Un train d’enfer

L’heure est aux grandes manœuvres à la SNCF pour préparer l’ouverture à la concurrence de l’entreprise publique: nouveaux tarifs, nouveau modèle de management, nouvelle organisation…

Le journaliste Erwan Manac’h est parti à la rencontre des salariés et jusque dans les couloirs du pouvoir pour nous permettre de comprendre les transformations à l’œuvre dans le transport ferroviaire, qui nous concernent toutes et tous.

Cette enquête citoyenne et politique interroge notre avenir: alors que l’urgence climatique devrait être une préoccupation constante des pouvoirs publics, comment expliquer que l’on sacrifie le seul mode de transport écologique? Qu’en est-il réellement du statut de cheminot? Quels sont les enjeux qui sous-tendent l’ouverture à la concurrence?

Au terme de cette enquête, se dessine la genèse d’une crise aiguë qui souligne les ressorts cachés et les logiques invisibles qui régissent notre économie.

Ce reportage dessiné complet et sans concessions concilie le sérieux de l’enquête journalistique, l’humour et la qualité du traitement graphique de l’information.

Un train d’enfer
Erwan Manac’h – Gwenaël Manac’h
La ville brûle édition 2020
Prix : 19.00 €
Nombre de pages : 132
Format : 17,5 × 25,5 cm
Parution : 11/09/2020
Isbn : 9782360121274

4 commentaires sur “Un train d’enfer

  1. vince

    Le problème du train est qu’il ne fonctionne que si c’est un réseau, si on commence à supprimer les lignes non-rentables on finit par atteindre les lignes moyennement rentables puis l’ensemble du réseau car l’intérêt de faire un trajet diminue si on ne peut pas rejoindre les petites villes d’à côté, du coup on finira après privatisation par n’avoir plus que l’Eurostar, le Thallys, Paris-Lyon et la banlieue parisienne vous verrez.

    Et on dira voyez, c’est devenu entièrement rentable. Bah oui mais il n’y a plus que 3 lignes.

    Je sais bien que le nombre de voyageurs en France diminue drastiquement sur beaucoup de lignes, j’ai pris des trains avec personne, mais en Italie où le train est très peu cher du moins dans le Nord, au Sud je ne connais pas, les rames ont l’air remplies même entre les petites villes.

     

  2. Lydie

    Le train reste un merveilleux moyen de transport voyageurs ou marchandises. La seule difficulté de cette vieille dame c’est qu’elle souffre des politiques et des pouvoirs décisionnels. En interne elle a du mal à se repenser et est très sclérosée. Elle est à l’image du syndrome bien français « le coq sur son tas de fumier ». C’est tellement plus valorisant de montrer la vitrine des TGV que d’intervenir sur l’organisation, les synergies entre les différents modes existants. La demande de mobilité évolue, change. Cette entreprise de transport tarde à s’adapter avec parfois des personnels peu impliqués quand ce n’est pas parfois un refus catégorique de rester à l’écoute de ces nouvelles demandes. Un cas concret qui nous touche tout particulièrement sur carfree. La difficulté a faire accepter le vélo dans les trains par exemple? La privatisation apportera peu (rien) si le cahier des charges avec un accompagnement en adéquation et le besoin de la population n’est pas suivi avec intelligence. Sur les petites lignes la solution n’est elle pas de faire du transport à la demande par des sauts technologiques qui existent mais sur lesquels la SNCF est réfractaire à part mettre des lignes de bus en substitution ce qui est contre productif. Le matériel roulant est toujours imaginé avec des rames 5 fois trop lourdes ou la rénovation du réseau inapproprié à l’usage. Peut-être faudrait-il que nos politiques et les agents de la SNCF s’inspirent un peu plus sur ce qui fonctionne en Suisse en Allemagne, en Italie, même si tout n’est pas transposable en l’état. Arrêtons de regarder notre nombril et donnons de la souplesse au système en innovant. Arrêtons de se cacher derrière la sempiternelle sécurité, moyen facile de refuser de se moderniser. Vraiment regrettable qu’un si bel outil soit sacrifié de la sorte. La réforme de cette vieille dame belle endormie qui souffre aussi de l’égo de ces décideurs sera très difficile sur toute sa ligne.

  3. Bertrand

    Le train fonctionne grâce au réseau et aussi par la fréquence.
    Si il n’y a qu’un aller retour par jour sur une courte ou moyenne distance, on envisage pas la solution train, trop contraignante, au point de ne pas connaître l’horaire et de ne pas l’utiliser même quand il conviendrait.

  4. pedibus

    que les Chuisses achètent ce misérable tas de ferrailles et je parie un kopeck que ça ira mieux…

    sinon la Commission €uropéenne a décrété 2021 « année €uropéenne du rail », décision approuvée par le Parlement €uropéen, avec l’objectif de la « neutralité climatique » d’ici 2050… :

    quelles phynances prévues pour relancer tout ça, particulièrement en accompagnement du fameux « 4e paquet ferroviaire »… ? va-t-on vraiment mettre le paquet ou attendra-t-on tout du marché et de la concurrence… ? chez les frenchizes les quelques centaines millions d’€ pour l’appel à projet TCSP et parcs relais (clôture à la fin du mois) c’est vraiment minable… à l’heure des projets de RER dans les grosses agglos régionales, où la SNCF est plus le problème que la solution, des dizaines de milliards d’€ seraient les bienvenus en tant que subventions €uropéennes pour arrêter la marée bagnolarde des pendulaires périurbains…

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