Contre-écrou 6

Voici le sixième opus du fanzine vélorutionnaire Contre-écrou édité du côté de Saint-Brieuc en Bretagne par le collectif Presse-cuvettes. Ce sixième numéro est exclusivement écrit et dessiné par des femmes.

Dans ce numéro vous trouverez en effet des articles juste écrits par des femmes. Et aussi des coups de gueule de femmes qui voudraient juste avoir leur place. Rien de plus lié au vélo que ce mot: « LA PLACE. » La place publique, la place dans la société. Se déplacer aussi. Le vélo est bien l’outil libertaire et égalitaire par excellence, qui permit jadis aux femmes de sortir de la place, domestique, qu’on leur assignait. C’est aussi, nous en sommes persuadé-es, l’outil du futur.

Alors TOUS-TES en SELLE et bonne lecture.

Le Collectif Presse-cuvettes

Le prix de Contre-écrou est libre, on donne ce qu’on veut à partir du moment où cela dépasse 1 euro, le coût de fabrication. Pour obtenir un numéro et contacter Contre-écrou, c’est ici: contre-ecrou at mailo.com

3 commentaires sur “Contre-écrou 6

  1. Joffrin

    « No parking, no business » : https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/02/marges-presentation-en-rayon-manque-de-transparence-comment-les-supermarches-pesent-lourdement-sur-notre-empreinte-climatique_6160186_3244.html

     

    « Jusqu’où ira le nouveau commerce ? Avec 400 places de Parking, Marcel Fournier et Denis Defforey, les dirigeants de la jeune société Carrefour, qu’ils ont fondée en 1959 à Annecy, ont vu grand pour leur tout nouveau magasin, inauguré samedi 15 juin à Sainte-Geneviève-des-Bois, au sud de Paris. La surface du magasin en question, un « supermarché » comme on dit aujourd’hui (une traduction du terme américain supermarket), est elle aussi considérable : 2 500 mètres carrés ! Les deux commerçants d’Annecy nous avaient habitués à innover, avec leurs magasins en libre-service offrant des prix promotionnels. Mais là, ils plongent dans l’inconnu. Ils ont d’ailleurs eu, semble-t-il, quelques difficultés à convaincre les banquiers de la viabilité de leur nouvelle idée. Une idée inspirée, ont-ils expliqué, des principes d’un certain Bernardo Trujillo, le théoricien de la grande distribution américaine, dont le mot d’ordre est : « No parking, no business. » De fait, le concept de cette « très grande surface » où l’on est censé trouver « tout sous le même toit », selon ses promoteurs, est pour le moins osé. Pour la première fois, le commerçant ne va plus vers son client, c’est le client qui est suppose venir a lui… D’où le parking – gratuit – de plusieurs centaines de places. Rusée, la société Carrefour, pour attirer là foule dans cette banlieue parisienne lointaine, proposait samedi de l’essence à prix cassé : 0,93 franc le litre. L’appât a fonctionné, si l’on en juge par la longueur de la queue de voitures qui attendaient pour faire le plein… Dommage que les pompes à essence aient fini par tomber en panne. La suppression du pompiste permet peut-être de serrer les prix, mais elle a des inconvénients.

    C’est le principe même de ce magasin : le client y fait tout lui même.Il dispose à l’entrée d’une sorte de chariot à roulettes, qu’il va pousser, entre les interminables rayonnages – 14 mètres de rayon boucherie, 10 mètres de crémerie ! – et dans lequel il mettra en vrac tous ses achats. Une rangée de douze caisses enregistreuses l’attend à la sortie, où de sympathiques jeunes filles relèveront les prix des produits. Le client devra donc vider son chariot, puis le reremplir et le vider encore, dans le coffre de sa voiture cette fois.(…) Les petits commerçants de Sainte-Geneviève-des-Bois sont partagés sur l’arrivée de ce nouveau concurrent. Certains craignent d’être obligés de baisser leurs prix. D’autres pensent que les clients se lasseront vite de devoir prendre leur voiture pour aller faire leurs courses et être obligés de se servir eux-mêmes. Selon les chiffres communiqués par la société Carrefour, plus de 5 000 clients seraient venus dans son magasin samedi, et ils ont dépensé chacun en moyenne 28 francs, soit trois fois plus que dans un supermarché normal. » Pascal Galinier, Le Monde, 1963.

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