Pour la semaine de la mobilité, Libération nous offre, une fois n’est pas coutume, deux articles intéressants sur les alternatives à la voiture. On regrettera juste la tonalité un peu parisiano-centrée mais le contenu et les témoignages sont intéressants.
http://www.liberation.fr/societe/2012/09/17/pour-moi-la-bagnole-c-est-l-anti-mobilite_846361
http://www.liberation.fr/societe/2012/09/17/quand-on-navigue-en-ville_846332
En plus d’être parisiano-centré, mais bon chaque article est probablement le travail d’un seul journaliste à qui le quotidien n’allait pas faire sillonner le pays pour 2 interviews de plus, c’est aussi très orienté nouvelles technologies.
Pour être alter-mobile, un smartphone et des applis qui vont bien seraient indispensable ? Que ce soit pour les transports en commun, le covoiturage, l’auto-partage ou même le vélo (appli gps), il n’y a pas un exemple qui ne soit pas une publicité pour smartphone.
Est-ce louable de vouloir faire passer les alternatives à l’automobile pour « in », branchées, techniques et donc par opposition la voiture pour un truc de septuagénaires ? Je ne sais pas, il y a du pour et du contre. Le sujet devrait être transgénérationnel, des cyclistes j’en croise de tous ages.
@ Apanivore :
Bien sûr que le pied n’a pas besoin de technologie ! 😉
Et dans les ateliers-vélo, il n’y a pas de porte-GPS dans les pièces récupérées !
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Sinon, il y a cet entretien :
http://www.liberation.fr/societe/2012/09/17/bouger-est-l-objet-d-une-interrogation-quotidienne_846334
Citation :
Libération :
« Faut-il en conclure que la voiture est sur le déclin ? »
Bruno Marzloff, spécialiste des mobilités, :
« L’actualité le confirme au plan industriel ! Il y a 50 ans, Général Motors était la première capitalisation boursière mondiale. Désormais, c’est Apple. Cela interroge sur un glissement sémantique : on passe de l’automobile au mobile. »
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Il a raison, le gaillard (Marzloff), mais en effet ça ne fait pas toute la population ni une population plus intelligente. Juste une théorie plus juste de l’homo oeconomicus, puisque le particulier est vraiment acteur de son déplacement à partir du moment où il peut permanence actualiser son savoir du réseau à disponibilité (via un smartphone, par exemple).
Comme disait Claude Levi-Strauss, on a de plus en plus d’information(s), mais on se condamne ainsi à ne plus réfléchir pour les grands défis… Point de créativité, la « smart-machine » pense pour nous. On ne doit jamais s’épargner une réflexion sur la technologie.
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Autre critique :
dans les profils de Parisiens, il y a peu de smicards… mais que des super-cadres. Bon, l’avantage est que ça fait passer pour « branché » (ce que c’est réellement devenu, aujourd’hui, sur Paris) d’être dans l’usage du partage (dont le Vélib’).
Comme d’hab’, ce qui est branché aujourd’hui à Paris le sera à la campagne dans quelques années (espérons !).