Avant/Après Paris, Lyon, Toulouse…

Nous avions parlé il y a peu d’un site internet regroupant des centaines de photos provenant du monde entier sur le thème Avant/Après (l’automobile). Nous y revenons aujourd’hui, car le site en question propose désormais de nouvelles fonctions très intéressantes qui permettent de voir l’évolution de l’espace public ville par ville ou par types d’aménagement de l’espace public.

Ce site, c’est urb-i.com, une banque de données mondiale d’images illustrant les transformations de l’espace public, depuis des rues principalement aménagées pour les voitures à des rues aménagées pour les gens.

Le principe est simple, à chaque fois deux photos illustrent le avant/après, sous-entendu avant/après l’espace public auto-centré.

Cette base de données montre que la disparition progressive de l’automobile dans nos villes est un phénomène général depuis quelques années.

Pour preuve, on peut désormais accéder à des synthèses ville par ville, qui regroupent un grand nombre de transformations. Et il y a même trois villes françaises référencées pour l’instant, Paris, Lyon et Toulouse. Pour chaque ville, il y a également une carte qui permet de visualiser la localisation des aménagements.

Par ailleurs, les transformations de l’espace public sont aussi classées par catégories, comme les rues partagées, les aménagements cyclables, les aménagements de tramway ou de Bus à Haut Niveau de Service.

Bref, un site bien intéressant qui n’en finit pas de s’améliorer. A noter, le site repose sur les contributions des utilisateurs, alors n’hésitez pas!

http://www.urb-i.com/

8 commentaires sur “Avant/Après Paris, Lyon, Toulouse…

  1. naturenville

    Pour le seul cas lyonnais on pourrait être grincheux et détourner la formule, en disant avant-après la lessive verte, c’est-à-dire avant après mon parking souterrain voyez le bel espace public…: cependant la crasse est incrustée plus bas et le traitement a été bien onéreux pour obtenir un tel résultat.

    Malgré les fortes densités centrales lyonnaises – en habitants, emplois, scolaires… – les élus ne veulent pas y évincer l’automobile. Un effet de verrou à la baisse risque de laisser la part automobile sur un palier pour longtemps.

  2. Bernard GIRARD

    On entr’aperçoit un avenir meilleur : le parking lyonnais sous la place Général Brosset n’est presque jamais entièrement plein, et ce n’est pas le seul, ce qui incite la société Lyon Parc Auto ou ses concurrents à ne plus trop demander à construire et exploiter de nouveaux parkings. Ca va dans le bon sens, mais ce  n’est pas gagné pour autant.

  3. naturenville

    Oui Bernard, dommage que les ressources des investisseurs privés ne soient pas « détournées » vers les transports publics urbains : qu’elles cessent de « phynancer » les taupinières géantes…

    A Genève les écolos de l’association alter-modale ATE proposent déjà la reconversion des parkings souterrains ou de prévoir une multifonctionnalité évolutive : à Lyon on n’est pas encore à ce stade idéologiquement…

  4. Bernard GIRARD

    @Naturenville, si les transports publics urbains étaient fournisseurs de bénéfices, je crois que le privé se précipiterait dessus. Il n’y a qu’un candidat (Keolis, actuel tenant de la DSP) pour exploiter les transports en commun lyonnais TCL sur la période 2017-2023. Ils ont apparemment laissé quelques (petites) plumes financières à chaque période écoulée (depuis 2005), mais estiment « qu’il faut y être » : avoir le marché des TC lyonnais leur fait de la pub pour d’autres marchés. Par contre les parkings sous le centre ville avaient été jusqu’à présent.

  5. naturenville

    Je ne sais pas Bernard qui des parkings souterrains ou du transport urbain peut être le plus juteux pour les grands groupes clients du bétépé, mais celui-ci est dans tous les cas grand gagnant des opérations cosmétiques bien relayées et justifiant le marketing territorial, le plus souvent cache-misère quant n’existe pas de réelle volonté politique se restreindre drastiquement la place de l’automobile en ville, fut-elle en sous- terrain.

    Et chaque mètre cube de béton fabriqué pour ce genre de sonnerie sans cédille est une catastrophe en termes de bilan carbone* : allez calculez ensuite l’empreinte écologique de décisions aussi calamiteuses…

    Ensuite voyez le résultat architectural des partis d’aménagements : c’est souvent une dalle, c’est très minéral et ça constitue facilement un bel îlot de chaleur supplémentaire…

    Autant d’efforts et de ressources en fait pour masquer une absence de volonté politique et légitimer un nettoyage du paysage urbain quant à la présence automobile en s’économisant les oppositions…

    Toutes choses égales par ailleurs en termes de bétonnage et de ferraillage je préférerais toujours une nouvelles ligne de TCSP ferroviaire de surface, laquelle sera évidemment toujours plus éco sociétalement  avantageuse, même si les mêmes multinationales bétépistes reviennent parmi les acteurs du projet…

    Sinon il restera toujours la solution douce de l’élargissement de trottoir, du square ou du jardin supplémentaire ou encore de la rue piétonne : qu’on fasse confiance à la créativité et à la participation habitante pour co-construire  avec les professionnels de l’architecture et de l’urbanisme des projets que n’aura pas de mal à défendre l’équipe édilitaire, quitte à passer par la voie référendaire…

    *la tonne de béton ce n’est pas tant les hydrocarbures qu’elle nécessite pour sa fabrication qui pose problème que la réaction chimique avec le calcaire qui libère bien plus de CO2…

  6. Bernard GIRARD

    Je sais, à propos du béton et de la réaction chimique… Savez vous qu’il y a encore (j’aimerais dire de nouveau) quelques centaines (milliers ?) d’immeubles en pisé sur Lyon et environs ?

    On (assoces) essaye de faire prendre aux édiles l’idée de transformer des rues en « wohnerts » à la hollandaise, que la ville plante des arbres, sans forcement chercher l’alignement vu que les VRD souterrains empêchent cet alignement, et que les petites plantations soient confiées aux habitants riverains …

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