L’auto ou la ville

Il y a 20 ans paraissait le premier numéro de la revue « L’auto ou la ville », probablement la seule revue antivoitures francophone de l’histoire , qui a connu 5 numéros entre octobre 1995 et juillet 1997.

L’auto ou la ville était la revue du Regroupement pour une Ville sans Voitures (RVV), association lyonnaise qui avait pour but « de dénoncer la politique du tout-automobile en ville et les nuisances qui en découlent et de promouvoir les alternatives à l’automobile: vélo, bus, tram, marche à pied, patins, etc. »

Le Regroupement pour une Ville sans Voitures est lui-même né à Lyon en 1993, à la suite du Regroupement des Opposants à la Bagnole (ROB), à l’origine d’une autre brochure dont nous avions déjà parlé et qui s’intitule en toute simplicité « Contre la bagnole ».

Suite à la création du Regroupement pour une Ville sans Voitures, une première brochure est éditée en février 1994, brochure intitulée « Pour une ville sans voitures » (pdf, 7,4 Mo).

Mais c’est seulement à partir de 1995 que la revue prend son nom définitif, « L’auto ou la ville », et devient périodique, « à tendance trimestrielle ». Au total, ce sont 5 numéros qui paraîtront sur deux années, avec une quinzaine de pages à chaque fois. De nombreux articles restent aujourd’hui plus que jamais d’actualité.

Pour ceux qui connaissent, il s’agit probablement de l’équivalent francophone à la revue anglo-saxonne Carbusters (les « péteurs de bagnoles »), revue qui a connu 42 numéros en tout entre 1998 et 2010.

Parmi les membres du Comité de rédaction de L’auto ou la ville, citons Philippe Laporte, Armelle Blanc, Céline Trousseau, Denis Bayon, Vincent Cheynet, Frédéric Rollet Manus, Pascal Luccioni et François Schneider.

Lire aussi :  Appel à contributions

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Vous trouverez ci-dessous les cinq numéros de L’auto ou la ville au format pdf:

L’auto ou la ville n°0, octobre 1995 (pdf, 13,8 Mo)
L’auto ou la ville n°1, janvier 1996 (pdf, 2,6 Mo)
L’auto ou la ville n°3, octobre 1996 (pdf, 5,7 Mo)
L’auto ou la ville n°4, janvier 1997 (pdf, 6 Mo)
L’auto ou la ville n°5, juillet 1997 (pdf, 5 Mo)

Source: http://sansvoitures.free.fr/archives.htm

10 commentaires sur “L’auto ou la ville

  1. Jean-Marc

    Ce n est pas lié à la revue, mais au titre de l article :

    les USA ont choisi : pour eux, ce sera l auto…

    un article sidérant, sur 2 enfants (6 et 10 ans) rentrant ensemble, à pied de l école :

    http://www.washingtonpost.com/local/education/maryland-couple-want-free-range-kids-but-not-all-do/2015/01/14/d406c0be-9c0f-11e4-bcfb-059ec7a93ddc_story.html?tid=hybrid_control_strip_1

     

    ramassé à mi-trajet par la police, qui les amène en auto à la maison… et qui envoient les services sociaux enquêter sur ces parents irresponsables…

    « Danielle is a climate-science consultant, and Alexander is a physicist at the National Institutes of Health. »

    effectivement, 2 marginaux totalement en dehors de la société…

    Danielle risque de découvrir que la voiture est mauvaise pour le climat, et Alexander, de découvrir qu’elle est mauvaise pour notre santé = 2 dangereux irresponsables, à qui il faut vite enlever les enfants, avant qu’ils ne les conditionnent avec leurs idées subversives…

     

    (précision donnée par l article :

    alors que je suis allé tous les jours à l école seul depuis le CP, depuis mes 6 ans, et tous les jours au collège en bus depuis la 6eme, depuis mes 11 ans,

    les services sociaux US considèrent qu’un enfant de moins 8 ans a besoin d un accompagnateur de 13ans ou plus pour pouvoir marcher de l école au domicile familial…

     

    Par contre, les US considèrent qu’un enfant de 5 ans peut acheter et utiliser une 22long rifle sans aucun danger : les fabricants font d ailleurs des modèles qui leurs sont spécifiquement destiné… (bien sûr, il y a bien qq morts par an, mais, au moins, ils ne meurent pas dans la rue…).

    Les enfants sont-ils irresponsables ou responsables, alors ? il faut savoir…

    il y avait eu une étude, à Londres, dont je ne retrouve plus le lien, qui montrait l évolution sur 4 générations, des zones où les parents laissaient leur enfant se rendre seul :

    alors que le grand-père allé seul à plus de 5km

    le père s arrêtait aux rues contiguës de la sienne,

    le fils à sa rue,

    et le petit fils, à une portion de sa rue, juste autour du logement des parents.

    J ai de tels petits–fils comme voisins : les enfants font du roller, vélo, foot, voiture télécommandée,… dans les 15m (à 30m) autour du logement

    (super sympa, les balades en boucle de 2x30m en vélo, uniquement sur du bitume, entouré de logements… le parc étant à 200m, ils ne peuvent s’y rendre…)

  2. Jean-Marc

    Merci emmp, oui, c est bien cette étude

    Pédibus : c’est qq un d autre (emmp?) qui en avait deja parlé ici, je n ai fait que le lire et m en souvenir.

    Autre évolution sur les enfants, qui complète l article de terraéco (en particulier la 1er partie) :

    http://www.erudit.org/revue/efg/2010/v/n12/044393ar.html?vue=figtab&origine=integral&imID=im7&formatimg=imPlGr

    en 1971, un peu plus de 70% (71%) des enfants de londres de 7 ans marchent (parfois) seuls

    en 1990, il faut attendre d avoir 10 ans, pour qu’enfin plus de 50% (56%) des jeunes marchent seul

    (ils n étaient pas 56%, mais 94% à marcher seul, à 10 ans, en 71…).

    1990-2015 : j ai peur de voir de nouveaux chiffres…

    on peut espérer que les nouvelles « autoroutes-cyclistes » de ces dernières années, dans Londres, ont peut-être pu améliorer les choses.

    Mais je n y crois pas trop :

    une rue partagée, avec bande cyclable, mais avec un accès permanent des voitures, reste une rue avec présence de voitureS, donc peur des parents : seules des rues piétonnes (ouvertes aux livraisons, éboueurs, déménageurs seulement de 21 à 7h, quand les enfants sont à la maison) permettraient d inverser la situation et de rendre l usage de la rue aux citadins, enfants comme adultes, valides comme handicapés.

    En plus de kiosques pour concert, de terrain de jeux, de bancs publics,…, il y a bcp de choses à mette, à la place du bitume : les citadins vivent, pour bcp, dans des immeubles sans jardin ? pourquoi ne pas avoir des arbres fruitiers, des jardins partagés, mais aussi des barbecues en briques, libres d accès, pour recevoir ses amis pour un pique-nique à 500 ou 10m de chez soi, (soit dans un parc, soit, mieux, dans la rue piétonne aux pieds de chez soi) mais en extérieur, sur l herbe ? offrir ce « confort » aux habitants des HLM et autres locataires des habitations collectives, pourrait éviter d inciter certains à partir en péri-urbain pour bénéficier de cette possibilité d accès à un jardin et/ou un BBQ : il faut apporter de la vie à la ville, et ne plus la transformer en aire de repos d’une autoroute, juste bonne à être traversée le plus vite possible.

  3. pedibus

    Oui Jean-Marc, cette vie dans la rue, disparue ou de mauvaise qualité, à cause de l’usage automobile, à cause de choix stupides des planificateur/aménageurs, quand on raisonne « monofonctionnel » c’est ce que dénonçait en son temps Jane Jacobs en 1961* dans son ouvrage « Death and Life of Great American Cities » réédité en 2012 (Déclin et survie des grandes villes américaines, Parentheses).

    Pour les aménagements « informels » qui pourraient contribuer à modifier les représentations négatives sur la ville ne pas de priver des initiatives DIY**, « do it yourself » urbanism, autrement dit « fabriquez vous même la ville » à coup de bancs publics, jardinières, jardin de pied d’arbre, faux passages piétons, pancartes indicatrices de temps de parcours à pied pour aller à tel service, commerce, square… Histoire de mettre en place ce qu’on aimerait voir de la ville autrement que cette gigantesque station service pour automobile.

     

    *http://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Jacobs

    **https://urbantimes.co/2012/05/cnu20-report-diy-urbanism/

    https://placesjournal.org/article/the-interventionists-toolkit/

     

  4. François Schneider

    Je serais très heureux que cette publication reprenne vie un jour. Je salue au passage l’excellent travail que vous faites avec cette newsletter carfree. Et ce serait aussi un grand plaisir d’acceuillir certain-e-s d’entres vous dans notre projet Can decreix, un mini-ecovillage sans voiture, où on essaye de vivre sans voiture entre mer, vignobles, montagnes, france et espagne.

    Très belles salutations à vous tou-te-s

    Francois (un des contributeurs de l’Auto ou la Ville et co-initiateur du regroupement pour une ville sans voiture et de Carbusters)

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