Ce que le langage nous dévoile sur notre époque


L’air est devenu une matière première. La forêt est devenue un réservoir. Dans la mer, il y a des « stocks » de thons. À l’A.N.P.E. – devenue le « Pôle Emploi » (plus de deux millions d’euros pour changer le logo) – les « conseillers » « gèrent » aussi des « stocks » ainsi que des « lots » de « D.E. ». Chacun a un « portefeuille de D.E. » (prononcez dé-euh, qui signifie « demandeur » d’emploi). Les futurs professeurs qui passent le C.A.P.E.S. découvrent, dans le programme de pédagogie, que les élèves sont en fait des « apprenants ». Et le meilleur pour la fin, les gentils agriculteurs soucieux de leur gentil petit troupeau de moutons mignons font des « prélèvements » de loups. Donc les loups ne meurent ni ne sont tués. Ils sont prélevés. Prélevés sur un fonds disponible. C’est-à-dire, selon le Petit Robert de l’édition 1970 : « pris, ôtés, extraits, retenus, retranchés », mais pour être mis ailleurs. Où donc ? Dans le joli paradis des loups, dans lequel chacun aurait soixante-dix jolies moutonnes vierges et tendres ? Prélever signifie aussi « prendre (une part d’un total, d’une masse) avant un partage » Ce qui signifie que ladite part ne disparaît pas comme par magie. La part va d’un endroit à un autre. Elle ne passe pas de l’être au non-être, ni de la vie à la mort. Donc les loups ne sont pas tués, ils ne sont pas morts. Pourquoi en faire tout un fromage ? Écolos de merde, va… Lire la suite…

Efforts de Chercheurs

Une fois n’est pas coutume, les scientifiques s’occupent de santé publique et d’environnement dans un sens peu conforme à la « croissance économique »… Ils se sont intéressés au vélo en ville et à l’espérance de vie. Bien sûr ils ne sont pas allés jusqu’à faire un grand effort intellectuel. Bien campés dans leur routine technique, ils se sont contentés de soumettre la question à leur puissante et complexe machinerie statistique. Lire la suite…

Un chaud à la russe

Alors que la Russie connait une sécheresse sans précédent, et une canicule touchant l’ensemble du territoire, on entend beaucoup parler des feux de forêts dus « à cette sécheresse » (même si on ferait bien aussi d’en rapprocher l’origine, souvent criminelle selon les médias russes, de la connerie humaine). Lire la suite…

L’automobile au service de l’individualisme

L’automobile n’est pas, contrairement à ce que voudraient nous vendre les tenants d’un système, l’aboutissement d’une vie sociétale, mais, bien au contraire, un outil d’individualisation, de repli égocentré voulu par un système capitaliste pour se déresponsabiliser d’une société inhumaine et faire porter à l’individu le sort monté par eux qui l’attend. Lire la suite…

Piétons et cyclistes, des dangers publics

La France comptait 18.000 automobiles en 1900. Soixante ans plus tard… 14.350.000. Face à cet envahissement soudain et à l’explosion des accidents, il a fallu multiplier les règles, les lois, les sanctions et disposer de plus en plus de képis pour contrôler les veaux. Et pourtant, les automobilistes-moutons osent invoquer leur « liberté » dès qu’on s’attaque un tant soit peu à leur tréteau. Lire la suite…

Les victimes collatérales de l’automobile particulière

On a régulièrement des faits divers en France où des piétons et des cyclistes innocents sont massacrés par des voitures. Ajoutez à cette hécatombe quotidienne tous les animaux écrasés qui n’ont pas l’honneur de bénéficier d’un article de presse. Chaque fois qu’un humain ou un animal est fauché, on devrait en imputer la responsabilité à Monsieur Ghosn ou son homologue de la marque automobile concernée. Lire la suite…