Cet été, c’est à pied ou à vélo et doucement, pour emprunter la grandeur du temps

En ce début du mois de juin, le temps passe à la musarde. Le souffle de l’air est enfin chaud en milieu de journée. Nous entrons dans les jours à coucher dehors. Le même rythme de marche, la même vitesse à vélo qu’il y a deux mois à peine, fait désormais perler l’eau sur les tempes. Le corps prévient en sudation les esprits distraits qui n’auraient pas admiré les frondaisons foisonnantes. Le corps alerte les cerveaux habitués au fouet des frimas: ralentissez, l’été rapplique. Lire la suite…

Le conducteur a raison, le cycliste a tout compris

Maître FULANO était presque arrivé à son cabinet. Arrêté à un feu rouge, il caressa voluptueusement le cuir du volant de son nouveau SUV. Avocat depuis un peu plus de vingt ans, il pouvait se considérer comme un notable parmi ses pairs. Doté d’une bonne clientèle, faisant travailler deux secrétaires, il venait de recruter un collaborateur. Une silhouette furtive en deux roues attira son attention : -Tiens justement le voilà qui débarque au cabinet, et à vélo comme d’habitude. Comment Maître FULANO avait-il embauché ce collaborateur ? Il avait les cheveux en pétard, là où les siens étaient bien peignés, constamment plongé dans un bouquin quand lui était branché sur son portable, toujours à vélo quand lui aimait rouler en grosse cylindrée, le macaron d’avocat collé en évidence sur le pare-brise. Ils étaient tous deux si contraires ! Maître FULANO était un intuitif. Il avait engagé cet escogriffe à deux roues, devinant en lui quelque chose d’important, de fondamental même, qui lui manquait. Lire la suite…

En forêt une nuit avec mon vélo, pour me reconnecter à la terre

Soir d’insomnie. Assis sur le canapé du salon, j’attrape le premier livre à portée de main dans la bibliothèque toute proche. Je commence une lecture presque machinale pour tuer le temps de la nuit. Soudain, je suis saisi par le verbe du livre : « Ô vous tous qui souffrez d’un mal inconnu, qui êtes désemparés et dégréés, (…) fuyez le mensonge des cités, allez vers ces terres incultes qui semblent sortir à peine, fumantes encore, des mains du Créateur, remontez à votre source, et, vous carrant solidement au sein des éléments, tâchez d’y retrouver les linéaments de l’immuable et tranquille Vérité ! (1) » Lire la suite…

Cul sur la selle, pensées au ciel (1)

Lundi matin, 8 heures. Une voix presque métallique annonce le prochain arrêt du bus qui m’amène à mon bureau. Je me remémore la journée d’hier : balade en forêt, un faux mouvement en grimpant sur un tas de branchages, et deux heures plus tard sortie des urgences la main droite plâtrée. J’en prends pour trois semaines de transport en commun car le vélo, c’est niet, m’a répondu le médecin urgentiste. Lire la suite…

Le vélo, passeur de justice sociale

Il faisait un froid glacial hier matin en pédalant vers mon bureau. Le thermomètre digital de la pharmacie du quartier affichait -5 °C. Après une demi-heure de trajet, je suis arrivé gelé. J’ai repensé aux SDF qui dorment dehors. Je les ai un tout petit peu rejoins, je les ai un peu mieux compris. Lire la suite…

Mon vélo m’a remis dans mes bottes d’homme

Suis-je encore homme après une journée entière de bureau passée devant un ordinateur, coupée d’une brève pause déjeuner employée à mâchonner un sandwich les yeux toujours rivés à mon écran ? Cela dépend de l’avant et de l’après. Si l’avant-bureau a été un combiné « maison, voiture, garage-souterrain, bureau, ordinateur » et si l’après-bureau est l’exact inverse, alors c’est sûr, il ne reste pas beaucoup d’humain à la fin du jour. Lire la suite…

Cycliste, cet étonnant petit voyageur

Chaque année le festival des Etonnants Voyageurs célèbre à Saint-Malo des aventuriers de l’extraordinaire. Toute l’année, vivent d’étonnants petits voyageurs, aventuriers de l’ordinaire: les cyclistes. Petite ou grande, l’aventure distille un même parfum mêlé de lâcher prise et de liberté. Et si vous y goutiez cette année en prenant votre vélo ? Lire la suite…