Voici la facture totale de l’automobile en Europe qui n’est pas payée par les automobilistes, mais par tous les contribuables et donc ceux qui n’ont pas de voiture et même par les générations futures.
L’automobiliste est un drôle d’animal. Parfois il se considère comme un mouton tondu par l’Etat, mais le plus souvent comme une simple « vache à lait ». A l’entendre, vu toutes les taxes qu’il paie, non seulement il finance largement les investissements publics nécessaires à sa pratique de la voiture (construction et entretien des routes et autoroutes), mais en plus il est « racketté » par l’Etat.
Bien plus, certains automobilistes sont même persuadés qu’il soutiennent à bout de bras la société; grâce aux multiples taxes, ce seraient eux qui financent la sécurité sociale ou l’aide « aux assistés« . De véritables philanthropes ces automobilistes!
Et bien non, désolé d’avoir à le re-dire, mais les automobilistes ne payent même pas les coûts que la société de l’automobile engendre. Une étude de l’Université technique de Dresde (Allemagne) nous rappelle que chaque automobile immatriculée en Europe génère, en moyenne, 1.600 € de coûts non couverts chaque année. La somme globale de ces externalités représente 373 milliards d’euros par an.
Comment ça? Mais quels sont ces coûts non financés par les automobilistes? Au choix: le bruit, la pollution, le changement climatique, les accidents de circulation, etc. Car si l’automobiliste paye de nombreuses taxes en achetant son carburant, son assurance voiture, le prix des péages autoroutiers, les amendes, etc. il ne paye jamais pour les murs antibruit le long des routes, les soins pour les gens malades du bruit routier, de la pollution, ou même les accidentés de la route! Quant au réchauffement climatique ou à la diminution de la biodiversité, on n’en parle même pas…
Mais alors, qui paie? L’étude allemande se fait un devoir de le rappeler: « les personnes résidant le long des routes principales, les contribuables, les personnes âgées ne possédant pas de voiture, les pays voisins, les enfants, les petits-enfants et toutes les générations futures subventionnent le trafic actuel ».
Mémorisez bien la fin de la phrase: « le trafic actuel est subventionné« . En fait, les automobilistes ne sont rien d’autre que des « assistés« , des « parasites« … Ils sont exactement ce que beaucoup d’entre eux dénoncent le plus souvent: « moi je bosse et je paye des taxes pour financer tous les assistés… »
Pauvres automobilistes… Ils ne financent même pas les dégâts qu’ils provoquent. Et ce sont tous les autres qui payent, les « sans voiture », les « sans grade » et, encore plus grave, les enfants et les générations futures à qui on laissera une planète pourrie et qui devront se débrouiller avec. Mais on s’en fout, du moment qu’on peut faire du 130 sur l’autoroute!
Alors moi je dis, ayons un véritable discours de droite! Y’en a marre de subventionner les assistés de la bagnole! Coupons leur les crédits et qu’ils se mettent vraiment à bosser ces fainéants (c’est-à-dire à travailler suffisamment pour payer les dégâts qu’ils provoquent). Les automobilistes sont des hippies drogués à la bagnole, qu’on les mette au turbin! Ils sont restés bloqués dans les années 1970, comme s’ils n’étaient jamais redescendus d’un mauvais trip au LSD, après avoir trop gobé de « trente glorieuses ».
Et puis moi je dis que ce n’est pas aux cyclistes et aux piétons qui se lèvent tôt de payer pour les feignasses de la bagnole! Alors c’est simple, moi je dis à chaque automobiliste, la France tu l’aimes ou tu la quittes! Et si tu l’aimes, tu payes les dégâts que tu provoques à notre beau pays et à ses habitants! Donc, au moment de remplir ta déclaration d’impôt cette année, je te demande de faire un chèque supplémentaire de 1.600 euros pour payer les externalités négatives liées à ta bagnole.
Et si tu refuses de payer, tu prends ta bagnole et tu te casses à Néchin!
Source: http://www.actu-environnement.com/ae/news/couts-caches-automobile-etude-17313.php4
Cette étude est très intéressante.
Pour se donner quelques ordres de grandeur, en France, ca crée un trou de 64 milliards (40 millions d’automobilistes *1600 eur), soit plus que l’argent collecté par l’impot sur le revenu. Pour mémoire, le budget de l’education (principal poste de depenses) est de 62 milliards, le remboursement de la dette 50, et la défense 40.
sinon, à 15000 km annuel par francais, ca fait une ‘subvention’ de 0.10eur/km. soit à peu près le coût de l’essence. Autrement dit, un francais est subventionné à 50% lorsqu’il roule. Solution : doubler le prix de l’essence.
Hé hé jolie diatribe, quoiqu’un peu provocante, mais c’est pour la bonne cause ^^
Pour permettre de maintenir le système il faut une réforme drastique et douce, je propose de réinventer la semaine, de créer la semaine de 9 jours (cela permet de conserver deux de repos hebdomadaire).
Avec la semaine de 9 jours, le PIB augmente et monte jusqu’au ciel, on peut financer les grands projets de pollution et de destruction des espaces naturels.
Pour la partie pollution de l’air.
Des nouvelles réjouissantes : des morts prématurées c’est autant de retraites en moins à payer.*
http://motherboard.vice.com/blog/the-worlds-fastest-growing-cause-of-death-is-car-exhaust
(*c’est de l’humour hein, noir comme ce qui sort de vos pots d’échappement)
On peut faire une vignette auto à 1600 € par an. Si certains trouvent ça cher, qu’ils aillent au Danemark ou, pire, à Shanghai, où les immatriculations se négocient aux enchères 7 000 € pour trois ans.
Je suis pour l’utilisation de vélos ou de ses pieds quand cela est possible. MAIS, je trouve que ce n’est pas toujours juste de taper sur l’auto.
Exemple: déplacement en groupe, il y a 5 personnes, dont 1 cycliste et 4 automobilistes. Ils vont tous au même endroit, ils sont amis. Si le déplacement fait plus que 5km, combien de chances il y a t’il pour que le cycliste prenne son vélo si tous les autres vont dans la même voiture et qu’il reviendront ensembles de leur expédition? Vous pourrez toujours dire, mais du coup, dans la voiture, il y aura plus de charge et donc plus de pollution si le cycliste vient avec eux, il profite donc également du transport en voiture et pollue autant que les 4 automobilistes à ce moment…
On peut aussi dire que la cause principale du CO2 et du réchauffement climatique ce n’est pas l’automobile mais l’industrie.
Mais je suis en accord avec le fait que énormément de trajets en voiture pourraient être fait en transports en commun ou en vélo ou encore à pied, mais, beaucoup d’anti-voiture ne sont pas cohérents avec leur discours…
bravo d’attaquer objectivement le fléau des bagnoles.Comment faire pour que ces infos atteignent une majorité des citoyens?
Bon à savoir! La prochaine fois qu’un automobiliste me fera la leçon, je lui dirai qu’il coute 1600 euros par an à la collectivité, rien qu’avec sa bagnole!
Sinon Anxo, je ne comprends pas ou tu veux en venir avec cet exemple bizarre…
@LeCyclisteIntraitable : pour les immatriculations chinoises à 7000eur/3a, tu as des sources?
@Anxo : je ne comprends pas bien tes propos non plus. Mais au final, je pense qu’on est d’accord : avec 4 ou 5 fois moins de bagnoles, on serait probablement 4 à 5 x plus heureux/propres/moins malades/zen etc.
Bel article pour une belle étude effectivement…
Je pense qu’à ces 1600€ doit être ajouter le prix impayé du pétrole. En effet, le prix de l’essence ne comprend que les coûts de prospection, d’extraction, de corruption, de transformation, de distribution… et quelques taxes. Mais la matière première, personne ne la paie, personne ne règle la note ! Or, le jour ( proche maintenant) où le pétrole ne jaillira plus ( il jailli de moins en moins), parce que tout aura été cramé égoïstement, les générations futures vont ramer et dépenser des sommes colossales pour essayer de retrouver un produit avec une telle concentration d’énergie. Il est fort probable qu’elles y soient contraintes non pas pour des besoins de transport mais simplement dans une logique de survie. Et si un jour, elles trouvent ce produit ( elles ne le trouveront pas ! ), elles devront, elles, payer la matière première de ce produit.
Aujourd’hui le vrai prix du litre d’essence devrait intégrer une provision équivalente à ces coûts astronomiques de recherche que nous imposerons à ces générations futures par notre voracité du moment.
Actuellement un litre d’essence, contenant tant d’énergie et fabriqué avec un pétrole vieux de centaines de millions d’années, vaut, même taxé, bien moins cher qu’une vulgaire bouteille de picrate du millésime de l’an dernier…Il y a bien un problème, non ?
Merci pour ce très bon article.
Ajoutons que l’automobiliste est tout de même bien + svt malade que le cycliste régulier dont le métabolisme est en meilleur état.
Le cout de l’hyper sédentarité et du non exercice physique de cet automobiliste se répercute sur le trou de la sécu.
Résumons : le gars lambda, c’est à dire super stressé à cause de son travail (lui permettant de payer sa voiture et son vice), en train de clupper dans sa bagnole (ses poumons sont moins sollicités donc il ne se rend pas compte qu’il les détruit), en surpoids du fait d’une alimentation d’origine animale principalement (la première source de pollution avant l’industrie et tout le reste) et d’une non-activité physique coute + cher à l’Etat et à la communauté que les « assistés » qui se déplacent en TEC, à pied ou à vélo.
Je pense qu’il est juste un peu de bon sens(en ces temps). Certes, il est impératif de réduire « drastiquement » le nombre d’automobilistes donc le nombre d’automobiles au pétrole sur nos routes. Cependant, il est possible à l’avenir grâce à des véhicules plus légers, fonctionnant via de l’hybride et/ou à l’électricité via piles à hydrogène de modifier notre technique de mobilité et d’ouvrir les sciences et techniques. Les sciences et techniques douces et/ou écologiques peuvent apporter des solutions, soyez plus constructifs et plus aimables.
Bikeman :
le surcoût d’un automobiliste par rapport à un cycliste, pour la sécurité sociale (ou le sous-coût d’un cycliste p.r. à automobiliste) a été évalué.
Faut le rechercher sur carfree ou ailleurs, pour avoir la provenance des sources officielles,
par contre, pour la somme, comme elle est très facile à retenir, je peux te la donner de tête :
c est 1 000 € par an
Ainsi le cycliste paye par ses prélèvements sécu + par des prix de complémentaires sur-élevés (car compensant des frais d automobilistes) pour la santé détériorée des automobilistes.
-> le trou de la sécu, c est en grande partie aussi l auto
(mais la mal-bouffe aussi).
En fait, l’automobiliste coûte à la sécu, mais aussi à son entreprise :
il est plus souvent malade, il a plus de jours d arrêt maladie,
donc pendant ses absences, il ne rapporte rien à sa boite, et son travail peut se trouver suspendu malgré l’urgence.
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N.B. :
l’étude qui abouti à 1 600€ ne prend en compte, pour la santé que les « effets des particules sur la santé« ;
de mémoire, les 1 000 ne prennent pas en compte l action des particules, donc ces 2 sommes s’additionnent.
@ Robin
Mais nous somme constructifs…
Nous proposons des solutions simples pour remplacer l’automobile qui pourri la vie de tous au quotidien…
Tout à l’heure, sur le chemin des courses, à vélo avec ma remorque, je n’ai parcouru que 8 km A/R, et cela a suffit à 3 automobilistes pour me couper littéralement la route.
J’ai deux phares avant sur mon vélo et lune lampe forntale qui clignote.
Que faire de plus?
Le pire, c’est que le mal étant fait, je n’ai même pas prit la peine d’aller leur expliquer leur comportement absolument inacceptable envers autrui.
Donc avant de parler d’amabilité… mettez vous à la place des non – bagnolards deux minutes SVP, et vous admettrez que globalement nous restons extrêmement courtois sur ce blog…
Demez : « Cependant, il est possible à l’avenir grâce à des véhicules plus légers,.. »
Pourquoi, « à l avenir »?
les véhicules motorisés légers ont deja été testé, et approuvés (c.f. actuellement au japon, où ils représentent 50% des immatriculations), comme légèrement moins pire que la grosse voiture.
c.f. la 4L, la fiat 500, la mini, voire la vespa
(pour la fiat et la mini, je parle de celles des années 60, pas de celles des années 2000… surtout quand on voit la taille gigantesque de la « mini 2000 »)
Ainsi, actuellement, on pourrait parler de la smart, de la twizy de renault, comme entrant dans cette optique (ou de feu-le BMW C1, arrêté en 2003, vu son « succès »).
Mais la mise à disposition de petite cylindrée et/ou de petite carosserie n’influence quasi pas la tendance actuelle :
au lieu de s alléger, de s amincir, en europe, et en france, actuellement, la tendance est à l’embonpoint
(c.f. le succès de la lourde dacia duster, qui écrase les vente de la citadine dacia, plus raisonable)
Pour le poids, c.f. ce sujet :
http://carfree.fr/index.php/2010/12/07/lindustrie-automobile-nous-vendra-bientot-des-camions/
Mais, si transporter 100 kilo de charge utile est moins pire dans 800 kilos de charge morte (petite voiture/2CV) que dans 1 600 kilos (un SUV « normal »); celà ne sera jamais à la hauteur, niveau efficacité énergétique, à transporter la même charge utile avec la charge morte de 25 kilo d’un VAE ou -encore mieux- de 15 kilo d’un vélo.
(oui… « mon » VAE et « mon » vélo sont lourds… mais malgré leur poid supérieur à la moyenne, ils ne sont pas dans le même ordre de grandeur qu’une petite voiture)
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« fonctionnant via de l’hybride et/ou à l’électricité via piles à hydrogène »
certe, et ??!??
c est vrai, de la nappe de pétrole/de la mine d’uranium ou de charbon à la roue, l’électrique a UN intérêt :
il a une pollution sonore bcp plus faible.
Mais l’hybride n a même pas ce tout petit intérêt…
En fait, ces motorisations ont surtout UN « intérêt » : augmenter encore la facture pour les citoyens, pour les contribuables sans auto :
En effet, sous prétexte de recherche, d’aide à la concurrence faussée, de dépollution (sic… quel est le rapport?), de… les constructeurs se gavent de subventions sur ces motorisations (c.f. les 6 milliards que renault et peugeot ont reçu en Prêt à Taux Zéro en 2009, sous sarko, pour l élec/l hybride).
Ce qui me fait le plus de peine, c’est de voir combien les jeunes gens les plus motivés pour ne rouler qu’à bicyclette changent d’avis dès qu’ils « pondent », pardon, dès qu’ils ont participé au renouvellement des générations.
On a l’impression que pour transporter leur précieux petit bout de chair tout neuf, une grosse auto est indispensable, je suis sûre que c’est pénible pour eux de se rendre compte qu’ils sont en train de rendre difficile l’avenir pour leurs enfants en roulant, mais ils n’arrivent pas à faire autrement.
Je me mets à leur place, et suis perplexe devant ceux qui s’accrochent au vélo et transportent des bambins dans des carrioles très basses, au ras des gaz d’échappement à Paris.
Je me souviens d’un débat sur ce même site (enfin je crois) entre ceux qui ne comprennent pas que des parents déplacent une tonne d’acier pour emmener leur bout-de-chou à l’école située à moins de 3 km, et ceux qui répondaient que s’ils sortaient leur voiture le matin, c’était aussi pour aller au taf, et qu’ils déposaient les enfants en partant.
Il faut voir les embouteillages devant les écoles primaires et collèges, à Paris, aux heures d’entrée et de sortie des classes !
Est-ce que des parents pourraient apporter leur contribution de nouveau ? Aussi bien ceux qui ont persisté à se déplacer à bicyclette que ceux qui ont renoncé pratiquement complètement pour la bagnole.
[Merci à l’auteur de l’article d’avoir eu de l’indulgence pour la 2CV, véhicule léger et sobre, en tant qu’amoureuse de ces voitures, ça m’a fait plaisir.]
l’entretien des routes,moi,je dirais putôt l’abandon des routes
Eh oui, les routes coûent très cher,
et, grâce aux méga-camions,
elles vont coûter de plus en plus cher en entretien et rénovation
(c.f. http://carfree.fr/index.php/2013/01/04/poids-lourds-de-44-tonnes-lenvironnement-et-les-citoyens-vont-payer/ )
Alors, on a d’un coté des rentrées d argent qui diminuent
(merci Sarko et son bouclier fiscal…)
et de l autre des dépensent routières qui devraient augmenter pour compenser les retards accumulés sur les travaux à faire :
Le budget des DRIRE (ex- DDE) et municipalités est en diminution depuis des années et des années, si bien qu’elles laissent de coté les réparations à long terme, pour ne faire que de la gestion de cours terme; reportant les grands travaux :
Les chaussées, non rénovées, continuent à s’abimer, et donc la liste de travaux « à faire, mais pas important, chaussée faiblement dégradée » devient de plus en plus une liste de choses « à faire, urgent, chaussée fortement dégradée », avec un budget réparation « à faire » qui explose… mais n est pas couvert.
Ainsi, au lieu de faire les travaux nécessaires, le budget passe presque exclusivement dans les choses de la vie « courante », comme dans le salage…
Après, faut choisir :
accepter que le prix des autoroutes fasse + 200%, et celui des impôts locaux et foncier +50% pour rattraper le retard accumulé
[en sachant que les dépenses des municipalité liées à la route, à leur fonctionnement, et leur entretien, est un énorme budget (fonctionnement : éclairage des réverbére toute la nuit + des feux : en grèce, de plus en plus de municipalités n’éclairent plus la nuit, et n allument plus les feux)]
ou avoir un état du réseau routier qui se dégrade d années en années.
On ne peut pas payer toujours de moins en moins pour les services publics d’un coté,
Autoriser de plus en plus de constructions d’autoroutes, d aéroports, de surpermarchés et d extensions de supermarchés, de maisons individuelles et de lossissements en milieu ruraux d’un autre coté (ce qui favorise les transport « contraint », les kilomètrages supplémentaires pour certains), ou autoriser les méga-camions (favorable à l usure plus rapide),
Et avoir un état des routes qui ne s aggrave pas…
L entretien d’une route coûte cher…
et, entre éviter des émeutes par mécontentement social, ou entretenir une route pour que les méga-camions espagnol, venant d amsterdam, avec un chauffeur polonais, fassent leur livraison en italie, en faisant leur plein au luxembourg (donc sans créer une seule richesse en france… sauf la pollution et l usure des routes);
moins il n’y aura d argent prélevé, plus l’arbitrage sera défavorable au luxe clinquant des années 60, à la route.