Contre l’automobilité

Malgré la promesse de liberté et d’autonomie qui a été affirmée pour caractériser l’automobile, l’automobile est également impliquée dans la destruction massive de l’environnement, l’automatisation industrielle des usines de production et dans une conception uniquement individualiste de l’autonomie. Cette contradiction au cœur de l’automobilité est la cible de ce livre, qui tente d’interroger ces «cages de fer» en mouvement qui parcourent le paysage moderne. Compte tenu de l’omniprésence de l’automobile, et des contradictions et impossibilités sur lesquelles elle repose, il est étrange que l’automobilité ait échappé pendant si longtemps à de sérieuses critiques théoriques. Lire la suite…

Automobile Politics

The International Political Economy Group du British International Studies Association remet tous les ans un prix pour le meilleur livre en économie politique internationale. En 2008, le prix a été gagné par Matthew Paterson, pour son ouvrage Automobile Politics (Cambridge UP). Choisi parmi une sélection d’ouvrages de qualité, Automobile Politics s’est distingué grâce à la discussion animée et accessible que fait Paterson d’une problématique centrale en économie politique, sans se détourner de la discussion de problématiques théoriques difficiles. Paterson développe une perspective critique sur le thème de la domination de l’automobile dans la société capitaliste moderne. Il cherche à comprendre non pas comment améliorer la façon dont les automobiles peuvent contribuer à notre bien-être, mais plutôt comment notre dépendance envers la culture automobile a été promu et construite. Son intervention, qui utilise le point de vue de plus en plus important de l’économie politique culturelle, est un exemple parfait du travail excellent produit par les économistes contemporains en politique internationale. Lire la suite…

Après la bagnole… la voiture?

Bagnole? Disons pour résumer que « la bagnole », est un mot légèrement négatif, « c’est plein de bagnoles »… la pollution, et un certain caractère ostentatoire des automobilistes qui se plaisent à exister par « la bagnole ». La bagnole est une « automobile »… La voiture, ce n’est pas seulement « la bagnole », c’est un engin de transport confortable, le terme s’applique en fait à tout ce qui permet de se déplacer à l’abri des intempéries: la voiture existait avant les moteurs, et peut-être sur rail (c’est un wagon passager). L’automobile n’est qu’un cas particulier de voiture, c’est une voiture qui se meut elle même… Circuler en voiture, c’est-à-dire avec sécurité et confort EST À RÉINVENTER. Lire la suite…

Du Grenelle de l’environnement au pacte automobile

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Le 9 février 2009, l’Elysée publiait officiellement le « Pacte automobile », un document d’une vingtaine de pages, essentiellement destiné à la presse, sensé regrouper l’ensemble des mesures gouvernementales pour sortir de la crise automobile. Je ne l’ai pas lu. Lire la suite…

Clim’City, un jeu gratuit contre le réchauffement climatique

De gauche à droite, le regard embrasse une station de ski posée sur des montagnes enneigées, une plaine agricole entrecoupée de forêts, puis une ville avec ses quartiers résidentiels, son centre d’affaires et ses industries, ses centrales électriques et sa décharge, ses bagnoles et ses camions… Enfin l’océan, bordé par les ports et la plage. Ce décor imaginaire, c’est le monde interactif de Clim’City, une exposition virtuelle sur la lutte contre le changement climatique doublée d’un jeu gratuit en ligne, grâce à qui chacun peut se prendre pour Al Gore et se confronter au casse-tête du développement durable. Lire la suite…

Tout pour la route et des miettes pour les transports publics

Les investissements en infrastructures routières (routes et autoroutes non concédées) s’élèvent à 10,7 milliards d’euros en 2007. Ce chiffre est en augmentation de 40 % depuis 1997 (9,4 milliards d’euros concernent les routes départementales et locales), et représente 64 % des investissements publics en infrastructures de transport. Autrement dit, la route représente près des deux tiers des investissements publics dans le domaine des transports. Lire la suite…

Supprimer la voiture pour créer des emplois

« Attention, casse-cou », entend-on dire ! « Limiter la circulation automobile en ville, au profit du transport public, c’est provoquer la destruction de milliers d’emplois dans l’industrie automobile ». A l’heure où la lutte contre le chômage demeure aléatoire, l’argument des tenants du statu quo en matière de politique des transports peut porter. Encore faudrait-il qu’il soit valide. Ce qui n’est pas le cas. Lire la suite…

Lithium et voiture électrique : une impasse ?

Même si le prix du gasoil est retombé à des niveaux considérés comme acceptables par une partie des automobilistes, l’affaire est entendue : dans quelques années, les voitures à pétrole vont peu à peu disparaître, rendues obsolète à la fois par le prix du carburant en voie de disparition et par la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique.Qu’à cela ne tienne, dit l’automobiliste, répétant en cela les propos rassurants des médias-qui-mentent : on roulera en voiture électrique, à hydrogène, à air comprimé, ou que sais-je encore ? Lire la suite…

Les transports collectifs de proximité sur le bord de la route?

Le Premier ministre François Fillon vient de détailler les projets intégrés au plan de relance de l’économie. Les associations d’élus regrettent que l’État, qui s’engage à verser 400 M€ pour les infrastructures routières, ne fasse pas un effort comparable pour les transports collectifs de proximité, malgré les conclusions du Grenelle de l’environnement. Lire la suite…

Théorie de la classe de loisir

Comment l’oligarchie exacerbe la crise écologique

Sans doute ne connaissez-vous pas Thorstein Veblen. C’est normal. Ce qui ne l’est pas, c’est que beaucoup d’économistes le méconnaissent également.

Raymond Aron, qui était un homme pondéré, comparait son œuvre à celles de Tocqueville et de Clausewitz. C’est que la réflexion de Veblen est une clé essentielle pour comprendre notre époque. Pourtant, la Théorie de la classe de loisir est devenue introuvable en français et Veblen reste absent des programmes universitaires de science économique. Lire la suite…