« La voiture électrique est indirectement émettrice de CO2, parfois plus que la voiture à essence.» (Jean-Marc Jancovici)
Depuis quelques temps, gouvernements et industriels jouent à qui soutiendra le plus la voiture électrique, solution miracle à la montée des prix de l’essence, à la disparition attendue de la ressource en pétrole et à la pollution croissante des villes. Récemment, même le candidat à la Maison Blanche John McCain a lancé son concours d’idées, doté d’une bourse de 300 millions de dollars, pour la meilleure batterie pour voitures électriques, celle qui dépassera en efficacité tous les modèles existants (1).
« L’avenir appartient à la voiture électrique », clame même le patron de Volkswagen (VW) , Martin Winterkorn, dans une interview au tabloïd allemand Bild-Zeitung du 16 juin dernier. Il promet ainsi une Golf « hybride » qui consomme « 3 à 4 litres aux 100 kilomètres ». La version la plus économique du best-seller du constructeur allemand consomme aujourd’hui 4,3 litres. (2) Passer de 4,3 litres à « 3 à 4 litres » au cent kilomètres, cela ne ressemble pas vraiment à une révolution qui va sauver la planète…
Et pourtant, même les politiques français s’y mettent et, après le mirage récent des biocarburants, la voiture électrique semble devenir le nouvel eldorado du « tout-automobile ». En effet, Christian Blanc, le secrétaire d’État chargé du développement de la « Région Capitale » (Paris) a fait part de son inclination pour le tout « voiture électrique » allant même jusqu’à s’interroger sur la nécessité de nouveaux investissements en infrastructures de transport collectif. C’est pourquoi, le GART (Groupement des Autorités Responsables de Transports Publics) rappelle à juste titre que dans un contexte où la demande de transport collectif explose, il est illusoire de penser que le « tout électrique » serait en mesure de régler les problèmes de déplacements et de congestion dans les aires métropolitaines et encore moins dans le cœur de l’agglomération parisienne (3).
Personne ne peut être contre la vertu, mais la voiture électrique sauvera-t-elle vraiment l’humanité? Ce qui est présenté par les constructeurs automobiles et les médias comme le prototype de la « voiture propre« , n’est en fait pas si « propre » que cela quand on y regarde de plus près, voire même carrément « sale » quand on prend en compte tous les paramètres de la voiture électrique. Comme souvent, la course politique et médiatique réduit le débat à une série d’affirmations dont les fondements sont pour le moins fragiles et il peut être utile de remettre les pendules à l’heure.
Une voiture électrique pour l’élite et des poubelles pour les autres?
Aujourd’hui, quelque 30.000 voitures électriques circulent dans le monde, dont 6.000 en France, pour un parc de près d’un milliard de voitures en circulation dans le monde.
Les véhicules électriques peuvent certainement satisfaire aux besoins d’une petite partie de la population, mais ils sont loin d’être en mesure de remplacer au pied levé une partie importante du parc automobile: si une majorité des déplacements se fait sur des distances de moins de 25 km (50 km aller-retour), la faible autonomie des batteries exige qu’on ne parte jamais le matin avec une charge partielle si on ne veut pas se retrouver en panne sèche au retour. Les voitures électriques actuelles restent donc avant tout l’apanage de citadins occidentaux se déplaçant localement, des passionnés argentés et de l’industrie qui peut compter sur des employés dédiés à la prise en charge de ce matériel.
Oui, la voiture électrique fait rêver. Ce n’est pas une raison pour perdre de vue la dure réalité technologique: nous ne savons pas construire à un prix raisonnable une voiture électrique qui puisse remplacer l’automobile actuelle à grande échelle.
En dépit des nombreuses rumeurs qui circulent sur la conspiration de l’industrie automobile, la principale raison pour laquelle les voitures électriques sont absentes de nos routes est que la technologie n’est pas au rendez-vous. Si on fait le tour des véhicules électriques proposés par la grande et la petite entreprise, on découvre que la plupart de ceux-ci ont une autonomie de 100 km ou moins tout en roulant à des vitesses souvent inférieures à 50 km/h.
Puisque les accumulateurs utilisés sont généralement des batteries au plomb, la recharge est lente et exige de 8 à 12 heures. Quant aux économies à faire, l’essence doit dépasser les 1,50 à 1,80 euros le litre avant que le passage à l’électrique ne soit rentable, sans compter que ces voitures sont inutilisables pour les transports interurbains. En résumé, bien que la technologie des piles ait progressé considérablement ces dernières années, grâce surtout aux téléphones cellulaires et aux ordinateurs portatifs, le coût des piles à forte densité énergétique est encore bien trop élevé pour l’industrie automobile.
Aujourd’hui, on parle de plus en plus de batteries lithium-ion ou de batteries nickel-cadmium sensées améliorer l’autonomie des voitures électriques. Dans les faits, l’autonomie varie selon les modèles entre 100 et 200 km au maximum, parfois même moins si l’on prend en compte uniquement la conduite en ville. Par contre, il faudra nous expliquer comment produire des centaines de millions de batteries à partir de matières premières que l’on ne trouve pas si facilement dans la nature…
Enfin, avec un coût moyen actuel de 10.000 euros pour une batterie (chiffre Comité des Constructeurs Français d’Automobiles), on peut rester dubitatif sur l’avenir industriel de la voiture électrique pour remplacer un parc automobile mondial qui roule pour l’instant à 99,9% au pétrole…
Miracle technologique ou mirage écologique ?
S’il est assez évident que les véhicules électriques peuvent être efficaces pour réduire la pollution (smog) dans les centres-villes, au niveau atmosphérique plus global, les résultats positifs sont beaucoup plus douteux. En fait, l’électricité nécessaire à ces véhicules devra provenir de certaines sources d’énergie, dont les moins dispendieuses et les plus abondantes dans le monde sont le charbon, et le nucléaire. Celles-ci sont toutefois, soit très polluantes ou très dangereuses.
Dans ce contexte, le développement des véhicules électriques ne pourrait que déplacer et amplifier les problèmes de pollution. En effet, ils soulageraient les centres-villes, mais accentueraient les pluies acides et l’effet de serre à plus large échelle. Certains disent même avec raison que globalement les ZEV (Zero Emissions Véhicles), soit des véhicules sans émissions polluantes, s’avèrent davantage des EEV (Elsewhere Emissions Vehicules), soit des véhicules polluant ailleurs.
Selon Pascal Grenier, le véhicule électrique, considéré souvent comme un symbole du miracle technologique pour sauver la planète, ne semble donc être en fait qu’un mirage écologique. Il pourrait simplement servir à cautionner nos pratiques actuelles inappropriées en matière de transport, tout en gonflant le portefeuille des développeurs économiques de tout acabit (4).
Selon Jean-Marc Jancovici, l’absence de pollution de la voiture électrique est une vue de l’esprit: l’électricité ne peut se produire de manière totalement propre, et la voiture électrique pollue exactement comme la centrale électrique qui a fait l’électricité. Dans la plupart des pays du monde, l’électricité est produite à partir d’hydrocarbures (pétrole, gaz, charbon), et les émissions de CO2 (gaz à effet de serre) sur l’ensemble du cycle sont supérieures ou égales à ce qui est engendré en consommant directement du pétrole. En France, où l’énergie électrique est majoritairement produite à partir du nucléaire, Jean-Marc Jancovici a également pu calculer que pour faire rouler l’ensemble du parc automobile français à l’électrique, il serait nécessaire d’augmenter d’environ 50% le parc de centrales en France (5).
Dans le détail, il apparaît assez clairement que la voiture électrique présente un écobilan largement inférieur à un véhicule classique, à moteur thermique embarqué. D’après l’ADEME (6), la voiture électrique nécessite 62 % d’énergie en plus pour le même rendement. L’énergie est produite hors du véhicule. Elle doit donc être transportée, puis stockée, ce qui engendre à chaque étape d’importantes déperditions. Les batteries (plomb, cadmium …) nécessaires à ce stockage sont elles-mêmes hautement nocives et produisent des déchets à durée de vie infinie.
Pour résumer, la voiture électrique est donc une bonne idée si on réunit les conditions suivantes : électrifier le parc de voitures si celui-ci doit être divisé par 2, utilisé 4 fois moins, composé de véhicules à faible puissance, et alimenté avec de l’électricité produite de manière relativement propre (solaire ou nucléaire). A ces seules conditions, la voiture électrique peut devenir assurément une solution à étudier, sous réserve de trouver un consensus dans la société quant au développement du nucléaire, à la multiplication par deux du nombre de centrales et à la production en masse de déchets hautement toxiques! Bon courage…
Dans un monde où le pétrole se fera de plus en plus rare, le monde ne peut pas se payer le luxe de développer à grande échelle une technologie qui, au mieux déplace le problème de la pollution et de l’épuisement des ressources fossiles, et au pire produit plus de problèmes que l’utilisation actuelle du pétrole, en particulier le développement du nucléaire ou des centrales électriques aux hydrocarbures qui ne résolvent pas le problème de la pénurie des ressources fossiles et qui connaissent en outre un bilan plus négatif que l’utilisation directe du pétrole.
En outre, envisager l’électrification massive du parc automobile ne résout pas non plus les problèmes d’accès aux matières premières nécessaires à la construction des voitures, en particulier pour ce qui concerne les batteries, matières premières dont les coûts augmentent de plus en plus vite à mesure du développement des pays du sud de la planète, et en particulier au regard de leur motorisation en forte croissance…
Enfin, Vincent Cheynet rappelle à juste titre que l’achat d’une voiture ne se limite pas à l’acquisition du véhicule en tant que tel mais aussi à tout l’univers qui lui est lié, c’est-à-dire des autoroutes, les rocades, les stations-service, les pétroliers pour transporter le carburant ou les centrales pour produire l’électricité, les grandes surfaces (atteignables grâce à la voiture), les usines (pour produire ces automobiles et cet univers)… tout un milieu qui engendre un mode de vie à l’origine de la majeure partie de la crise environnementale (7).
Dans ce contexte, même un véhicule 100% propre, une sorte de voiture roulant à l’eau claire, ne réglerait pas les problèmes d’encombrement urbain, de bruit, d’accidents de la route, de déstructuration des villes et des campagnes, d’individualisme exacerbé, des coupures urbaines et des coupures dans les paysages causées par les infrastructures routières, des détours imposés aux piétons et aux vélos par ces mêmes infrastructures, etc.
Afin de réduire notre dépendance au pétrole et faire face aux crises environnementales, il nous faut dès à présent adopter un plan à long terme à multiples facettes qui tienne compte de l’omniprésence du pétrole dans notre société. Ce plan ne peut se contenter de solutions simplistes, il doit intégrer l’économie d’énergie, l’abandon du fioul et du gaz pour le chauffage, les restrictions à l’usage de l’automobile, le développement des transports en commun et du vélo, les voitures à faible consommation – hybrides et électriques – pour l’autopartage et le covoiturage seulement et l’aménagement urbain au sens large (densification des villes, développement de la ville compacte autour d’axes lourds de transports en commun, politiques de réduction de l’étalement urbain, quartiers sans voitures, ville des courtes distances, etc.), forçant une révision profonde de nos habitudes de consommateur.
La voiture électrique est donc avant tout un mythe technologique et une arnaque écologique, une fausse bonne réponse aux enjeux qui nous attendent. Le défi est beaucoup plus grand: il exige une vision complexe et ambitieuse qui sache utiliser la crise énergétique pour nous propulser dans le monde de l’après-pétrole.
Notes
(1) Voiture électrique – McCain fait de l’environnement un sujet d’élection, Virginie Roy, 24 juin 2008.
(2) Avec un baril à 140 dollars, la voiture électrique devient une nécessité, Stéphane Lauer, 18 juin 2008, Le Monde.
(3) Ïle-de-France: le développement de la « Région-Capitale » ne pourra se faire sans une relance ambitieuse des transports collectifs, Communiqué de presse du GART, le 30 juin 2008.
(4) L’auto électrique: miracle technologique ou mirage écologique ?, Pascal Grenier, 17 juin 2008, cyberpresse.ca.
(5) La voiture électrique est-elle la panacée ?, Jean-Marc Jancovici, septembre 2003, Manicore.
(6) Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
(7) L’impossible “voiture propre”, Vincent Cheynet, 22 novembre 2007.
Faire un article à charge n’est pas à votre honneur. Supprimer totalement la voiture est un délire de citadin, un citadin qui semble de pas avoir conscience que sa nourriture n’arrive pas dans son frigo par tapis volant ! Penser que vivre en ville résout les problèmes est d’une naïveté pathétique, et vivre à la campagne sans mobilité n’est pas possible. Bien sûr que la voiture électrique doit faire quelques progrès (elle est déjà bien au point), bien sûr qu’il faudra adapter les comportements (autonomie, vitesse, anticipation…), bien sûr qu’il faudra produire autant que possible de l’électricité propre, mais il est clair qu’à moins de revenir aux chevaux (et d’exterminer 90 % de la population mondiale) on ne peut se passer de voitures et de camions, alors autant limiter leur impacte tant local (pollution) que globale (efficacité énergétique et capacité à utiliser des énergies propres). Au fait, j’espère que vous condamnez avec la même véhémence le tain, le métro et le tramway qui roulent également « au nucléaire ». Accessoirement, votre article comporte de nombreuses erreurs scientifiques, mais c’est le problème d’un article à charge, on finit par dire n’importe quoi. Enfin, sachez que les voitures électriques ne sont pas réservées aux pays riches, bien au contraire, et heureusement pour notre planète.
Je roule au quotidien avec une Clio électrique rechargée via le réseau Enercoop. Elle assure le gros de mes déplacements, soit 1200 km par mois. On peut donc rouler électrique et le plus propre possible. Actuellement, nombre de propriétaires particuliers de véhicules électriques en France cherchent à utiliser des énergies propres pour recharger, car ils ont avant tout fait un choix écologiques avant de penser économie. Leurs gestes s’accompagnent d’un changement d’habitude (train pour les longues distances, un seul véhicule utilisé par jour pour toute la famille si 4 personnes au maximum…) au quotidien.
Quant aux batteries utilisées, elles sont de moins en moins au plomb et recyclables.
[ Quant aux économies à faire, l’essence doit dépasser les 1,50 à 1,80 euros le litre avant que le passage à l’électrique ne soit rentable ]
je ne sais pas si vous êtes au courant mais l’essence est déjà à plus d 1,50 euros le litre !!!
donc c’est rentable.
CQFD
Didier, c’est vouloir conserver la voiture coute que coute, malgré l’échec patent du système automobile, qui apparaît comme un délire d’intégriste de l’automobile… ce site, si vous vous donnez la peine de le consulter, montre de nombreux exemples de vie à la campagne ou en ville sans voiture. D’accord par contre sur vos « bien sur » qui sont autant de « si », montrant par la même que la voiture électrique est loin d’être au point… en particulier en ce qui concerne « l’électricité propre »???? Expliquez-nous comment produire de l’électricité propre en quantité suffisante pour faire rouler 36 millions de voitures (parc automobile français) ou même 1 milliard de voitures (parc mondial)? Egalement, merci de nous préciser dans le détail les « nombreuses erreurs scientifiques » dont vous parlez… car les éléments techniques de l’article sont, eux, sourcés.
Auriez-vous perdu votre sens de l’objectivité?
Philippe, vous montrez un très bon exemple de comportement purement individuel et … individualiste: « la voiture électrique, ça marche car je roule tous les jours avec! » . La véritable question qui se pose est: un milliard ou même bientôt deux milliards de voitures électriques, ça marche comment en termes de production d’électricité, de transport de l’énergie, de matières premières, de batteries, de coût, etc?
Dirk, c’est a priori rentable entre 1,5 et 1,8 euros le litre, on est pas à 1,8 euros ou même 1,7 euros le litre que je sache?
Je ne suis pas d’accord avec votre réponse concernant ma première intervention. Vous parlez d’individualisme en occultant la seconde partie de mon message. Je suis partie d’un exemple particulier (le mien effectivement) pour ouvrir une voie à laquelle peu d’automobilistes pensent. Qu’y a-t-il d’individualiste à témoigner qu’on peut rouler en électrique en utilisant un réseau qui propose une énergie d’origine renouvelable. Attention à ne pas tirer sur l’ambulance ! 1200 km mensuels en électrique c’est autant de CO2 en moins de rejeté dans l’atmosphère, et choisir Enercoop, c’est aider au développement des fournisseurs d’énergie propre. Si j’étais cet individualiste que vous annoncez, je continuerais à me rendre au travail en DS et prendre mes vacances en Traction comme il y a encore une poignée d’années. J’ai tourné la page radicalement en pensant à mes enfants et à ceux des autres. Nous parcourions avant 25000 km par an avec nos 2 véhicules ; maintenant c’est 15000 km par an (et ce n’est pas fini). Si chacun sait remettre en cause ses habitudes au moins selon le même ratio, la Terre devrait largement y gagner.
Vous savez sans doute qu’il existe déjà aux Etats-Unis des systèmes qui permettent de recharger en local des véhicules électriques. Impossible effectivement et sans doute pas souhaitable) d’inonder le marché avec 2 milliards de véhicules électriques, mais ces véhicules proposent une solution possible dans l’urgence de l’aveuglement des constructeurs autos.
L’urgence est de prendre à bras le corps les problèmes de pollution et de réchauffement de la planète. Les véhicules électriques sont une solution possible en France (mais sans doute pas dans tous les pays si on examine de près leur manière de produire l’électricité).
On ne peut hélas pas arrêter d’un coup la machine économique qui nous impose de plus en plus de déplacements (dont beaucoup inutiles il est vrai si on réfléchit bien). Il est clair qu’il va falloir sacrément changer nos habitudes. En attendant que nos enfants (qui reçoivent heureusement une bonne dose de sensibilisation à l’écologie dans leur cursus scolaire) prennent les choses en main avec plus d’efficacité, il est urgent d’adopter rapidement des solutions qui marchent et montrer l’exemple aux pays qui explosent comme l’Inde ou la Chine.
Votre combat et celui des utilisateurs de véhicules électriques se rejoingnent : faire que demain la Terre ait un avenir. Votre position est beaucoup plus radicale, mais c’est bien aussi la radicalité qui fait souvent avancer les choses. Merci d’encourager les initiatives bienveillantes qui forment des paliers vers un lendemain qui se dessine difficilement.
Il est vrai que l’énergie à bas coût nous a ammené à user et abuser des automobiles, mais de là à mettre les VE en dessous des thermiques il n’y a qu’un pas que seuls les écologistes anti nucléaires primaires sont capables de franchir. Ce manque d’objectivité est grossier et décrédibilise votre discours, dommage car nous partageons l’idée que l’auto est trop utilisée dans nos villes (c’est pour cela que je n’utilise mon auto que pour aller en province, i e durant les congés).
En France la voiture électrique est moins sale que ses homologues essence ou diesel, j’espère qu’on est d’accord sur ce point ! Alors mieux vaut rouler ainsi en attendant de trouver un nouveau mode de vie laissant une meilleure place aux TC. Je roule en scooter électrique depuis plusieurs années et je n’ai franchement pas l’impression d’être individualiste étant donné les bétaillières que j’ai emprunté pendant de nombreuses années (je parle des métro et bus, vous l’aurez peut être compris). Quand à la fiabilité des véhicules électriques mon VE en est une parfaite illustration. Venons en au coût d’usage : même en prenant le prix d’achat il est inférieur, il n’y a même pas photo avec les scooters pétéradants, ceci étant du à la grande fiabilité des VE.
Pour les études de l’ADEME prouvant que le bilan énergétique des VE est inférieur aux thermiques, il faudrait prendre des données à jour pour la France afin de rester objectif. La pollution des batteries voilà aussi un thème que vous abordez par le côté dérision : je connais de très nombreux VEistes et je suis persuadé qu’il ne viendrait pas l’idée d’un seul de déposer ses batteriers usagées en pleine nature. Sachez qu’il existe des filières pour leur retraitement alors que vous devriez vous inquiéter des milliers de batteries de téléphone, PC, APN… qui vont gonfler les stocks d’ordures ménagères. Je préfère cantonner ma pollution à la centrale électrique (nuke, hydro élec, EnR et centrale thermique) et au retraitement de mes batteries (qui sont d’origine) plutot que de disséminer des particules et gaz toxiques tout au long de mes déplacements, sans parler du silence qui caractérise les VE qui ferait déjà un très grand bien à nos congénères (je suis d’accord supprimer les voitures règle aussi le problème, mais comme je suis apparemment plus tolérant que vous, je préconise plutot le passage à une techno dont l’impact local est moins traumatisant pour l’environnement et mes senblables).
La voiture nucléaire, non merci!
Bonjour,
comme d’autres, j’ai été profondément déçu par cet article, pas parce qu’il attaque le véhicule électrique mais parce qu’il le fait de manière ridicule et je le dit tout en respectant l’auteur, monsieur vous n’avez manifestement pas fait vos devoirs cad le travail de recherche pour savoir de quoi vous parler.
Au vu de mon nom, ma position sur la question est évidente aussi je rappellerais juste quelques faits sur lesquels nous serons d’accord je pense:
Les jours de l’énergie pas chère, quelle qu’elle soit, sont comptés
Notre société s’intoxique depuis longtemps à grand feu mais en prend désormais conscience.
Renouvelables ou non, nous allons vers l’obligation d’économiser les énergies
partant de là:
le véhicule électrique et sa chaine de traction ont un rendement de 80%
le moteur thermique et sa chaine de traction ont un rendement de au mieux 20%
Vous en doutez ? mon véhicule de tous les jours est une Saxo électrique (au passage qui fait 80km d’autonomie à 95km/h pour votre info, soit 3 fois mes besoins quotidiens et donc oui je pars 2 matins sur 3 batterie non rechargées…)
Cette saxo consomme 2 euros d’électricité pour faire 100km ce qui, traduit en sang de dinosaures et d’hommes, correspond à 1,3L/100km !
Combien consomme une Saxo à moteur thermique pour faire exactement le même travail ?
autour de 5 à 6L/100km…
vous voyez mieux l’erreur de casting maintenant ?
Vous comprendrez aussi que le tableau de l’ADEME me fasse doucement rigoler, car à mon sens c’est le véhicule qu’il faut dépolluer en premier et çà c’est de la responsabilité du choix citoyen.
La production d’énergie elle est (était) du ressort de l’état, les énergies renouvelables existent et fonctionnent très bien depuis longtemps, il s’agit juste comme pour les VE de leurs laisser la places qu’ils méritent amplement.
Ne croyez vous pas qu’il est parfaitement censé de promouvoir le véhicule qui pour faire le même travail consomme le moins ? non ? vous préférez acheter un frigo, une machine à lavée classés D peut-être ? j’en doute alors pourquoi ne pas avoir le même raisonnement pour un objet que des millions de personnes utilisent tous les jours…
De tous les système de traction la chaine électrique est la plus efficiente, c’est donc la suite logique pour nos voitures et que çà plaise à certains ou non ne changera rien, le futur se fera avec des VE et c’est tant mieux.
Maintenant il est souhaitable que l’on ne transpose pas les erreurs du passé à ce nouveau mode de déplacement (qui a plus de 100 ans en fait ;^)
Embarquer de quoi faire 500km en batterie est possible et produit aux niveaux usuels de la production automobile ferait fondre le tarif (sans parler des systèmes de location)
mais çà me servirait à quoi pour faire, comme +50% des français, mes 30km quotidiens ?
Il y a d’autres solutions plus intelligentes comme l’échange des batteries suivant chaque besoin et ce en moins de temps qu’il ne vous en faut pour abreuver votre cheminée ambulante ;^)
J’ajouterai juste une chose car à le relire encore votre article est vraiment dans la caricature et la provoque du début à la fin…
la prochaine fois que vous devez choisir une photo pour un article (j’espère mieux préparé) sur une voiture fumante, collez une photo d’enfants tués en Irak sur le capot de cette Renault… ce sera peut-être moins impressionnant que le panneau radioactivité mais tellement plus vrai.
Philippe
On peut tout vendre ou tout refuser.
Parler d’échec patent de l’automobile, c’est merveilleux. On peut aussi parler d’échec patent du capitalisme, mais aussi de l’écologie, et pourquoi pas, depuis le début de la guerre froide jusqu’à celle de l’énergie de l’échec patent de l’homme.
En substance, ne devrait-on pas évoquer l’échec patent de Dieu ? A moins qu’il ne soit mort…
Refuser la voiture est un acte intéressant, mais refusez-vous tous les transports collectifs à base de pétrole, et surtout les divers produits qui sont acheminés jusqu’à votre revendeur préféré par avion, camion (vous aimez les bananes ?)…
En histoire, les révolutions sont généralement suivies de contre-révolutions qui ralentissent… l’évolution.
Quant à Fab , je lui souhaite de ne pas trop se fatiguer en pédalant pour générer le courant qui alimente son ordinateur, qui ne peut, bien sûr, être nucléaire.
Il est clair qu’une substitution immédiate et totale, réalisée par la fée Carabosse, de tous les véhicules thermiques par des véhicules électriques ne résoudrait rien ;mais la disparition totale des voitures, réalisée par la même fée, serait aussi catastrophique pour beaucoup.
Cordialement.
« La voiture nucléaire, non merci! » faut savoir ce qu’on veut …. respirer , avoir une ambiance sonore calme en ville ou subir les émanations et le bruit perpétuel des rues des grandes villes… le nuke ne fait pas de mort en france…. les pollutions sonore et de l’air ne peuvent pas de vanter de la meme chose !!! Certe il y a des déchets à confiner mais on y arrive bien, et ça ne te gène pas d’avoir un frigo, un téléphone, un ordinateur, un seche cheveux, un mixeur, un congélateur, un téléviseur, des ampoules (et j’en passe) NUCLEAIRES ?
désolé grenault et cado, on choisit difficilement le type d’énergie qu’on utilise quand on paye sa facture EDF! En france, c’est le nucléaire à environ 80%… ce qui est déjà énorme et nécessite environ une soixantaine de centrales nucléaires sur le territoire français. Alors, construire encore plus de centrales nucléaires pour faire rouler toujours plus de bagnoles, quand on sait que les déchets nucléaires sont toujours à l’heure actuelle un problème non réglé…
alors, oui vous souhaitez moins de pollution automobile près de chez vous, moins de CO2, etc. mais souhaitez-vous l’implantation d’une centrale nucléaire ou d’un centre d’enfouissement des déchets nucléaires près de chez vous? car il faut aller jusqu’au bout de vos idées, si vous défendez si ardemment la voiture électrique, il ne faut pas aller ensuite protester contre la construction de centrales près de chez vous…
Pour Fab : Il ne s’agit pas seulement de défendre la voiture électrique.Toutefois, laisse -moi préférer une centrale nucléaire à quelques centaines, milliers de diesel (près 80 % en ce début d’année) laissant le choix, pour les plus récents, entre l’absorption massive de particules ou de NOx à nos chers enfamais de choisir en tre deux maux le moindre..
Pour Fab : Il ne s’agit pas seulement de défendre la voiture électrique.
Toutefois, laissez-moi préférer une centrale nucléaire à quelques centaines, milliers de diesel (près 80 % en ce début d’année) laissant le choix, pour les plus récents, entre l’absorption massive de particules ou de NOx à nos chers enfants dans le coeur de nos villes.
Je suis désolé, je n’habite pas dans Paris, les transports en commun ne me permettent pas de rejoindre mon travail dans des délais compatibles avec mes horaires, le vélo ne me permet pas d’être présentable, la téléportation n’est pas au point…
Je ne roule pas en voiture électrique mais en scooter-électrique-, mais j’aimerai pouvoir acquérir une voiture électrique pour la plupart des trajets qui ont pour objet de permettre à mes enfants de se déplacer. Ce serait un véhicule non utilisé lors des « grandes migrations » (je ne prends quasiment jamais l’avion), mais qui permettrait de gérer le quotidien.
En bref, entre deux maux, choisir le moindre.
Fab, Pourquoi parler d’EDF ? Il ns ne sont plus les seuls à être fournisseur d’electricité … il faut lire attentivement les réponses au message et vous renseigner sur ce que proposent les autres fournisseurs d’électricité… A bon lecteur, salut !
« Didier, c’est vouloir conserver la voiture coute que coute, malgré l’échec patent du système automobile »
un échec ? vous prenez vos rêves pour des réalités, la voiture se porte bien et il y en aura à n’en pas douter plus demain qu’aujourd’hui. Cela dit, les utilisateurs de VE sont les premiers d’accord sur le fait qu’il est préférable d’utiliser le rail pour de longues distances, les transports en communs (lorsqu’ils existes !!), l
« désolé grenault et cado, on choisit difficilement le type d’énergie qu’on utilise quand on paye sa facture EDF! »
encore une erreur : je suis en Guadeloupe et j’ai des panneaux solaires qui produisent plus que ce dont j’ai besoin, en roulant électrique je ne pollue pas ; la Guadeloupe est un cas particulier ? En France vous pouvez choisir un fournisseur qui vous proposera un courant 100 % propre, mais
[merci de détruire mon poste immédiatement précédant (il y a quelques minutes), ainsi que cette ligne, une fausse manœuvre…]
“désolé grenault et cado, on choisit difficilement le type d’énergie qu’on utilise quand on paye sa facture EDF!”
je suis en Guadeloupe et j’ai des panneaux solaires qui produisent plus que ce dont j’ai besoin ;
la Guadeloupe est un cas particulier ? En France vous pouvez choisir un fournisseur qui vous proposera un courant 100 % propre (par exemple Enercoop, comme précisé dès la seconde réponse, voir http://www.enercoop.fr/). Comme vous le constatez, pendant que vous faites des discours extrémistes, d’autres agissent.
« merci de nous préciser dans le détail les “nombreuses erreurs scientifiques »
j’ai une vie, je ne vais pas perdre une heure à vous faire un cours, mais dire qu’un véhicule électrique pollue plus qu’un véhicule thermique c’est ridicule ; mais vous avez raison, je n’aurais pas du utiliser le mot « scientifique » car vos erreurs dépassent le domaine de la science, vous ne connaissez même pas les pays dont vous parlez, je suis allez plusieurs fois en mission en Chine (en avion !) et même dans les campagnes j’ai vu des triporteurs *électriques*. Il est facile et économique de faire un véhicule électrique, même si c’est en effet couteux dans nos sociétés extrêmement règlementées.
Par ailleurs, vous dites “Didier, c’est vouloir conserver la voiture coute que coute, malgré l’échec patent du système automobile”
un échec ? c’est une blague ou vous vivez réellement en autarcie sans rien voir du monde ? la voiture se porte très très bien et il y en aura à n’en pas douter *beaucoup* plus demain qu’aujourd’hui (il ne faut pas confondre le bouchon sous votre fenêtre avec le reste du monde !), d’où l’importance qu’elle soit propre (eg électrique), surtout dans les pays émergents ! Cela dit, les utilisateurs de VE sont les premiers d’accords sur le fait qu’il est préférable d’utiliser le rail pour de longues distances, les transports en communs (lorsqu’ils existent !!), la marche lorsque c’est possible… autant de moyen de transport qui utilisent d’ailleurs l’électricité que vous condamnez.
C’est dommage, vos réflexions sur une vie sans voitures ont surement leur intérêt, mais votre extrémiste rend ces solutions ridicules.
Pour Fab
Vous n’êtes pas obligé d’utiliser l’électricté d’EDF en France Comme vous le dites. Comme je l’ai indiqué plus haut, mon fournisseur d’électricité est Enercoop (énergie 100 % renouvelable et sans nucléaire). Vous avez 2 autres fournisseurs d’électricité en ER en France : Planète UI et Alter Elec.
Si vous avez un frigo, une télé, un PC nucléaire, avec une voiture électrique, vous aurez, comme vous le dites, ujne voiture nucléaire. Si vous avez opté pour un fournisseur 100 % énergie renouvelable (éolien solaire…), votre voiture, tout comme votre frigo seront à énergie propre.
Admettons que les véhicules électriques se développent massivement et que leurs propriétaires optent pour un contrat 100 % énergie propre : on assistera à un développement massif des solutions propres au détriment du nucléaire. CQFD.
Maintenant que vous savez que ces solutions existent, j’ose espérer que vous allez vous précipiter pour en savoir plus et contracter une de ces offres propres afin de soutenir ces initiatives.
Bonjour, je ne vais pas répondre à tout le monde dans le détail, car moi aussi j’ai une vie! Merci en tout cas pour votre participation. Apparemment, cet article a le mérite de créer la polémique (dans un sens positif, susciter les débats et la réflexion) puisque de nombreux commentaires viennent apporter la contradiction.
Sur le rendement comparé de la voiture thermique et de la voiture électrique, il semble y avoir désaccord entre vos chiffres et ceux de l’article. Je rappelle mes deux sources sur ce sujet: l’ADEME, organisme d’Etat peu susceptible d’être anti-voiture électrique quand on connaît leurs nombreuses études sur le problème des émissions de CO2 de la voiture thermique et Jean-Marc Jancovici du site Manicore.com, polytechnicien spécialiste de l’énergie en général et des émissions de CO2 en particulier. Si je ne m’abuse, vous ne citez quant à vous pas vos sources! Dont acte…
Sur l’énergie « propre », c’est le mythe de ceux qui ne veulent pas admettre leur empreinte écologique: il n’existe pas d’énergie propre, seulement des énergies plus ou moins sales… Même le solaire ou l’éolien nécessite des process industriels importants qui consomment de l’énergie, sans parler des réseaux pour transporter cette énergie… Quant au nucléaire, il a l’immense avantage de ne pas produire de CO2… et l’immense défaut de produire des déchets ultimes extrêmement dangereux qu’on lègue aux générations futures.
Certains parmi vous le reconnaissent dans vos commentaires, la seule solution viable tient donc dans les économies d’énergie. Personnellement je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin, dans la décroissance. Car, le mode de vie occidental était à peu près tenable quand quelques centaines de millions d’occidentaux privilégiés usaient et abusaient des ressources de la planète (en énergie notamment mais aussi en matières premières) et polluaient massivement. C’était moralement inacceptable, mais soutenable d’un point de vue environnemental à l’échelle de la planète.
Avec le développement accéléré de pays comme la chine ou l’inde pour citer seulement les deux plus importants, pays qui rejoignent peu à peu les standards occidentaux en termes de production et consommation, la situation n’est tout simplement plus tenable à l’échelle de notre planète. Comme nous ne pouvons pas dire à ces pays: « vous ne pouvez pas faire comme nous avons fait jusqu’à présent », il est de notre devoir de limiter drastiquement notre production, notre mode de vie fait de gaspillage, de surconsommation, etc.
Désolé, mais il n’y a pas d’alternative. Dans ce contexte, la voiture est un des problèmes qui se posent. Avec un parc mondial d’environ 1 milliard de voitures, la situation est déjà limite. Si le monde entier atteint notre taux de motorisation, nous aurons bientôt 3, puis 5 milliards de voitures en circulation.
Que ces voitures roulent au pétrole, aux biocarburants ou à l’électrique, cela ne change rien au problème, ce n’est pas tenable du fait d’un effet de masse que notre planète ne pourra supporter.
« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou soit un économiste. » (Kenneth Boulding)
100 % avec vous pour dire qu’il faut penser décroissance et c’est globalement ce qui est enseigné dans les écoles primaires en ce moment.
Pour les énergies solaires et éoliennes qui polluent de part leur fabrication industrielle, c’est vrai aussi. Je me souviens d’un article (de mémoire publié de la revue L’écologiste) qui indiquait qu’il était urgent de produire avec le pétrole qui reste des infrastructures permettant de produire panneaux solaires, éoliennes… en utilisant de l’énergie d’origine solaire ou éolienne. A ce moment-là, on serait quasi exclusivement dans de l’énergie propre. Ce qui est dommage, c’est que ces moyens ne sont pas mis en oeuvre aujourd’hui.
La hausse du prix du pétrole va de toute façon nous réapprendre l’humilité et à revoir nos modes de vie. Les choses commencent à bouger et ceux qui agissent en témoignent pour que d’autres suivent. Le mouvement est bien sûr bien trop timide.
Je tiens à vous remercier de courageusement mettre en ligne les avis qui ne vont pas obligatoirement dans le sens de votre article. Ca permet à chacun de s’expliquer, se faire une opinion et faire avancer le débat.
Votre forum semble dédié à l’éradication du véhicule individuel, si mes souvenirs de la langue de Sheakspeare sont intacts.
Noble idée, peut-être un tantinet utopique, mais soyons fous.
Acceptez vous l’idée du besoin de se déplacer?
Si oui, comment?
– En char a boeufs (transport en commun old style) ou a cheval, avec la génération afférente de méthane, pour le coup difficilement récupérable et de toute façon partie prenante à l’effet de serre?
– En transport en commun moderne, qui colle bien avec l’éradication envisagée, mais qui, s’il est mû par un dérivé du pétrole ou par l’électricité, n’est pas sans impact sur l’environnement.
– Pétrole, no comment
– Electricité thermique fossile, no comment
– Electricicé thermique nucléaire, propre en apparence
– Electricité hydraulique, impact de barrage sur l’environnement immédiat, sur la météo locale , potentiel limité
– Electricité renouvelable, problème de stockage.
Si oui mais, en réduisant nos besoins..
– En limitant votre rayon d’action à celui de la bicyclette , qui curieusement est assez proche de celui du VE actuel.
Si non, nous ne serons jamais copains. La majeure partie des avancées positive du genre humain sont à mettre au crédit de fêlés qui ont voulu aller voir plus loin. Sans eux la terre serait plate, les mariages seraient consanguins, j’en ai un wagon.
Essayez de réfléchir à cette proposition.
Supposons qu’on développe à outrance les énergies renouvelables, dont beaucoup ont une production instable, voir intermittente.
On ne peut pas laisser au réseau électrique le soin de stocker les excédents et restituer à la demande. Il ne sait techniquement pas faire, sauf à la marge par de installations hydraulique réversible de pompage.
Par contre on peut confier ce rôle à accumulateur mondial constitué d’un nombre important de véhicules électriques qui se chargeraient lors des surproduction et pourraint restituer, sois sous forme de km, soit tout bêtement sous forme d’énergie électrique à la demande.
Ne jetons pas le véhicle électrique avec l’eau du bain, il peut servir. Et il ne possède pas tous les inconvénients que vous listez.
Celui qui me plait le plus, c’est le prix des batteries, 10 000 €.
Bien sur vous ne possédez pas de véhicule électrique. Mais supposez que par erreur vous fassiez l’acquisition d’un, combien le payeriez vous? Sachant que la batteries est quasiment la seule pièce d’usure et qu’elle représente la majeure partie de son coût.
on voie parfaitement que vous ne connaissez rien a la voiture electrique.
a tytre d’info , ma clio electrique de 1996 fait 100Kms d’autonomie , roule a 100Km/h en pointe , et possede des batteries NI CD donc pas au ^plomb…..remarquez ses 12 annees de service et je suis un simple ouvrier donc pas avantage.
d’autre part , la desiformation comme vous faites joue parfaitement le role des petroliers , et une voiture comme VW annonce consommant 1 litre de moins aux 100 et deja une petite avancee dans le bon sens.
a multiplier par la vie de la voiture cela fait pas mal en fin de compte.
rapprochez vous du site de bollore pour les VE et cela devrait vous faire changer d’avis , par exemple , 130 KM/h , 250 KMs d’autonomie , pas de plomb dans les batterie etc…..
enfin , il me semble que votre frigo ne se remplis pas tout seul , donc vous faites comme tous le monde y compris en ralant sur les prix a la pompe.
Bonjour Fab,
C’est un anti nucléaire de l’époque Creys-Malville qui écrit.
On s’est battu contre, maintenant on les a, autant en tirer le meilleur parti.
Je suis aussi antimilitariste, mais je porte parfois des treillis, autant que ça serve à quelque cjhose d’utile.
Quand vous écrivez
« alors, oui vous souhaitez moins de pollution automobile près de chez vous, moins de CO2, etc. mais souhaitez-vous l’implantation d’une centrale nucléaire ou d’un centre d’enfouissement des déchets nucléaires près de chez vous? car il faut aller jusqu’au bout de vos idées, si vous défendez si ardemment la voiture électrique, il ne faut pas aller ensuite protester contre la construction de centrales près de chez vous… »
Vous plaisantez, ou vous ne vous êtes pas renseigné.
La gent véhicule électrique a un côté assez pingre, elle recharge de préférence la nuit, sur la surproduction du nucléaire, qui doit être cédée a prix réduit puisqu’on peut difficilement la stocker.
Pourquoi, à votre avis, cette quantité de chauffage électrique à accumulation, aberration energétique, si ce n’est pour absorber le surplus.
Et puis, la nuit, la gent véhicule électrique, ça dort.
Le véhicule électrique à accumulation , TC mais aussi individuel (quelle horreur) a son rôle à jouer dans un marché énergétique où le stockage est pratiquement impossible, la consommation variable et la production, je l’espère, de plus en plus variable , avec les énergies renouvelables dont c’est une caractéristique importante.
Enfin, pour en remettre une couche, le passage au véhicule électrique implique, très souvent, une réflexion sur les déplacements, l’utilisation de transports en commun, et va très souvent dans le sens de la diminution de l’utilisation du véhicule individuel.
Est ce que çà ne va pas dans le sens , en moins radical, de votre croisade?
désolé, mais vous défendez l’indéfendable… En vous accrochant au mythe de la voiture électrique, vous vous masquez l’essentiel: l’automobile de masse est une hérésie environnementale. C’est assez pitoyable de voir des gens qui ont l’air plutôt intelligents et éveillés se fourvoyer à ce point sous prétexte de défendre le principe d’une automobile individuelle pour tous, automobile qui au passage fait en général 5 places et est occupée en moyenne par 1,2 personnes! Ce gaspillage intrinsèque de l’automobile (en termes d’espace public, de voirie, d’infrastructures, de matières premières, d’énergie, etc.) devrait désormais s’opérer par le développement du nucléaire, alors même que nous n’avons toujours pas de solution définitive au problème des déchets nucléaires! L’avenir est sombre…
Pour Fab
Il est incontestable que moins de véhicules en mouvement, ce serait plutôt bénéfique pour la planète. Le problème est que pour la délaisser, il faut complètement redessiner la société (ce qui ne serait pas un mal sans doute). Si je prends mon exemple personnel (sans vouloir jouer les individualistes), je travaille à 25 km de la maison et mon épouse à 5 km près de l’école des enfants (c’est déjà ça). Mes parents sont à 350 km, mes beaux-parents à 700 km dans des lieux difficilement accessibles par le train. Mon père est hospitalisé et nécessite ma présence régulière. Tout ceci ne laisse pas beaucoup de choix. J’utilise en alternance, suivant la météo, un vélo à assistance électrique (pour les 50 km A/R) ou une Clio électrique. A mon niveau, je ne peux pas beaucoup faire mieux. Télétravail pour beaucoup, plus de desserte ferroviaire, car d’entreprise… permettrait de se passer de l’automobile à bonne échelle.
Cependant, il faut être clair et pragmatique : ces changements importants prendront du temps. L’on estime à environ 10 ans (dixit Al Gore) le délai maximum pour que la société renonce à la majeur partie des pollutions dûes à l’énergie fossile. Dans ce contexte, le véhicules électriques est un solution, un palier pour accompagner un changement majeur, à coupler avec un développement massif des moyens de production en énergie renouvelable (ce qui semble possible si on en croit différents articles parus, e,tre autres, dans l’écologiste).
Je peux comprendre votre radicalité à condition qu’elle soit honnêtement dictée par l’avenir de nos enfants. En revanche, je ne comprends pas pourquoi vous associez automatiquement véhicule électrique et nucléaire. J’habite non loin de Bure, et en matière de problème nucléaire, nous sommes aux premières loges Le problème de l’enfouissement des déchets me préoccupe. J’ai choisi un fournisseur d’électricité qui me garantisse une énergie 100 % propre. Jusqu’à présent, vous avez beaucoup tapé sur le nucléaire, mais vous ne nous avez pas dit si vous aviez opéré un tel choix qui, à mes yeux, rendrait d’autant plus crédible votre démarche. Je vous pose donc la question : Qui est votre fournisseur d’électricité ?
Vous savez sans doute qu’en choisissant massivement ces solutions propres, nous, consommateurs, avons les moyens de pousser le développement de ces solutions.
L’avenir semble effectivement sombre et c’est pourquoi beaucoup de personnes bougent et vous en faites surement partie. Il est peut-être sage de ne pas nous opposer, vous qui défendez un monde ‘dégraissé’ en automobiles, et les propriétaires de VE dont je fait partie, qui cherchent une solution immédiate et dans l’urgence à 2 problèmes cruciaux (pollution et réchauffement de la planète). Si le monde arrive à rapidement se passer de l’automobile pour la majeure partie de ses trajets, vous aurez la satisafaction d’avoir été visionnaires. Mais sachez bien que votre discours, s’il peut nous heurter, ne reste pas lettre morte dans le sens où ceux qui défendent les VE sont déjà en marche pour un ailleurs meilleur. Vous trouverez certainement beaucoup moins d’ouverture et de tolérance chez les inconditionnels des véhicules à énergie fossile.
Je voudrais revenir sur l’opposition Plomb/Cadmium.
1 ) Les véhicule électriques, aujourd’hui, n’utilisent plus la technologie plomb.
2 ) Je ne sais pas dire qui a la palme en toxicité, entre du plomb ou du cadmium en décharge sauvage. je pencherais vers le cadmium.
3 ) Les batteries de véhicules électriques sont toutes recyclées, ne serait ce qu’à cause de leur valeur résiduelle.
‘ ) Plutôt que d’effrayer le petit peuple avec la pollution imaginaire des batteries de VE, il serait plus productif de sensibiliser ce même petit peuple sur la pollution engendrée par la dissémination de milliards de gadgets electrique qui finiront en décharge avec leur bien aimée batterie. Pour ces gadget, l’obligation de recyclage semble difficile à mettre en place, vu le nombre.
Vu dans Le Monde d’aujourd’hui à propos du lancement du second EPR (réacteur préssurisé européen, coût = 3 milliards d’euros), les propos de Jean-Louis Borloo à propos de la voiture électrique:
« Si demain les voitures sont presque toutes électriques, il va bien falloir produire de l’électricité, et on ne va pas le faire avec des centrales au charbon qui aggravent l’effet de serre »
Pour l’instant, la seule solution 100% écolo que je vois serait de fabriquer des voitures à pédales comme on voit parfois en location sur le littoral. Pour pouvoir aller faire des courses, il faudrait 2 pédaleurs bien sportifs pour faire avancer efficacement la voiture. L’idéal étant une structure ultra légère. Et attention, vu que CarFree prend en compte aussi les matériaux de construction, il faudrait aussi utiliser des matériaux 100% recyclables.
Envisageable pour la ville, le problème resterait complet pour les transports extra urbains…
Je ne parle même pas de panneaux solaires car ici dans le nord, il n’y a presque jamais de soleil surtout en ce moment…
Et bien oui pour l’instant il faut choisir entre une voiture efficace et « polluante » ou une voiture 100% écolo mais de piètre rendement et vitesse.
Communiqué de presse:
http://carfree.fr/index.php/2008/07/11/la-voiture-electrique-nest-pas-propre/
L’obligation de déplacements provient de l’organisation aberrante de notre société, avec ses agglomérations démesurées et une conception idiote de l’urbanisme séparant les lieux d’habitation, de travail et de commerce. Cela entraîne souvent de longues distances entre le domicile et le lieu de travail, alors que chacun pouvait aller à son travail à pied, en vélo, en métro ou en tramway il y a encore 50 ou 60 ans.
Les transports de marchandises sur de longues distances sont tout aussi aberrants, avec pour conséquence de détruire l’emploi industriel dans de nombreuses villes, réduisant des bassins d’emploi entiers à la ruine. Et cela compte pour beaucoup dans les émissions de CO2 : transports routiers, aériens, maritimes.
Produire localement et consommer localement pour l’essentiel est la seule solution. L’exode rural a été une erreur fondamentale, de même que la monoculture et l’élevage séparé de l’agriculture (pollution des déjections ici, engrais artificiels ailleurs).
Toute l’organisation du territoire doit être repensée, il faut retourner à la campagne, construire des ensembles urbains de taille modeste autonomes en énergie (avec architecture bioclimatique), en nourriture (dans la campagne voisine) et pour de nombreux biens matériels. L’autonomie régionale est possible pour des productions industrielles nécessitant des moyens de plus grande ampleur.
La vie dans des lieux proches n’a pas empêché le développement de l’humanité depuis l’époque de Mohenjo-daro (vallée de l’Indus) ou celle de Nagada ou de Badari (Egypte ancienne). Et la vie en grande partie autour du village, en France comme ailleurs, n’a pas empêché d’aller conter fleurette dans les villages voisins. D’ailleurs, toutes les civilisations, les plus anciennes comme les plus primitives, ont mis en bonne place l’exogamie pour éviter la consanguinité.
La production de voitures, c’est aussi beaucoup d’acier, malgré l’utilisation des composites. Acier fabriqué pour l’essentiel avec du charbon (coke métallurgique).
En 2006, le charbon utilisé pour la production d’acier représentait 17% du charbon utilisé dans le monde (710 Mt sur 4.200 millions de tonnes) et donc 17% du CO2 produit par le charbon. Une bonne partie est à mettre sur le compte des véhicules terrestres.
Cela dit, venons en au coeur du sujet.
Ce n’est pas de moitié qu’il faudrait augmenter en France la puissance des réacteurs nucléaires pour alimenter un parc de véhicules électriques (pas seulement les voitures) comparable à celui d’aujourd’hui, mais près du double : 58 réacteurs de 1 GW, soit 58 GW contre 63 GW aujourd’hui ( Les réacteurs nucléaires en France en 2008 ).
Avec des véhicules à hydrogène, 120 ou 150 réacteurs devraient être dédiés à la production par électrolyse de l’hydrogène (comprimé ou liquéfié), car le gaz naturel habituellement utilisé pour cette production viendra lui-aussi à manquer.
On estime à un milliard le nombre de véhicules dans le monde : pas seulement les voitures (erreur de Carfree à rectifier à plusieurs endroits) mais aussi les camions, cars, bus … à quatre roues ou plus).
Pour un milliard de véhicules dans le monde alimentés à l’électricité et pour prendre ce mode de production comme exemple, 1.500 réacteurs nucléaires de 1.000 MW (un GW) seraient nécessaires, utilisés à plein régime. Dans le cas de l’hydrogène, ce serait 3.200 ou 4.100 de ces réacteurs selon le mode d’utilisation de l’hydrogène (comprimé ou liquéfié). Lire : Pas de pétrole : pas de voitures ni de camions
Si l’on s’informe un peu sur l’évolution possible du parc nucléaire mondial au cours des prochaines décennies ( Combien de réacteurs nucléaires en 2030 ? ), on voit vite que les discours sur le retour du nucléaire ne correspondent qu’à bien peu de choses concrètes.
Pour finir, il n’est pas nécessaire d’habiter dans le sud pour bénéficier de l’énergie solaire. Ce tableau sur la rentabilité énergétique du solaire photovoltaïque en surprendra plus d’un et est pourtant incontestable.
merci pour ce complément nécessaire d’information.
pour le parc mondial, le milliard concerne les voitures particulières et les véhicules utilitaires…
Mince! déjà deux fuites radioactives à peu de jours d’intervalles dans les rivières et les nappes phréatiques alors qu’on a même pas commencé l’électrification massive du parc automobile! c’est bêta…
Effectivement, 2 fuites radioactives, d’où l’intérêt de rapidement laisser tomber EDF au profit d’Enercoop, Alter Elec ou Planète UI.
Chiche que vous le faites Fab (si ce n’est déjà fait) et je vous offre une bonne bouteille de cidre !
Cher Philippe,
les vendeurs d’électricité dont vous parlez ne sont pas vraiment tous « renouvelables »… Pour l’exemple d’Alter Elec, ils affirment sur leur site « compenser leurs émissions de CO2 », démarche sans doute louable dans le cadre d’un système capitaliste (bourse du carbone, droits à polluer, etc.) mais qui n’en demeure pas moins un aveu de leurs émissions de CO2 dans le cadre de leurs activités de production d’électricité…
Pour les autres, tant mieux s’ils proposent de l’énergie 100% renouvelable… et propre, ce qui reste à prouver avec l’énergie solaire qui nécessite des process industriels polluants. Mais, vous faites semblant de ne pas comprendre les véritables enjeux: ces coopératives sont déjà incapables de se substituer à EDF (nucléaire, etc.) dans le contexte actuel de la consommation d’électricité en France, sauf peut-être à couvrir la France d’éoliennes (c’est bizarre, mais des gens n’en veulent pas près de chez eux…), de panneaux solaires et de barrages électriques…
Si je comprend bien le message de Flora, il faudrait environ doubler la production d’électricité en France pour satisfaire l’électrification complète du parc automobile: il va en falloir des coopératives, des éoliennes, des panneaux solaires, etc.!
En fait, cette histoire de véhicules électriques, c’est un peu comme la fausse bonne idée des biocarburants: au début, certains commencent à produire des voitures qui roulent aux biocarburants, des automobilistes disent alors « ça marche pour moi, c’est super voilà la solution », puis on se rend compte que ce n’est tout simplement pas viable à grande échelle pour cause de déforestations massives, d’émissions de CO2, d’émeutes de la faim, d’utilisation généralisée de pesticides, etc.
C’est toute la différence entre des comportements purement individualistes (ça marche pour moi) et une vision un peu plus collective du problème et de la question…
Fab !!
Notre propos n’est pas d’imposer un parc auto 100% électrique. Tout est affaire de dosage ! Pourquoi ne pourrait-on pas choisir la motorisation électrique de son véhicule. Et puis arrêtez de rêver : la voiture rendra toujours des services qu’aucun autre moyen de transport ne permettra de rendre. Vous semblez vouloir passer du tout voiture à plus de voiture du tout …. il y a peut être des niveaux intermédiaires. La voiture n’est peut être pas LA solution mais c’est déjà une solution pour limiter la pollution de nos centres ville. Reste après à les décongestionner. Mais rien ne remplacera une auto pour quelqu’un qui habite en pleine campagne à km de tout commerce ou zone d’activité. La voiture électrique ou plus généralement le véhicule électrique n’est pas un mythe technologique puisque ça existe ça marche et c’est fiable, rien de mythique là dedans, et depuis 7 ans que je roule en 2 roues électrique je n’ai absolument pas l’impression d’être arnaqué. Je ne suis pas lobotomisé, j’en ai besoin et je préfère rouler en silence plutot qu’agresser les oreilles et l’odorat de mes concitoyens. Pour ce qui est de la production d’électricité je n’ai pas le pouvoir de fermer les centrales nuke ni de rationner mes concitoyens car il est sûr que des économies seraient possibles avant de vouloir augmenter notre production. Et tant que les marchands de rêves feront recette aux élections rien ne changera… adressez vous à eux mais n’essayez pas de faire passer une idée dont personne ne veut, il faut être plus subtil pour arriver à ses fins…
la voiture pourrait être une invention intéressante si déjà elle était réellement non polluante, ce qui n’existe pas pour l’instant. Pour autant, même une voiture roulant à l’eau claire poserait des problèmes dans le contexte actuel de motorisation massive (accidents, congestion, infrastructures, etc.). En fait, l’automobile est intéressante si … elle existe en faible nombre. La question est donc de savoir qui a le droit à une voiture, vous sans doute? mais alors qui d’autre? Doit-elle être réservée à une élite ou, comme je le pense, seulement aux services de secours (police, pompiers, ambulances, etc.)? Pour le reste, des alternatives crédibles à l’automobile existent, mais leur financement (public et privé) n’atteint pas le dixième de ce qui est investit dans le tout-routier tous les ans depuis des décennies…
C’est le moment opportun pour citer André Gorz :
« Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. »
C’est quand même dingue qu’à un moment aussi critique que traversent nos sociétés face aux ressources énergétiques ils y en aient encore qui espèrent pouvoir continuer leur petit train-train quotidien auto-boulot-dodo jusqu’à la mort simplement en changeant de moteur. La crise est bien plus profonde…
Le post de Flora indique bien comment nous en sommes venus à être « piégés » par l’utilisation massive de l’automobile en générale. Les écoles rurales ferment toujours davantage, les réorganisations d’entreprises éloignent de nos lieux de travail et de nos familles, le bruit et la pollution nous amènent parfois à faire le choix de la vie en campagne, on nous « impose » des produits alimentaires qui viennent de loin…
Si seulement d’un coup de baguette magique on pouvait corriger cette erreur ! Toute l’organisation du territoire doit être repensée : 100 % avec Flora. Son projet rejoint un rêve de vie où nous n’aurions plus à perdre de temps sur la route au détriment de l’activité physique, du temps à consacrer à son conjoint et à ses enfants. Quel politique aura cependant le courage et surtout les moyens (sur 5 ans) de faire prendre un message décisif ? Qui arrivera à convaincre toute une population désoeuvrée dans les cités, où les slogans publicitaires sont pris à la lettre légitimant la consommation à outrance. Car le problème dépasse bien entendu largement celui de l’automobile, et nous en avons tous conscience ici.
Impossible, à mon avis, de tout arrêter d’un coup. Mais il est possible et urgent d’accompagner le changement. Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à la construction massive de centrales nucléaires pour proposer une solution alternative qui pourrait être temporaire avec les véhicules électriques. Sans individualisme aucun, en supprimant toutes les veilles d’appareils électriques, les téléphones qui utilisent un transfo, en s’équipant de lampes à basse consommation, en prenant garde de ne garder aucun appareil allumé inutilement, en n’utilisant que par nécessité four électrique ou séche-linge… nous avons réussi à faire baisse notre consommation d’électricité à tel point qu’elle se situe à la moitié de ce que l’Ademe indique pour un foyer moyen comme le nôtre (composé de 4 personnes). La consommation a augmenté bien sûr avec l’arrivée de la voiture électrique, mais se situe toujours à un niveau inférieur (de 25 % désormais) par rapport aux données Ademe.
Cette exemple pour témoigner qu’il est possible, si on est vraiment motivé par l’avenir de la planéte, d’utiliser un véhicule électrique sans augmenter sa consommation d’électricité, à condition de revoir son confort d’utilisation électrique au quotidien (sauf pour ceux qui font déjà ses efforts). A cette condition, il est possible pour un grand nombre d’utiliser pour ses déplacements impératifs un véhicule électrique sans qu’il soit nécessaire d’avoir à construire de nouvelles centrales nucléaires. Dans le rural, les écoles sont parfois à plus de 10 km du domicile, idem pour le lieu du travail, et les transports en commun, au nom de la rentabilité d’entreprises qui auraient sans doute dû rester d’Etat, sont absents ou rares. Difficile dans ces conditions de se passer d’une auto.
Quant aux fournisseurs d’énergies renouvelables, pour répondre à Fab, j’ai choisi Enercoop, choisissant de faire confiance à Greenpeace qui est en partie à l’origine du projet et bien sûr, consommateur. Si on souhaite faire comprendre à l’Etat qu’on ne veut pas du nucléaire, alors il est important de faire jouer notre droit et devoir de consommateur-citoyen en choisissant un fournisseur d’électricité engagé dans l’énergie renouvelable.
Actuellement, Enercoop devrait rassembler plus de 10.000 consommateurs. Mais le maintien artificiel du tarif réglementé est la cause d’une adhésion bien moindre que le gouvernement ne peut que traduire ainsi : « continuez à nous fournir de l’électricité d’origine nucléaire, nous ne sommes finalement pas regardant sur l’origine de l’électricité que nous utilisons même si nous grognons un peu comme tout Français qui se respecte ». Si Enercoop devait disparaître faute d’adhérents, ce serait la fin d’une opposition légitime au tout nucléaire et une carte blanche délivrée à Aréva et au gouvernement. En France, nous avons le pouvoir de dire NON AU NUCLEAIRE par notre choix de consommation. Utilisons ce droit !
Je reconnais bien entendu que mon raisonnement et mon argumentaire ne sont principalement valables que pour la France. La donne est tellement différente d’un pays à l’autre et les pays émergeants risquent bien de nous entraîner vers une chute.
La crise est effectivement bien profonde, et à la différence de nos parents nous en sommes conscients, et nos enfants nous demanderont des comptes…
c’est marrant Yo que tu cites André Gorz car je pensais justement à cette phrase de lui quand j’ai écrit mon commentaire, mais j’ai eu la flemme d’aller chercher le texte original. Nous sommes bien d’accord, l’automobile de masse est un non-sens et on peut dire assez clairement que l’automobile détruit sa propre valeur d’usage au-delà d’un certain nombre de voitures en circulation… Mais de toute façon, l’automobile est également un non-sens dans son propre usage: une dépense énorme d’énergie pour déplacer un objet métallique de plus d’une tonne qui transporte en moyenne 1,2 personnes seulement. Le plus risible (ou triste, c’est selon), c’est de voir tous les matins (et le soir aussi) les cohortes de voitures des gens qui vont au boulot seuls dans leur voiture… La consommation d’une voiture est en gros de 1kWh par km parcouru, soit pour une moyenne de 10.000 km par an (moyenne des km parcourus en France tous les ans), environ 10.000 kWh ou 10 mégawattheure…pour une seule voiture! C’est une hérésie énergétique.
Puisque ce post concerne les véhicules électriques, je tiens à préciser que la consommation n’est pas de 1kWh par km parcouru mais environ de 8 km par kWh (pour une AX électrique), ce qui n’est sans doute pas exceptionnel, mais bien différent. Les véhicules électriques de nouvelle génération sont encore mieux placés.
Actuellement, 2 types de constructeurs de véhicules électriques existent. Les premiers cherchent à remplacer purement et simplement le véhicule thermique par un véhicule électrique à l’équipement similaire (vitres électriques, climatisation…). Les seconds cherchent à gagner du poids et sont capables de présenter des véhicules de moins de 400 kilos, certains ne comprenant qu’une ou 2 places.
Je ne discute pas le fait que le développement sans limite de l’automobile soit un non-sens qui a connu une accélération sous l’impulsion de 2 hommes (Henry Ford et André Citroën) et grâce au congés payés. Malgré tout, bien des arguments contre les auomobiles sous toutes leurs formes me semblent avant tout philosophiques, sachant qu’on ne peut revenir en arrière d’un coup de baguette magique. Sans doute les détracteurs de l’automobile qui interviennent sur le présent forum n’ont-ils pas d’auto parce qu’ils habitent une grande ville où la mobilité géographique quasi locale est facilité par les transports en commun. Vous vivez sans doute l’automobile comme une agression (bruit, pollution, incivilités des automobilistes, encombrements…) à l’instar d’un non-fumeur face au tabagisme. Je comprends très bien votre point de vue qui me semble tout à fait légitime. Remplacer un véhicule thermique par un électrique équivaut à peu près à adopter la cigerette en chocolat en remplacement du tabac (raccourci sans doute discutable).
En pratique, pour gérer le quotidien dans le monde rural, la voiture risque de rester nécessaire encore un bout de temps. Et si je milite pour le véhicule électrique, c’est bien parce que je trouve qu’il nous rééduque d’une certaine manière. Parce que son autonomie est limitée, qu’un déplacement sur moyenne distance sera réalisable en fonction des conditions climatiques et des recharges intermédiaires possibles… le véhicule électrique nous apprend à ne pas nous déplacer pour rien. On fait les courses en partant paniers pleins pour un premier arrêt aux containers de récupération, puis un second pour poster le courrier, un troisième pour récupérer les enfants à l’école… Les autocollants que nous fixons sur nos véhicules électriques attirent l’attention sur la pollution engendrée par les automobiles classiques.
Par son fonctionnement et son meilleur rendement, le véhicule électrique va dans le sens de votre combat sans être tout aussi radical. Pas de gaz à effet de serre ni de pollution à l’utilisation (conformément aux attentes du programme « Une auto en moins »). Pour aller plus loin, afin de réduire au maximum la pollution générée par la construction d’un véhicule, on pourrait envisager de transformer des véhicules thermiques existants en véhicules électriques (ce qui est interdit actuellement par la loi française).
Loin des références philosophiques, j’aimerais que par pragmatisme, vous puissiez envisager le véhicule électrique, non pas comme un ennemi, mais un palier de décompression nécessaire pour accéder à une utilsation plus raisonnée de l’automobile.
Je reste conscient que mon argumentaire vaut principalement pour les pays dits développés. Pour les pays émergents, le problème est tout différent car l’explosion du parc automobile accompagne l’euphorie d’un développement économique sans précédent là-bas. Ca, c’est un véritable problème écologique.
« La voiture électrique, c’est un peu la tarte à la crème », estime Christian Streiff, patron de PSA Peugeot Citroën. Outre le coût de la batterie (plusieurs milliers d’euros), « son autonomie reste limitée ; les prévisions de volumes montrent que ce n’est pas ça qui va changer le métier ». Prudent, PSA a certes noué une coopération sur ce domaine, à tout hasard, avec le japonais Mitsubishi. Mais « mieux vaut s’occuper d’abord de ce que nous savons faire », à savoir la réduction de CO2 des petits moteurs thermiques existants, ajoute Christian Streiff.
source: http://www.lesechos.fr/info/auto/4780567.htm
Un argument repris tel quel par Alan Mulally, le PDG du groupe Ford : « La voiture électrique n’est pas prête pour une consommation de masse. Les batteries doivent être sécurisées, il faut trouver un moyen de produire de l’électricité propre, etc. Nous voyons encore beaucoup d’améliorations potentielles pour les moteurs classiques, par exemple sur l’injection directe du carburant ».
(même source)
En attendant de produire une électricité propre continuons à utiliser nos moteurs sales…..ben voyon ! Permettez moi de prendre avec des pincettes ce qui sort de la bouche des constructeurs de véhicules actuels parce qu’on touche à leur gagne pain alors leur objectivité me parait toute relative …. Peut être ces constructeurs ne se sentent-ils pas prêts (ou moins prêts par rapport à d’autres), donc ils ne se privent pas de dénigrer la propulsin électrique. De là à en faire un argument qui va dans votre sens, il y a de la marge !
Une étude du consultant Meridian International Research, publiée au mois de mai (The trouble with lithium 2), a jeté un froid dans le milieu : examinant attentivement les configurations géologiques des différents sites de production de lithium, elle concluait : « Les augmentations réalistes de production du lithium ne permettront pas de satisfaire une révolution de la propulsion automobile dans la prochaine décennie. (…) Dans le scénario le plus optimiste, elles ne pourraient fournir que 8 millions de véhicules hybrides du type GM Volt » (le prochain modèle hybride de General Motors). Ce chiffre est à comparer à un marché mondial de 60 millions d’automobiles à essence en 2008.
Autre problème souligné par Meridian : la production de lithium dans le lac d’Uyuni, principal gisement mondial, mais aussi écosystème unique, risquerait de dégrader fortement l’environnement. Il en irait de même au Tibet.
source: http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/07/les-ressources-limitees-de-lithium-pourraient-freiner-l-essor-des-voitures-electriques_1103972_3244.html
Je suis d’accord avec Remdo. On sait bien que les constructeurs pensent avant tout à leur portefeuille et à séduire les actionnaires.
Ca m’étonne un peu de Carfree de prendre à témoin les constructeurs qu’il combat et qui justifient leur tiédeur à abandonner le pétrole par des prétextes qu’on sait de convenance. Le groupe PSA ne souhaite pas s’engager dans l’aventure du véhicule électrique parce que ça n’est pas dans son programme tout simplement. Alors pour justifier de continuer à faire se remplacer des véhicules directement polluants, on en sort chaque année qui le soient un petit peu moins. Comme ça, 2 ans après, on culpabilise les automobilistes pour qu’ils achètent les nouveaux modèles. Et la valse continue en polluant à fond à la construction et en roulant.
Il n’y a pas que le lithium ou le plomb pour faire des batteries, il y a aussi le sodium. Laissons de côté les batteries qui posent problèmes.
Nul doute que le PDG de Ford fera tout ce qui est en son pouvoir pour que soit retardé le plus possible la production d’énergie propre. Peut-on cependant le blâmer quand on voit que le public croit encore et toujours aux chimères du marketing.
Je ne suis pas d’accord avec vous… Je vois que Philippe continue avec le mythe d’une « énergie propre »… au risque de me répéter, il n’existe pas d’énergie propre, seulement des énergies plus ou moins sales… Pour ce qui concerne la voiture électrique, l’écobilan réel et non partisan reste très difficile à mesurer car trop de points restent en suspens: électricité nucléaire, pétrolière, au charbon, éoliennes, etc.? quel parc automobile à l’électrique (totalité, un partie seulement, etc.)? Quels types de batteries utilisées avec quel impact réel sur l’environnement? etc. Ce qui est sûr, c’est qu’au final une voiture électrique reste une voiture polluante…
Pour ce qui concerne les constructeurs automobiles, je pense qu’il ne faut pas les diaboliser non plus et votre réaction ne m’étonne guère, il y a comme un air de « théorie du complot »: « les constructeurs empêcheraient le développement d’alternatives au moteur thermique pour conserver leurs profits », ce qui fait penser à la théorie fumeuse des brevets du moteur à eau achetés par les monarchies pétrolières… Je crois que la réalité est beaucoup plus simple: les constructeurs n’ont qu’un objectif, le profit pour rémunérer les actionnaires… en vendant des voitures thermiques, électriques ou même à la bouse de vache si un marché existait… Par contre, en tant qu’agents économiques situés au cœur du système automobile, je pense qu’ils ont une assez bonne vision de ce qui est faisable à une échelle industrielle (je ne parle pas de quelques milliers de véhicules qui roulent à l’huile de friture…).
Je crois que toute la différence se trouve ici: les partisans de la voiture électrique constituent à mon avis une petite communauté de gens passionnés (il suffit de voir les sites et forums consacrés à cette question). Ils utilisent une voiture électrique et pensent donc que la voiture électrique, « c’est faisable, ça marche »… sans se poser réellement la question du développement de la voiture électrique à grande échelle: c’est-à-dire plusieurs centaines de millions de voitures électriques à l’échelle de la planète, ça veut dire quoi en termes de sources d’énergie électrique, en nombre de centrales, en extraction de minerais pour les batteries, en pollution générée par l’ensemble de la filière, en émissions de CO2 si les centrales électriques sont thermiques, etc.
Les industriels, malgré tous leurs défauts et leur recherche effrénée du profit, rappellent juste une évidence (du moins pour eux): pour se développer, une filière doit être économiquement viable… ce qui n’est pas le cas pour l’instant. On verra quand le pétrole sera à 200 ou 300 dollars le baril…
Enfin sur les batteries, j’admire le « Laissons de côté les batteries qui posent problèmes »… quelle est exactement la répartition des batteries de voitures électriques aujourd’hui en France? (entre plomb, cadmium, lithium, sodium, autre). Quelle est la batterie de ta voiture électrique Philippe?
Quand j’invite à laisser de côté les batteries qui posent problème, je ne cherche pas à botter en touche, mais bien à inviter à se diriger vers celles qui semblent actuellement les plus prometteuses en termes d’écologie. Je reconnais que ma formulation a été un peu rapide. Les batteries de ma Clio ne sont certainement pas parmi les plus propres mais une filière de recyclage existe sur Bordeaux avec la société Accus Service qui sera bien plus à même de dire en verité ce qu’il en est. S’il y a danger pour les hommes et la planète à exploiter le lithium, oublions cette possibilité et cherchons autre chose.
Je suis d’accord pour dire que construire un véhicule, quel qu’il soit génère de la pollution. De mon côté j’ai fait un choix qui me semble écologiquement le plus honnête par rapport à ce qui existe aujourd’hui et face à ce que la société m’impose.
Actuellement, il existe une réelle demande de véhicules électriques, mais pas d’offres (ou très peu) valables.
Lorsqu’un constructeur comme PSA se jette à fond dans la bataille du bioéthanol, en se fichant des problèmes que ça peut engendrer au niveau alimentaire, je ne cherche pas à dire obligatoirement qu’il y a complot, mais en tout cas que le constructeur ne va pas dans la bonne direction.
Quant aux véhicules électriques qui ferait augmenter considérablement la pollution ou le nombre des déchets nucléaires par le nombre de centrales, voici ce que dit un article paru dans le numéro 23 (septembre-octobre 2008) de Energie et Développement durable, page 5, en matière de véhicules hybrides rechargeables pour les Etats-Unis : Une large adoption des VHR aux USA pourraient y réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 450 millions de tonnes par an. Si les VHR représentent 60% du marché des voitures neuves en 2050, ils ne consommeraient que moins de 8% de l’électricité des USA. La puissance électrique nécessaire pour recharger les VHR dépend fortement de l’heure de la recharge. D’après les stimulations du laboratoire ORNL, il n’y a pas besoin d’unités de production supplémentaire si tous les VHR se branchent à 22 heures…
N’oublions pas non plus, qu’en terme de pollution sonore, aucun autre véhicule n’égale le VE, si ce n’est celui mu par la force humaine.
S’il est clair qu’aujourd’hui nous devons tous penser décroissance, il me semble incontournable d’accentuer la recherche sur les VE et VHR en prenant bien garde de ne pas faire pire que mieux. En la matière, le pire côtoie le meilleur. Le thermique me semble voué au déclin. Le VE et le VHR, proposent une formule de décroissance et de moindre dépendance pour le présent et le futur à court terme. Pour l’avenir, il faut effectivement repenser la société entièrement pour pouvoir se passer un maximum des véhicules de toutes sortes.
Je pense que lorsqu’on fait le choix du VE, on se pose tout en tas de question, dont celui du développement possible à grande échelle. Des solutions existent semble-t-il pour que l’utilisation du VE n’augmente ni le recours au nucléaire, ni l’accroissement de pollution à la consommation, ou en tout cas dans des proportions bien moindre que le thermique.
Pour se passer des automobiles, 2 possibilités :
– faire s’opposer les communautés sans leur laisser la chance d’évoluer et ça se fera dans la violence (ça peut se concevoir),
– agir avec pragmatisme en se séparant des solutions les plus polluantes et en préparant monsieur tout le monde à être actif en la matière (c’est mon choix, et j’y crois pour l’avenir de nos enfants). C’est sans doute ici qu’on rassemblera le plus de sympathisants prêt à se mettre en marche.
Bien des choses bougent dans le bon sens, heureusement. Mais il y a aussi des écueils à éviter absolument.
En l’état actuel des connaissances largement partagées, je ne vois rien de mieux que le VE ou le VHR, de préférence à adapter sur du matériel roulant déjà existant et dans l’optique de les faire durer, et non de consommer par achat d’un modèle toujours plus à la mode. Cette idée va déjà beaucoup plus loin que les actions de Greenpeace qui réclament des véhicule à moins de 80 g de Co2 par km et dont Carfree s’est fait l’écho dans un autre post.
Comme lors des manifestations où les syndicats et la préfecture ne sont pas d’accord sur les chiffres trop optimistes des uns et trop pessimistes des autres, Carfree prend les arguments les plus pessismistes à mon avis concernant le VE et ce qui en dépend, et peut-être me rassurè-je trop facilement des données les plus optimistes en la matière. Entre les 2, il y a sans doute une vérité qui tient la route.
Je ne pense pas que Carfree puisse contredire mes propos.
« En la matière, le pire côtoie le meilleur »… ou même le pire…
votre réponse ne me satisfait pas vraiment:
« D’après les stimulations du laboratoire ORNL, il n’y a pas besoin d’unités de production supplémentaire si tous les VHR se branchent à 22 heures… » Comment on fait, on installe des systèmes de contrôle dans toutes les maisons? On crée une amende pour utilisation intempestive de l’électricité avant 22h? Soyons sérieux, le VHR dont vous parlez ne constitue même pas une solution à la disparition du pétrole, seulement peut-être une solution de transition…? Par contre, là où je suis franchement pas d’accord, c’est quand vous annoncez sans scrupule que « Le VE et le VHR proposent une formule de décroissance »… sic! et re-sic! Décroissance de quoi exactement? de la consommation d’énergie? de la production de déchets? de la consommation de mobilité? Vous ne confondez pas, par hasard, développement durable et décroissance? Si tel est le cas, je vous invite à visiter cette page réjouissante…
http://www.decroissance.org/betisier.htm
Sinon, vous annoncez une fois de plus que « des solutions existent semble-t-il pour que l’utilisation du VE (à grande échelle) n’augmente ni le recours au nucléaire, ni l’accroissement de pollution ». Mais quelles sont ces solutions? Vous nous faites un (très) long commentaire, merci à vous au passage car cela permet d’échanger et de faire avancer le débat, mais sans donner la moindre piste de réponse quant à ces fameuses solutions qui permettraient de faire rouler un parc automobile de 30 millions de voitures à l’électrique « sans nucléaire ni pollution » à l’échelle française? Je ne vous ferais pas l’offense de vous demander ces mêmes solutions pour un parc d’environ un milliard de voitures en circulation aujourd’hui dans le monde…
Les simulations du laboratoire ORNL (dont je ne connais pas la fiabilité, je le précise) envisage justement un appareil qui ne permettrait le déclenchement qu’après 22 heures justtement. En pratique, les recharges aujourd’hui pour les VE se font déjà majoritairement la nuit pour une question de coût, ou une question pratique puisque la nuit, le véhicule est immobilisé plus longtemps.
Le VHR (essence ou diesel) ne peut effectivement qu’être une solution de transition : on est bien d’accord là-dessus. Et je n’ai d’ailleurs jamais prétendu le contraire, en utilisant moi-même plusieurs fois le terme de transition.
Quand je dis que le VHR et le VE proposent une formule de décroissance, c’est parce qu’avec les limites d’autonomie du VE, on se doit de bien calculer sa tournée pour l’optimiser. Si avec une voiture normale, on faisait 12.000 km auparavant, avec le VE, ce sera 7.000 ou 8.000 km, les grandes distances se faisant par les moyens de transport collectif si possible. Quant au VHR, il modifiera les comportements aussi car le conducteur préferera rouler au maximum au tout électrique plutôt qu’avec le moteur thermique, d’où un kilométrage revu à la baisse également.
Ce nouvel état d’esprit conjugué à la crise financière actuelle ne peut qu’inciter à revoir nos habitudes, et en particulier le nombre de véhicules à la maison : il ne serait pas pratique ni facile pour une majorité de charger 2 véhicules en même temps.
Moins de kilomètres, moins de véhicules par famille, pour moi, il s’agit bien de décroissance.
Il faudrait que je retrouve cet autre article également publié dans la revue Energie et développement durable qui indiquait qu’à moyen terme il serait possible pour un pays comme la France de n’utiliser que le solaire, l’éolien et la force hydraulique pour satisfaire la demande nationale en électricité. Il ne semble pas que ce soit un mythe. Ce qui n’empêchera pas la pollution à la production des panneaux solaires ou éoliennes, mais ne viendra pas s’ajouter aux problèmes du nucléaires ou de la pollution des centrales thermiques.
N’oublions pas aussi, qu’il y a un gaspillage important d’électricité en utilisant massivement des appareils énergivores inadaptés souvent aux besoins réels. Chez nous, on a fait le pari de ne pas augmenter notre consommation globale d’électricité malgré l’arrivée d’un VE et sommes toujours à environ 1/3 plus bas que la norme (Ademe ?) pour une famille de 4 personnes. Si nous y sommes parvenus, combien d’autres peuvent le faire ?
Pour nos pays, je ne vois pas d’autres solutions soft pour faire machine arrière, car le vrai problème est d’inverser la tendance de la consommation à tout va. Pour cela, une fois sensibilisé et avoir posé un premier acte de décroissance, on a une chance d’inverser la tendance. Il s’agit bien d’une démarche globale.
Pour les pays émergents en revanche, c’est beaucoup plus complexe car il s’agirait de les stopper dans leur élan à imiter les mauvaises habitudes prises dans nos pays industrialisés. Un message très difficile à faire passer.
VE et VHR ne sont pas une universelle panacée, mais des patchs de désyntoxication.
Les pistes à suivre et exploiter pour moi sont : les études et réalisations actuelles en matières de production d’énergie renouvelable (dont on trouve écho dans nombre de publications ; entre info et intox), modification des comportements…
C’est de la gestion dans l’urgence, comme point de départ pour repenser la société en profondeur.
je comprend votre logique, même si elle tourne en boucle sans réellement donner de réponses aux questions posées dans mon message précédent. je crois que nous sommes à peu près d’accord sur le constat, quoique…, mais vous vous inscrivez dans ce que j’appellerais essentiellement une solution techniciste aux problèmes posés actuellement. En gros, le progrès et la technologie vont nous sauver! Je ne suis pas technophobe, mais je pense que les progrès technologiques vont dans le sens de toujours plus de consommation et donc de pollution… ils doivent être utilisés donc avec parcimonie pour des besoins très réels (sauver des vies, etc.). L’urgence climatique est devant nous, pas dans 50 ans, mais tout de suite: les options que vous défendez peuvent à la rigueur, moyennant beaucoup de précautions, améliorer les choses d’ici 10 à 20 ans… soit trop tard. Il faut réduire de manière drastique nos émissions de CO2, la voiture électrique pourrait répondre à cet objectif, mais avec à mon avis beaucoup trop de conditions et dans des délais beaucoup trop longs. En attendant, la maison continue de brûler…
Je suis globalement d’accord avec votre dernier message et vos craintes sont hélas bien fondées : pas de doutes là-dessus. Un retard inadmissible a été pris et nous met dans le mur, dû à la société de consommation qui nous a endormis.
Quel scénario possible selon vous ?
Oui, c’est bien gentil de dire que Philippe ne donne pas de solution satisfaisante… Quelles solutions pronez vous ? Interdiction pure et dure de la voiture… certes la maison brule mais il faudrait alors revoir le schéma de l’aménagement du territoire, notre façon de consommer, certes encore, l’urgence est là mais il faut bien se rendre à l’évidence qu’AUCUN gouvernement démocratiquement élu ne s’attaquera à ce problème. Donc certains, dont Philippe et moi faisons parti, optent pour un déplacement raisonné et utile au sens où nous mesurons si le besoin de tel ou tel déplacement est réel, et nous le faisons avec le véhicule adapté (2 roues pour une personne seule) TEC si plusieurs en ville équipée de TEC, et voiture en dernier ressort. La voiture a modelé nos villes et donc notre mode de vie depuis des décennies, aller à l’encontre de son maintien est indispensable mais la tache est IMMENSE ! Nous sommes assez d’accord finalement mais on ne peut pas dire que le VE est une arnaque, c’est la vie basée sur la seule voiture qui en est une.
Quelles solutions pronez vous alors ? La voiture a modelé nos villes et donc nos vies depuis des décennies. Sachant qu’AUCUN gouvernement démocratiquement élu ne remettra en doute notre mode de vie (on peut se moquer des américains !!), reste à chacun d’agir en conséquence. Comme Philippe nous mesurons l’utilité de chaque déplacement et nous essayons de choisir judicieusement le moyen de déplacement. Ce n’est pas la voiture électrique qui est une arnaque : c’est la vie basée sur la voiture. Donc développement des TEC (et amélioration de ceux existants), rationnalisation des déplacements, fermeture des centres ville aux voitures sont des pistes de réflexion. Finalement nous sommes assez d’accord il faut tout remettre à plat mais la tache est immense et la société est-elle prête ? L’urgence est là, sacrée équation ! La crise actuelle pourra-t-elle aider à amorcer un virage salvateur ?
c’est très bien, vous faites les questions et les réponses… ce qui prouve que vous êtes déjà à mi-chemin vers la vie sans voiture… sérieusement, les solutions proposées se trouvent (en partie) sur ce site, qui contient plus de 800 articles dont une très grande partie sur les alternatives à l’automobile, en termes de modes de déplacement et d’urbanisme/aménagement du territoire. Le « tout-automobile » est une idéologie consistant entre autres à faire croire qu’on ne peut pas (plus?) se passer de la voiture, mais d’autres choix sont possibles (politiques, urbanistiques, techniques, sociétaux, énergétiques, etc.). On ne passe bien évidemment pas du jour au lendemain d’une société de l’automobile à une société sans voitures, mais en agissant sur de multiples leviers, on peut changer les choses. Ne pas agir aujourd’hui, c’est condamner notre société et notre civilisation à péricliter demain…
Nous n’avons jamais affirmé que le tout voiture était LA solution…. Tout est question de dosage, voilà tout ! De là à l’éradiquer…. nos ressources en énergie nous y obligerons un jour ou l’autre en attendant c’est à chacun d’en faire un usage raisonné mais dans un monde où la consommation et la croissance sont le credo des gouvernants, ce n’est pas gagné. La voiture électrique, comme le soulignait Philippe, est un bien dans le sens où elle oblige à optimiser ses déplacements (autonomie inférieure à une thermique mais suffisante quand on s’organise).
Ca ne répond pas à ma question en matière de scénario, car comme vous le disiez, dans 10 ans, il sera trop tard (c’est en pensant à Al Gore je suppose, dont je me suis d’ailleurs inspiré pour une réalisation photo d’appel à modifier nos comportements).
Car dans les ébauches de solutions qu’on peut voir çà-et-là sur le site, et auxquelles je souscris pour la plupart, je ne vois rien qui puisse être mis en route à l’échelle planétaire pour un impact dans 10 ans et sans pollution, qui soit dans l’esprit des gouvernants de tous pays. A moins d’une révolution…
Quel scénario faut-il envisager pour qu’une politique environnementale mondiale et efficace porte déjà ses fruits dans 10 ans au plus tard ?
Comment persuader les dirigeants à appliquer dès maintenant une réelle politique environnementale en matière d’organisation de la société et de maillage du territoire ?
Recréer les villes, revoir le maillage du territoire en matière ferroviaire par exemple supposera aussi une pollution massive pour s’équiper. Les trains utilisant d’ailleurs les mêmes batteries que dans ma Clio électrique par exemple.
Comment stopper les envies de croissance des pays émergeants ?
Comment stopper l’accroissement du recours au nucléaire ?
Pouvez-vous me le dire en quelques lignes rapides ?
C’est pourquoi, la seule solution crédible d’action immédiate, pouvant avoir un impact dans dix ans et sans pollution comme vous dites, c’est… la vie sans voitures… C’est ce que propose ce site, avec pour double objectif de faire évoluer les esprits des gens et leurs comportements et de faire pression sur les décideurs et les pouvoirs publics pour faire évoluer la législation et les réglementations. Je crois d’ailleurs que vous le disiez dans un précédent message, le plus grand problème, ce sont les pays en voie de développement qui se mettent massivement à la voiture pour coller au « modèle occidental ». A nous de créer un autre modèle de société, plus lent, moins polluant, moins consommateur et moins dépendant de l’automobile…Le scénario est donc clair, à savoir une sortie par le haut de la société de l’automobile, c’est-à-dire comme un choix de société pensé et assumé, et non pas du fait d’une crise majeure qui nous attend au tournant (et je ne parle pas ici de la crise financière qui ne remettra rien de fondamental en question), avec tout son cortège d’exclus, d’inégalités et de pauvreté à la clé.
Pour ce qui concerne les modalités d’action à mettre en œuvre, je constate que les choses commencent déjà à bouger depuis quelques temps: on est passé d’une société du « tout-automobile » complètement décomplexée à une société de la voiture qui doute, face au réchauffement climatique, à la pollution, au renchérissement du coût de l’énergie, etc. Ce site, avec beaucoup d’autres, participe de mon point de vue modestement mais sûrement à l’évolution des mentalités.
Enfin, vous trouverez une analyse synthétique de la situation et des solutions envisageables dans l’ouvrage suivant:
http://carfree.fr/index.php/2008/02/04/pour-en-finir-avec-la-societe-de-lautomobile/
J’ai bien compris qu’il s’agit de tout faire pour se passer d’automobiles. Mais en moins de 10 ans, comment mailler tout le territoire en transports en commun, comment rapprocher les salariés de leur entreprise (il va falloir redistribuer les cartes), comment rendre au milieu rural ses services de proximité (poste, commerce, école, police, pompier…), comment rapprocher les familles dispersées…
A moins d’une interdiction brutale d’utilisation des véhicules qui impose de mettre la France en chantier…
Arriver à ce résultat en moins de 10 ans impose pour moi 2 choses :
– décision brutale qui provoquera des tensions et des affrontements,
– pollution massive pour construire tout le maillage des transports et les nouvelles structures pour redistribuer le travail.
Je n’ai hélas pas de solution. Peut-être l’ouvrage dont vous parlez répond-il plus concrètement.
J’ai cependant peur que le scénario que vous pronez, qui serez efficace après-coup, demeure aussi utopique pour une efficacité mondiale en moins de 10 ans que de migrer massivement les véhicules au tout électrique. Qu’est-ce qui engendrerait le plus de pollution finalement ? Personnellement, je ne sais pas.
En revanche, donner un rythme plus lent à la société, ça, d’accord, et le plus vite possible ! Ce n’est toujours pas dans l’esprit de nos politiques. Je pense pourtant que la crise financière y aiderait.
Bonne continuation et continuons à oeuvrer pour une décroissance salvatrice.
Je reviens sur votre dernier message, car quelque chose dans vos propos sonne définitivement faux à mon oreille. Vous semblez préoccupé par la notion de décroissance, mais vous défendez, que vous le vouliez ou non, une société de croissance… En effet, construire une voiture (thermique ou électrique) nécessite environ 30 tonnes de matières premières… (Source: T&E Bulletin, n°89, juin 2000). Matières premières qu’il va falloir extraire (piller) du sol, puis traiter, transporter, assembler, etc. avec toute la consommation d’énergie que cela suppose… Même si le recyclage peut jouer un rôle important, celui-ci n’est pas neutre non plus en termes d’énergie consommée et là aussi de transport des matériaux (recyclables puis recyclés)… Toute cela pour construire des véhicules d’environ une tonne destinés à transporter en moyenne 1,2 personne (moyenne en agglomération)… Et en plus, vous nous parlez de « formule de décroissance » pour caractériser des véhicules électriques qui feraient en moyenne moins de km que les voitures thermiques (pour cause de recharge des batteries)… Si je résume, il faudrait déployer une énergie considérable pour transformer seulement une partie du parc actuel en voitures électriques, et tout cela pour au bout du compte faire en moyenne moins de km… Cela ne me semble pas vraiment décroissant comme approche, peut-être juste la volonté de se donner bonne conscience…
Là, vous allez me fâcher !
Vous ne retenez que la pollution engendrée par une solution de transition que je propose, mais vous ne vous exprimez jamais sur celle qui serait créée, à mon avis tout aussi importante pour revoir l’organisation de la société entière.
Pour qu’une société puisse vivre sans automobile, il faut résoudre le problème des ruraux et des rurbains. Pour les grandes villes, votre discours se tient, mais pour les autres : on les passe à la trappe ? Et pour les pays émmergeants ?
Quand on habite à 10 km (et parfois bien plus) de la ville, que proposez-vous lorsqu’il n’existe pas de transports pour emmener les enfants à l’école, aller chez le médecin, faire les courses, partager une vie associative, aller au travail… ?
Pour inclure ruraux et rurbains, il faut :
– soit un maillage important en transports en commun (réaliser véhicules et infrastructures aura son lot de pollution) et la réalisation de nouveaux bâtiments pour accueillir écoles, cliniques, bâtiments associatifs…
– soit revenir aux vastes propriétés d’entreprise où l’on vit sur son lieu de travail et là encore, des chantiers collosaux qui généreront également force pollution.
J’avais bien parlé de transformation des véhicules thermiques en électriques pour limiter la pollution, c’est-à-dire qu’on prend par exemple une 205 ou Fiesta, ou R21 de 15 ou 20 ans, on enlève le moteur thermique et on l’adapte à l’électrique (ce qui n’est pas permis en France). Donc pas autant de matière première que vous le dites.
Je l’ai déjà souligné plusieurs fois et je le redis donc encore : faire le choix du VE, est un choix qui impose de se remettre en question globalement sur son impact sur Terre dans son mode de vie. Et ça, vous l’occultez systématiquement.
Exemple chez, nous, famille de 4 personnes, modèle reproductible si on est motivé :
– Consommation d’eau annuelle 32 M3,
– Chauffage pour une maison de 160 M2 = 12 stères de bois,
– Consommation d’électricité 130kw/h mensuel incluant une voiture électrique,
– Baisse de 12.000 km du kilométrage annuel,
– Pas de télévision, pas de sèche-linge,
– Chasse aux lampes allumées,
– Achat des denrées alimentaires Bio et le plus locales possibles,
– Quasiment plus de viandes rouges,
– Electricité fournie exclusivement par Enercoop (Greenpeace),
– Etc.
Pouvez-vous nous indiquer les vôtres pour comparaison ? Peut-être faites-vous mieux, peut-être pas.
Votre site est plein de documents qui s’opposent et laissent parfois penser qu’il vaut mieux produire des véhicules qui ne produisent que 80 g co2 par km que des VE par exemple. Certains arguments de vos documents sont facilement démontés par des personnes mieux renseignées (on ne peut être spécialiste en tout). Dans ce cas, pris au piège, vous revenez toujours à l’idée qu’il faut faire disparaître l’automobile d’un coup, mais sans donner les précisions qu’on vous réclame pour la faisabilité, si ce n’est que de renvoyer à des études qui n’abordent pas toujours le problème sous tous ses angles. Dans ca cas, pourquoi ne pas limiter votre site simplement à votre seul et unique message, sans faire croire qu’une solution de transition vous semble intéressante puisque vous allez en démonter d’autres plus propres encore.
Lorsqu’on vous donne un argument recevable, soit vous le cassez systématiquement, soit vous l’ignorez, soit (est-ce volontaire ?) vous le restituez déformé.
Si vous voulez vous débarrasser immédiatement des voitures, il vous faudra une révolution où les communauté s’opposeront violemment ? Si c’est ça, dite-le !
Si pour vous seules les grandes villes comptent, et on se fiche des autres, dite-le !
Je dis er redis que votre site Internet est important et majeur, mais de grâce, ne découragez pas ceux qui essayent de montrer un chemin de décroissance possible, et unissons plutôt nos forces pour l’avenir de nos enfants !
Mon but n’est pas de me fâcher avec vous, j’apprécie vos commentaires et votre volonté de faire changer les choses. Permettez-moi seulement de ne pas être tout à fait d’accord avec vous quant aux manières de faire changer les choses…
Pour l’habitat périurbain, il s’agit d’un scandale à grande échelle financé par les pouvoirs publics avec l’appui des banques sur le dos des ménages les moins aisés qui n’ont pas les moyens d’acheter un logement en position plus centrale. On peut très bien envisager quelques mesures simples afin de mettre en place une autre politique:
1- taxation de la spéculation sur l’immobilier: trouvez-vous normal qu’un particulier (ou un institutionnel) puisse acheter un bien immobilier en ville (en général très cher) et puisse le revendre 3 ans après avec un profit de 30 ou 40%? Où est la plus-value réalisée? La valeur du bien a augmenté (hors période de crise de l’immobilier…) non pas grâce au travail de l’acquéreur mais grâce à sa position centrale du fait des aménités propres à la ville (commerces, transports en commun, équipements scolaires et culturels, etc.). Il y a donc captation d’une valeur collective par des particuliers ou des institutionnels… Résultat, l’immobilier en ville devient hors de prix pour les ménages les plus modestes et même les classes moyennes. Il faut donc taxer très fortement tout ce qui relève de la spéculation afin de construire de l’habitat en milieu urbain.
2- taxation environnementale des lotissements périurbains: dans le même temps, on permet aux communes périphériques d’ouvrir à l’urbanisation toujours plus de lotissements (communes dortoirs) sans équipements ou commerces, ce qui génère gaspillage de l’espace, infrastructures routières toujours plus importantes et déplacements automobile généralisés… Et pourquoi même ne pas interdire tout simplement tout projet d’urbanisme qui ne soit pas limitrophe d’un bourg urbain existant? L’extension urbaine oui, mais pas l’éparpillement urbain qui prévaut actuellement…
3- arrêt des frais réels qui consistent en une prime à la périurbanisation financée par l’Etat au travers des déductions fiscales…
4- taxation des logements inoccupés en ville: il y a du boulot et de quoi faire rentrer des sommes très importantes dans les caisses de l’Etat…
5- interdiction d’installation d’entreprises dans des zones non desservies par les transports urbains.
6- Obligation faite aux entreprises de réaliser des PDE et… obligation de résultat! (en baisse de part modale automobile)
7- remise en ordre de la gabegie régnant dans le domaine des voitures de fonction ou autres véhicules professionnels, par le développement de la transparence (qui profite de quoi, qui met à disposition quoi, etc.) et la mise en place de règles simples (taxation, déclaration au fisc, etc.)
8- généralisation des parcs de vélo gratuits ET de service public (c’est-à-dire non financés par la pub) dans les agglomérations et les villes moyennes.
9- Prise en compte obligatoire pour les banques du ratio logement+transport lors des accords de prêts faites aux particuliers, etc. (ce qui aurait pu empêcher un grand nombre de prêts faits à des ménages qui sont aujourd’hui pris à la gorge entre remboursement de mensualités et frais de déplacement quand deux voitures sont obligatoires)
10- Développement du péage urbain, en particulier à destination des périurbains: car il est assez honteux de choisir de vivre « à la campagne » pour éviter la pollution et de venir tous les jours en ville travailler en voiture et de polluer…
11- Création en ville de quartiers et d’habitat complètement interdits à la voiture
12- Limitations drastiques du stationnement automobile en ville et en particulier lors de la construction de nouveaux logements (suppression des taux de places de stationnement obligatoires par m² constructible des les PLU)
13- Inversement, obligation faite aux nouveaux programmes de logements de prévoir des locaux de stationnement vélo.
14- Suppression des 2*2 voies en milieu urbain: en ville, c’est une voie pour la voiture, pas plus!
15- Généralisation des sites propres pour Bus, voies réservées aux transports en commun.
16- Gratuité des transports en commun: de nombreuses études montrent que c’est économiquement viable pour les villes moyennes, avec un coût certain pour les grandes villes, mais ce coût sera à supporter par la collectivité grâce aux taxes et péages proposées au début.
17- Déréglementation des taxis qui constituent un réel transport collectif, sous réserve de leur multiplication et d’un coût beaucoup plus faible (Suppression du coût des licences, sur autorisation municipale). Ces taxis pourraient être justement électriques…
18- Variation du versement transport payé par les entreprises en fonction des résultats des PDE: une entreprise avec une part modale de l’automobile élevée paiera le maximum.
Je m’arrête au 18! mais il y aurait encore beaucoup à dire et à faire. Ce sont juste quelques propositions rapidement ébauchées qui montrent qu’en jouant sur les aspects juridiques, réglementaires et fiscaux, on peut déjà changer beaucoup de choses… Il n’y a pas de fatalité, juste un modèle de déplacement, la voiture, qui s’est imposé de manière idéologique du fait d’une alliance objective entre Etat, entreprises et particuliers, à un moment historique donné. La donne est en train de changer actuellement, et le changement sera pour partie imposé par la réalité (matières premières, pétrole, réchauffement climatique, etc.) pour partie relevant d’un choix de société (consommation à outrance, pollution généralisée, etc.)
Une autre mobilité est possible!
Bonjour à tous,
Je n’ai pas tout lu, mais pour moi, le plus gros soucis, est implicitement contenu dans le premier post de Didier losrqu’il écrit :
« il est clair qu’à moins de revenir aux chevaux (et d’exterminer 90 % de la population mondiale) on ne peut se passer de voitures et de camions »
Nous sommes de plus en plus nombreux sur terre, y compris en Europe et en France, et à moins d’une diminution conséquente de cette population, notamment dans les pays dits « émergents », mais aussi chez nous, il ne me semble pas possible de diminuer la pollution de façon significative.
Donc une politique mondiale de restriction des naissances jusqu’à baisser la population à moins de 5 milliards d’humains répartis équitablement selon les ressources et là, il sera peut être possible d’envisager l’avenir autrement moins pollué : électrique ou fossile ou nouvelles, les énergies devraient alors être suffisantes. Il faudra bien sûr changer aussi les comportements.
NB : Entendons nous bien, je ne parle pas d’holocauste, des fois qu’un « bien pensant » me prêterait ces idées …
Cordialement
Je trouve que les voitures électroniques seront si populaires comme par exemple les eoliennes qui sont en pleine croissance.
à EOLIENNE
Je trouve que les voitures électroniques seront si populaires comme par exemple les eoliennes qui sont en pleine croissance.
Visiblement vous n’habitez pas à côté de ces horreurs, de plus dire que les voitures électroniques (plutôt électriques) seront populaires comme ces monstres à vent c’est du rêve car se sont les média et leurs propageante pro électrique qui martèlent dans la tête des gens et non les gens eux mèmes.
De toute façon la VE n’a aucun avenir à cause de la production d’électricité, des matériaux rares et chers, du prix, du peu d’autonomie ainsi que du peu d’avantage car pollue autant voire plus. De même l’évolution du prix de l’électricité va suivre le même sort que le pétrole car la demande va augmenter tout comme les taxes, augmentation de 80% comme pour le pétrole (TIPP) et vous changerez totalement d’avis sur la voiture électrique surtout quant on voit déjà le prix.
Quand à la VE rechargé par le pseudo renouvelable c’est aussi du rêve car rendement ridicule et totalement aléatoire.
Le problème n’est pas l’automobile mais plutôt le nombre car la VE ne remplacera pas la voiture thermique mais s’ajoutera ce qui fait que le nombre ne fera que d’augmenter provoquer surtout par la surpopulation mondiale car c’est cela le vrai problème de la pollution et de sa conséquence telle qu’elle soit point bar.
Si on écoute les bobos du 16ème, il faut tuer tout le monde et dire non à tout. Dommage que vous ne soyez pas nés à la Préhistoire les gars, vous auriez apprécié!
« Le VE c’est mal et ça pollue mais j’ai pas d’autre solution…Par contre ça me dérange pas d’utiliser mon ordi qui marche au lithium, et d’aller sur internet en 3G grâce aux antennes et aux satellites. Pis j’aime bien bouffé Bio, c’est pas une arnaque écologique ça… »
Affligeant!
180 km d’autonomie…mais à quelle vitesse ?
Rappel : la TESLA voiture concurrente pour parcourir le trajet Valence-Monaco 387 Km, temps employé…9h 40 min, vitesse moyenne environ 40 Km/h avec une seule charge de batterie ! un bon cycliste quoi ! cette vidéo a été retirée du net, car trop négative pour l’image et la pub ! et pour finir…fabriquer une batterie au lithium-ions de 160 Kg correspond à 41g/km de CO2; pour la recycler et pour la charger, il en faut une fois autant…qu’on arrête de nous faire croire qu’une voiture électrique est écologique…( selon Mitsubischi PDG et sa i-Miev électrique 100% )
03:17
Monsieur OLIVIER est un véritable acharné de la voiture électrique ! en espérant que je ne sois pas sanctionné…
la pire arnaque vient des formules d’abonnements mise en place par les constructeurs automobiles pour « garantir » les batteries; 110€ par mois pour 20 000km par an maximum ainsi que 2€ le « plein » d’électricité à une borne.
On ajoute à ça 23 000€ minimum d’achats du véhicule hors réduction d’impots éventuelles.
Le jour ou il y a plus d’essence, il ne faudra pas des actions Total dans son portefeuille, mais des actions renault, peugeot et vw!
source: Luxembourg qui semble inaugurer le mouvement dès début 2012.
http://www.matematica.it/tomasi/scuola/4A/iperbole5.html
Ne trouvez-vous pas que cette fonction y=f(x) est magnifique ? mais que son application à la décharge d’une batterie LITHIUM-ION l’est tout autant ?
Et que ma découverte mérite…au-moins symboliquement un diplôme ?
L’HYPERBOLE EQUILATERE DE LA DECHARGE D’UNE BATTERIE LITHIUM-ION
X = Vitesse moyenne du véhicule ( Km/h )
Y= Distance parcourue par ledit véhicule ( Km )
K= Constante : 16000 pour la TESLA ROADSTER (masse batterie = 400 Kg)
Constante : 10000 pour la NISSAN Laef ( masse batterie = 250 Kg )
Exemple : A 80 Km/h sur une semi-autoroute…on peut parcourir environ : 10000/80 = 125 Km ! ( avec la NISSAN Laef ) mes chiffres sont assez prôches des premiers tests des revues automobiles spécialisées !
A 120 Km/h l’autonomie n’est plus que de : 83,333 Km !
Preuve : X=120 Km/h x Y=83,333 = K = 10 000
ATTENTION : K=16000 avec une batterie neuve…chaque année sa capacité diminue de 5 à 10% ce qui veut dire…qu’après une année sa nouvelle capacité n’est plus que de : 16000 x 0,90 = 14400…
Pour la Nissan Leaf après deux ans elle sera de : 10000×0,90×0,90=8100 !
et son autonomie nouvelle sera de : à 80 km/h 8100 / 80 = 101,25 Km
soit une diminution d’autonomie d’environ : 20 %
@ Luc :
Oui cette tendance de la disparition de la propriété pour des services à la place produit les mêmes effets dévastateurs que les crédits : on devient complètement dépendant de ses revenus et en position de soumission permanente.
Ça fait peur quant à l’évolution du rapport de force capital/travail dans les années à venir…
http://www.next-up.org/Newsoftheworld/Toyota.php
http://www.cartech.fr/news/danger-onde-voiture-electrique-cancer-39711737.htm
Les voitures électriques sont dangereuses… quelle le soit 100 % électriques ou hybride… les sites ci-dessus le démontrent.
Aucun constructeur actuel ne voulant diminuer sa diversification de vente… n’admettra que les voitures électriques soient disponibles sans aucun champ magnétique variable à l’intérieur du véhicule, surtout quand il est accentué par l’effet « Cage de FARADAY »