Les Vélorutionnaires dénoncent le stationnement sauvage
Samedi 6 novembre 2004, à l’occasion de leur «balade revendicative» mensuelle, les Vélorutionnaires dénonceront l’utilisation abusive des maigres aménagements cyclables existants par les automobilistes. Ayant choisi le vélo pour que tout un chacun respire mieux, le collectif revendique davantage de bandes cyclables sécurisées et une répression accrue en matière de stationnement sauvage.
Alors qu’en 2004 Airparif a déjà mesuré 40 jours d’air de qualité «médiocre» à «mauvais», Mairie et Préfecture semblent avoir décidé, main dans la main, d’ignorer purement et simplement les revendications des cyclistes – et par conséquent la santé des Parisiens – en matière d’aménagements cyclables. D’un côté en effet l’équipe municipale peine à atteindre 30% des maigres objectifs fixés (40km sur les 120 prévus à mi-mandat, dont une majorité de voies de bus), et de l’autre les forces de l’ordre continuent de faire preuve du plus intolérable laxisme en matière de verbalisation des véhicules en stationnement sauvage, en particulier quand les personnes lésées sont de «simples cyclistes»…
Pourtant quand on interroge les Parisiens réfractaires au vélo, le premier argument avancé reste invariablement le même : il n’existe pas à Paris de réseau cyclable suffisamment dense et sécurisé pour les inciter à délaisser leur voiture ! La réponse est édifiante et devrait interpeller l’équipe municipale, mais rien n’y fait…
L’inaction des autorités est d’autant plus mal perçue par les cyclistes qu’elle s’inscrit dans un contexte de répression accrue envers eux, depuis qu’une directive préfectorale incite les autorités à la plus grande fermeté vis-à-vis des deux roues, fussent-elles non motorisées. «Pourquoi ce favoritisme envers ceux qui empoisonnent plutôt qu’envers ceux qui ont fait le choix de ne pas polluer, de ne pas faire de bruit, de ne pas tuer près de 80 piétons par an dans Paris etc etc…?».
Allant contre tout logique, et en plus totale contradiction avec le discours démagogue de l’équipe Delanoe / Baupin, ce constat est tout simplement inacceptable pour les membres du collectif. Pour «dire non à l’envahissement des voies réservées, non à l’utilisation du warning qui excuse tout, non au laxisme des autorités en matière de stationnement sauvage».
Vélorution invite cyclistes, rollers, piétons et fauteuils à se réunir le Samedi 6 novembre 2004, 14 heures Place du Châtelet à Paris. Partant au rythme des piétons et des chants vélorutionnaires, le cortège se poursuivra à travers Paris à vitesse de roulage (modérée!) pour faire entendre la «voie» du vélo.
Contact : www.velorution.org