Mémento pour la gratuité des transports publics dans la région grenobloise

Vous trouverez ici en téléchargement la version mise à jour de notre « Mémento » rassemblant nos thématiques et argumentations en faveur de la gratuité des transports publics.

La mobilité dans la société d’aujourd’hui devrait être un droit reconnu pour toutes les personnes indépendamment de leurs situations sociales, familiales et administratives, de leurs âges et de leurs conditions de ressources.

Dans le cœur de l’agglomération grenobloise, les conditions d’accès au logement et l’usage de la voiture individuelle ont fortement contribué à l’étalement urbain, repoussant à la périphérie les familles modestes en quête de logements accessibles. Au sein même des métropoles, il existe des populations à très faibles ressources pour qui le coût du transport est prohibitif et qui vivent souvent dans des quartiers mal ou moins desservis, vivant une sorte de double peine.

De même, la concentration des emplois dans des zones dédiées a entrainé un allongement des déplacements et une concentration du trafic. Au final, le niveau du trafic automobile, généré par les habitants contraints à des déplacements pendulaires journaliers de et vers l’agglomération grenobloise a des conséquences graves sur la santé et l’environnement et impacte fortement le budget des ménages.

Cette situation préoccupante devrait conduire les élus et les responsables des transports publics à prendre des mesures fortes en matière de transports, de manière à créer un vrai droit à la mobilité, en permettant à chaque habitant de se déplacer via des transports de qualité et en même temps réduire drastiquement les nuisances générées par le trafic automobile.

Pour mettre en place ces mesures nécessaires et urgentes il faut une volonté politique.

Lire aussi :  Les voitures passent, les arbres trépassent, le tram encaisse

Malheureusement pour l’instant les élus dans leur grande majorité, particulièrement ceux du Conseil Départemental, sont plutôt partisans du renforcement du réseau routier pour fluidifier la circulation automobile – solution dangereuse en ce qu’elle entraînerait une aggravation certaine de la situation sanitaire et environnementale.

A l’inverse le Collectif pour la Gratuité des Transports Publics dans l’Agglomération Grenobloise (CGTPAG), milite pour un développement des transports alternatifs à la voiture individuelle et propose, en tenant compte des expériences existantes, d’instaurer la gratuité des transports publics comme moyen pour y parvenir.

Télécharger au format pdf le mémento sur le site internet : http://gratuite-transports.ouvaton.org/

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5 commentaires sur “Mémento pour la gratuité des transports publics dans la région grenobloise

  1. Zaph

    Quand on regarde les villes ou agglomération qui ont mis en place la gratuité des transports publics, on s’aperçoit qu’il s’agit de ville d’importance moyenne de l’ordre de 25000 habitants. Comme mentionné dans le memento, la région urbaine de Grenoble c’est plus de 800000 habitants utilisant des transports en commun variés, tram, bus urbain, bus interurbain, ter…

    Dés lors comment mettre en place une gratuité sur l’ensemble de ces transports en commun si l’on veut un report modal massif ?

    De toutes façons c’est le contribuable qui in fine prendra en charge le manque à gagner.

  2. Vincent

    Zaph > De toutes façons c’est le contribuable qui in fine prendra en charge le manque à gagner.

    Une voiture, c’est pas gratuit non plus : 3.000€/an pour un petit rouleur, 5.000€/an en moyenne.

    Qu’on le paye directement de sa poche ou indirectement par les impôts, aucune différence.

  3. Jean-Marc

    De Zaph :

    il s’agit de ville d’importance moyenne de l’ordre de 25000 habitants. Comme mentionné dans le memento, la région urbaine de Grenoble c’est plus de 800000 habitants

    De moi :

    Castre, Muret, Aubagne, Compiègne et .. Dunkerque (200 000)

    En fait, ce qu’on remarque, c est surtout la grande hétérogénéité de tailles :

    des bourg, villages et villes de tailles très différentes l’ont adoptées, ce qui montre que ce n est pas vraiment la taille l’obstacle à sa mise en oeuvre.

    (De part le monde, Vilnius 500 000 et d autres villes de taille équivalentes à Grenoble l’ont d’ailleurs adopté)

     

    Ensuite, la « région urbaine » de Grenoble : de façon générale (sauf rassemblement de communes non centrées sur une commune « capitale locale », comme le bipôle Void Vacon)

    le centre d’un agglo-commune est plus dense que sa périphérie (et -bien pire- que sa péri-urbanisation..)

    Le but de la gratuité, n est jamais d avoir une infratructure péri-urbaine gratuite, et pas forcément une infrastructure allant jusqu’aux banlieues les plus excentrées gratuites.

    Ainsi, pour paris (je ne connais pas bien Grenoble), on pourrait très bien avoir le RER, bien adapté au multi-modal, de gratuit, et les metro + bus, qui déposent au plus prêt, restant tjrs payant (ou gratuit en zone 1 et pas les autres, ou.. gratuit en zone 2 et pas les autres : la zone 1 pouvant être parcourus à pieds/vélos).

    De plus, une aire urbaine de 800 000 doit avoir une ou plusieurs fractions denses de tailles inférieures..

    Rien n’oblige à adapter de suite la gratuité à tout le réseau, mais celà peut se faire progressivement, lignes après lignes, rajoutant parfois des gares/arrêt au réseau gratui mis à disposition des citoyens

    Rien n empêche de créer un centre gratuit, une zone desservant -par exemple- 200k habitants gratuite, avec des transports y convergeant depuis les zones moins denses (donc des transports plus couteux par passagers) restant toujours payant. Ce qui inciterait ainsi les habitants et entreprises des zones peu denses à s installer dans les zones denses, créant une politique d’aménagement du territoire

    (après, ces zones peu denses se vidant, avec le prix au m2 y baissant, des maraichers ou entrepôts ou autres activités en relation avec l agglo, mais nécessitant de grandes surfaces, pourraient s’y installer)

  4. pedibus

    …pas mal l’activisme du jour à Bordeaux-bordel, au sujet du tract de la fausse bonne nouvelle reçue cette après’m dans la boîte aux lettres, qui fait jaser et qui a dû faire sauter le standard téléfornique de la foutraque foutrique compagnie de transports en caque* :

    http://rue89bordeaux.com/2016/12/tract-annonce-transports-gratuits-2017-tbm-porte-plainte/

     

    Sinon, pour ceux qui connaissent pas la cité du vin du divin marquis finaliste recalé aux primaires de la droite dure, ex ministre éphémère de l’écologie, voici, avec les mêmes canaux d’info, la situation locale quand les pots d’échappements mazouteux se combinent aux poêles à bois flamme grise, et ne rencontrent aucune réaction des pouvoirs publics locaux :

    http://rue89bordeaux.com/2016/12/toujours-de-mesures-face-a-pollution-atmospherique-a-bordeaux/

     

    Et enfin le meilleur pour la fin, la preuve d’un lobby agissant du commerce à Bordeaux, les intérêts privés avant l’intérêt général :

    http://rue89bordeaux.com/2016/12/courses-de-noel-bordeaux-annule-dimanche-voiture/

     

    * trois méchantes lignes de tram pour 750.000 habitants dans une marée de bagnoles (2/3 des déplacements avec ce mode à la dernière enquête-ménages-déplacements…)

     

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