Automobiles ou « Automaboules »

J’ai fait un beau coup! Voilà les automobiles à mes trousses. Quarante kilomètres à l’heure! Et je suis à pied, ne cultivant d’autre sport que la marche si douce au badaud. Qu’ai-je fait que me poursuivent ces clameurs? J’ai prophétisé qu’au train où vont nos automobiles, notre vieux monde s’en irait écrabouillé, que le délire de la vitesse nous a troublé l’entendement, que l’air qui souffle à travers les pistons nous rendra fous et que l’automobilisme est à proprement dire de l’automaboulisme. Lire la suite…

L’homme a mangé la Terre

Ce documentaire de Jean-Robert Viallet réalisé en 2019 retrace l’histoire de deux siècles de progrès ahurissants. Deux siècles d’industrie, d’inventions, de développement économique, d’évolution de nos modes de vie et de nos modes de consommation qui ont fait basculé la Terre dans une nouvelle ère géologique qui porte le nom d’Anthropocène. Lire la suite…

Les Mange-bitume

Dans un futur indéterminé mais relativement proche, la civilisation est devenue « roulière », centrée sur la domination absolue de l’automobile. Les européens habitent tous dans des véhicules routiers aménagés qui circulent sans fin sur les circuits autoroutiers aménagés. Ce sont les mange-bitume. Lire la suite…

TGV : perdre sa vie à gagner du temps

Voici une protestation des Amis de Bartleby contre l’inauguration récente de la Ligne à Grande Vitesse entre Paris et Bordeaux (à lire dans le document ci-dessous: « TGV : gagner du temps et perdre sa vie »). Une nuisance à 9 milliards d’euros, destinée à faire gagner 54 minutes aux nuisibles (entrepreneurs, technocrates, universitaires, touristes, etc.) afin d’accélérer leur œuvre de destruction du milieu: 2 heures 04 minutes, au lieu de 2 heures 58. Soit 160 millions d’euros par minute gagnée et 5300 hectares ravagés. Leur temps, c’est nos vies, notre argent. Lire la suite…

Aux origines de la décroissance

En juillet 2014, le journal La Décroissance publiait un dossier spécial intitulé « Géants d’hier, néant d’aujourd’hui. » En une, ce titre était illustré par des portraits de Simone Weil, Léon Tolstoï et George Orwell, opposés à ceux de Luc Ferry, Jacques Attali et Caroline Fourest. Les pensées de vingt-huit auteurs majeurs pour le mouvement d’idées auquel appartient le journal étaient présentées dans un cahier central stimulant qui invitait à (re)découvrir leurs œuvres et à s’y plonger. Ce numéro a fait date, à tel point qu’il s’est vite retrouvé épuisé. Quelque temps après, afin de donner une pérennité à ces textes forts appréciés, les éditions québécoises Écosociété ont sollicité La Décroissance pour les republier sous la forme d’un livre. L’échappée et Le Pas de côté, complices et déjà co-éditeurs de deux titres construits autour du journal, Vivre la simplicité volontaire et Le Progrès m’a tuer, se sont joints au projet… Lire la suite…

Le Progrès m’a tuer

Le 14 novembre 2015, quelques heures après les attentats de Paris, l’organisateur du Contre-sommet à la COP21, le mensuel La Décroissance, annulait l’évènement. Le journal des objecteurs de croissance présente la suite de cette réflexion dans un ouvrage « Le Progrès m’a tuer », co-édité par L’échappée et Le Pas de côté. Lire la suite…

J’ai visité SmartCity

Voici un reportage exclusif de notre envoyé spécial à Smart City, Tom 2.0. Ce reportage présente une double nouveauté. C’est le premier jamais réalisé par un avatar et le premier également sur la mythique Smart City, actuellement en construction entre Doha et Songdo. Nous ne doutons pas de voir cette double nouveauté suivie de multiples répliques, à plus ou moins bref délai, suivant les lois de l’imitation médiatique. Lire la suite…

Jules Verne contre le progrès

Jules Verne est connu pour ses romans d’anticipation et ses romans d’aventures. Il est souvent présenté comme un technolâtre. Mais cet écrivain est plus complexe que cela. Jules Verne n’était pas un voyageur mais aimait raconter de grandes aventures, s’inspirant de récits entendus sur le port de Nantes. On se rappelle « le tour du monde en 80 jours », « un capitaine de quinze ans », mais on se souvient moins de « l’école des robinsons », parcours initiatique de jeunes bourgeois qui devront apprendre à survivre dans la nature, ou de « Kéraban le têtu » qui entreprendra un voyage autour de la mer noire pour ne pas payer la taxe de traversée du Détroit. Lire la suite…

Le changement

« Le changement, c’est maintenant » : de tels slogans ne cessent de se répéter, d’élections politiques en campagnes publicitaires. Partout, candidats et marchandises se font porte-drapeaux d’un Progrès divinisé. Le changement est devenu « la loi pratique et morale d’une histoire qui n’est plus que torrent déchaîné ». Lire la suite…

La « Voiture intelligente » quel bel oxymore!

Poser la question de la « mobilité intelligente » c’est répondre: « Marche, prends les transports en commun, fait du vélo… », mais, certainement pas: « encombre l’espace public avec ton tas de ferraille qui pue et qui pollue » ou encore « contribue à ta sédentarité et celle des autres en dissuadant piétons et cyclistes de circuler ». Lire la suite…

Anarchologie

A travailler sur les besoins falsifiés de l’Homme, par la médiation, par la pseudo science, par le mythe du progrès, on finit par projeter sur un écran l’image d’une nature dénaturée, d’une nature qui n’a plus rien de naturel ! Qu’ils sont beaux et naturels, ces champs beaucerons surexploités jusqu’à la désertification d’un sol fertile, qu’elles sont belles, ces forêts monocultivées landaises où seule une essence forestière, celle essentielle au commerce, est tolérée, les autres étant systématiquement rejetées, coupées, arrachées, pour laisser place nette, qu’ils sont beaux, ces arbres, ces platanes alignés le long des routes ou circulent des millions de véhicules rejetant dans l’air leur dose de destruction climatique ! Lutter pour protéger cette « nature », c’est lutter pour protéger cette société de surconsommation, c’est une prise de conscience admise par le pouvoir parce qu’elle sert ses desseins. Lire la suite…