Pourquoi Fukushima après Hiroshima?

Le dernier article mis en ligne « Rien pour remplacer le nucléaire, est-ce bien suffisant?«  a suscité quelques commentaires sévères et indignés de lecteurs très aux faits des problèmes d’énergie et du nucléaire en particulier.

L’article a été remis en cause sur toutes ses idées essentielles. L’avenir du nucléaire loin d’être compromis comme dit dans le texte, a été réaffirmé dans une dynamique de croissance salvatrice pour la planète. Loin d’être une menace il a été posé comme sûr et indispensable pour assurer l’indépendance énergétique d’un pays.

L’incompétence de l’auteur a été évoquée, argumentée et même pu être démontrée. Un point Godwin lui a été très, très intelligemment attribué.

Pour cette avalanche d’arguments techniques et économiques, pour ce tir de barrage irréprochable en terme militaire et cette démolition en règle du texte, il me faudra trouver le temps de rédiger un nouvel article afin de confirmer l’inutilité, la nuisibilité et la déchéance historique du nucléaire.

Le moins qu’on puisse dire aujourd’hui en première analyse est que le temple nucléaire reste très bien gardé. Par ce seul fait, mon optimisme sur la fin prochaine du nucléaire n’est plus de mise. L’onde de choc de Fukushima n’a pas le moins du monde ébranlé les convictions idéologiques de la génération Plutonium de l’homme, la garde prétorienne du nucléaire est toujours en ordre de bataille.

En attendant le futur article et pour gagner un peu de temps, voici tout chaud sorti des presses le dernier livre de l’auteur:

« Pourquoi Fukushima après Hiroshima ? »

« Une éthique pour sortir du nucléaire »

Éditions Sang de la Terre Médial avril 2012.

En mise et bouche très épicée pour un premier argumentaire d’ensemble, voici le sommaire et l’introduction du livre :

Sommaire

Introduction

  1. Première réflexion sur l’Après-Fukushima
  2. L’espérance de vie théorique d’un complexe militaro industriel.

  3. Nuclear Emergency Exit for Business Reasons.

  4. Les mythes de l’âge atomique.

  5. Dans un fleuve des Enfers, des milliers de réfugiés nucléaires.

  6. L’état de guerre perpétuelle.

  7. L’insécurité nucléaire et son mythe de sûreté.

  8. Sûreté ou sortie du nucléaire, pour plus de sûreté.

  9. Contre-offensive française et lumière dans la caverne.

  10. Atoms for Peace et fin d’empire.

Lire aussi :  Tramway et automobile, désastres écologiques en série pour l’expansionnisme d’un "bassin de chalandise"

Introduction

Nous sommes en train d’assister aux phases agoniques finales du nucléaire mondial. Fukushima, l’accident de trop, l’accident « honteux » qui n’aurait jamais du avoir lieu, lui a porte un coup fatal. L’age atomique se révèle a nouveau comme ce qu’il a toujours été, le pire crime technoscientifique durable de notre temps. Avec son révisionnisme permanent des faits, devenu après Tchernobyl le deuxième grand négationnisme du 20e siècle, le mensonge « Atoms for Peace », de plus en plus grossier et éhonté, ne pouvait plus durer.

Contrairement aux apparences, en France aussi, « ça sent le sapin ! ». Sans EPR à vendre, le nucléaire national touche à sa fin et l’exception culturelle française n’est déjà plus qu’un échafaudage monumental de désinformations… Nous sommes donc aussi en train de vivre la dernière décennie de tyrannie des nucléocrates. Quelles que soient les pirouettes et contorsions des potiches de la classe politique, quelles que soient les menaces graves proférées par les technocrates, les implications historiques de Fukushima sont irrévocables.

La sortie de l’age atomique est inéluctable. Autant qu’elle se pense et se fasse le plus tôt possible. Pour cela, et bien au-delà des contraires techniques, il nous faut répondre a une question : « Pourquoi Fukushima après Hiroshima? »

Car le « No more Hiroshima ! » n’aurait jamais du être suivi d’un « No more Fukushima ! », et l’hermétisme atomique français doit lui aussi être explique par l’histoire du monde contemporain. L’événement de Fukushima boucle un cycle historique et révèle a nouveau, par ses conséquences humaines et écologiques, l’origine et l’unique finalité militaire du nucléaire.

Les dix réflexions de ce livre analysent les racines historiques de l’age atomique et explicitent sur le plan éthique la nécessite d’une sortie urgente du nucléaire…

Bonne lecture

JMS

17 commentaires sur “Pourquoi Fukushima après Hiroshima?

  1. MOA

    L’onde de choc de Fukushima n’a pas le moins du monde ébranlé les convictions idéologiques de la génération Plutonium de l’homme, la garde prétorienne du nucléaire est toujours en ordre de bataille.

    A titre d’exemple, une conférence / projection (9 petits films de Alain de Halleux, très bons) / débat a été organisée par le réseau sortir du nucleaire il y a 2 jours.

    * La salle pouvait accueillir environ 400 places.
    * 4000 tracts avaient été distribués (à titre personnel, je n’ai pas été informé par tract, on peut imaginer que d’autres dans la salle non plus), *L’agglomération toulousaine compte environ 1 million d’habitants.

    Nous étions 50 à y assister….

    Bon à la même heure, 5 des candidats à la présidentielle passaient au spectacle pseudo-politique organisé par france2…. Je ne connais pas l’audience, ca a dû tout péter, non?

  2. Pim

    @JMS : si on peut discuter longtemps d’une comparaison pertinente entre hiro/fuku-shima sans jamais mettre tout le monde d’accord, la comparaison à Tchernobyl, elle, est inévitable : d’après un article de reporterre, « L’accident a relâché autant de césium 137 que Tchernobyl »

  3. Florent

    Il est toujours bien triste de constater que les gens qui considèrent avoir une conscience écologiste et environnementale continuent, encore et toujours à s’écharper sur le sujet de nucléaire.
    Ce n’est pas un sujet central. C’est un sujet important certes, mais vaut-il la peine que les 99% de choses sur lesquelles nous sommes tous d’accord passent à la trappe ? Parce qu’on est pas d’accord sur 1% de nos opinions, cela justifie-t’il qu’on y passe 99% de notre temps d’argumentation ?
    Non, je ne le pense pas…
    Le nucléaire, et en ça je partage la position de J.M. Jancovici, n’est pas la panacée. Mais à choisir entre 500TWh/an produit dans des centrales nucléaires (cas de la France en gros) et 500TWh/an produit dans des centrales aux charbon (cas de l’Allemagne en gros), mon choix est vite fait.
    Après, si la question est de savoir comment économiser 500TWh/an (et produire le peu qui reste avec des énergies renouvelables), là, il existe des solutions (et J.M. Jancovici, comme le collectif NégaWatt, sont en pointe pour expliquer comment)
    C’est sur ce point que nous devrions discuter.
    La fermeture des centrales nucléaires, dont nous n’aurons plus besoin, viendra d’elle même.
    Mais se focaliser sur la question du nucléaire et considérer comme un dogme et un cheval de bataille, le mettre comme une condition sine qua non dans tout les débats et pour toute collaboration, ça ne fait pas avancer les choses.
    Le temps nous est compté pour sauver ce qui peut encore l’être. Ne le gaspillons pas.
    Il me semblait d’ailleurs que ce blog était essentiellement consacré aux alternatives à la voiture. Il n’est pas sensé être une tribune anti-nucléaire, ce qui devient malheureusement bien souvent ces derniers temps (et où toute opinion critique à ce sujet est immédiatement assaillie de reproches). Il y a d’autres sites pour ça…

    En conclusion, au risque de me répéter mais au cas où certains n’auraient pas compris: tâchons de cultiver et faire fructifier ce noyau dur et cohérent qui nous rassemble plutôt que de remettre sans cesse sur le tapis le peu de chose qui nous divise.

    Merci

    PS: je n’ai aucune action dans le nucléaire chez Areva, EDF ou autre, par ailleurs, ma consommation personnelle d’électricité étant significativement inférieure à la moyenne française (d’un facteur 7ou 8 au moins) et ma consommation d’énergie tout court (en parlant de nucléaire, on oublie facilement tout le reste) étant elle aussi du même ordre de grandeur plus faible que la moyenne, je suis « sur le bon chemin » pour que tout ceci puisse être produit par des énergies renouvelables.
    Que tous les critiques du nucléaires fassent déjà de même (il y en a beaucoup, et c’est très bien. Dont certains font beaucoup mieux que moi, grand bien leur fasse et je prendrais volontiers exemple sur eux. Mais c’est de loin pas le cas de tous). En d’autre termes, nettoyons d’abord devant chez nous…

  4. MOA

    Florent : Après, si la question est de savoir comment économiser 500TWh/an (et produire le peu qui reste avec des énergies renouvelables), là, il existe des solutions.(…)
    C’est sur ce point que nous devrions discuter. La fermeture des centrales nucléaires, dont nous n’aurons plus besoin, viendra d’elle même.
    je serai tenter d’ajouter : (sic)

    Vous ne pourrez pas mettre en oeuvre et surtout généraliser les solutions alternatives (moins de conso, renouvelables, etc) avec l’industrie nucléaire toujours debout.
    Lobbying de l’industrie, désinformation sur le prix de l’énergie, problème de financement (surtout en période de crise), … etc etc

    La sortie du nucléaire est bel et bien la condition qui favorisera les alternatives.

  5. Florent

    @MOA:
    Le même argument peut-être repris dans l’autre sens si je puis me permettre:
    Dans les 50 dernières années où on a péniblement fait augmenter la production d’électricité d’origine renouvelable de 1% (en gros), la consommation a elle augmenté de 300%… source à retrouver dans les données publiques de RTE.
    On a mis beaucoup d’argent dans l’éolien/solaire. Si cet argent avait été mis dans les économies d’énergie, on aurait pu réduire la consommation d’énergie totale au lieu de l’augmenter.
    Vous parlez d’un problème de robinet (qui n’est pas assez beau, qui est trop vieux, qui n’a pas un beau filet d’eau, etc) alors que le vrai souci, c’est la baignoire qui fuit !
    Quand une baignoire que vous voulez garder pleine fuit, vous n’achetez pas un nouveau robinet que diable ! vous colmatez les fuites de la baignoire !
    Et rendre l’industrie nucléaire responsable du problème (alors que l’électricité ne représente qu’un cinquième de la conso d’énergie je le rappelle…) c’est un peu facile !
    Il y a d’ailleurs plein de pays du monde où il n’y a pas d’énergie nucléaire (par choix ou pas) et qui consomment autant voire plus d’énergie que nous, et dont la consommation a augmenté aussi vite voire plus que nous… Vous leur dites aussi: c’est la faute à l’industrie nucléaire ?
    oui l’énergie devrait être plus chère (et quoi qu’il arrive elle le sera). Ca incitera à ne pas la gaspiller (sous toutes ses formes).
    L’industrie nucléaire, comme toute industrie, répond à un besoin des consommateurs (stupide parfois il est vrai mais là n’est pas le propos). Le consommateur veut beaucoup d’électricité ? Pour pas trop cher (en apparence mais ça vaut pour le nucléaire comme pour le charbon, les coûts cachés, y en a partout). Pas de problème… on fournit ! Vous en voulez plus ? Pas de problème… on construit d’autres centrales !
    Taper sur l’industrie nucléaire pour moi, revient à une forme d’œillères qu’on se met sur les yeux pour ne pas voir le vrai problème !
    La pollution ! C’est pas faute ! C’est la faute à ces méchants XXX.
    Remplacer XXX par, au choix, selon les besoins: industriels, agriculteurs, politiciens,… etc
    Bref, c’est jamais de notre faute.
    Si je fais un sondage dans la rue, je trouverais grosso-modo 50% (peut-être un peu plus ou un peu moins) de gens qui me diront « je veux pas de centrales nucléaires ». Parmi eux, combien sont prêts à accepter de diviser par 10 leur consommation énergétique totale pour que l’on ferme les 58 réacteurs français ?
    La plupart n’ont aucune idée de leur propre consommation ! (mis à part que la facture est trop chère… alors l’augmenter ! vous n’y pensez pas !)
    Soyons réaliste !

    Et pour terminer sur ces méchants industriels, Total, Areva, EDF, GDF-Suez sont les plus gros investisseurs en manière d’énergie renouvelable en France… C’est peu comparé à leur chiffre d’affaire total… mais c’est une vérité

  6. gilles

    Sur ARTE voici de quoi refaire le lien entre industrie nucléaire et voitures , le sujet est le lithium curieusement considéré parfois comme source d’énergie !!!
    On y parle très peu de nucléaire mais beaucoup de voitures électriques , que plus fidèles lecteurs de Carfree considèrent comme voitures nucléaires. A voir en prenant des notes car les chiffres font tourner la tête.

    http://www.tv-replay.fr/player/11-04-12/la-bataille-du-lithium-arte-9506891.html

    Bon replay on en reparle bientôt..

  7. Florent

    @Gilles:
    Je suis bien d’accord que la voiture électrique est une aberration.
    En France, elle pourrait être effectivement qualifiée de voiture nucléaire…
    Cependant (presque) partout ailleurs dans le monde, c’est avant tout une voiture à charbon !
    Ce n’est donc par a proprement parler un lien entre automobile et nucléaire. Ne n’est qu’un lien spécifique à la France et qui, selon moi, explique au contraire pourquoi les voitures électriques ne sont pas (et ne seront jamais) légion sur nos routes comme celles de nos voisins: tout simplement parce que le rendement de la filière Centrale à Charbon => Transport élec => Charge/Décharge Batterie => Moteur électrique sera toujours moins bon que le rendement de la filière Moteur à charbon (en d’autre terme on préfèrera mettre du charbon dans les voitures que dans des centrales pour alimenter des voitures électriques).

  8. kw

    Si on a tendance à se focaliser sur le nucléaire c’est qu’à la différence du charbon, les tenants du nucléaires le revendiquent comme une énergie « propre » (cf le grenelle où le sujet n’était pas autorisé, le combat de la france au niveau européen pour qu’il soit pris en compte comme énergie non carboné, donc subventionnable !). En cela il « prend la place » d’énergies renouvelables qui elles en plus d’être plus « propres » nous obligent à économiser, contrairement au nucléaire.
    C’est un peu comme la voiture électrique dont les subventions seraient mieux allouées aux vélos qui eux obligent à une décroissance du déplacement, voir de la consommation.
    Bref, le nucléaire, en plus d’être d’une dangerosité potentielle extrême est aussi un symbole fort, et ça n’est pas nous qui l’en avons fait, désolé !
    J’ai envie de dire, puisque le nucléaire c’est le retour à la bougie, raison de plus pour s’en passer !

  9. lynx

    D’accord avec KW. Le nucléaire dans les médias, dans la bouche des « experts indépendants », des politiques, c’est tout de même une propagande comme on en a jamais vu. Désinformation sur les coûts, « l’indépendance énergétique » de la France, la « sureté » nucléaire, énergie « propre », comparaisons érronées, simplistes, fantaisistes…
    Si effectivement l’UMPnucléaire ne nous prenait pas pour de parfaits crétins, voire des débiles légers lorsqu’ils évoquent la nécessité de recourir au nucléaire dans les médias on aurait moins d’acharnement à ce sujet. Je n’apprécie pas que des SARKO, des COPPE et bien d’autres me prennent pour un con surtout dans ce domaine où leurs connaissances proches de zéro.

  10. Pim

    @Florent : ta métaphore de la baignoire est assez pertinente. Néanmoins, ta méthode pour résoudre le problème d’une baignoire toujours pleine m’épate! Tu proposes de d’abord colmater les trous, ce qui parait une bonne idée. Mais avec le robinet infini d’énergie nucléaire dont on essaie de disposer aujourd’hui (plus de réacteurs, EPR etc), tout le monde se moque bien de colmater les trous puisqu’on te propose une quantité infinie, qui remplirait plus vite ta baignoire qu’elle ne se vide.
    Ainsi, je pense qu’il faut prendre le problème à l’opposé de ce que tu proposes, et plutot comme le propose les antinucleaires.
    1-diminuer / éteindre ce robinet d’NRJ infinie qu’est le nucléaire (pas parce que c’est infini, mais bien parce que c’est dangereux, polluant et finalement pas durable au vue des reserves d’uranium restantes)
    2- une fois qu’on s’apercoit du manque d’énergie, on s’oblige vraiment à boucher les fuites d’NRJ + développer d’autres robinets alternatifs, pour que l’NRJ nous suffise.

    Le japon (pour reparler de fukushima) est aujourd’hui contraint d’utiliser cette méthode et je suis sur qu’ils s’en sortent déjà.

  11. LEGEOGRAPHE

    @ Gilles (et tous) :
    Alors, j’ai bien regardé le documentaire d’Arte en replay, sur la bataille du lithium.

    On y apprend qu’Evo Morales a une grosse paire de couilles (ça, on le savait déjà, non ?) et que l’industrie du transport motorisé électrique est surtout efficace pour les petits véhicules, à savoir le scooter électrique et le VAE (on le dit aussi ici, non ?). Enfin, il faut attendre 35 minutes pour qu’un intervenant dise qu’il faut repenser la ville et qu’on n’a pas besoin de voiture en ville (si ça, on ne le sait pas sur Carfree, il y a problème…). En toute dernière phrase de docu, on a un spécialiste bolivien du lithium qui est une sorte de Pangloss, une sorte de porte-parole de la philosophie de Leibniz : Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… Ah non, ses véritables mots sont (grosso modo) « le jour où on aura réussi à produire une énergie électrique renouvelable, si l’on considère l’enjeu du lithium qui se joue actuellement, on aura relevé le plus grand défi de l’humanité, tout sera beau »… Euh oui, justement, on n’y est pas encore, on en est loin (et les articles de Jean-Marc Sérékian nous le rappellent bien). D’ailleurs, le docu met du temps à aborder la question de la production électrique (charbon, nucléaire, renouvelables).

    En bref, je crois avoir fait un résumé assez synthétique d’un docu qui est bon à voir si l’on a déjà l’oeil critique.

    Sinon, la vraie question du docu, justement, Gilles, est de considérer le lithium comme « centrale d’accumulation » (en fait quand on dit ça, ce n’est pas une « centrale génératrice » dont on parle, mais d’un « accumulateur » comme la pile rechargeable en gros…)… Et de penser les voitures électriques intégrées à un « smart grid » (« réseau intelligent », ils auraient au moins pu faire un effort de traduction même s’ils continuaient ensuite à parler de « smart grid »), les voitures pouvant être une destination de stockage et donc un appui à la production d’EnR (énergies renouvelables).

    Mon dernier paragraphe est la vraie question du docu, il est vrai.
    Mais on peut aussi se demander (comme Florent dans cette discussion, ou comme JM Jancovici) si la consommation d’énergie ne devrait pas être travaillée à la réduction. Bref, cette question est peut-être une aide au développement des EnR, mais on n’en parle pas dans le docu (qui ne peut pas tout aborder en une heure, je le condède).

    Merci pour le partage du lien tout de même, puisque j’ai profité du visionnage (mais sans grandes nouveautés, toutefois… un peu déçu).

  12. Pim

    j’ai aussi regardé le reportage.
    On t’explique qu’on remplace le petrole, qui est de l’energie (combustible), par des batteries lithium, qui est un container à NRJ, mais à aucun moment on te dit clairement comment produire l’NRJ pour remplir ces batteries. Ou plutot si, on te montre 2-3 schémas avec des éoliennes, alors qu’en réalité c’est plutot des centrales nucleraires qu’il aurait fallu montrer, mais c’est une peu tabou en cette période electorale.
    Ce docu est une publicité geante pour la voiture electrique, probablement sponsorisée par audi. On ne te parle pas non plus que si la Chine est aussi enthousiaste quant au Lithium, c’est parce qu’elle possède de grosses réserves de lithium au Tibet (une vague allusion dans le reportage si on le sait deja). Mais on préfère aussi te parler des reserves sud américaines.
    Pour le résumer, je dirais que c’est l’art de brasser du vent, surtout avec les eoliennes nucleaires!

  13. Geerts Alain

    Petite lecture saine et salutaire sur les « mensonges du nucléaire » : http://www.iew.be/sites/default/files/media/pdf/energie_climat/Doc_Nucleaire.pdf

    Je salue au passage l’excellent travail de « Global Change » (http://www.global-chance.org/index.php).

    Pour ce qui est de JM Jancovici : il a beaucoup de qualité, mais n’est certainement pas un expert neutre. C’est un pro-nucléaire depuis toujours.
    Voir : France 2 présente Jean-Marc Jancovici comme un expert nucléaire neutre sans oublier le droit de réponse : http://www.eco-sapiens.com/blog/droit-de-reponse-a-jancovici/

  14. Dan

    @Florent:
    Je dévie un peu mais pourriez-vous s’il vous plaît nous expliquer, même sommairement, comment vous faîtes pour consommer 7 à 8 fois moins d’énergie que le français moyen?
    Je suis suisse (le suisse moyen consomme environ la même quantité d’énergie que le français moyen), je consomme deux tiers de ce que le suisse moyen consomme. J’ai un peu de marge, mais pas tant que ça aujourd’hui. La personne la plus « exemplaire » (ou cohérente) que je connais consomme un tiers de ce que consomme le suisse moyen (par exemple: végétarienne presque végétalienne dont plus des deux tiers de sa consommation de nourriture provient de son jardin, évidemment pas de voiture ni d’avion, quasiment pas d’achat de neuf, très peu de dépense – décroissance! -, elle n’utilise jamais d’eau chaude – la pose de panneaux solaire thermique sur son toit augmenterait son empreinte CO2, hé!, etc..).
    bref, j’ai trouvé mieux avec vous et j’aimerais en savoir plus…
    Merci d’avance

  15. kw

    Comment calculer sa consommation énergétique (la réponse m’intéresse vraiment) ? J’imagine facilement que le simple fait de ne pas avoir de voiture permet largement de diviser par 7 vu que l’on passe de énorme à zéro…
    J’ai participé à une opération « foyer témoins » sur les déchets, on est arrivé à pratiquement 10x moins que la moyenne (1kg/personne/jour), tout simplement avec un stop pub et du lombricompost…

  16. Pim

    @KW : http://www.bilancarbonepersonnel.org/
    ce site te permet d’entrer pas mal d’infos sur ta consommation personnelle (alimentaire, electronique loisirs), ta (tes) voitures, ton (tes) logements etc.
    apres, ca reste une modélisation et ce n’est pas non plus la bible, mais ca permet de donner une idée.

  17. kw

    600, soit 4.6x moins que la moyenne qui est de 2800, et j’ai pourtant une vie bien confortable, en famille. Pas de voiture, peu de viande, peu de gadgets, mais beaucoup de voyages et randos (à pied, vélo, train), nourriture bio du marché, que du bonheur !

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