Entrer en résistance

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Le texte qui suit n’a pas été écrit pour vous faire plaisir. Le texte qui suit remet en cause votre vision du monde. Le texte qui suit ne vous fera pas bien voir en société. Le texte qui suit est trop long pour vous. Le texte qui suit, en un mot, est un texte de résistance. Vous êtes libre de vous arrêter ici.

Demain, vous recevrez une liste de citations, avec le nom de leurs auteurs et leurs sources, explicitant le fait que les Français, en détruisant le climat de la terre à l’aide de machines telles que l’avion ou la voiture, procèdent en toute connaissance de cause à la préparation méthodique, scientifique, d’un génocide.

Les personnes citées sont des journalistes, des scientifiques, des militants, etc., qui affirment qu’il s’agit d’un génocide mais oublient encore, pour l’instant 1) leur propre tendance à plus s’appesantir sur le sort de la grenouille à dos mordoré du Costa Rica que sur celui de millions d’enfants, de femmes et d’hommes poussés cyniquement vers un génocide, via la destruction du climat qui leur permet de se nourrir ; et ces auteurs cités oublient également 2) la question centrale : s’il y a génocide, par définition, il y a des responsables. En 2009, il y a des gens qui, de par leur mode de vie, préparent ce génocide. Ce sont principalement les habitants des pays dits “riches”, dont la France.

Aujourd’hui, le texte qui suit présente un argumentaire logique décrivant les 3 principales étapes de ce génocide. Elles sont évidentes, et les preuves nécessaires pour parvenir à cette conclusion vous sont connues. Il n’y a nulle part de complot. Cependant, l’énormité du crime, et le fait que c’est notre société qui le commet, les gens que nous connaissons qui y participent, rendent la connexion dans votre cerveau inacceptable. Mais il y aura un moment où la logique et la morale de base feront céder les murs mentaux qui caractérisent le débat sur le climat.

Bien que cela demande plus de développements, il vous est proposé ici une version relativement courte, sous la forme d’une description aussi lucide que possible de la situation actuelle, suivie d’une anecdote historique.

Tout d’abord, comment répondriez-vous à la question suivante : “S’il était possible de décrire – de manière ramassée et claire – la situation de la France en 2009 par rapport à la destruction du climat de la terre, quel mot choisiriez-vous ?” On peut aborder la chose de la manière suivante, en commençant par le résultat, puis en remontant le cours chronologique des choses.

1. Si une population n’a plus de quoi se nourrir, physiologiquement parlant, les hommes, femmes et enfants meurent. Or, selon les Nations Unies, en 2009, un milliard d’êtres humains manquent de nourriture et sont donc déjà en situation de “pré-famine”.

2. Si des extrêmes climatiques – pour faire court, sécheresses et inondations – détruisent les récoltes, une population n’a plus de quoi se nourrir.

3. La destruction du climat de la terre entraîne des extrêmes climatiques. La grande majorité des études scientifiques en attestent (1).

4. Battez des bras très fort, soufflez fort : vous n’aurez pas d’impact sur le climat. Pour détruire le climat, il “faut” utiliser des machines, appelées par exemple “avion” et “voiture”. Les transports sont responsables à eux seuls d’un quart de la pollution du climat. En y ajoutant la construction industrielle desdites machines et l’infrastructure qu’elles nécessitent, cela représente près de la moitié de la pollution en question.

5. Est-ce que la destruction du climat est le fait de méchants petits hommes verts débarqués de Mars ? Non. Est-ce que c’est Dame Nature, qui fait un caprice ? Non. Ce sont des êtres humains qui détruisent le climat. Notez le “des” : des êtres humains. En effet, l’un des mensonges les plus grossiers que l’on entend actuellement consiste à faire croire “qu’on est tous responsables”. En fait, la pollution climatique engendrée par un Français est sans commune mesure avec celle de la majorité de l’humanité. Mettre sur un plan d’égalité la responsabilité d’un Français et d’un Malien, ou d’un Indien, constitue un mensonge. C’est donc une petite partie de l’humanité qui utilise, sciemment, des machines qui détruisent le climat de la terre.

Remettons maintenant ces enchaînements logiques dans l’ordre chronologique et résumons.

1. Une minorité d’humains – dont les Français – utilise des machines ostentatoires qui détruisent le climat de la terre.

2. Cette destruction du climat entraîne des aléas climatiques qui vont détruire les récoltes de la majorité des habitants de la planète.

3. Parmi le milliard d’êtres humains déjà en situation de stress alimentaire, ces pertes de récoltes vont avoir pour résultat la mort de millions d’êtres humains.

Il y a dans la langue française un mot, précis, pour décrire ce que fait la minorité de personnes décrite plus haut. Ce mot est : génocide (2).

Même d’un point de vue juridique, c’est une évidence, bien que la législation internationale contre le génocide ait été écrite à une époque où il était difficilement imaginable que des humains assassineraient d’autres humains en masse, en détruisant leur climat à l’aide de machines (3).

De quoi ? Comment ? La France de 2009 est une société génocidaire ? Quelle blague ! Nous sommes tous très gentils, moi, ma famille, mes amis, mes voisins ne sont pas des génocidaires !

Pour vous faire comprendre l’inanité d’une telle réaction, un petit morceau d’histoire. Début 42 commence le génocide “industriel” des Juifs. On peut dire ce que l’on veut de la population allemande de l’époque, qu’elle était immorale, etc., mais on ne peut pas dire qu’elle était “bête” – malheureusement, sinon il aurait été plus rapide de se débarrasser du nazisme. La population allemande de 1942 est l’une des plus éduquées, des plus avancées techniquement au monde.

Or, à ce moment crucial, Goebbels va faire quelque chose qui éclaire singulièrement la situation dans laquelle nous nous trouvons en 2009. Il va s’adresser à la population allemande, et à ce peuple “éduqué et avancé techniquement” qui est en train de participer, à différents niveaux, à un génocide, il va dire la chose suivante. Il va dire qu’il faut lancer un concours national… de politesse. Authentique (4).

Il semble donc que l’esprit humain soit capable d’un tel niveau d’auto-intoxication qu’un peuple éduqué et avancé techniquement puisse se livrer à un concours de politesse… en même temps qu’il massacre des enfants dans des chambres à gaz. En fait, il y a là, à l’oeuvre, une certaine logique. Si nous sommes tous en train de parler de la manière d’améliorer le niveau de politesse dans le pays, il serait grotesque de prétendre que nous sommes, en même temps, en train de procéder à un génocide.

En 2009, en France, un peuple éduqué et avancé techniquement utilise des machines qui, clairement, préparent le génocide de millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Ce peuple-là ne fait pas de concours de politesse. Mais nous avons l’équivalent idéologique : des “responsables” lui expliquent qu’il faut fermer le robinet quand on se brosse les dents.

La “normalité” autour de vous ne constitute pas un argument rationnel pour prétendre que la France ne se livre pas, en ce moment, à la préparation d’un génocide. S’il n’y avait pas eu les aviations alliées, l’Allemagne génocidaire de 1942 aurait été un pays où les gens vont acheter leur pain, mettent leurs enfants à l’école, prennent un verre dans un café… ou s’adonnent à des concours de politesse. Dans La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, une témoin raconte qu’elle a ” compris que, dans la vie, des choses horribles se passent de façon paisible et naturelle… ” (5).

En d’autres termes, présenter la destruction du climat comme un problème écologique, c’est être en retard d’une guerre. C’est ne rien comprendre au monde autour de nous, non pas parce que l’on est bête, mais parce que la réalité est quelque peu gênante à admettre.

Oubliez les petits oiseaux, les baleines, etc., nous n’en sommes plus là. La France de 2009 a commencé un génocide à une échelle jamais vue dans l’histoire de l’humanité. Mais, dites-vous, il y a tout-de-même un point qui reste ambigu. Contrairement aux génocides commis dans l’histoire de l’humanité, les Français ne veulent pas explicitement la mort de millions d’autres êtres humains. Là encore, l’inanité de l’argument est patente. Jamais au grand jamais un peuple génocidaire n’a dit, en substance : “Nous sommes des salauds, et nous prenons plaisir à assassiner en masse”. A chaque fois, les génocidaires expliquent qu’ils sont des pauvres petits qui ne font que défendre leur propre peuple. Les allemands “défendaient” la pureté de leur race contre les méchants banquiers juifs anglo-saxons, les Hutus ont génocidé les Tutsis pour se “défendre” durant une guerre civile, etc.

Le génocide que planifie et met en oeuvre la France au jour d’aujourd’hui ne déroge pas à la règle du genre. Ainsi, officiellement, le président ne relance pas la fabrication de machines qui détruisent le climat dans le but avoué d’assassiner des millions d’êtres humains – même si c’est là l’effet principal -, mais juste pour “défendre” la croissance face à la “crise”. Un système idéologique de malades en remplace un autre, mais les monceaux de cadavres sont les mêmes.

En conclusion, en tant qu’adulte, vous êtes responsable de vos actes. Le fait d’utiliser certaines machines – avion et voiture par exemple – a pour effet de provoquer un génocide via la destruction du climat de la terre, aussi clairement que 2 + 2 = 4. Aucune excuse ne tient. Il n’y a pas d’excuse pour participer à un génocide. En conséquence de quoi, si vous utilisez ou souhaitez continuer à utiliser malgré cela ces machines, vous participez en toute connaissance de cause à un génocide (6). Il est possible dès à présent de cesser d’utiliser la machine génocidaire appelée “avion”, et il est possible à courte échéance, collectivement, de s’organiser pour vivre sans cette autre machine génocidaire appelée “voiture”.

Que faire ? Il est toujours possible de refouler ces faits dans un coin de son cerveau, comme le fit la majorité de la population française durant l’occupation. Et il est possible de faire ce que fit un Jean Moulin ou une Lucie Aubrac. Nous vous proposons d’entrer en résistance.

Entendons-nous bien. Les exaltés qui croient que la violence peut résoudre les problèmes du XXIe siècle nous répugnent. Les références à la Résistance sont voulues, mais elles s’entendent d’un point de vue intellectuel et spirituel (7). De même qu’il fallut du courage à un de Gaulle pour désobéir, il vous faudra du courage pour voir que nous vivons effectivement dans une société génocidaire, et tout autant de courage pour en tirer les conséquences qui s’imposent en termes de combat politique. Il est clair qu’il est plus confortable de dire que le PDG de Total est très, très méchant, mais d’utiliser son kérosène, avec cette hypocrisie dégoulinante de bonne conscience qui caractérise une partie non négligeable des mouvements environnementalistes actuels.

L’une des caractéristiques du Parti de la Résistance sera de commencer par se libérer du “Qu’en dira-t-on ?”. Nous nous fichons de passer pour des fous ou des clowns ou des extrémistes. Les résistants durant la seconde guerre mondiale n’étaient-ils pas traités de terroristes ? Nous nous soucions de ce qui est juste et vrai. Après, libre aux Français de voter ou pas pour notre vision politique, mais au moins ils leur sera proposé une option sérieuse qui n’insulte pas leur intelligence.

Ainsi, l’avion est actuellement la machine la plus “efficace” à détruire le climat, alors que ladite machine est utilisée par une ultra-minorité à la surface de la terre. Or il ne s’agit que de machines. Dès lors que l’on pense que la vie d’êtres humains est plus importante, on comprend qu’il faut interdire l’aviation, et cela immédiatement.

Le même raisonnement, peu ou prou, vaut pour cette autre machine appelée “voiture”. Si les classes moyennes chinoise et indienne peuvent  se “développer” et rouler en voiture comme le font les Français, on peut arrêter de parler du climat de la terre. Donc, à moins d’être raciste et de penser que nous seuls pouvons utiliser cette machine, il faut interdire la voiture en France. Oser parler de “voiture verte” dans ce contexte international est grotesque.

Parmi les quatre premières mesures que le Parti de la Résistance mettra en oeuvre, nous proposons donc :
– l’interdiction immédiate de l’aviation ;
– l’interdiction progressive, en un an, de la voiture individuelle (on garde bien entendu des véhicules pour les pompiers, des ambulances…) ;
– l’interdiction progressive, en deux ans, de toute importation de biens ou de services qui peuvent être produits ou réalisés en France (ce qui permettra de réduire significativement le transport par camion) ;
– l’instauration d’un Revenu moral maximum (RM2) de 3000 euros net par mois (grosso modo trois fois le SMIC), qui s’appliquera aux 10 % de Français qui dépassent cette somme, mais qui les maintiendra, au niveau mondial, parmi les plus riches des plus riches.

Lire aussi :  Le Dakar, la poursuite du colonialisme par d'autres moyens

Ces mesures peuvent sembler surréalistes. En réalité, elles sont très simples, comparées à celles voulues par les résistants de la première heure, durant la seconde guerre mondiale. A l’époque, comme le racontait le résistant Serge Ravanel dans des entretiens à France Culture, il fallait une certaine dose d’optimisme béat pour prétendre qu’il était encore possible de renverser le cours des choses et vaincre la machine nazie. Aujourd’hui, interdire l’utilisation de quelques machines ostentatoires est, en comparaison, un but politique raisonnable. Quant à la “rapidité” apparente de la mise en oeuvre de ces mesures, peut-on parler de “rapidité” alors qu’il s’agit de l’interdiction de machines génocidaires ? Et si vous hésitez encore, méditez ces paroles de Romain Gary :

” Je suis sans rancune envers les hommes de la défaite de 40. Je comprends fort bien ceux qui avaient refusé de suivre de Gaulle. Ils étaient trop installés dans leurs meubles, qu’ils appelaient la condition humaine. Ils avaient appris et ils enseignaient la “sagesse”, cette camomille empoisonnée que l’habitude de vivre verse peu à peu dans notre gosier, avec son goût douceureux d’humilité, de renoncement, d’acceptation ” (8).

En définitive, nous vous proposons d’entrer en résistance. D’ici un mois, nous allons réaliser l’acte fondateur du Parti de la Résistance (9). Votre aide est cruciale. Ne pensez pas que les habitants du tiers-monde vont mettre longtemps à vous traiter de génocidaire, avec raison. En fait, cela a déjà commencé (10).

Vous pouvez :

1. Faire suivre cet appel par e-mail à un maximum de gens. Même quelques e-mails, envoyés par chacun, peuvent permettre une large diffusion de ces informations.

2. Nous envoyer vos coordonnées à pierre@parti-de-la-resistance.fr ; ainsi, nous resterons en contact, vous informerons du développement de cette initiative, et pourrons vous proposer de joindre la Résistance dès que nous aurons mis sur pied une structure adéquate ; et nous vous tiendrons au courant de la manière dont vous pouvez participer à ce combat.

Entrez en résistance.

Fraternellement.

Pierre-Emmanuel Neurohr

Parti de la Résistance

Notes

(1) Compendium sur la science du changement climatique, PNUE, 2009.
(2) Parmi les famines qui ont été le plus médiatisées sur les étranges lucarnes occidentales, il y a bien sûr les famines du Sahel, dans les années 70. Or, la ” véritable origine du désastre du Sahel a été révélée en novembre 2003, quand des climatologues du Centre national pour la recherche atmosphérique à Boulder, au Colorado, publièrent une étude méticuleuse ” qui montrait qu’” une seule variable climatique était responsable pour une grande partie de la baisse des pluies : les températures de la surface de la mer en hausse dans l’Océan Indien, qui résultaient d’une accumulation de gaz à effet de serre. ”
Le biologiste Tim Flannery note que ” malgré l’importance des implications morales de cette étude, il semble qu’elle soit passée inaperçue dans les médias internationaux “. Il ajoute que le ” changement climatique du Sahel est emblématique de la situation à laquelle le monde fait face en général (…) ” (Les faiseurs de temps, Tim Flannery, 2005).
De plus, selon l’ancien secrétaire des Nations Unies, Kofi Annan, déjà 300 000 personnes meurent chaque année du fait de la destruction du climat.
(3) La France est signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, du 9 décembre 1948. Cette Convention s’applique, y compris ” en temps de paix ” (art. 1). La notion de génocide n’est pas limitée à des caractères raciaux, puisque le génocide s’entend, entre autres, comme l’intention de détruire ” un groupe national “, y compris ” en partie ” (art. 2). Ainsi, dans les pays du tiers-monde, même si les classes aisées peuvent éventuellement s’en sortir, cela ne permet pas d’assassiner impunément la population générale…
De plus, l’acte de génocide est ” commis dans l’intention de détruire ” des êtres humains. Ici, on voit à l’avance les arguments nauséeux qui ne vont pas manquer d’être avancés. Si la France développe la production de machines qui détruisent le climat – telles qu’avions et voitures -, ce n’est pas dans l’intention de détruire des populations entières. Cet argument est spécieux et ne tient pas à l’analyse. On sait qu’utiliser des machines qui détruisent le climat… détruit le climat. Et on sait tout aussi clairement que détruire le climat… détruit des êtres humains.
S’il fallait accepter une telle défense, alors un meurtrier qui plante son couteau dans le coeur de sa victime peut affirmer le plus sérieusement du monde qu’il n’avait pas l’intention de la tuer, il voulait juste vérifier que son couteau de cuisine est bien aiguisé. Si l’on utilise une machine dont le principal résultat consiste à assassiner des populations entières, le fait que cette machine serve aussi à prendre ses vacances à une minorité d’humains peut difficilement être considéré comme une bonne raison de procéder au massacre.
Enfin, d’après la Convention, le procédé utilisé par les génocidaires peut consister en la ” soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ” (art. 2, c)). Clairement, le fait de détruire le climat qui permet à un groupe de cultiver ses champs, et donc de se nourrir, constitue un acte de génocide.
(4) Pour les germanistes, la version originale est encore plus impressionnante, particulièrement du point de vue des euphémismes employés, un autre parallèle avec l’époque actuelle. Der Spiegel rapporte ce fait historique en précisant que Goebbels trouvait que ” die allgemeine Reizbarkeit deutlich zugenommen hatte ” (”l’irritabilité générale avait clairement augmenté”).
(5) Zoïa Danilovna Brouk, inspecteur de la préservation de la nature, dans La supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse, Svetlana Alexievitch, 1997.
(6) Il est presque drôle, quelque part, de se rendre compte à quel point cette notion de génocide est finalement évidente, et déjà présente en filigrane dans le discours de nombreuses personnes traitant de ce sujet, mais nous ne voulons pas le voir. Et cette auto-critique est tellement insupportable que soit la responsabilité de ce génocide n’est pas évoquée, soit l’épouvantail habituel – George Bush – sert de bouc émissaire.
Ainsi, et cette liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut, Michel Rocard, au détour d’une phrase, parle d’” assassinat collectif de la planète ” ; les journalistes britanniques Mark Lynas et George Monbiot parlent, respectivement, de ” crime, plus innommable que même le plus cruel des génocides ” pour lequel il n’y a pas d’excuse car ” comme l’ont établi les procès de Nuremberg après la guerre, l’ignorance ne peut être utilisée comme défense (…) “, et de ” crime contre l’humanité ” ; le climatologue James Hansen, de renommée mondiale, parlant de la disparition d’espèces vivantes, fait une comparaison dont la référence humaine n’est pas un hasard : il dit que ” si nous ne pouvons pas stopper la construction supplémentaire de centrales à charbon, ces trains transportant du charbon seront des trains de la mort – pas moins répugnants que s’il s’agissait de wagons à bestiau se dirigeant vers les fours crématoires, chargés d’un nombre incalculable d’espèces irremplaçables “, et il ajoute par ailleurs que ” les patrons des entreprises produisant de l’énergie à partir de ressources fossiles savent ce qu’ils font et sont conscients des conséquences à long terme s’ils continuent sur ce chemin. A mon avis, ces patrons devraient être jugés pour crimes contre l’humanité et la nature ” ; Joe Romm, un ancien de l’administration Clinton et excellent connaisseur des questions climatiques, parle également ” d’un crime impardonnable contre l’humanité ” ; David Suzuki, écologiste très en vue au Canada, déclare que ” quand vous dirigez un pays dont tous les grands scientifiques ou économistes vous disent qu’il faut agir et que vous ne faites rien, vous devez être jugé et peut-être même accusé de crime contre l’humanité ” ; parlant de l’”adaptation au dérèglement climatique” prônée par certains économistes, qui consiste à ne rien changer à nos modes de vie, le biologiste Tim Flannery estime qu’une ” adaptation de cette sorte est un génocide ” ; les polytechniciens Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean préviennent que ” si nous associons difficilement des milliards de morts à un changement climatique de grande ampleur, ce n’est pas que le risque est inexistant “, et par rapport aux changements de société nécessaires, ils demandent s’il fallait ” conserver les camps de concentration pour ne pas mettre au chômage tous ceux qui vivaient de la déportation ” (Michel Rocard, France Inter, 22.7.09, cité par La Décroissance, 9.2009 ; Six Degrees, Mark Lynas, 2007 ; One Shot Left, George Monbiot, The Guardian, 25.11.08 ; Coal Mining: President and CEO, 21.11.07, et Global Warming Twenty Years Later: Tipping Points Near, 23.6.2008, James Hansen www.columbia.edu/~jeh1/ ; Pew Center: Bush team at Poznan doing “a very good job, actually, of representing US interests”, comment on this dispatch by Joe Romm, Climate Progress, 13.12.08 ; David Suzuki, cité dans David Suzuki, télé-écologiste, Martine Jacot, Le Monde, 10.9.09 ; The Weather Makers, Tim Flannery, 2005 ; Le plein s’il vous plaît !, Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, 2006).
(7) Par contre, nous ne prétendons pas avoir le millième du courage physique de ces gens qui savaient qu’ils risquaient la torture et la mort.
(8) La promesse de l’aube, Romain Gary, 1960.
(9) L’outil choisi pour opérer ces changements prend la forme d’un parti politique parce que les associations d’environnement s’interdisent, de par leurs statuts, d’accéder au pouvoir politique pour… pouvoir changer les choses. De plus, leurs résultats jusqu’à présent sont abysmaux. Ainsi, peut-être la “moins pire” des grosses associations en France est Greenpeace, étant donné que ce sont des adhérents qui la financent, et non les pires pollueurs de la planète, comme dans le cas du WWF. Or la critique la plus déchirante qui puisse se faire à l’égard de Greenpeace se lit… dans leur bulletin d’adhésion. Pour peu que l’on prenne le temps de lire posément ce qui est écrit noir sur blanc.
En effet, ils nous y apprennent que ” depuis 35 ans, Greenpeace (…) agit pour protéger l’environnement ” et que l’association bénéficie d’une ” efficacité reconnue “. Ce qui est un peu embêtant, c’est que quelques lignes plus loin, ils nous apprennent que ” près de 80 % des forêts primaires de la planète ont été détruites “. Effectivement, avec de tels chiffres, parler d’” efficacité reconnue ” est tout-à-fait justifié. Plus loin, ils ajoutent que ” les flottes de pêche industrielle ont déjà décimé 90 % des poissons les plus consommés “. C’est clair, avec de tels résultats, qui oserait encore douter de l’” efficacité reconnue ” de Greenpeace ? Et caetera (Embarquez !, Greenpeace, bulletin d’adhésion non daté distribué en juin 2009). Nota bene : cette critique est également une auto-critique, étant écrite par une personne qui a travaillé pour Greenpeace et n’a pas fait mieux. La forme “parti politique” ne donne pas d’assurance de succès, mais au moins la direction est la bonne, à savoir le pouvoir politique à travers le vote des citoyens. Les associations ont depuis longtemps sombré dans le “commentaire sportif” : elles jugent, s’insurgent, réclament, mais s’interdisent, de par leurs statuts, d’avoir le pouvoir de changer les choses.
(10) Voilà par exemple ce que peut d’ores et déjà dire une personne vivant en Inde, s’adressant à nous : ” L’incroyable injustice que vous, les pays développés, avec une population d’un milliard, souhaitez faire, nous remplit d’horreur (…). Vous les pays développés êtes vraiment écoeurants dans votre incapacité à changer votre mode de vie non-soutenable, rester chez vous, être content de la beauté autour de vous, faire preuve d’intérêt pour vos voisins et leur prodiguer des soins, et prendre au sérieux vos propres scientifiques (…) Si vous ne baissez pas drastiquement [votre pollution par les gaz à effet de serre], vous aurez tout simplement déclaré la guerre aux générations présentes et futures, avec vos armes climatiques de destruction massive. Vous êtes des êtres humains pitoyables, pitoyables. ” L’incroyable injustice, Anandi Sharan, Sujets d’actualité sur le climat, 17.7.09.

18 commentaires sur “Entrer en résistance

  1. Pim

    Après une lecture attentive de cet argumentaire, je ne sais comment réagir à cet article. Certes, le génocide, tel qu’il est décrit est évident, et je dirais même, que pour une fois, la comparaison au Nazisme se fait sans directement « atteindre le point Godwin » du débat… Elle est presque justifiée.
    A la différence prêt, qu’il s’agit d’un « génocide propre », car indirect, voire invisible pour le quidam, qui n’avait jusqu’alors pas conscience de cela. Aujourd’hui seulement (et grâce aux scientifiques et experts, allusion à d’autres débats sur Carfree…), on se rend compte que ce comportement est gravissime. Le problème est qu’il est ancré dans nos modes de vies et que ce n’est pas si facile que ca d’en sortir, même avec de la bonne volonté. Cela prendra du temps. Or, il en reste très peu…

    Toutes ces remarques vont dans le sens de cet argumentaire. Néanmoins, un point très important me gêne : seule la France (ou les français) est accusée. Or, il me semble que l’ensemble des pays riches sont responsables et/ou coupables, et que de nombreux « pays en développement » le deviennent. Certes, dans ces pays, ce n’est pas l’ensemble de la population qu’il faut blâmer, mais bien son gouvernement qui essaie de copier le sacro saint modèle des riches… »Après tout, si mes riches voisins se goinfrent du gateau, pourquoi je n’en profiterais pas un peu avant qu’il n’y en ait plus? », se disent ils. Alors que qu’une réaction plus raisonnée devrait être : « Je devrais essayer d’empêcher mes voisins riches de tout bouffer car sinon on va tous crever », ce qui n’est pas facile dans leur « position de faiblesse »…

    Enfin, était il nécessaire de déballer tout ce texte pour dire aux gens : prenez votre vélo, soyez intelligents et ouvrez simplement les yeux?

  2. Nicolas

    Le fait d’accuser spécifiquement la France, dans ce texte, est, je pense, un effet pour rendre concrète l’accusation à l’adresse du lecteur. L’auteur de ce texte aurait pu tout aussi bien évoquer l’Espagne ou le Luxembourg. Il s’agit d’interpeler un lecteur francophone et souvent français. Mais cela ne vous empêchera pas, n’est-ce pas, suisses et québécois, de mal dormir ce soir, vous aussi !
    Sans remettre en cause l’horrible des conséquences de notre industrie et la somme des responsabilités individuelles des riches, ce génocide (le mot massacre me semblerait plus adapté), se réalise sans haine, ce qui en fait un objet encore différent de ce que l’humanité connaissait déjà. Il ne s’agit pas de s’en prendre à des peuples en particulier, d’où l’inadéquation du mot génocide, mais de l’oubli par une part de l’humanité du reste d’elle même. On parle ici d’une indifférence sans haine, mais qui est, en effet, atroce et coupable.

  3. Pim

    Après réflexion, ce n’est pas vraiment d’un génocide dont il faut parler, mais d’un suicide collectif.. Certes, les premiers à y passer, seront, comme dans les sectes, les plus en bas de l’échelle « croissance » …

  4. CarFree

    En fait, je crois qu’on pourrait peut-être dire « pauvricide »… car les riches auront toujours les moyens de se préserver (gate communities, bouffe bio, videosurveillance, milices privées, etc.)

  5. Tibo

    D’ailleurs je suis belge…

    d’accord pour le terme de « suicide collectif » (très juste !)

    Mais aussi pour dire que Les solution simplistes évoquées émanent clairement d’un léger manque de connaissances du système économique. A savoir que sans voiture, camion, bateau, pour le transport de marchandise, Il y a de fortes chances que de nombreux emplois (et le mot est faible) s’évaporent avant de dire ouff. Car si un belle partie de produits proviennent d’Asie, à tort ou à raison, il faut se fendre compte que transvaser toute cette organisation d’un pays à l’autre est tout juste suicidaire, et bien plus encore que le réchauffement traité.

    En somme, je dirais que le « suicide collectif » a toujours existé et qu’on n’en est pas encore sorti ! > le rapport à l’extermination juive est d’ailleurs très poignante à ce sujet.

    Deuxio, il me semble que rien ne sert de culpabiliser le peuple, il l’a toujours été… Ce qu’il faut, ce sont de solution précises à des problèmes précis. Un par un ! Comme de se mettre à vélo.

    En Avant citoyens du monde ! …petit français (sic)

  6. Wombie

    @TIBO : je pense qu’il faut arrêter d’associer décroissance et perte d’emploi : supprimer les 38 tonnes au profit du fret ferroviaire entre plateformes et de livraisons par de petits véhicules moins polluants et vous transformerez les emplois de camionneurs en emplois de machinistes et de livreurs.
    Supprimez l’appel excessif aux usines chinoises et le tissu industriel local se reconstituera. Limitez les voitures et les garages cyclistes se développeront….
    Supprimez l’agriculture intensive et les petites exploitations redeviendront rentables…
    Il vaut peut-être mieux parler de transformation brutales de secteurs entiers de l’économie que de disparition nette d’emplois.
    W.

  7. arno

    pourquoi demander l’arrêt total de la voiture individuelle et pas des transports en commun ? parceque c’est « moins génocidaire » ?

    À part çà, moi je veux bien « entrer en résistance »: il me suffit juste de trouver un financement pour pouvoir vivre en centre-ville, là où tout est regroupé, je pourrais effectivement me passer d’une voiture individuelle (mais peut-être pas de bus, alors ne les interdisons pas).

    En attendant, vu que je dois me sentir coupable des choix d’urbanisme réalisés dans les années 60, j’essayerais de penser à faire des prières de repentance à chaque fois que j’ai l’outrecuidance de vouloir aller dans la commune voisine sous la pluie avec mon bébé de 8mois.

  8. Tom34

    Même si ce n’est qu’une goute d’eau dans le bassin de décantation, je peux dire que je ne participe pas à de « génocide » :

    – je ne prends pas l’avion,
    – je vais bosser à vélo,
    – je consomme bio, local, équitable,
    – je donne, recycle, répare,
    – des panneaux solaires et un collecteur d’eau ont poussés chez moi,
    – quelques arbres aussi 🙂

    A+
    TOM.

  9. Julien A.

    Je suis militant pour le vélo et contre l’autoxication des peuples mais également militant de l’association Ibuka pour la mémoire des victimes du Génocide des Tutsi du Rwanda.
    Je dois dire que l’usage du terme Génocide dans ce contexte est à la fois erroné et totalement inapproprié. « Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. »

    Les crimes contre l’humanité perpétré par l’usage abusif de l’automobile ne peuvent être associé au terme génocide.

    Il me semble que ce texte mérite d’être réécrit dans ce sens en remplaçant chaque fois par l’appellation « crimes contre l’humanité »

  10. Tibo

    Wombie :

    Je suis absolument en accord avec ta vision des chose. Ma réaction ne faisait que relever la vision plutôt extrémiste et franchement simpliste du rédacteur ci-présent. Ta vision met en quelques mots la nuance qu’il aurait été bon de retrouver. Car dire qu’il « suffit » de transférer la masse de travail réalisé en Asie (pour nos envies mercantiles ou même futiles) pour le réintroduire en Europe est tout simplement impossible ! en 1 an!!! Idem pour l’interdiction de la voiture en 1 an !!!!, enfin, soyons un peu réalistes les amis. Vous n’êtes pas seuls.
    Si vous aimez utiliser le baton pour dresser les autres, sachez qu’il y a encore quelques carottes à proposer ! …

    La douceur ne tue pas.

    B.A.V.

  11. Tommilidjeuns

    OK, je vais faire bouffer ce texte aux pétasses et connards qui laissent tourner leurs 4X4 pendant vingt minutes en attendant leurs mômes au bus scolaire, çà leur apprendra à génocider impunément, et je leur dirai aussi
    que leurs mômes, plus tard, au lieu de les remercier, les haïront pour ce qu’ils ont fait…
    Comment ? mais ces braves gens ont tous « donné » pour le Téléthon, comment oses tu?
    (La vérité toute crue, Aïe, comme çà fait maaaal. Non,non, je ne veux pas l’entendre, laisse moi, va t en, c’est bientôt Nowel)
    Encore faudrait il que ceux là, cest à dire la plupart, aient un cerveau en état de réceptionner l’information, ce dont je doute, c’est bien çà le problème.

    Les propositions sont radicales, intéressantes à tout point de vue, et même je rajouterais: rationnement de la viande à trois cent grammes par semaine et par personne, car çà aussi, bouffer de la barbaque c’est très génocidaire et immoral, peut être plus que de rouler en bagnole.

    En attendant, les gros pontes vont faire du bla bla à Copenhague (que le commun des mortels à d’ailleurs du mal à situer sur une carte, le Danemark est quand même en tête pour l’énergie éolienne, preuve que tout le monde s’en fout), les pubs pour les bagnoles et la viande (aaargn…chaaaaaraaaale) se multiplient, le marché de l’huile de palme et du bois exotique est florissant, et moi çà m’éxaspère de plus en plus.

    Moi je dis que Pierre Emmanuel Neurohr doit aller gueuler à Copenhague avec ses potes.

  12. URB

    @TOMMILIDJEUNS
    Dis moi, est-ce que tu vas aller voir les « pétasses et connards » (grossièreté quand tu nous tiens) devant les écoles pour leur dire tout ça ?
    C’est bien beau de dire ça sur un blog, ça serait peut être mieux de leur dire directement.
    Non ?

    Peut être quelque chose t’en empêche ?
    Mais quoi ?

  13. Schengen Albert

    en lisant tous ces textes, je me dit que les tenants de la dictature comme mode idéal de gouvernement de la masse populaire ont encore de beaux jours devant eux…
    la vraie question est: pourquoi m’a-t-on mis au monde?
    Pourquoi mon acte de naissance est-il aussi mon acte de décès?
    Dois je tuer mes parents pour avoir commis de nombreux crimes, dont le premier est de m’avoir mis au monde, sachant bien que j’allais devenir un consommateur de nourriture, de vêtements, d’acier pour mon vélo et d’un tas de trucs plus ou moins nocifs, comme par exemple ceux qui composent l’ordinateur sur lequel je suis en train d’écrire?
    Tant de culpabilités me poussent à la disparition

  14. Schengen Albert

    je viens de relire le texte: les français sont toujours incroyables: seuls dans ce vaste désert: la France et rien autour… Déjà Napoléon..
    Pas un mot sur l’Europe, comme si c’était encore pire que le pseudo génocide dévoilé..
    64 millions d’habitants, responsables dans leur chair du génocide 6 ou 7 milliards d’individus, sans compter le climat, les mouches, les arbres et j’en passe…
    Je ne savais pas les français aussi doués, chapeau…

    Ce qui sépare l’homme de la bête, au delà du rire, c’est le doute…

    Je vais de ce pas échanger mon ordi contre des couches culottes lavables et brouter l’herbe (sauf les espèces protégées) de la montagne d’en face (enfin, quand il n’y aura plus de neige)

  15. goupilette

    Ultra-moderne pollution…

    « Plus pollué que ça, tu meurs », voilà ce que se sont dit les poissons avant de… mourir ! Mais que sont-ils donc aller nager dans cette galère ?

    Le Citarum, en Indonésie, a été déclaré en 2009 le fleuve le plus pollué du monde par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, d’après le Djakarta Post.

    Depuis, de nombreuses photos du fleuve circulent par mail ou sont reproduites sur des blogs écolos. Les unes montrent un fleuve aux eaux recouvertes de détritus, les autres un fleuve aux eaux recouvertes de poissons morts.

    Rien d’incompatible, me direz-vous ? Voire. Si vous avez l’esprit cartésien, vous n’aurez pas manqué de relever le problème que pose cette deuxième série de photos.

    En effet, si le fleuve est si pollué que ses eaux entrainent la mort des poissons, alors il n’y a naturellement pas de poissons. Donc, s’il y en a et qu’ils meurent subitement, c’est que le fleuve n’était pas si pollué que ça avant qu’un incident survenu brusquement ne leur coûte la vie.

    Une petite enquête s’impose donc, pour retrouver l’origine de ces images.

    Du côté des photos montrant des couches de détritus à la surface du Citarum, aucun problème. Elles proviennnent toutes d’articles que des sites d’information sérieux comme le Daily Mail ou le Guardian ont consacré au sujet en 2007 et 2008. Du reste, les premiers blogs à évoquer le sujet (en 2008) ne reproduisaient qu’elles.

    Par contre, il y a une grosse arête avec les photos de poissons morts. Parce qu’elles n’ont pas du tout été prises sur le Citarum, ni même en Indonésie. Elles proviennent en fait de Chine ! Et montrent le résultat d’une pollution soudaine du lac Guanjiao en 2007… Vous pouvez les retrouver sur les sites du Guardian, du Telegraph et du China Daily.

    Un petit malin a donc voulu accroître le tragique de la situation en ajoutant des photos de poissons morts aux photos authentiques du Citarum, mais cette manipulation malheureuse aboutit au contraire à l’effet inverse : à moins d’avoir autant de jugeotte qu’une moule d’eau douce, on en vient à douter d’un drame qui est bien réel.

    Remarquons pour finir que les Indonésiens n’ignorent pas le problème, contrairement à ce qui a été dit ici ou là : selon le Djakarta Post, c’est un des points sur lequel l’actuel ministre de l’Environnement est attendu par la population… Génocide tu parles !

  16. Moa

    goupilette,

    – 1 fois de plus votre commentaire n’a aucun rapport avec l’article.
    – 1 fois de plus vous n’apportez rien au débat.
    – 1 fois de plus vous avez copié le texte d’un autre en vous l’appropriant.
    – 1 fois de plus vous ne cherchez pas à argumenter mais plutôt à décrédibiliser ici en faisant de la désinformation, ailleurs en humiliant (« verts de terre », etc…)

    A bientôt

    PS : voici le lien du texte que goupilette s’est approprié.

    http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=83387

    Pour info, hoaxbuster est un site très bon au demeurant qui permet d’évaluer la véracité des infos -façon canular- qui circulent sur internet… depuis l’appel au don annuerl depuis 15 ans pour transplantation cardiaque que doit bénéficier la petite manon ou encore sur les radars automatique (super invention ça!) planqué dans les arbres etc…

  17. joshuadu34

    bien vu, Moa ! Par contre, notre Goupilette, dans un souci de propagande clarté, remplace le lien vers l’article du djakarta post (ici : http://www.thejakartapost.com/news/2009/11/10/rivers-need-new-environment-minister039s-urgent-attention.html ), qui inverse totalement le sens des propos qu’elle reprend… Avec ce lien, pourtant bel et bien présent sur hoaxbuster, l’article qu’elle pille se trouve, pour le coup, remis à sa place : une dénonciation de la politique du pire… qui n’a, du coup, rien à voir avec une quelconque remise en question du catastrophisme de la situation, comme vous pourrez vous en rendre compte grâce au lien…

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