Quand les nazis développaient les pistes cyclables

J’ai toujours eu un problème avec les pistes ou autres bandes cyclables. D’un côté, elles ont une vocation rassurante pour le cycliste, en prenant (un peu) de l’espace réservé à l’automobile pour l’affecter au vélo. De l’autre, elles consacrent la notion de ségrégation spatiale, chacun sa file et merde aux autres!

Ces aménagements cyclables sont défendus à corps et à cris depuis des années par les associations de promotion du vélo. Tout d’abord, un rappel, les pistes et bandes cyclables sont des aménagements destinés à séparer la circulation des vélos du reste du trafic (motorisé). Mais, si les pistes cyclables sont des aménagements qui séparent physiquement les vélos des voitures, par le biais d’un trottoir ou tout autre aménagement en dur, les bandes cyclables effectuent cette séparation uniquement grâce à un coup de peinture sur la chaussée. Toutefois, dans les deux cas, l’objectif est le même, à savoir séparer les vélos des voitures.

Une loi de 1997 (très peu respectée), la Laure ou Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie, impose même la création d’aménagements cyclables de ce type (bandes ou pistes cyclables) lors de toute création ou réfection de voirie. Bref, la piste ou bande cyclable est devenue le b-a-ba de toute politique cyclable: comme si le développement du vélo était une question de kilomètres de pistes cyclables… Et tant pis au passage, si beaucoup de pistes sont dans les faits des pistes cyclables merdiques.

Or, à y regarder de plus près, on peut tout à fait concevoir l’aspect purement totalitaire de la piste cyclable. C’est une fois de plus le toujours en tête de peloton Hugues Serraf qui nous l’apprend, les pistes cyclables ont été largement développées par les nazis! Selon lui, « ce concept d’une séparation entre modes de transport n’est pas si éloigné de l’esprit nazi : sur la ségrégation, ils en connaissaient un rayon (de bicyclette)« .

Car l’objectif des nazis n’était pas vraiment d’œuvrer pour le développement du vélo… « l’idée était plutôt de virer les cyclistes de la chaussée pour permettre à la Wagen, alors encore peu répandue au sein du Volk, de se dégager un peu de Lebensraum« . Un élément de plus à mettre sur la note plutôt salée de la dictature automobile…

Un article historique de Wikipédia relatif aux aménagements cyclables précise:

En Allemagne, le régime nazi s’est engagé à promouvoir l’utilisation en masse d’automobiles privées et a vu la bicyclette comme un obstacle à cet objectif. Pour les autorités, l’exclusion des cycles des routes principales a été considérée comme une condition préalable importante à la réalisation de la motorisation de masse. Par conséquent, un programme de masse de construction de pistes cyclables a été mis en œuvre. En outre, de nouvelles lois ont été imposées afin de forcer les cyclistes à circuler sur ces pistes cyclables séparées. Les cyclistes allemands se seraient opposés à l’époque à cette loi. Les nazis ont alors saisi les actifs de ces organisations cyclistes hors la loi et les ont mises sous le contrôle du Deutscher Radfahrer-Verband, une organisation nazie de sport. En 1936, la presse automobile allemande a réclamé l’utilisation pour les voitures des voies cyclables étroites marquées sur la chaussée, pour faciliter les dépassements, et a demandé l’interdiction pour les cyclistes de rouler côte à côte.

On voit par-là que le concept d’aménagement cyclable séparé est avant tout pensé comme un moyen de… développer le trafic automobile. En reléguant les vélos au sein de bandes étroites, on favorise la vitesse des voitures, le débit des voies et donc le trafic automobile. A contrario, la mixité des modes de déplacements impose la prudence, la baisse des vitesses et du trafic.

Lire aussi :  Demander des indemnités kilométriques vélo à son employeur

Ceci expliquant peut-être pourquoi beaucoup d’aménagements cyclables sont mal pensés, voire même carrément dangereux! En effet, l’objectif premier n’est pas le développement du vélo, mais la mise à l’écart des vélos pour gêner le moins possible le trafic automobile. Dans ce contexte, les modalités techniques de l’aménagement cyclable ont donc assez peu d’importance…

C’est pourquoi, de la même manière que le casque obligatoire pour les vélos est une mauvaise solution, gardons-nous bien de réclamer toujours plus d’aménagements cyclables. Comme pour le casque, la question n’est pas de protéger le cycliste des dangereuses voitures en le reléguant dans une réserve cyclable, mais de rendre les voitures moins dangereuses, en imposant une baisse générale des vitesses et en interdisant leur circulation partout où la densité piétonne et cyclable est particulièrement importante.

Image: La dictature automobile

19 commentaires sur “Quand les nazis développaient les pistes cyclables

  1. Nilcouak

    Les statistiques montrent que ce qui fait augmenter la pratuque du vélo est bien des aménagements séparés, car on s’y ent bien sur plus en sécurité. Encore faut il qu’ils soit bien conçus. En France, nombres d’entres eux sont mals conçus car les aménageurs ne sont pas des cyclistes, ou bien on ne les autorises pas à prendre sur les voies de circulation.

    Bien sur, les aménagemnts cyclabes font penser à une idée de ségrégation, mais as ton vraiment le choix? En théorie ,les vélos peuvent-ils vraiment rouler avec les voitures? Je ne pense pas car une voiture est bien différente d’un vélo dans tous les domaines. C’est possible seulement si ils roulent à la meme vitesse. Mais généralement ce n’est pas le cas et là c’est dangereux pour les cyclistes, car certains automobilistes frolent les cyclistes ou font des dépassements dangereux. Sans parler des camions qui sont encore plus dangereux car les chauffeurs ont encore moins de visibilité.

    En gros la moindre erreur, peut couter la vie aux cyclistes qu’aucune carroserie ne protège. Et l’erreur est humaine, meme si nous avons les conducteurs les plus prudents du monde.
    Ajoutons de plus que en cas d’accident, le cycliste n’est pas protégé par la législation, comme c’est le cas aux Pays bas ou au Danemark.

    Donc en théorie et en pratique, les aménagements cyclables séparés sont indispensables pour assurer la sécurité des cyclistes, sauf si la vitesse est limitée drastiquement. Bien sur encore faut-il que les aménagements en questions soient bien conçus. D’ailleurs les chiffres montrent que la pratique du vélo comme mode de déplacement augmente lorsque il y a des aménagemens séparés de la chaussée. Les gens ne feront du vélo que si ils se sentent en sécurité, et donc à l’écart de la circulation motorisée.

  2. Alex

    Un peu vrai mais aussi beaucoup faux. Ce serait vrai si le vélo était majoritaire dans la circulation, ce qui est malheureusement loin d’être le cas. Moi qui vient de quitter Strasbourg pour aller à Lille, je regrette tous ces aménagements cyclables…
    Mais comme un ami me dit toujours : « je n’ai pas besoin de pistes cyclables, il suffit d’enlever les voitures, les routes me conviennent parfaitement ».

  3. cycliste alcoolique

    @NILCOUAKl.
    Si je devais attendre que le Maire fasse une piste cyclable sur mon trajet pour aller au taf….
    Ces qques pistes cyclables, c’est un moyen de dire que les cyclistes n’on rien a faire sur le route. Et pourquoi tu ne prends pas la psite cyclable? Parce que je ne me promene pas, je vais au travail!

    Ben non j’attends pas qu’il y ait une piste cyclable. Je fait chier les enclumes sur la route. Je NE ROULE PAS sur le cote gauche de la voie, mais pratiquement AU MILIEU de la voie (un peu comme les motards). Cela a plusieurs avantages:
    1. Ca evite de se prendre les portieres
    2. Ca demande aux automobilistes de realiser un vrai depassement (il ne peuvent plus se permettre de te doubler a 5cm des mollets sans changer de voie).
    3. On evite les sorties de garage et parking
    4. On est plus visible aux interections.
    5. En hiver (je suis a Montreal), la neige est tassee sur les cotes.
    6. Je fais ralentir les bagnoleux, ils trepignent d’impatience pour pouvour accelerer jsuqu’au prochain feu rouge ou bouchon et CA N’A PAS DE PRIX, C »EST JOUISSIF!

  4. vesania

    Pour ce qui est des « pistes cyclables merdiques », je crois que celle de la bourgade loiretaine de Malesherbes n’a pas sa pareille. Je n’ai pu m’empêcher de la mesurer : 35 cm de largeur.
    C’est le geste qui compte…

  5. Nilcouak

    @Cycliste alcoolique,
    Je suis allé à Montréal, et c’est clair que cela manque de piste cyclable.
    Ce que tu décris est le partage de la voirie. Le fait de rouler sur la route, (et donc avec les voitures) permet
    -D’appaiser la circulation , car les automobilistes roulent moins vite.
    -D’habituer les usagers à êtres plus vigilant et plus prudent
    -De diminuer la pollution et le bruit car les automobilistes accélèrent moins.
    Ce qui a final améliore la sécurité pour les transports actif (pietons, cyclistes , roller…).
    Tu dis que cela les fait chier mais c’est nécessaire pour augmenter la sécurité. Entre le risque d’accident (associé au bénéfice pour les automobilistes de gagner quelques secondes sur leur temps de trajet) et la sécurité, tu as fais le choix de la sécurité, ce qui me paraît allant dans le bon sens car rien ne justifie que des êtres humains soient blessés ou tués.

    Malhereusement, cela demande d’avoir du cran, ce que n’a pas la majeure partie de la population.
    De plus, l’idéal est que même les enfants et les personnes âgées puissent circuler à vélo en toute sécurité comme c’est le cas aux pays bas et à Copenhagen. D’ou l’interêt des pistes cyclables.
    Elle permettent donc à tout à chacun de circuler en vélo avec un niveau réduit de stress.
    Mais Les pistes cyclables sont loins d’êtres parfaites/satisfaisantes. Elles ne peuvent pas convenir à tous les cyclistes. Même chose pour certaines bandes cyclable qui parfois razent les voitures en stationnement, alors que l’on sait la portière est la deuxieme cause de mortalité des cyclistes.
    Donc en ville, le cycliste devrait dans l’idéal, toujours avoir le choix entre utiliser la chausée ou la piste/bande cyclable.

  6. PHI

    La piste cyclable est une solution souhaitable quand on veut permettre au trafic motorisé d’aller vite. Elle trouve sa pleine justification en parallèle à des routes importantes (nationales, départementales) où la circulation sur une chaussée même élargie n’est pas sûre à cause du différentiel de vitesse important. En agglomération, la piste cyclable n’est justifiée que si on veut permettre aux automobilistes d’aller à 50 km/h ou plus sur un axe principal, et qu’aucun itinéraire parallèle par des zones à faible trafic est satisfaisant.

    Le succès d’une politique cyclable ne réside pas dans la multiplication des tronçons de pistes et bandes cyclables à l’occasion de chaque rénovation de voirie, il réside dans l’effet de réseau. Le réseau le plus connu est le réseau routier fait pour les véhicules motorisés. Ce qui rend la conduite automobile si aisée, c’est la présence de nombreux panneaux indicateurs de direction qui permettent de s’orienter instantanément dans les lieux qu’on ne connaît pas. Une telle signalisation existe pour les piétons et les cyclistes, mais le dernier cas n’existe que dans les agglomérations qui ont mené une vraie politique cyclable.

    Il est relativement facile et très bon marché d’élaborer un réseau cyclable, pourvu qu’il soit conçu avec le même souci d’efficacité que le réseau ouvert aux automobilistes. Il faut quelques bandes et pistes cyclables si des itinéraires sont parallèles à des axes très fréquentés, quelques double-sens cyclables là où une rue peu fréquentée à sens unique empêche le passage dans un sens, des sas vélo aux feux et des dispositifs de réduction de la vitesse automobile. Le plan de circulation peut aussi être aménagé pour limiter le trafic là où la cohabitation des motorisés et non-motorisés pose problème. Mais surtout il faut des panneaux indicateurs, là où l’itinéraire pour les cyclistes n’est pas le même que celui pour les motorisés.

  7. Legeographe

    « Je fait chier les enclumes sur la route. » Merci, j’ai beaucoup aimé cette phrase !

    Sinon, je trouve que Vélove a bel et bien en partie raison. Il est dit que les enfants et les personnes âgées doivent se sentir en sécurité sur la route. Mais bon sang, tous les papis se déplaçaient sans peur à vélo, dans le temps ! Les enfants, idem.
    « Il faut décoloniser l’imaginaire » (et décoloniser aussi les stations-service), comme dirait Serge Latouche. Il fut un temps où la bagnole était obligée de respecter les êtres humains. Depuis peu, quand j’arrive à un passage piéton et qu’un piéton veut traverser, je lui présente le passage piéton d’une main pendant que je freine de l’autre, puis je lui dis « Allez-y, vous avez le droit de faire chier les voitures, le piéton est dans son droit quand il veut traverser ». Car je ralentis ainsi substantiellement le trafic ; mais cela marche évidemment moins quand je suis sur une bande ou une piste cyclables, car le piéton voit bien que les automobilistes sont à côté et pas aussi avenants que moi.
    Je dis même aux piétons (lors de ces mêmes scènes, lorsque le piéton ne comprend vraiment pas ce que je fais) : « C’est au piéton de s’imposer, pas à la bagnole. »
    Bref, « décoloniser l’imaginaire », imaginer de nouveau une société où les voitures seraient conduites par des êtres humains qui respecteraient les autres humains. Pour mettre cela en pratique, quoi de mieux, à vélo, que de montrer l’exemple et ralentir ainsi la file ? Niark niark !

  8. Legeographe

    Oui, PHI, il est vrai que cela serait cool… Mais je ne suis pas sûr que le panneau embellisse notre vie (enfin, il est moins moche que le panneau de pub, quand même).

    Sinon, le sas vélo aux feux, je me l’imagine systématiquement et m’impose devant (au besoin, si le passage piéton vient juste devant la première voiture, eh bien, je mets encore au-delà du passage piéton).

  9. URB

    Hilarant !!! 🙂
    J’adore !!!
    Vive le vendredi et le week-end !!!
    C’est bien de se lâcher un peu en de semaine 🙂

  10. Pim

    En fait Cycliste alcoolique, tu roules « normalement ». Trop de cyclistes roulent quasiment dans le caniveau. Ils risquent de se prendre une portière, et c’est dangereux à cause des bagnoles qui doublent de très près (une majorité!), ca ne laisse donc pas de solution de repli.
    En roulant à au moins 1m du caniveau, ca permet de se replier si on vous double de trop près…

  11. Laurent RSVMV

    vive la ségrégation routière !
    la spécialisation routière existe déjà et s’appelle AUTOROUTE, sur ces voies pas de vélos et pas de mobylettes, les véhicules circulent toujours dans le même sens, pas d’intersections et les véhicules ne se croisent jamais, résultat très peu d’accidents sur autoroute sauf endormissement.
    idem pour une VVV Vélo Voie verte, pas de véhicules à moteur sur ces voies !
    Pour éviter qu’un camion écrase un cycliste c’est assez simple !
    – ne les mélangeons pas leurs routes (ou un minimum) CQFD ! vive la SEGREGATION routière
    désolé, le système des pistes cyclables nazi me plait bien et mon rêve est d’etre mis à l’écart sur la petite ceinture (ancienne voie ferrée)
    ou le long des quais de Seine, sans camion, sans bus, sans moto, ni scooters, ni tricycle …
    rouler sur les maréchaux ce n’est pas pour moi le paradis mais c’est mieux que rien !

    l’ILOT VELO c’est quoi ? un système National Socialiste développé par l’actuel Maire de Paris ?

    Rouler en vélo à Berlin, il semble que ce soit l’enfer – les pétons ne marchent pas sur les pistes cyclables !
    Rouler en vélo à Paris c’est l’idéal !

    chacun sa place ! chacun sa route !
    le développement du vélo se fera avec une douche au bureau, le chèque transport, le remboursement de frais kilométriques VELO, les parkings à l’arrivée et au départ, le développement des VAE
    Les élus, cyclistes téméraires pourront rouler avec tous les véhicules motorisés – sans moi.

    Mon vélo et moi, nous ne sommes pas là pour créer de l’inconfort et faire ralentir les voitures, il y a de nombreuses autres dispositions pour cela : chicane, dos d’âne, radars, feux, voies réduites, enfant au bord de la chaussée et embouteillages
    quand je suis cycliste, j’aime qu’on ne me fasse pas chier et je ne fais pas chier les autres, c’est assez basique comme pensée et maxime de vie
    et surtout pour ceux qui ont peu de temps à consacrer au temps de transport ça permet d’avoir une meilleur vitesse moyenne et oui je sais je regarde de temps ma montre

  12. CarFree

    « très peu d’accidents sur autoroute »

    La réalité, c’est moins d’accidents que sur les autres routes (pas très peu), et surtout beaucoup plus graves (vitesse)…

  13. Legeographe

    « Mon vélo et moi, nous ne sommes pas là pour créer de l’inconfort et faire ralentir les voitures, il y a de nombreuses autres dispositions pour cela : […] enfant au bord de la chaussée ».

    Ça, je me dis que c’est un problème si on se dit que c’est du même acabit que la chicane, comme moyen de faire ralentir. L’enfant au bord de la chaussée, c’est comme le vélo sur la chaussée. Ce sont des êtres vivants fragiles ; donc, l’automobiliste sait normalement directement pour quelles raisons il doit ralentir.
    Et bien sûr, il faut arrêter cette quasi-impunité dans les accidents de la route. Un innocent mort sur la route (en face d’une arme de plus d’une tonne), c’est pas grave ? Désolé si ça paraît autoritaire (on est dans le sujet de l’autoritarisme, avec cet article), mais je n’ai jamais vu dans un autre domaine qu’on pouvait tuer aussi facilement dans un « État de droit » (soi-disant).

  14. Ltc

    Il n’ya rien qui vous choque ici?
    Je ne parle pas de la référence historique. Mais par cette référence on voit que la voiture a été imposée.
    Ici on est si prompt a dénoncer le capitalisme, le libéralisme comme responsable de la pollution, de la bagnoles et j’en passe.
    Or la qu’a t’on fait avec cette mesure de ségrégation? On a cassé la concurrence pour laisser s’exprimer l’automobile. La bagnole n’est que le résultat de planifications. Bref tout sauf du libéralisme.

    Les pourfendeurs de la voiture seraient il des libéraux? De quoi se faire des nœuds sous les dreadlocks…

  15. CarFree

    Ltc, je pense que c’est un peu plus compliqué, selon moi, la bagnole est la résultante d’un compromis historique entre planification d’état et intérêts privés… en cela le nazisme, qui n’était pas un socialisme collectiviste, mais un planificateur « de guerre », a joué un rôle fondamental dans le développement du système automobile (wagen, autobahn, etc.) avec des visées à la fois électorales et guerrières… le libéralisme d’après-guerre, aidé par les états en pleine « reconstruction », a ensuite systématisé ce système avec l’argument-massue d’une voiture par personne, afin de développer les profits.
    Je crois qu’il ne faut pas opposer libéralisme économique et nazisme, ils ont plus de points communs qu’on ne le pense, en particulier une haine farouche du socialisme collectiviste…

  16. Nilcouak

    « Ce sont des êtres vivants fragiles ; donc, l’automobiliste sait normalement directement pour quelles raisons il doit ralentir.
    Et bien sûr, il faut arrêter cette quasi-impunité dans les accidents de la route. Un innocent mort sur la route (en face d’une arme de plus d’une tonne), c’est pas grave ? »
    Comment cela se fait que dans notre société « civilisée », on considère les accidents de la circulation comme une fatalité?
    Comment cela se fait que on les considère comme « normals », « banal »?

    Comment cela se fait que moi, père, je peux perdre mon enfant du d’un instant à l’autre , et cela en toute impunité car un usagé roulé trop vite?
    Pourquoi doit on vivre dans la peur que quelqu’un se fasse écrasé, renversé, et que le responsable soit pas mis ne état de cause? voir meme a la possiblité de s’enfuir?
    Je pense que se sont des questions importantes à se poser.
    Quel est la valeur d’une vie actuellement?

    Une des solutions serait de réduire drastiquement la vitesse maximale des véhicules, comme l’a suggeré un article de ce site. Car un choc à 30 km est moins mortel qu’un choc à 50 km, de nombreuses vie pourraient etres sauvées.

  17. Schengen Albert

    contre exemple (qui ne fait pas avancer le débat, si débat il y a): une de mes vielles tantes (90 ans) s’est fait renverser par un cycliste qui roulait trop vite sur un trottoir réservé aux piétons. Résultat: fémur cassé et probablement plus de possibilité de marcher seule et, vu son âge, pas de vélo non plus. Condamnée à se déplacer dans une voiture conduite par un tiers.

    les matuvus, mal polis, irrrespectueux, petits bourgeois, inconscients sont partout, ce n’est réservé pas aux conducteurs de voiture.

  18. Legeographe

    Je suis bien d’accord, Schengen Albert. Il m’arrive de rouler sur les trottoirs, mais c’est une pratique que je limite à quelques dizaines de mètres, quand un boulevard à sens unique m’emmerde. Quand il arrive des piétons, la moindre des politesses (ce n’est même pas de la politesse, c’est du respect tout simplement) est de quasiment s’arrêter, d’être à allure piétonne pour le croisement si l’on se croise avec moins d’un mètre d’écart, et de s’arrêter s’il n’y a pas la place pour qu’un vélo et un piéton se croisent.

    Il m’est arrivé de ne pas être assez prudent à vélo, ainsi qu’en voiture. Dieu merci (enfin, Dieu n’a rien à voir là-dedans, ce n’est pas lui qui a créé la bagnole ; sinon, il est bien vicieux !), je n’ai jamais blessé personne, mais il est vrai que je me sentirais con de heurter quelqu’un alors que je me suis déjà trouvé dans des situations où je bégayais un charabia dans l’instant où je croyais perdre la vie à cause d’une bagnole.

  19. Raghnarok

    Pour compléter ce qu’a dis Albert…
    Je vois beaucoup de cyclistes pester contre les automobiles… Mais moi, en tant que cycliste, je peste aussi contre les piétons, qui, par manque de bruit disent-ils, ne nous entendent pas arriver. Et oui, depuis l’avènement de la voiture, les gens se servent de moins en moins de leurs yeux pour se déplacer. Je me fais régulièrement couper la route (ou la piste cyclable) par des piétons. Même si je devrais m’arrêter aux passages piétons, cela ne veut pas dire que quand un passant arrive limite en courant j’ai le temps de prévoir qu’il va traverser sans même regarder si je suis la.
    Évidemment que les cyclistes doivent respecter les autres usagers, mais ça doit être réciproque.

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