Réflexions sur l’Après Fukushima, 1ère partie.
La catastrophe de Fukushima a provoqué un vaste raz-de-marée planétaire et son onde de choc historique s’est propagée au sein même de l’internationale des travailleurs du nucléaire (1)… Seule la citadelle culturelle française du nucléaire a été épargnée. Dans ce pays on arrive encore à parler de « sûreté nucléaire ».
En ébranlant les solidarités politiques et en détruisant les certitudes énergétiques patiemment reconstruites depuis le drame de Tchernobyl, la catastrophe japonaise a soudain compromis la « renaissance salvatrice » autoproclamée du nucléaire pour protéger la planète de l’effet de serre.
Avec les prédictions terribles de réchauffement climatique lié aux énergies fossiles avancées par le Giec, l’option nucléaire s’est retrouvée solidement remise en selle. Elle pouvait s’intégrer en bonne place dans le « mix énergétique » et les carnets de commande de centrales chez Aréva et ses concurrents se remplissaient désormais pour la bonne cause. En censurant la crise écologique actuelle par la menace à venir de l’effet de serre et en projetant dans le ciel et le futur, la savante thermodynamique de l’atmosphère du travail du Giec avait même redonné une certaine légitimité écologique au nucléaire. Avec un statut médiatique bien établi d’« énergie propre » « carbone free », l’atome affermissait ses positions politiques pour « sauver la planète » y compris dans le camp écologiste. Un raz-de-marée de centrales nucléaires s’apprêtait à conquérir la planète. En nombre croissant, les figures emblématiques de l’écologie, canal historique, puis par contagion, les écologistes patentés et médiatiques s’étaient progressivement accoutumés à l’idée d’un nucléaire durable et fréquentable. Dans cette mouvance écologique générale, beaucoup n’avaient plus honte de relativiser voire de fermer les yeux sur les risques et déchets de l’atome. Et certains d’entre eux très audacieux allaient sans mauvaise conscience jusqu’à se déclarer « écologiste pro-nucléaire », « pour sauver la planète ».
Tchernobyl avait été définitivement enterré dans l’histoire ancienne du soviétisme. Tout pouvait recommencer à zéro comme si rien ne s’était passé. La fête nucléaire était fin prête pour être lancée. Deux ans avant le drame, on pouvait lire en couverture d’un hebdomadaire sérieux : « Nucléaire, le Grand Retour » « 240 centrales en projet dans le monde » (2)
Puis la catastrophe impensable a frappé dans le pays phare de « l’atome pour la paix »… Et comble de malchance pour gâcher la fête de l’internationale des travailleurs du nucléaire et son leader mondial incontesté, la centrale de Fukushima brulait en douce du Mox d’Aréva. Le combustible miracle du nucléaire pour « sauver la planète » est aujourd’hui au centre du désastre et représente la menace principale.
En ce moi d’aout 2011, le Japon se remémore son entrée dans l’Age Atomique le 6 de l’année 1945 à Hiroshima. Mais les cérémonies ont un goût amer, l’unanimisme stupide n’est plus de mise. Pour cette année 2011 depuis le 11 mars les japonais découvrent avec la catastrophe de Fukushima que le pays ne sortira plus jamais du nucléaire. Entre ces deux dates, le mensonge et la corruption auront été les seules vérités de l’État japonais.
Encore un raz-de-marée de désinformation en provenance d’une incommensurable catastrophe industrielle. Le négationnisme de la crise a été le premier réflexe de l’autorité nucléaire, confinant au « niveau 4 l’événement » malgré l’évidence de l’accident majeur. Un flux vertigineux d’images sur un désastre inimaginable survenu dans un pays phare du capitalisme inonde le monde, sature le champ médiatique et altère tout effort de réflexion. Comment le mettre en perspective historique ? Un « modèle mondial » « irréprochable » de « réussite civile » de « l’atome pour la paix » s’enlise et donne le spectacle de l’impuissance la plus totale en face de ce que les experts nous expliquent être un « évènement nucléaire de niveau 7 ».
Plusieurs mois après la catastrophe les cœurs des réacteurs sont toujours en fusion… Au-delà des multiples aspects techniques et la catastrophe écologique irrémédiable pour le Japon, que signifie Fukushima après Hiroshima ?
Naissance des complexes militaro-industriels
Beaucoup d’images d’un désastre, mais toujours la même censure de l’histoire réelle, l’état de guerre est là et révèle la nature intrinsèquement dévastatrice de la civilisation industrielle.
La notion de complexe militaro-industriel est devenue essentielle et centrale pour comprendre le désastre de Fukushima. Les peuples de l’archipel du soleil levant et ceux de l’ensemble de l’Asie, n’auront eu aucun répit depuis la fin du 19e siècle. Car c’est à cette époque que le capitalisme change d’ère technique et qu’éclate la contagion industrielle mettant en branle le nouvel ordre militaire sur le modèle colonial occidental. Avec l’ère néotechnique (3) naissante de cette fin de siècle, émergent les grands empires coloniaux. Les guerres de conquêtes se renouvellent avec les nouveaux savoirs polytechniciens des complexes militaro-industriels de La Belle Époque. Parmi eux et en très bonne place se positionnaient les deux futures citadelles culturelles du nucléaire : la France et le Japon.
Le complexe militaro-industriel Japonais de l’ère Meiji se révèle, par une histoire criminelle, presque identique et parallèle à celui de la France depuis « La Belle Époque » des aventures coloniales, avec au final la même consécration nucléaire. Après plus d’un siècle de compétition dans le savoir polytechnicien et de surenchère dans le crime organisé sur les peuples indigènes et les écosystèmes, l’histoire commune des deux puissances nucléaires d’aujourd’hui s’unifie encore par une prolifération arbitraire et insensée des centrales nucléaires. Et voici venu au tournant du millénaire le temps des déflagrations nucléaires inévitables…
Presque à la même époque, les mêmes préoccupations politico-militaires émergent avec les mêmes méthodes d’embrigadement des populations dans la 3e République Française et l’Empire du Soleil Levant. La symétrie, presque parfaite des deux empires, est saisissante.
Le Japon découvre les vertus impériales de la grande industrie et le potentiel disciplinaire sur la population civile de l’instruction publique. Le Japon passe directement du Moyen Age dans l’ère « néotechnique », science et militarisme de l’instruction publique s’emparent de l’éducation du peuple travailleur.
Si à l’ère « paléotechnique » au 19e siècle, le capitalisme se caractérise par une utilisation terminale de la « force de travail » avec l’exploitation sans entrave des enfants à la mine comme à l’usine, à l’ère « néotechnique » débutant avec le 20e siècle, la science s’impose dans tout domaine industriel. Elle prend en charge l’éducation et la hiérarchisation des masses pour assurer valorisation optimale et un développement multiforme et durable de la « main d’œuvre ».
En rupture radicale avec l’ère « paléotechnique » du capitalisme, où les enfants envoyés sur le front à la mine ou à l’usine sont utilisés de manière terminale, la militarisation générale s’opère à l’ère « néotechnique » par l’éducation scolaire obligatoire. Elle devient l’une des caractéristiques nouvelles indispensables pour le développement des grandes puissances industrielles et fait sortir les institutions du féodalisme, émancipe les esprits de l’obscurantisme. Mais insidieusement elle anticipe très en amont sur les nouveaux fanatismes et les futures logiques d’invasions pour construire puis étendre de grands empires. Au Japon, c’est une histoire fulgurante, où les samouraïs à peine sortis du « Moyen Age » se retrouvent sublimés avec la grande industrie en grands chevaliers d’un néo-militarisme tout en technique…
Presque à la même époque s’expriment les mêmes préoccupations impérialistes pour une « République civilisatrice » et un Empire Asiatique despotique. Dans un élan inconscient ou un souci de symétrie, les deux grandes puissances industrielles estiment nécessaire d’envahir les deux grandes péninsules du continent asiatiques. L’Indochine est prise par le complexe militaro-industriel Républicain français, la Corée par son homologue impérial japonais. La civilisation progresse par les guerres de conquête, les vietnamiens apprennent la glorieuse histoire de France et les Coréens celle de l’Empire du Soleil levant…
Ces deux péninsules, reprises en charge par les superpuissances après la deuxième guerre mondiale, resteront des points chauds de la « Guerre Froide ». Deux « Guerre de Cent Ans » auront été infligées aux peuples indigènes d’Asie, depuis les velléités expansionnistes des complexes militaro-industriels Français et Japonais.
Après avoir terrorisé et massacré les peuples indigènes d’extrême orient depuis son invasion de la Corée puis celle de « l’Empire Céleste », dans la première moitié du 20e siècle, le complexe militaro industriel Japonais atteint le sommet de sa gloire militaire traditionnelle dans les diverses Guerres d’Asie et du Pacifique au cours du second confit mondial. Dans l’élan de son expansionnisme triomphant il peut aller jusqu’à concurrencer et imposer sa loi à la France Républicaine en Indochine.
Le secret de cette ascension irrésistible de l’expansionnisme tient dans la militarisation systématique de la société civile par l’organisation scientifique de l’industrie définissant l’ère « néotechnique ». L’effort de guerre est essentiellement industriel et à mesure de son immense puissance il impose le sacrifice humain de masse.
De victoire en victoire, après s’être illustré dans un paroxysme guerrier insensé durant la Seconde Guerre mondiale, le Japon, même dévasté par les bombardements incendiaires et nucléaires américains, triomphe encore dans l’après guerre. Il sublime le militarisme dans la société civile et ouvre une nouvelle ère industrielle. Avec le Toyotisme surpassant en science et technique le Fordisme, le Japon s’impose comme modèle économique et le mondialise pour commencer le nouveau millénaire par une immense déflagration nucléaire…
Désastre humanitaire et victoire militaire à Fukushima
Au sujet de « La Bérézina » deux analyses sont possibles : une militaire et une humanitaire. C’est une victoire militaire, l’illustre empereur de la « Grande Armée », son état major et ses canons franchissent la rivière et échappent à l’armée russe, l’honneur de la France est sauvé… C’est un désastre humanitaire, le nombre de morts laissés dans le sauvetage de l’illustre empereur est inacceptable… Pour ces cadavres en grand nombre abandonnés dans la boue du champ d’honneur, l’histoire officielle célébrera « l’esprit de sacrifice »…
Durant tout le 20e siècle la compétition des complexes militaro-industriels a été farouche et sans concession. Avec Fukushima, le Japon reprend et révèle si nécessaire le flambeau militaire de « l’atome pour la paix », jusqu’à la prochaine et inévitable déflagration nucléaire française. Car sur le terrain où s’expriment en bouffées les radiations ionisantes, règne de fait un ordre surhumain. La discipline militaire s’impose avec ses contrôles et déportations obligatoires de populations civiles. Comme dans toute guerre, la vie rurale et les activités agricoles sont par nécessité « impérative » arrêtées. En tenue de guerre nucléaire de rigueur sur le terrain, seuls s’activent des techniciens, des êtres sans raison productive. Impossible de travailler la terre, impossible de traire des vaches, un éleveur s’est donné la mort, son monde s’est écroulé après Fukushima. Comme dans l’Europe Militaire depuis l’époque des Guerres Napoléoniennes les activités rurales déstabilisées s’arrêtent. Parasitées de diverses manières par les nécessités techniques dites de « sécurité », à Fukushima, la catastrophe nucléaire les compte parmi ses premières victimes durables.
De grandes victoires et d’innombrables innovations sont l’œuvre spécifique du militarisme Japonais. Et depuis un demi-siècle que la crise écologique s’aggrave, il n’est plus possible aujourd’hui de considérer le capitalisme à l’ère scientifique du Toyotisme autrement qu’une entreprise de destruction massive, menée en pleine conscience de ses conséquences. Dans le désastre général de l’expansion du militarisme dans la société civile, Fukushima peut donc être vu comme « La Bérézina », une nouvelle victoire militaire dans la guerre historique aux chaumières du capitalisme. L’industrie électronucléaire se révèle dans l’horreur militaire de ses origines. Comme partout dans le monde depuis les premières prospections pétrolières, la guerre aux chaumières et les désastres écologiques caractérisent toutes les « politiques énergétiques » (4).
Un vaste laboratoire d’un désastre nucléaire est maintenant ouvert dans un pays phare du capitalisme. Les mois passent depuis la catastrophe sans qu’émerge dans la désinformation générale la seule et unique déclaration de paix: « le Japon renonce au nucléaire ». Chaque mois sans entendre cette information réellement nouvelle, l’horizon s’obscurcit, le complexe militaro-industriel assure sa survie et continue son entreprise meurtrière sur sa propre population civile.
Mise en scène et censure de l’impuissance
Les images de la région de Fukushima révèlent une catastrophe qui, dans le contexte de la relance mondiale du nucléaire, surpasse par sa portée politique le désastre atomique d’Hiroshima. Aout 1945 et mars 2011, début et possible fin de règne de l’âge atomique au Japon.
Dans la perspective du développement du capitalisme, Hiroshima peut être vu a posteriori comme une victoire historique du complexe militaro-industriel japonais engagé dans la Seconde Guerre mondiale. L’issue de cette tuerie désignée par l’histoire « Guerre d’Asie et du Pacifique » est parfaitement connue de tous les états-majors depuis de long mois, mais l’Empire dans son fanatisme maintient le sacrifice humain jusqu’à Hiroshima et Nagasaki.
Fukushima peut aussi être considéré comme une nouvelle victoire du complexe industriel, encore sur sa propre population, si le Japon ne sort pas rapidement du nucléaire. C’est à cette tâche que s’attellent les castes dirigeantes, médiatiques, scientifiques et sacerdotales du pays. Après Hiroshima et Nagasaki le Japon n’aurait jamais dû entrer dans le nucléaire, l’arnaque historique de « l’atome pour la paix » n’aurait jamais dû trouver crédit dans ce pays.
Des enceintes de réacteurs nucléaires explosent comme des bombes en direct devant tout le monde. Et c’est bien au Japon que ça se passe. Les secours sont dépassés, ostensiblement dérisoires et désespérés devant la totale nouveauté de la catastrophe technologique. Les experts au service de la caste dirigeante sont astreints à la discipline médiatique du mensonge, en costume ils prient et demandent « pardon ».
De plus en plus maladroitement la caste dirigeante tente de conserver un peu de crédibilité pour garder le monopole de la désinformation en diffusant très progressivement les réalités qu’il n’est plus possible de cacher. Depuis le début, les autorités nucléaires « compétentes » ont dû, devant l’évidence, accepter la réalité de l’accident et classer l’événement au niveau 4, puis se sont retrouvées contraintes et forcées de réviser à la hausse la gravité jusqu’à avouer le « niveau 7 », celui de « Tchernobyl » en fait dès le début atteint.
Toujours le même négationnisme de nécessité, presque de la réflexologie pavlovienne, même devant l’évidence et comme dans toute situation de guerre, la désinformation s’impose comme procédure intrinsèque de survie du nucléaire. Mais l’information technique diffusée rendant officielle l’évidence directement accessible aux journalistes se transforme en censure de l’impasse et de l’insécurité intrinsèque du nucléaire révélée par la catastrophe. Elle surpasse et rend caduque ce qui s’autoproclame encore « sécurité nucléaire ».
Les moyens mis en œuvre contre le feu nucléaire sont d’une spectaculaire inefficacité. Les canons à eau d’habitude redoutablement efficaces pour disperser des manifestants anti-nucléaire exhibent leur totale impuissance en face du feu nucléaire. Leur utilisation relève de la plus pure mise en scène, faire croire que l’on peut faire quelque chose contre les réactions en chaîne, occuper la scène médiatique, donner l’illusion que l’on est dans l’action. Les surenchères journalières dans la désinformation se succèdent et on atteint des sommets dans le mensonge médiatique. Les performances des autorités françaises de sûreté nucléaire sont pulvérisées, leur célèbre et ridicule « nuage de Tchernobyl arrêté à la frontière » de mai 1986 se continue en apothéose par les mises en scène Japonaises. On atteint des records de productions industrielles dans la désinformation. Au simple message mensonger et honteux des Français, vite ridiculisé par l’ensemble de la presse, le Japon, par la puissance de sa pompe médiatique, distille à son rythme les informations objectives qui construisent sur le plan politique la désinformation, la perpétuation du mensonge pour rester dans le nucléaire.
Au Japon, contrairement à l’ex-URSS et son soviétisme archaïque, il faut sauver le Toyotisme, car il reste le fer de lance mondialisé du capitalisme industriel. On est donc énergiquement contraint de perpétuer la respectabilité du nucléaire, alors il faut aller beaucoup plus loin dans la désinformation médiatique, en produisant des tonnes d’informations. On recherche très sérieusement des « erreurs humaines »… La corruption des hommes responsables est mise en accusation, l’incurie des experts est suspectée, des complicités au plus haut niveau sont dénoncées, des personnages hauts placés vont tomber en disgrâce, on sélectionne des têtes pour une tapageuse décapitation médiatique. On promet d’augmenter la sévérité des contrôles de sécurité nucléaire et on envisage même ouvertement des fermetures de centrales… Mais rien ne va changer, toutes ces décisions difficiles acceptées, ces crimes et corruptions révélés, toute cette mise en scène prise en charge par la presse sont en définitive faites pour rester dans le nucléaire et sauver le complexe militaro-industriel encore victorieux depuis Hiroshima dans l’Empire du Soleil levant.
…
Tours, le 9 Aout 2011
JMS
(1) L’URSS nucléaire Carfree, novembre 2009
(2) Courrier international n° 956, 29 février 4 mars 2009
(3) Lewis Mumford « Technique et Civilisation » (1934), Paris, Le Seuil, 1976.
L’auteur individualise trois ères de développement de la technique, l’ère « éotechnique » près industrielle et rurale, l’ère « paléotechnique » industrielle du 18-19e siècle en Europe avec le charbon et la sidérurgie et l’ère « néotechnique » dominé par l’électricité et le pétrole avec maîtrise diverses des conversions énergétiques…
(4) Jean-Marc Sérékian « La Course aux Énergies » Ed Libertaires 2011
bon article, excellent même, mais j’aimerai cependant revenir sur « l’impensable catastrophe », comme tu le dis, puisque, dès 1985, Kiyoo Mogi, ancien président de la haute autorité japonaise chargée de la prédiction des tremblement de terre avait clairement, lors de travaux de recherche sur l’implantation de centrales nucléaires, soulevé le risque élevé d’accident en cas de tremblement de terre important (reppris par Earthquake Prediction, journal scientifique américain éponyme du livre de Kiyoo lors de la rééditions des travaux de ce scientifique, approfondis en 2006)…
Ainsi, la catastrophe nucléaire n’était pas imprévisible, mais, au contraire totalement prévue et même déjà pointée par certains scientifiques !
D’autres, d’ailleurs, sont montrées du doigt, et la logique même pourrait, pour nous, simple citoyens, permettre de lever certains lièvres ! Ainsi, comment penser que les centrales construitent sur la faille de San Andréas (Californie USA) sont sécurisées ? Comment penser que, alors que certaines centrales françaises ne resisteraient, de l’aveu même des scientifiques, pas à la chute d’un simple avion de tourisme, elles soient sécurisées contre une attaque terroriste ? Comment même, tout simplement, penser que les innombrables problèmes d’entretien rencontrés en France, depuis que cet entretien a été privatisé, permet un risque proche du zéro alors que se produisent régulièrement des rejets toxiques accidentels ? Comment imaginer qu’après deux accidents de niveau 4 en France, tout est sûr ?
Oui en effet, merci de la remarque. En fait dans le contexte de la phrase la formule est sarcastique, elle reprend le discourt officiel et aurait dû être mise en italique et entre guillemets.
La suite du texte qui atteint déjà les 20 pages, parlera de « l’inévitable catastrophe nucléaire » sur la France.