Bakou, Azerbaïdjan. Morne plaine. Des pompes à essence pendent, fatiguées, le long d’une route déserte. Ici, d’antiques pipelines rouillés. Là, des fûts percés gisent dans une mare noire. Plus loin, des milliers de derricks, figés pour l’éternité, tel une armée fantôme. De ce qui fut l’eldorado du pétrole, au début du XXe siècle, il ne reste rien. Rien que le goût rance d’un paradis trop vite perdu. A Bakou comme au Texas, l’âge d’or de l’or noir est définitivement révolu. Il a disparu avec sa manne. A l’époque, on croyait le pétrole éternel. Il suffisait de creuser dans le sol pour qu’il en jaillisse des litres. Et on a pompé… jusqu’à la dernière goutte. Lire la suite…
