, c est normal..

    Voilà ce que permet un niveau de services publics et de gratuités moindres.

    Comparez toujours l espérance de vie, l espérance de vie en bonne santé, et le taux de délinquance entre les USA et la france, avant de choisir de les imiter….

    On n imagine pas le luxe dans lequel la france vit, par rapport à certains pays plus riches que nous… mais qui ont fait des choix les appauvrissant tous.

    B- l intérêt TEMPORAIRE de la gratuité des TEC

    ACTUELLEMENT, il y a beaucoup trop de voitures  en ville, c est le PREMIER fléau des villes.

    alors, favoriser les autres modes de déplacements urbains, dont les TEC urbains, par rapport aux voitures, est une très bonne chose, c est la seule solution possible pour résoudre les pbs créés par les trop nombreuses voitures en ville

    La gratuité des TEC urbains participe à l attractivité des TEC par rapport à la voiture, et cette gratuité est ainsi une bonne chose, tant qu’il reste trop de voitures.

    Quand (dans 10, 20, 50, 100ans…) il y aura 20 fois moins de voitures, en ville en france, qu’actuellement, alors, il faudra remettre en cause la gratuité des TEC urbains, pour favoriser la marche et le vélo par rapport aux TEC urbains.

    C- la tarification aberrante de la SNCF, favorisante l absence de notion de « juste coût » et favorisant le passage à l acte, favorisant la fraude :

    la SNCF nous arnaque en nous vendant des places 10 fois trop chères (d autres faisant le même trajet, dans le même wagon, payent 10 ou 15 fois moins) => « je » ne suis pas un pigeon : « je » ne paye pas ce tarif injustifiable

  12. Daniel

    Bonsoir,

    Je me permets de réagir aux commentaires.

    Non, la fraude n’est pas le seul problème de la SNCF mais il est bien réel. Comme le dit Jan, beaucoup des fraudeurs pourraient payer mais savent qu’ils ne se feront pas attraper. Et tout le monde payent pour ces imbéciles. Aimeraient-ils qu’on vienne chez eux se servir? Après tout, eux se servent indirectement dans le pot commun…

    Par ailleurs, certains évoquent le financement public des transports publics à hauteur de 100%. Impossible à mettre en œuvre en période de diète budgétaire. Et pour dire les chose clairement, je ne paye pas des impôts pour que des gens aillent en vacances ou fassent des trajets d’agréments. C’est leur choix, à eux de payer. C’est pour cela que les transports pour aller travailler sont eux pris en charge en partie par l’employeur: on paye pour le trajet utile et non celui de confort (et c’est un non-conducteur qui le dit, je ne fais pas l’apologie de la voiture). Donc il est normal que l’usager participe.

    Enfin, il faut se méfier car le « tout gratuit » (présenté comme tel à tort) a un effet de perte de civisme. Il a été démontré que quand un service/bien est gratuit, les gens n’en prennent pas soins. Si c’est pour voir encore plus d’incivilités et de saleté dans les trains, non merci! Sans compter l’insécurité…

    Bref, il faut savoir faire la part des choses entre les « bonnes idées » et le mur de la réalité contre lequel elles butent.

     

     

  13. Jean-Marc

    « Impossible à mettre en œuvre en période de diète budgétaire. »

    RIEN n est jamais possible en période de diéte budgetaire… et même HORS période de diéte budgetaire.

    Car seule UNE chose compte : la volonté politique : si tu veux faire qq chose, tu augmente ailleurs ou réduit ailleurs, en fonction de tes CHOIX politiques.

    Ainsi, en période faillite de l’état (c.f. Fillion) , sarkozy avait trouvé en 1 jour plusieurs millions pour sauver Dexia,

    Ainsi, plus tard, Hollande a trouvé des millions pour le CIR, qui n est ni un investissement, ni dans la recherche

     

    Je ne paye pas des impôts pour que des gens aillent en vacances ou fassent des trajets d’agréments. C’est leur choix, à eux de payer. C’est pour cela que les transports pour aller travailler sont eux pris en charge en partie par l’employeur: on paye pour le trajet utile et non celui de confort (et c’est un non-conducteur qui le dit, je ne fais pas l’apologie de la voiture). Donc il est normal que l’usager participe.

     

    en vacances : l habitant de denfrert rochefort peut passer ses vacances à la station des Halles ou  du Chatelet.

    Car, les demandes de billets gratuits, c est sur les TEC URBAINS, pas sur un Paris-Bordeaux, Lille-Ault ou Dijon-Nice.

     

    « on paye pour le trajet utile et non celui de confort »

     

    Heu.. le but est que les gens utilisent les TEC (dont une rame de métro consomme autant en transportant 1 ou 100 personnes) en espérant qu’ils utiliseront donc moins leur voiture.

    Vaut-il mieux les laisser polluer NOTRE air avec leur voiture, ou espérer avoir un peu moins de pollution ?

    Mais bien sûr, plutôt que les TEC gratuit, l interdiction de la voiture en ville serait plus efficace.

    Dès que le gouvernement ou un maire interdit la voiture sur toute sa commune, on SUPPRIME la gratuité des TEC urbain dans sa commune.

    Mais, bien sûr, en attendant ce jour de l interdiction totale de la voiture, la gratuité des TEC est UN des moyens d aider à réduire son emprise (même si des rues piétonnes sont bien plus efficaces… mais, là aussi, quand 10% des rues d’une commune seront piétonnes, on pourra re-rendre les TEC urbain payant)

    Je te laisse lire mon commentaire précédent, en fait, il répond à tes erreurs (on ne va pas en vacances en tram… ou alors, juste sur 5-10 kilomètres… et alors, il vaut mieux aller prendre le train des vacances (payant) en tram gratuit, qu’en voiture indiv personnelle ou payée à un chauffeur de taxi : notre air, et notre balance commercile (pétrole) nous en seront reconnaissant.

  14. Jean-Marc

    « Enfin, il faut se méfier car le « tout gratuit » (présenté comme tel à tort) a un effet de perte de civisme. Il a été démontré que quand un service/bien est gratuit, les gens n’en prennent pas soins. »

    tiens c’est marrant : c est TOTALEMENT faux…

    c.f. le livre sur les TEC urbains d’aubagne, et l analyse de « l avant-après » gratuité.

     

    d ailleurs, dans les bus payant que j utilisais, je voyais des coups de couteau et des dessins au marqueur… choses que j ai aussi vu dans le metro et RER de paris, pourtant gratuit…

    l odeur d’urines du métro/RER payant de Paris est un souvenir qui me marque, à chaque fois que j ai un transit entre 2 gares, à faire à Paris.

    (bien sûr, mon expérience compte peu : elle n est pas représentative, mais le livre sur aubagne a été fait après une longue enquête, qui, elle, est vraiment représentative)

  15. Jean-Marc

    « Sans compter l’insécurité… »

    çà, c est très intéressant :

    le même livre sur aubagne, spécifie bien les 3 grands changements que la gratuité a entrainée :

    – beaucoup plus de lien social, de vie sociale, locale, culturelle, politique, … (les gens sortent plus, et vont plus à des réunions, spectacles, chez des commerçants)

    – moins de dégradation des biens municipaux (pas uniquement les TEC)

    – une situation APAISÉE dans les TEC :

    avant, les chauffeurs avaient peur de se prendre un coups de point dans la gueule de la part de fraudeurs

    les jeunes (NON fraudeur) se sentaient stigmatisés, quand on leur demandait leur billet ou qu’on les suivait des yeux, alors qu’on ne le faisait pas à la vieille dame d à coté

    la police, du chauffeur sur les passagers, et des passagers entre eux, n a plus lieu d être : plus AUCUNE agression contre un chauffeur, depuis  instauration de la gratuité.

    Le collectif des chauffeurs de TEC -dont tous n étaient pas pour la gratuité, avant sa mise en place- est devenu un fervens supporter de cette gratuité, maintenant qu’ils ont vu tout ce qu’elle changeait, dans leur vie de tous les jours, sur leur lieu de travail.

  16. Daniel

    Bonjour, Jean Marc,

    je réagis encore une fois car vos arguments sont tirés par les cheveux.

    « Ainsi, en période faillite de l’état (c.f. Fillion) , sarkozy avait trouvé en 1 jour plusieurs millions pour sauver Dexia, »

    Normal: l’état garde une réserve en cas d’urgence, et sauver une entreprise pour éviter le chômage et les problèmes financiers que cela entraînerait, c’est une urgence. On peut en discuter le bien-fondé, mais ce choix n’a RIEN A VOIR avec une politique de long terme sur la gestion des transports. Vous comparez le Samu avec le prix des médicaments, en somme.

     

    « en vacances : l habitant de denfrert rochefort peut passer ses vacances à la station des Halles ou  du Chatelet.

    Car, les demandes de billets gratuits, c est sur les TEC URBAINS, pas sur un Paris-Bordeaux, Lille-Ault ou Dijon-Nice. »

    Quand on parle de transports gratuits, et que cette distinction n’est pas mentionnée, ne demandez pas bêtement qu’on lise dans vos pensées. Et accessoirement, on peut avoir à faire un Nice-Paris ou un Bordeaux-Toulouse pour son travail (ou à l’inverse utiliser le BUS pour aller prendre un avion/tgv).

     

    « d ailleurs, dans les bus payant que j utilisais, je voyais des coups de couteau et des dessins au marqueur… choses que j ai aussi vu dans le metro et RER de paris, pourtant gratuit… »

    Heu…le RER n’est pas gratuit (et ne l’a jamais été sauf la nuit de la saint Sylvestre). Comment pouvez-vous être aussi sûr de vous en ignorant votre sujet?

    Au passage, vous présentez un super exemple où cela a fonctionné…alors on se demande bien pourquoi personne n’a eu l’idée de généraliser puisque c’est si positif. Peut-être parce que cela amène d’autres soucis, notamment le budget. Et si Aubagne a pu le faire, rien ne dit que c’est applicable partout.

     

    Enfin, le gratuit n’empêchera pas les gens de prendre leur voiture tant que d’autres obstacles n’auront pas été levés: réseau de bus/trains bien étendu, horaires adaptés, bus suffisants pour ne pas se retrouver en sardines à certaines heures, etc. Je mets 1h10 pour aller à mon travail, il en faudrait 20 minutes en voiture. Pourquoi? Trajet long, détours imposés car je dois faire 3 changements. Et aucun bus après 20h sur la plupart des lignes donc ceux qui ont des contraintes tardives n’ont pas le choix, ils prennent la voiture (et le regrette vu le peu de parkings dans ma ville).

    Accessoirement, certains ont des contraintes qui rendent impossible l’usage des TEC: enfants, matériel de travail, livraisons, déplacements fréquents, régions mal desservies…

    En s’attaquent à tout cela, on peut espérer un changement, que j’appelle de mes vœux, mais ce sera difficile. Et on n’y arrive pas avec de la conviction seule, il faut aussi être pragmatique.

  17. pédibus

     » […] le gratuit n’empêchera pas les gens de prendre leur voiture tant que d’autres obstacles n’auront pas été levés: réseau de bus/trains bien étendu, horaires adaptés, bus suffisants pour ne pas se retrouver en sardines à certaines heures, etc. Je mets 1h10 pour aller à mon travail, il en faudrait 20 minutes en voiture. Pourquoi? Trajet long, détours imposés car je dois faire 3 changements. Et aucun bus après 20h sur la plupart des lignes […] » de Daniel.

    Rien à redire là-dessus, sauf qu’il faudrait aller un petit peu plus loin, et envisager l’instauration du péage urbain autour des agglomérations urbaines pour construire une offre crédible de transports publics, sans oublier de généraliser le stationnement réglementé : dès lors la pompe à phynances devrait quitter le monde automobiliste pour s’amorcer dans le circuit de l’intérêt général…

  18. Jean-Marc

    Bonsoir Daniel

    alors, c est encore du lourd ^^

    A- le CHOIX politique des dépenses/financements :

    « une urgence. On peut en discuter le bien-fondé, mais ce choix n’a RIEN A VOIR avec une politique de long terme »

    L exemple était pour montrer qu’on trouve de la rgent, quand on le VEUT pour faire ce qu’on VEUT VRAIMENT faire.

    une politique au long terme ?

    je vais vous en citer plusieurs, qui sont des dépenses qu’on peut réduire, ou des financements qu’on peut légalement créer :

    A- réduction des dépenses

    – 40 pays dans le monde n ont pas d’armée

    la GB et la france sont une EXCEPTION en europe, en dépensant, depuis plus de 60 ans, un peu plus de 3% de leur PIB dans l armée et dérivés (dassault, matra,..), quand les autres, en moyenne, dépensent moins de 1.5%, sans être plus en danger que nous.

    Quand on a posé la question à l ex-président du Costa Rica, celui qui a supprimé l armée dans son pays, il y a plusieurs décenie, si la france pouvait supprimer son armée, il a répondu : je le paraphrase : « vous êtes en guerre contre vos voisins et/ou vous craigniez qu’ils vous attaquent? l allemagne, le lux, la belgique, la GB, l espagne, l italie, la suisse, la hollande, le brésil, le canada, les USA, l australie ? => NON => si vous en avez l envie, vous pouvez, dès demain, supprimer votre armée, et faire comme nous avons fait : redistribuer cet argent, cette dépense inutile et politique, dans la santé et l éducation de toute la population »

    (résultat : le Costa Rica, 6 fois moins riche (en PIB/habitants) que les USA ( 8K$/an contre 42K$/an), a une espérance de vie (80 ans) et un taux d alphabétisation équivallent, et un taux de morts violentes inférieur, une sécurité plus grande (les USA, eux, c est plus de 9% de leur PIB qui part dans l armée… ils sont, avec la Chine, les 2 pays qui dépensent le plus dans l armée… pour avoir des quartiers, chez eux, de Détroit à la Californie, où le taux de morts par balle est supérieur à ce qui se passe dans certains pays en guerre…)

    çà, c est pour les dépenses politiques

    Même si on pourrait en réduire bcp d autres, c était juste pour donner un exemple, celui qui rapporterait sans doute les plus importantes économies, sans bouleverser du tout la vie des français.

    (tiens.. l attentat de Tunisie, au musée, c est grâce aux armes que l armée française et l état français, sous Sarkozy, ont fournis aux rebelles lybiens… une dépense d argent public vraiment utile… il manque plus que ces armes remonte sur notre territoire, pour qu’on recevoive, non pas la monnaie de notre pièce, mais les tirs et balles de nos armes…)

    B- les nouvelles rentrées financières décidables politiquement

    Pour les rentrées politiques, il y a actuellement des discussions au niveau de l OCDE et de l europe (loi Tobin en europe, loi sur le payant local, proportionnel aux clients, pour l OCDE, des impôts des multi-nationales (google, iTune, amazon,..) qui pratiquent de l evasion fiscale à grande échelle, en jouant sur les lois)

    il y a aussi la légalisation du cannabis (c.f. urugay, colorado, état de washington)

    => si on cherche des rentrées, on en trouve… sans utiliser la facilité, à savoir, l’augmentation des taxes sur les salaires.

    Par contre, l adoption de ces solutions n est pas garanti : l UMP fait obstruction contre la loi Tobin au niveau de l europe, et les discussions au sein de l OCDE font quasi du sur-place (le cannabis en france… M-F Touraine est contre, si bien, qu’à part une élue EELV qui a posé la question au parlement en février 2015, le dossier reste au point mort).

    B- le metro-RER gratuit, et votre belle leçonde morale

    « d ailleurs, dans les bus payant que j utilisais, je voyais des coups de couteau et des dessins au marqueur… choses que j ai aussi vu dans le metro et RER de paris, pourtant gratuit… »

    Heu…le RER n’est pas gratuit (et ne l’a jamais été sauf la nuit de la saint Sylvestre). Comment pouvez-vous être aussi sûr de vous en ignorant votre sujet?

     

    Voyons.. donnons mon paragraphje EN ENTIER sans le troquer :

     

    « d ailleurs, dans les bus payant que j utilisais, je voyais des coups de couteau et des dessins au marqueur… choses que j ai aussi vu dans le metro et RER de paris, pourtant gratuit

    l odeur d’urines du métro/RER payant de Paris est un souvenir qui me marque, à chaque fois que j ai un transit entre 2 gares, à faire à Paris. »

     

    => désolé, si j ai laissé une coquille. Je suis sûr que j ai aussi fait des erreurs graticales, et des oublis de pluriels.

    – Soit vous n aviez vraiment pas vu que j avais écris « métro/RER payant » la ligne en-dessous, et vous êtes donc excusé, malgré votre ton.

    – Soit vous l aviez vu, et vous faites de la polémique pour de la polémique, en cherchant la petite bête, sans vous intéresser à ce qu’on vous répond. Dans ce cas, votre mauvaise foi va sans doute réduire l’intérêt de nos débats

    C- si les TEC gratuits c est bien, pourquoi tous les TEC urbains ne sont gratuits?

    1- Au passage, vous présentez un super exemple où cela a fonctionné…

    Oui, effectivement, contrairement à plusieurs de vos affirmations, comme celle sur la dégradation « évidente » des biens gratuits, je m appuis sur des vérités vérifiées.

    (c.f. votre »Il a été démontré que quand un service/bien est gratuit, les gens n’en prennent pas soins« )

    2- alors on se demande bien pourquoi personne n’a eu l’idée de généraliser puisque c’est si positif.

    car c est interdit

    du moins, en France…

    je ne saurai le dire pour la chine, le népal et une 100aine d autres pays…

    C est les autorités locales, à savoir, les communes, communautés de communes et agglomérations, qui ont le pouvoir de décision sur leurs politiques de TEC urbains.

    3-Peut-être parce que cela amène d’autres soucis, notamment le budget. Et si Aubagne a pu le faire, rien ne dit que c’est applicable partout.

    il se trouve qu’Aubagne n a eu AUCUN soucis budgetaire à le faire. Que dans ma ville, on dépense (par habitants), en impôts, dont l impôt transports sur les sociétés, plus pour les TEC urbains, qui sont cependant payant, et qui ont fait les très gros titres de la presse pour leur inefficacité, car, pendant 5 ans, notre beau tram expérimental de chez Bombardier, coûtant une fortune (car expérimental et sur pneu) tombait -parfois- en fonctionnement.

    Il faut savoir que plus de 40 villes françaises appliquent actuellement la gratuité, et qu’elle est en progression, élections municipales après élections municipales

    (forte progression… vu qu’elle part de rien… 0 à 3 villes de plus par scrutins… 0 n est pas une progression? c est vrai… sur UNE élection donnée, parfois, çà ne progresse pas, mais la tendance générale est là, et se remarque si on prend plusieurs élections)

     

    A l inverse, si on prend les vélib, ils étaient en forte progression de 2007 à 2011, mais, ces dernières années, il y a eu plus de villes françaises qui ont abandonné leur VLS, que de nouvelles villes à l avoir adopté…

    La gratuité n est pas abandonnée, les VLS -très lentement- si. Pourtant, c est des maires de tous bords, de tous partis, qui ont choisi d appliquer l un et/ou l autre, et qui décident (ou leur successeur d un autre camps ou du même) de garder l un et -parfois- de supprimer l autre.

    Il faut croire que le rapport coût/intérêt de l un et de l autre n est pas jugé au même niveau par ces différents maires, de différentes villes, de différents partis.

    Vous avez le droit de leur écrire, si vous ne comprenez vraiment pas leur choix, pour ma aprt, il me semble vraiment très logique :

    – entre un coût élevé (3K€ / an par vélib) bénéficiant à personne (ou quasi…: moins de 0.2 des trajets sont fait en vélib, dans les villes qui en ont)

    et un coût moyen à faire, bénéficiant à une fraction importante de la population (pouvant dépasser les 25%),

    mon choix serait vite fait…

  19. rétropédaleur

    Je suis d’accord avec vous tous que cette Jen Psaki des trains est mauvaise communicante.

    Cependant, avez vous déjà été transporté dans les bétailliéres volantes de Ryanair ?(le rêve absolu des ultralibéraux, c’est une « entreprise » comme Ryanair). la SNCF, à côté, croyez moi , c’est du gâteau (à condition qu’elle se borne à desservir les grandes lignes. La banlieue, elle ne « sait » tout simplement pas faire, ce n’est pas dans sa culture).

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