Anarchologie

A travailler sur les besoins falsifiés de l’Homme, par la médiation, par la pseudo science, par le mythe du progrès, on finit par projeter sur un écran l’image d’une nature dénaturée, d’une nature qui n’a plus rien de naturel ! Qu’ils sont beaux et naturels, ces champs beaucerons surexploités jusqu’à la désertification d’un sol fertile, qu’elles sont belles, ces forêts monocultivées landaises où seule une essence forestière, celle essentielle au commerce, est tolérée, les autres étant systématiquement rejetées, coupées, arrachées, pour laisser place nette, qu’ils sont beaux, ces arbres, ces platanes alignés le long des routes ou circulent des millions de véhicules rejetant dans l’air leur dose de destruction climatique ! Lutter pour protéger cette « nature », c’est lutter pour protéger cette société de surconsommation, c’est une prise de conscience admise par le pouvoir parce qu’elle sert ses desseins. Lire la suite…

La mise à sac de la ville a commencé

Les Jours d’après le 12 avril

Les manifestants du comité de protection des arbres ont vite été submergés par la marée répressive déployée sur la ville. La milice privée du maire, la police nationale, la puissance de feu des engins de chantier, les huissiers de justice et autres agents technico-administratifs du « Sitcat » et de la municipalité ont vite eu raison des manifestants. Lire la suite…

La planète malade

La « pollution » est aujourd’hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution: elle s’empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d’écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s’expose partout en tant qu’idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel. Ces deux mouvements antagonistes, le stade suprême de la production marchande et le projet de sa négation totale, également riches de contradictions en eux-mêmes, grandissent ensemble. Ils sont les deux côtés par lesquels se manifeste un même moment historique longtemps attendu, et souvent prévu sous des figures partielles inadéquates: l’impossibilité de la continuation du fonctionnement du capitalisme. Lire la suite…

La seule issue est la violence

Gewalt – ja oder nein ? Eine notwendige Diskussion. Tel est le titre d’un petit volume du philosophe allemand Günther Anders qui a ouvert en 1987 une polémique philosophique et culturelle que n’attendaient plus des intellectuels européens résignés qui se souvenaient de 1968 comme on se souvient de quelque chose qui ne se reproduira pas, qui ne voulaient pas regarder en arrière vers la violence désespérée du groupe Baader-Meinhof et avaient fini par se lasser d’entreprendre toutes sortes d’actions pacifistes contre l’État atomique et la société anti-écologique de la consommation et du gaspillage. Pourquoi cette polémique a-t-elle surgi à ce moment-là ? Parce que, dans ce petit volume, Anders, le penseur pacifiste par excellence, le moraliste, avait écrit, à quatre-vingt-cinq ans, alors qu’il pouvait à peine encore bouger ses doigts à cause de la polyarthrite, que la seule issue était la violence. Lire la suite…

Une contestation non-violente est-elle suffisante?

La trahison

Le niveau pré-révolutionnaire de notre lutte contre les préparatifs de l’anéantissement total, celui qui ne consistait qu’en actes factices, sentimentaux et symboliques, appartient désormais au passé. Aller au-delà de ce niveau de violence — ou plutôt de non-violence — est certes en contradiction avec tous les principes et tabous auxquels nous n’avons cessé ou, du moins, je n’ai cessé pour ma part de me tenir depuis la Première Guerre mondiale et que je considérais même à vrai dire comme inviolables ; cela me met d’ailleurs dans un état que je n’ai aucune envie de décrire. Lire la suite…

ZAPA: Zones d’Actions Prioritaires pour l’Argent

Va t-on un jour s’emplir les poumons du bon air des villes et s’émerveiller enfin de la seule présence des magnifiques cabriolets de nos charmantes femmes et maîtresses, des 4×4 virils de nos puissants cadres dirigeants et des voitures de sport de notre jeunesse dorée luttant contre la précarité ? C’est l’attrayante promesse faite par les nouvelles Zones d’Actions Prioritaires pour l’Air, les ZAPA. Lire la suite…

L’automobile, signe extérieur de pauvreté ?

Je rêve ou quoi? Notre gouvernement prend une mesure très importante pour empêcher les voitures polluantes de pénétrer les centres villes et Carfree devrait ne pas en dire un mot? Carfree ne pourrait pas dire une chose positive dès lors que ça provient du gouvernement?

Je répare cette lacune avec un article critique (il est vrai) pour passer sur carfree et qui permettra de lancer une polémique comme on les aime sur ce blog: NKM, ou comment chasser les pauvres des villes au nom de la lutte contre la pollution

GC

Massacre à la tronçonneuse à Nîmes

Je vous écris de Nîmes où depuis le 31 janvier nous menons, quelques citoyens nîmois, une lutte acharnée pour conserver nos arbres protégés du secteur sauvegardé. Tout ça pour un Transport en Commun en Site Propre qui roulera au gasoil (Bus à Haut Niveau de Service)! 51 arbres, centenaires, bicentenaires et plus, ont été abattus. Lire la suite…

Ne soyons pas des écologistes benêts

Dans les années 60 et 70, les précurseurs de l’écologie étaient dénigrés, tournés en ridicule par les firmes et autorités politiques. Il ne fallait surtout pas les prendre au sérieux, ces lanceurs d’alerte trop subversifs (1). Mais progressivement, devant des périls environnementaux de plus en plus prégnants, les dirigeants ont arrêté de se voiler la face. Alors les pollueurs ont massivement investi dans l’écoblanchiment, les médias ont évoqué les menaces, et les gouvernements ont pris en main la question. L’écologie banalisée a été vidée de toute critique trop radicale. « Il ne s’agit plus de se désintéresser du discours écologiste, mais de l’intégrer, de le digérer, pour continuer à faire le même business, la bonne conscience en plus. » (2)  Lire la suite…

L’indécence® nucléaire des voitures électriques

La catastrophe nucléaire actuelle au Japon nous amène à questionner l’avenir d’une filière qui s’est développée en France sans aucun débat démocratique. C’est aussi l’occasion de poser la question de l’avenir compromis de la voiture électrique, qui dépend en grande partie du développement de l’énergie nucléaire et donc, du nombre de centrales nucléaires en France et dans  le monde. Lire la suite…

À quoi reconnaît-on un chef d’oeuvre ? (sur les gaz de schistes)

Mes aïeux, c’est triomphal ! Le texte que j’ai le vif plaisir de vous offrir ci-dessous a été écrit par une structure de lobbying appelée Amicale des Foreurs et des Métiers du pétrole. Je ne souhaite pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais dans le même temps, je vous invite à noter (au moins) deux points. Le premier, c’est que ces braves pious-pious  – la guerre de 14 est éternelle – ne savent pas quoi répondre à la société. Par exemple, sans seulement avancer une information, ils notent, espérant peut-être nous convaincre : « Les chiffres avancés parlant de millions de litres injectés sont fantaisistes ». Amis foreurs, vous êtes follement rassurants. Et le deuxième point, étrangement ressemblant, est qu’ils ne savent pas quoi répondre à la société. Nous savons que des centaines de produits chimiques différents, dont nombre sont cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens, sont utilisés. Lire la suite…