Si les nuisances de la voiture en termes de mobilité (congestion du réseau et plus encore des noyaux urbains) et d’environnement (émissions de CO2 contribuant aux changements climatiques) sont désormais largement connues, ses impacts négatifs sur la santé restent trop souvent ignorés. La Fédération Inter-Environnement Wallonie a donc réalisé une brochure pour informer le public des conséquences que l’abus du recours à l’automobile peut avoir sur la santé.
D’année en année, le trafic routier augmente. Tant le transport de marchandises que celui des personnes affichent une augmentation constante. Cette situation est non seulement inquiétante pour l’environnement – en raison notamment de son impact sur les changements climatiques – mais également pour le bien-être global de notre société. A cet égard, un parallèle existe entre l’automobile et la cigarette :
comme la cigarette, l’auto nuit à la santé, celle du conducteur et celle de son entourage ;
comme la cigarette, l’auto coûte cher, à son utilisateur et à la Sécurité sociale ;
comme pour la cigarette, il est difficile de se passer de l’auto une fois que l’on y est accro.
Nous vous proposons, à travers cette brochure, de faire le point sur les impacts de l’automobile sur la santé. Des impacts évidents et d’autres plus pernicieux. Ainsi, même s’il est toujours utile de le rappeler, plus personne n’ignore que l’automobile émet une liste impressionnante de polluants toxiques ou qu’elle blesse et tue lors des accidents de roulage. Par contre, on connaît moins son impact sur le stress, celui du conducteur englué dans le trafic mais aussi celui de la population baignée dans un bruit de fond permanent. On oublie aussi souvent que l’auto contribue au développement de l’obésité en coupant ses utilisateurs assidus d’un effort physique quotidien. Et on ignore carrément des éléments comme, par exemple, le fait que l’habitacle d’une auto est plus pollué que son environnement extérieur et ce, même en plein trafic.
Il serait toutefois vain de soulever les problèmes sans y proposer de solutions. Vous trouverez donc également ici diverses alternatives à l’automobile, des conseils permettant de remettre celle-ci à sa juste place dans nos déplacements. Car s’il est évident que se déplacer fait partie intégrante de notre mode de vie et contribue à sa qualité, le « tout à l’auto » est à la fois insoutenable pour la société, insupportable pour la planète et … dommageable pour la santé !
Source: www.iew.be
« Et on ignore carrément des éléments comme, par exemple, le fait que l’habitacle d’une auto est plus pollué que son environnement extérieur et ce, même en plein trafic »
C’est sûrement vrai, mais un automobiliste ne fait aucun effort, son rythme cardiaque et pulmonaire est au repos total : il respire peu.
Un cycliste qui passe à côté, qui aura donc une ventilation 3 à 10 fois supérieure se prendra de sacrés polluants dans les poumons (ce qui explique que certains cyclistes ont des masques à gaz et pas les automobilistes).
Voir aussi sur ce sujet une étude réalisée à Rouen qui montre que les automobilistes s’intoxiquent gravement dans leur voiture: http://carfree.fr/index.php/2007/10/16/lair-est-plus-pollue-a-linterieur-de-votre-voiture-que-lair-qui-est-a-lexterieur/
>>Un cycliste qui passe à côté, qui aura donc une ventilation 3 à 10 fois supérieure se prendra de sacrés polluants dans les poumons (ce qui explique que certains cyclistes ont des masques à gaz et pas les automobilistes).
dans la pratique, ceci est totalement faux car,
– le simple fait de ne pas avoir sa « prise d’air » au niveau du cul de la voiture de devant, suffit déjà à diviser par 2 ou 3 la quantité de polluant
– un cycliste n’a certainement pas une ventilation « 3 à 10 fois supérieure », sauf s’il court une course cycliste… le simple fait de se forcer à quintupler sa fréquence respiratoire pendant 5 minutes suffirait à vous foutre en nage et vous épuiser (faites le test au bureau.. ). or, le cycliste n’est pas plus con qu’un autre, il se ménage. je parcours 16km de vélo à environ 20km/h de moyenne tous les matins pour venir au bureau, et j’arrive moins transpirant que si je prends le RER… ce qui ne serait pas possible si réellement je respirais aussi fort que vous le dites. et les autres cyclistes que je croise ne dégoulinent pas de sueur comme s’ils couraient un marathon!
bien évidemment, le coup du cycliste qui se fait surpolluer, c’est de la logique de comptoir, étayé par un bon gros pifomètre… c’est « évident » que le cycliste avale plus de pollution… eh bien non, tordons le cou à cette idée débile et qui ne sert qu’à faire l’apologie des gros culs dans leur siège rembourré (ah, oui, mais tu vois en vélo, ben je serais tout pollué, alors je suis mieux en voiture…)
Je fais moi aussi 30 km aller/retour dans Paris tous les jours en vélo (je bosse au centre de Paris, sur les boulevards, ma vitesse moyenne est de 15 km/h sur le trajet et j’ai une bonne condition physique).
Ce qui est sûr c’est que :
– j’ai une ventilation pulmonaire bien supérieure à un type au repos dans sa caisse. Pourtant je roule cool, je n’arrive pas en sueur au boulot non plus. Mais c’est « évident », oui, qu’une personne qui fait un effort de pédalage va avoir une ventilation pulmonaire largement supérieure à un « gros cul [assis] dans [son] siège rembourré ».
– Au bout de quelques minutes passées dans les bouchons (surtout le soir en fait), j’ai la gorge qui commence à s’encrasser méchamment. A faire mal (j’appelle ça le « syndrome de la râpe à fromage », ce qui je pense est suffisamment explicite). Si je n’avais pas de masque à gaz, je ne pourrai pas faire ça tous les jours (oh, une fois de temps en temps, pourquoi pas…). Je me rends compte effectivement que porter le masque à gaz peut faire croire que « le vélo c’est dangereux, il faut porter un masque » mais si je ne le portais pas je devrais laisser le vélo au garage…
Et ce n’est pas une idée qui sert à faire l’apologie des gens qui restent dans leur voiture, au contraire ! C’est pour faire remarquer que les gentils automobilistes qui sont plein d’amour pour leur prochain polluent quand même comme des porcs et empêchent les gens de se déplacer autrement qu’en voiture (et forcent certains à acheter de coûteux masques à gaz qu’il faut penser à prendre, qui sont désagréables à porter et qui font passer pour un illuminé ou un extra-terrestre).
Par contre, je n’ai pas de matériel d’analyse de l’air sur moi, je ne fais que constater des symptômes physiques : au repos sur un boulevard j’ai une simple gêne olfactive (ça pue !), en marchant vite ou en faisant du vélo j’ai en plus cette sensation d’avoir la gorge passée à la râpe à fromage (bien entendu avec mon masque cette sensation n’apparait pas, d’ailleurs je ne sens même plus cette odeur de pollution si désagréable).
Afin de voir réellement la différence entre un trajet fait en voiture et un trajet fait en vélo, il faudrait intégrer cette différence d’effort fourni par l’automobiliste et le cycliste. Il me semble que l’étude pointée par Carfree en second commentaire ne tient pas compte de cette différence.
Je tiens à signaler, pour finir, que je suis 100% anti-bagnole (je n’en ai pas, je fais du vélo ou je prends les transports en commun). Mais ce n’est pas parce que je suis 100% anti-bagnole que je ne suis pas critique envers les études qui vont dans mon sens (pas moins que celles qui sont pro-bagnole, en fait, sinon c’est de l’hypocrisie).
Maintenant, j’avoue, j’aimerais beaucoup que vous réussissiez à me convaincre que j’ai tord.