« Le diesel a encore un avenir » (pour les patrons de Daimler et Renault)

Taratata, dans la droite ligne des propos de Carlos T (vous savez, le quidam qui entrevoit l’avenir avec plein de trucs appelés « objets de mobilité » et dont la légende – bidonnée comme toutes les légendes- atteste que son entreprise dopée – comme celle de l’autre Carlos d’ailleurs – aux subventions publiques produit « des diesels qui nettoient l’air ambiant« ), voici sous vos yeux ébahis le témoignage d’un autre quidam richard à tendance bagnolo-criminelle, à savoir le PDG de Daimler. Oui oui, une des boîtes engluées dans le Dieselgate. Et de quoi il cause, pinpin ? Je vous le donne en mille, du diesel justement!

Régalez-vous….

« Les moteurs diesel ont encore de l’avenir pour les grosses voitures car ils sont devenus presque aussi propres que les moteurs essence, même si leurs coûts ont augmenté. Avec les moteurs les plus récents, nous sommes quasiment à des niveaux similaires d’émissions, pas identiques, mais très proches« , a affirmé mercredi le patron de Daimler (marques Mercedes, Smart), Dieter Zetsche, au Mondial de l’Auto à Paris.

« Au-delà de toute idéologie, désormais c’est une pure question économique« , a-t-il poursuivi, lors d’une conférence de presse commune avec Carlos Ghosn, patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

« Les moteurs diesel sont devenus plus chers en raison des développements nécessaires pour leur dépollution, donc la question est aujourd’hui de savoir si c’est rentable pour les clients et pour les constructeurs. Dans les segments d’entrée de gamme, c’est donc plus difficile d’avoir un business rentable, mais dans les segments supérieurs, dans les voitures plus grosses, il est évident qu’il y a un bénéfice économique pour les clients et les compagnies, ainsi qu’un avantage pour la société car les émissions de CO2 des moteurs diesel sont inférieures à celles des moteurs essence. C’est pourquoi je suis complètement certain que les moteurs diesel auront un avenir, même si ce n’est pas dans tous les segments« , a-t-il conclu.

M. Ghosn a indiqué être en total accord avec M. Zetsche sur ce point. Les deux groupes sont en effet partenaires depuis neuf ans et partagent des composants, notamment certains moteurs d’origine Renault qui équipent des modèles Mercedes. « Il y a de nombreux segments où le diesel aura un avenir, les utilitaires légers ainsi que les segments supérieurs de voitures particulières« , a déclaré le dirigeant de Renault-Nissan-Mitsubishi.

« Nous sommes beaucoup plus touchés que Daimler par le déclin du diesel, parce que nous sommes beaucoup plus engagés dans les segments d’entrée et de moyenne gamme, où ce qui se produit en matière de régulation est une quasi-condamnation à mort du diesel à relativement court terme« , a-t-il dit, en soulignant que son groupe allait réduire son exposition à cette technologie. « Nous sommes heureux d’avoir investi depuis 2009 dans les voitures électriques« , a-t-il ajouté.

Lire aussi :  Voitures puantes, le clip

Si je traduis les envolées lyriques de nos deux tourtereaux, ils pensent vraiment que la bagnole diesel est encore viable, sauf pour l’entrée de gamme – rendue trop chère à cause des « développements pour la dépollution. » C’est bien, ils ont quand même compris malgré tout que le diesel pollue ! Mais concentrons-nous sur la « petite citadine légère » quoi, vous savez bien, celle qui permet d’aller chercher le pain à 500 mètres et qui permet de s’abstenir d’utiliser les nougats qu’on a au bout des cannes (les pieds, je crois que c’est leur nom).

Pour aider ses bienheureux concitoyens à persister dans la fainéantise – moyennant finance – par le truchement de cette « petite citadine », justement, Carlos il a la solution: l’électrique, ou le meilleur moyen de délocaliser la pollution, pour mieux vendre des voitures « propres » au con-consommateur-téléspectateur moyen qui pense faire un geste pour la planète, alors que justement c’est tout le contraire. Faut bien se faire oublier après le Dieselgate, pas vrai mon Carlos?

Vous noterez également que pour tous les autres segments bagnolesques (utilitaire, grosse bagnole façon tank urbain, etc.), comme « nous sommes quasiment à des niveaux similaires d’émissions » – mesures réalisées exclusivement sur le dioxyde de carbone, donc ni sur le monoxyde du même carbone, ni sur les particules fines et extra fines – y a pas de problème pour continuer à faire rouler des horreurs qui balancent de la merde dans les organes de tout le monde, et sur plusieurs générations encore! Autant qu’ils ajoutent dans leurs bandeaux de fin de pubs télé « Ca plane pour moi, tant que la cash machine fonctionne, on s’en tartine la coquillette d’hypothéquer l’avenir de ce monde, de toute façon on sera dans la tombe quand tout se cassera la gueule! »

La bêtise de ces messieurs « chefs d’entreprises » ne connaissant aucune limite, ils sont proprement incapables d’apprendre quoi que ce soit sauf à continuer le « business as usual » jusqu’à faire crever la planète entière pour un billet de plus. Je propose de faire sauter les digues qui retiennent encore difficilement notre indignation. Un nouveau crime se prépare, et la réaction qui devrait être la nôtre se fait encore trop attendre…

8 commentaires sur “« Le diesel a encore un avenir » (pour les patrons de Daimler et Renault)

  1. Mobilusrl

    Il faut donc interdire la vente des citadines essence et limiter la vente aux grosses voitures diesel pour que ceux qui peuvent se les payer puisse faire des économies, et ainsi, apporter un véritable « avantage à la société » grâce à des émissions moindres que les voitures moins grosses.

  2. pedibus

    superbement mignonnement vachardement bien écrit ce petit brûlot, qui ne charbonne pas lui au moins… !

     

    boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

  3. vince

    Sur le segment des voitures extrêmement polluantes, le diesel ne pollue pas plus que l’essence.

    Il suffit de segmenter et voilà.

     

  4. Franck

     

    Ami(e)s cyclistes,

    Voici ce que m’inspire le vélo !

     

     
    Vélo des champs, vélo des routes.
     
     
     
    Qu’importe ses usages, le vélo déroute.
     
    Les montées font baver, les descentes, saliver.
     
    Sur route, l’asphalte rend la glisse fluide,
     
    En tout terrain, les bosses deviennent ludiques.
     
    Telles des potions prodiguées par un druide,
     
    Les émotions n’en sont que plus magiques.
     
    Sa légèreté donne des ailes à ce Pégase,
     
    Qui, chevauché, permet d’atteindre l’extase.
     
    Ce vent de liberté qui flotte dans les cheveux,
     
    Offre une cure de jouvence qui rend joyeux.    
     
     
     
    Les paysages défilent sous les yeux.
     
    Le vélo permet le déplacement des curieux,
     
    Enclins à s’ouvrir au monde, sans cocon.
     
    La « cage métallique » ne rend pas les gens bons…
     
    Vulnérable, le cycliste n’en est que plus humain.
     
    Il doit réguler sa vitesse à l’aide de ses freins,
     
    La pédale d’accélérateur dépend de son cœur.
     
    Peut-être est-ce là une clé de son bonheur ?
     
    Vive le vélo, qu’il soit des champs, des routes,
     
    Et dans la tête pour les « fêlés », il est une fée ailée !
     

  5. jol25

    Toutes les voitures polluent, diesel, essence, électrique… peu importe le flacon. Pollution à la construction (délocalisée ou non) et à l’usage. Diesel comme essence produisent aujourd’hui des particules ultra fines par la combustion du carburant. Et tous les freins, en particulier en ville où l’on freine sans arrêt, produisent des particules (jusqu’à 20% des particules ambiantes en ville!) http://theconversation.com/pollution-de-lair-diesel-essence-ou-electrique-tous-les-vehicules-emettent-des-particules-fines-95336

  6. Prolo

    Si les gens en avaient quelque chose à foutre d’apprendre à conduire, on freinerait et on consommerait beaucoup moins en ville qu’actuellement.

    Hélas, se laisser glisser vers un feu rouge en essayant d’être synchronisé avec son passage au vert implique :

    – des coups de klaxon s’il n’y a qu’une seule voie, parce que le connard derrière veut foncer sur le feu, freiner brutalement, et attendre le vert pour repartir.

    – se faire doubler s’il y a plusieurs voies. C’est par exemple très visible sur le cours Fauriel à Saint-Étienne : il suffit de lever le pied en vue d’un feu rouge, pour que le gros con derrière lancé à 60 vous dépasse, se rabatte devant, et freine au ras du feu. Non seulement ces merdeux usent davantage leurs freins, leur moteur, leur carburant, mais en venant rapidement remplir l’espace avant le feu ils font et perdre du temps aux autres, et les contraignent à freiner également (puisqu’au lieu d’arriver sur le feu quand il repasse au vert, on arrive sur une pile de 4 ou 5 connards à l’arrêt, qui vont mettre du temps à se relancer).

    Pas étonnant qu’il leur faille des TDI de 110 chevaux pour faire 3km en ville : c’est effectivement très pénible de relancer un Diesel quand on ne sait pas conduire et qu’on passe de 60km/h à l’arrêt complet à chaque feu. C’est beaucoup moins pénible d’osciller entre 50 et 20km/h en anticipant la circulation et les feux, mais ça demande d’être attentif et d’utiliser son cerveau.

  7. Adri1

    Eh ben voilà, Carlos aurait pas été tout à fait honnête à avec tout le monde, en plus d’autres petits écarts de conduite (Dieselgate, licenciements boursiers, pression sur les salariés…) 😉

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/11/19/renault-nissan-carlos-ghosn-soupconne-de-fraude-fiscale_5385455_3234.html

    Discours officiel gouvernemental que je devine en contrepoint : « Mais non non non, les constructeurs automobiles sont tous honnêtes, arrêtez, et tout le monde a le droit à une petite erreur d’appréciation non ? »

    A bon entendeur, et viva la velorution !

  8. vince

    Faut le comprendre aussi, quand tu gagnes 12 millions c’est difficile de comprendre que tu ne peux pas en avoir un peu plus.

    Sérieusement, certains niveaux de rémunération font perdre la boule à ceux qui les touchent.

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