Environ 80% de l’énergie consommée par une auto se perd, principalement sous forme de chaleur et de gaz d’échappement. Des 20% encore disponible, 95 % sert à déplacer le véhicule (sic) lui-même et 5% à transporter le conducteur. 5% de 20 % c’est 1%.
Dans Natural Capitalism, Paul Hawken, Amory Lovins et L.Hunter Lovins, nous invitent à imaginer une conversation qui aurait eu lieu à la fin du XIXe siècle entre de grands industriels américains qui auraient annoncé une nouvelle industrie appelée à créer des millions d’emplois, à vendre un exemplaire de son produit toutes les deux secondes et à procurer à ses clients une mobilité sans égale dans l’histoire. Voici cependant les effets secondaires de cette merveille tels qu’on pourra les mesurer dans cent ans aux États-Unis. À supposer que les fondateurs de l’industrie aient pu avoir une vision claire de ces effets, auraient-ils pu, auraient-ils voulu les éviter?
«– De l’asphalte couvrant une surface de terre arable équivalant à la superficie de l’Ohio, de l’Indiana et de la Pennsylvanie et entraînant des coûts d’entretien de 200 millions par jour.
– Déstructuration des communautés et réduction de la mobilité pour tous ceux qui ne peuvent pas utiliser le nouveau produit.
– 250 millions de personnes blessées ou mutilées et plus de morts que n’en ont fait toutes les guerres dans l’histoire des États-Unis.
– Combustion de 8 millions de barils de pétrole par jour, soit 450 gallons par personne annuellement.
– Dépendance économique des États-Unis résultant de l’importation de 60 milliards de dollars de pétrole chaque année.
– Nécessité de maintenir un coûteux état de guerre pour garantir l’approvisionnement.
– Mort d’un million d’animaux sauvages par semaine : chevreuils, oiseaux de tous genres, grenouilles, etc et de dizaines de milliers d’animaux domestiques.
– Bruit permanent dans les villes et le long des routes principales, nuages polluants au-dessus des grandes agglomérations.
– Hausse spectaculaire de l’asthme, de l’emphysème, des maladies cardiaques et des bronchites.
– Émission du quart de l’ensemble des gaz à effet de serre.
– Accumulation de déchets non-recyclables au rythme de 7 milliards de livres par année.»
(extrait de Paul Hawken, Amory et L. Hunter Lovins, Natural Capitalism, Little Brown, 1999)
Source: http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Automobile